Sortir du Nucléaire satisfait de la promesse d'abrogation du décret par Royal

27/04/2007 - Le réseau "Sortir du nucléaire" a exprimé vendredi sa "satisfaction provisoire" face à l'annonce faite jeudi par Ségolène Royal de son intention d'abroger le décret autorisant la construction de l'EPR, si elle est élue. "Considérant que Mme Royal s'engage à abroger le décret de création du réacteur nucléaire EPR, le Réseau +Sortir du nucléaire+ exprime sa satisfaction provisoire", écrit-il dans un communiqué.
Sortir du nucléaire, "tout en restant fidèle à sa ligne de conduite qui consiste à n'appeler à voter pour aucun candidat, reclasse Mme Royal dans la catégorie des candidats pour lesquels il est possible de voter (catégorie qui comprenait, pour le premier tour de l'élection présidentielle, Olivier Besancenot, José Bové, et Dominique Voynet)", explique le collectif.
Le réseau, qui revendique 765 associations, mouvements politiques et syndicats participants, maintient son appel à ne pas voter pour Nicolas Sarkozy, "fidèle soutien de l'industrie nucléaire". Dans un communiqué publié à la suite de l'occupation par des militants de Greenpeace du chantier préparatoire à l'EPR à Flamanville (Manche), Ségolène Royal avait estimé que cette décision de construction avait "été prise dans des conditions d'analyse et de débat tout à fait contestables" et le décret du 11 avril avait été "publié à la hâte", avait-elle ajouté. "On ne peut engager l'avenir énergétique de notre pays sans un débat approfondi, non seulement sur l'EPR mais sur l'ensemble du dossier", indiquait-elle.
Si elle était élue, elle engagera ce débat "au lendemain de la présidentielle pour mobiliser les citoyens et les acteurs économiques sur trois objectifs": réduction de la consommation d'énergie, développement "de manière volontariste" des filières d'énergies renouvelables et examen de "l'avenir de l'énergie nucléaire".

 

 

La Tribune, 26/04/2007: 

Ségolène Royal s'engage à abroger le décret de construction de l'EPR

La candidate socialiste considère comme "un déni de démocratie" la publication du décret autorisant la construction du réacteur nucléaire à eau pressurisée de deuxième génération. Elle entend ainsi relancer le débat sur l'EPR.
Ségolène Royal fait un pas vers les écologistes. Elle a indiqué ce jeudi que le décret autorisant la construction de l'EPR, publié "dans la hâte" le 11 avril, serait abrogé si elle était élue, et un nouveau débat sur la construction du réacteur sera organisé "au lendemain de la présidentielle".
Dans un communiqué publié suite à l'occupation par des militants de Greenpeace du chantier préparatoire à l'EPR à Flamanville (Manche), elle souligne que cette décision de construction "a été prise dans des conditions d'analyse et de débat tout à fait contestables". Elle rappelle que le PS s'y était opposé, "constatant avec les partenaires associés au débat public l'absence d'étude d'impact sérieuse, en particulier concernant les 150 kilomètres de ligne THT (très haute tension) liés à la centrale" ainsi que "la faiblesse des justifications avancées pour engager cet investissement".
"On ne peut engager l'avenir énergétique de notre pays sans un débat approfondi non seulement sur l'EPR mais sur l'ensemble du dossier", indique-t-elle. Une position qu'elle a toujours défendue contrairement à celle de son challenger Nicolas Sarkozy pour qui le programme électronucléaire doit être non seulement poursuivi mais également renforcé.
Si elle était élue, elle engagera ce débat "au lendemain de la présidentielle pour mobiliser les citoyens et les acteurs économiques sur trois objectifs": réduction de la consommation d'énergie, développement "de manière volontariste" des filières d'énergies renouvelables et examen de "l'avenir de l'énergie nucléaire". Elle considère comme "un déni de démocratie" la publication du décret autorisant sa construction "juste avant le premier tour de l'élection". "Pour respecter la transparence du débat, ce décret sera abrogé", indique-t-elle.

 


Royal confirme qu'elle rouvrira le débat sur l'EPR

15/03/2007 - Ségolène Royal s'engage à rouvrir le débat sur l'EPR, dans une lettre rendue publique jeudi par le réseau "Sortir du nucléaire". Sa pûblication a eu lieu deux jours avant une manifestation nationale contre la construction du réacteur nucléaire de troisième génération. "Je considère que la décision de lancer l'EPR a été prise par le gouvernement actuel dans des conditions d'analyse et de débat tout à fait contestables", écrit la candidate socialiste à l'élection présidentielle dans ce courrier, dont Reuters s'est procuré une copie.

"Je considère qu'on ne peut engager l'avenir énergétique de notre pays sans un débat approfondi non seulement sur l'EPR mais sur l'ensemble du dossier. J'engagerai donc ce débat", dit-elle. Ségolène Royal déplore l'absence d'une "étude d'impact" au Parlement et remarque qu'aucune "justification précise n'a été apportée non plus quant au choix géographique de Flamanville et à la nécessité qui en découle de construire 150 kms de lignes à très haute tension". S'il aurait préféré "une annulation pure et simple", le réseau "considère avec intérêt la perspective d'un nouveau débat pluraliste et équilibré".

L'organisation, qui regroupe plus de 700 associations écologistes, demande que la discussion publique soit précédée d'un moratoire suspensif sur les travaux en cours. Samedi, "Sortir du nucléaire" organise cinq manifestations simultanées à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse pour "peser sur les candidats à la présidentielle". Début février, le réseau avait demandé à tous les candidats leur position sur le nucléaire, précisant qu'il appellerait à ne pas voter pour ceux qui "ne se prononceront pas au moins pour l'annulation de l'EPR".

Dans son "pacte présidentiel", Ségolène Royal ne se prononce ni sur le réacteur de nouvelle génération, dont les décrets de construction n'ont pas encore été publiés, ni sur la future part du nucléaire dans la consommation d'électricité en France. Lors d'un déplacement en Basse-Normandie, la région où doit être implanté le réacteur nucléaire, elle avait été interpellée par des manifestants écologistes qui réagissaient aux propos de son porte-parole, Arnaud Montebourg, selon qui la candidate s'acheminait vers un maintien de l'EPR. Elle a en revanche affiché à de maintes reprises son intention de "soutenir massivement" les énergies renouvelables afin qu'elles représentent 20% de la consommation en 2020, une part qu'elle espère porter "le plus rapidement possible" à 50%.

Dans son courrier au réseau "Sortir du nucléaire", elle se réjouit que l'objectif de 20% ait été repris par l'Union européenne la semaine dernière. Elle estime cependant que cela ne pourra pas se faire "dans le cadre actuel". "Voilà pourquoi le débat sur l'énergie doit être remis globalement à plat pour que nos choix nationaux nous engagent collectivement", écrit celle qui se présente comme la future présidente de "l'excellence environnementale".

 


Libération, 2/3/2007: 

EPR: Royal choisit de ne pas choisir

Elle refuse de se brouiller avec les Verts et les pronucléaire du PS

Pas antinucléaire, mais proénergie renouvelable. Sur le nucléaire et la construction du prototype de réacteur EPR à Flamanville (Manche), Royal avance prudemment. Déterminée à appliquer sa démocratie participative à une filière opaque. Le 22 février, la socialiste a déclaré qu'il fallait «remettre à plat l'ensemble des données» sur ce projet, reportant toute décision après l'organisation d'un «débat». «Je me suis engagée sur l'EPR à faire en sorte que les décisions soient prises en toute transparence», avait-t-elle souligné, estimant que «la question de l'EPR doit être réintégrée dans la question globale d'une nouvelle politique énergétique» où les énergies renouvelables devront «occuper une place plus importante».

Une façon pour Royal de ne pas rompre avec les Verts, qui font de l'arrêt du projet EPR une condition de leur participation à une future coalition. Et aussi, de ne pas heurter les associations écolos : «On appelle la gazelle à ne pas se laisser enfermer par les éléphants sur le nucléaire. Il y a beaucoup de voix en jeu», a dit hier Stéphane Lhomme (Sortir du nucléaire).

Mais Royal cherche aussi à ménager les pronucléaire du PS, notamment les députés ayant une installation Areva sur leur circonscription. Arnaud Montebourg, porte-parole de Royal, a affirmé le 20 février que les socialistes «s'orientaient» vers le maintien de l'EPR ; Bernard Cazeneuve, député-maire de Cherbourg, estime, lui, que «revenir en arrière sur ce projet est impossible». Il s'agit aussi de ne pas fâcher Chevènement, le président du MRC, qui a inscrit «la préservation de l'industrie nucléaire» dans son accord de ralliement à Royal.

Résultat : le «pacte présidentiel» présenté le 11 février ne comporte plus la date de 2017, mentionnée dans sa réponse à Hulot, pour faire baisser à 50 % la part du nucléaire dans la consommation d'électricité. Ce document préfère fixer l'objectif ? ambitieux ? de 20 % d'énergie renouvelable à l'horizon 2020. Une autre ? et habile ? façon de dire la même chose ?

 


Réacteur EPR de Flamanville : "tout sera mis sur la table" (Hollande)

25/02/2007 - Le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a affirmé dimanche que "tout sera mis sur la table" concernant le projet contesté par les écologistes de réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche). "Tout sera mis sur la table", a-t-il dit au "Grand Rendez-vous" Europe 1/TV5 Monde/Le Parisien Aujourd'hui en France. "Nous allons regarder au moment où nous arriverons aux responsabilités, ouvrir un débat: est-ce que nous avons besoin de ce reacteur, est-ce qu'on peut attendre un réacteur de 4ème génération?" Il a souligné que les socialistes n'ont "jamais voulu sortir du nucléaire" mais en diminuer la part. La candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal avait déjà déclaré mercredi dernier qu'il fallait "remettre à plat l'ensemble des données", après que son porte-parole Arnaud Montebourg avait affirmé que les socialistes "s'orientaient" vers le maintien de l'EPR. Le futur réacteur EPR est considéré comme un réacteur de transition destiné à prendre le relais d'une bonne partie des 58 réacteurs en service en France. Sa construction doit réellement débuter fin 2007, des travaux de terrassement ayant déjà commencé sur le site de Flamanville (Manche).

 


Le Monde 23/02/2007: 

Le PS reconnaît l'intérêt industriel et écologique d'une relance nucléaire

Le Parti socialiste (PS) et Ségolène Royal se sont convertis à l'intérêt d'une relance du nucléaire civil. Le PS "s'oriente" vers le maintien du projet de construction de l'EPR, le réacteur de troisième génération qu'EDF doit mettre en service en 2012 à Flamanville (Manche), a annoncé Arnaud Montebourg, mardi 20 février, sur Europe 1.

Le porte-parole de la candidate à l'Elysée avance trois raisons à ce revirement par rapport à la ligne du PS. Celui-ci jugeait que l'EPR "ne correspond pas à un besoin réel et immédiat" et préférait attendre les réacteurs de génération 4, plus efficaces et plus propres (brûlant leurs déchets) mais opérationnels [les réacteurs de "génération 4" ou "réacteur à neutron rapide" sont des surgénérateur du type "Superphénix"] à partir de 2040 seulement.
Lancé en 2004 par le gouvernement Raffarin, l'EPR est "une décision de l'Etat qui doit s'inscrire dans une forme de continuité", a indiqué M. Montebourg. C'est aussi "un outil industriel qui s'exporte", a-t-il ajouté avant de conclure sur l'argument écologique : il faut "d'abord lutter contre les émissions de gaz carbonique". [Voir: la part d'effet de serre évitée par le parc électronucléaire d'EDF]
De quoi rassurer le PDG d'EDF, pour qui le besoin de "renouvellement des compétences" est urgent dans un secteur qui n'a pas construit de réacteur depuis dix ans. Dans Les Echos du 22 février, Pierre Gadonneix souligne que "le nucléaire est un formidable atout pour la France".
La Finlande doit opter prochainement pour un second EPR et le français Areva finalise la vente de deux réacteurs en Chine. De son côté, EDF a identifié quatre pays où elle veut les bâtir et les exploiter (Chine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Afrique du Sud).
Bruno Rebelle, ex-patron de Greenpeace en France et actuel conseiller de Mme Royal, n'a pu obtenir l'abandon de l'EPR. Dans une étude commandée au scientifique britannique John Large, le mouvement écologiste affirme qu'il sera "le réacteur le plus dangereux au monde" en raison de son combustible, le MOX, qui est plus radioactif que l'uranium enrichi.

Jean-Michel Bezat

 

 

Ségolène Royal veut "rouvrir le débat" sur l'EPR

22/02/2007 - Si elle accède à l'Elysée au printemps prochain, Ségolène Royal organisera un débat public sur la construction d'un réacteur nucléaire de troisième génération à Flamanville dans la Manche, a déclaré le conseiller de la candidate socialiste à la présidentielle Bruno Rebelle. "Mme Royal a confirmé qu'elle souhaitait rouvrir le débat sur cette construction de l'EPR (...) Une décision a été prise (mais) pas dans la transparence" par le gouvernement, a expliqué l'ancien directeur de Greenpeace sur la chaîne de télévision Public Sénat. "Avant même la fin du débat sur la loi sur l'énergie, on a appris que l'EPR se ferait, avant même l'enquête publique", a-t-il déploré au lendemain de la mini-tournée de Ségolène Royal en Basse-Normandie où elle a été interpellée à plusieurs reprises par des militants anti-nucléaire. "Il faut remettre de la démocratie dans ces processus. A l'issue de ce débat, il y aura une décision claire nette et précise sur la poursuite de la construction du réacteur" EPR, a ajouté Bruno Rebelle.
Dans un communiqué, Greenpeace France juge "prometteur" l'engagement de la candidate en faveur d'un "moratoire s'il permet effectivement la remise à plat de la politique énergétique française sur des critères objectifs". "La question du risque lié au réacteur EPR est un élément de plus qui doit amener tout candidat (à la présidentielle) à s'engager pour l'abandon de ce projet", souligne Frédéric Marillier, chargé de la campagne nucléaire au sein de l'organisation écologiste. Début février, le réseau Sortir du nucléaire a interpellé les candidats à l'Elysée pour qu'ils fassent connaître leur position sur le nucléaire, précisant que le réseau appellerait à ne pas voter pour ceux qui "ne se prononceront pas au moins pour l'annulation de l'EPR". "CATIMINI"
L'EPR "mérite de ne pas être traité en catimini", a estimé Ségolène Royal mercredi soir, en marge d'une réunion publique dans le Calvados où des manifestants avaient déployé des banderoles hostiles à l'EPR avant d'être délogés. Dans le cadre de sa politique énergétique, celle qui se présente comme la présidente de "l'excellence environnementale" et milite pour qu'un "euro dépensé soit un euro utile" entend réaliser des "investissements judicieux, utiles aux intérêts de la France mais (il faut) que leur impact soit affiché de façon transparente". Dans son "pacte présidentiel", Ségolène Royal ne se prononce ni sur le réacteur de nouvelle génération, dont les décrets de construction n'ont pas encore été pris, ni sur la future part du nucléaire dans la consommation d'électricité en France. Elle a en revanche affiché à de maintes reprises son intention de "soutenir massivement" les énergies renouvelables afin qu'elles représentent 20% de la consommation en 2020, une part qu'elle espère porter "le plus rapidement possible" à 50%. Mercredi, le parcours de sa journée-marathon à travers trois départements a été ponctué d'interventions hostiles à l'EPR, des militants lui demandant de clarifier sa position après les propos de son porte-parole, Arnaud Montebourg, selon qui la candidate se dirigeait vers une confirmation de l'EPR. "Je souhaiterais échanger avec la candidate sur l'EPR", a crié un militant à peine le discours de Ségolène Royal terminé dans la salle municipale de Changé (Mayenne). Bruno Rebelle a rencontré dans la foulée les représentants du réseau Sortir du nucléaire et du collectif "La Mayenne survoltée", opposée à la construction de lignes à très haute tension dans le département. "Les interlocuteurs ont tendance à réduire le débat sur les questions énergétiques au nucléaire", a-t-il expliqué jeudi sur Public Sénat. "Or le nucléaire ce n'est que 18% de notre énergie en France. Quand on parle de lutter contre l'effet de serre par exemple, c'est surtout dans les secteurs de l'habitat et des transports qu'il faut travailler".

 

 

20/2/2007 - Communiqués de presse Réseau sortir du nucléaire:
Ségolène Royal ne doit pas construire l'EPR !


 

Le Monde, 02/02/2007: 

Réduire la part du nucléaire

Faut-il réduire la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité en France et fermer certaines centrales ? Oui, vient d'affirmer la candidate socialiste, Ségolène Royal, ouvrant un nouveau front avec son principal adversaire, Nicolas Sarkozy. Mais aussi un débat avec les "nucléocrates" du PS.

Mis en service entre 1978 et 2002, les 58 réacteurs d'EDF produisent 80 % de l'électricité nationale, une part sans équivalent au monde. Affichant sa volonté de "reprendre le flambeau" de Nicolas Hulot et de placer l'environnement "au coeur" de son projet présidentiel, Mme Royal souhaite ramener cette part à 50 % en 2020, en fermant les centrales "les plus anciennes et les plus dangereuses".

Ce repli du nucléaire est apparemment conforme au programme socialiste. Mais celui-ci avait cependant une formulation "prudente et réaliste", nuance Christian Bataille, chef de file des pronucléaires au PS. La candidate est-elle au contraire une dangereuse utopiste ? "Arrêter des centrales en état de fonctionnement est un gaspillage énergétique national", assène le député du Nord, fort d'un rapport de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologique assurant qu'"elles peuvent fonctionner quarante, voire cinquante ans". [Faux, lire: Quand EDF prend ses désirs pour des réalités] Ce qui repousserait la fermeture de la plus ancienne (Fessenheim) à 2028 et celle de la plus récente (Civaux) à 2052.

Et comment remplacer cette énergie ?, demande M. Bataille. Mme Royal avait répondu par avance : par des économies d'énergie et les renouvelables (éolien, solaire, biomasse), fixant la part de celles-ci à 20 % de la production totale en 2020 (contre 1 % actuellement). Ce secteur "vert" pourrait, ajoutait-elle, générer 70 000 emplois avant 2010.

Ces énergies sont "chères" et "pénaliseraient les petits revenus", rétorque M. Bataille, qui s'est livré à un calcul : pour remplacer 12 réacteurs de 900 MW et revenir à 60 % d'électricité nucléaire, il faudrait 5 400 éoliennes (quelques centaines aujourd'hui) et 20 centrales au gaz. Soit un surcoût de 30 milliards d'euros pour les consommateurs et une hausse de 10 % des émissions françaises de CO2.

[Faux: Le nucléaire en France, c'est déjà 12 à 15 réacteurs de trop !

Un arrêt immédiat de 12 à 15 réacteurs est possible (sans changement de la consommation d'électricité):

1) Les exportations d'électricité EDF vers l'étranger (70 TWh exportés).

En données de 1995 (non actualisée):

- 70 TWh exportés correspondent à la production annuelle d'environ : 12 réacteurs de 900 MWe ou 9 réacteurs de 1300 MWe

2) L'enrichissement de l'uranium en France.

La France abandonne le procédé d'enrichissement par diffusion gazeuse actuellement utilisé à l'usine Eurodif pour un procédé par centrifugation (usine Georges Besse II), la puissance électrique utilisée passe de 2600 mégawatts à 50 mégawatts:

- Eurodif utilise 3 réacteurs 900 MWe du Tricastin à pleine puissance.

Soit un total (exportations + enrichissement) de 12 à 15 réacteurs !!!!!]

La droite n'est pas en reste. Nicolas Sarkozy s'est dit "effaré" par la proposition de sa rivale. Un de ses proches, Patrick Devedjian, ex-ministre de l'industrie, assure que ramener la part du nucléaire à 50 %, ce serait "arrêter 21 réacteurs et supprimer 20 000 emplois directs". EDF y va de son argumentaire, soulignant que les vieilles centrales sont peut-être les plus sûres grâce aux retours d'expérience.

Le réseau Sortir du nucléaire, qui dénonce le coût exorbitant et les risques de l'atome civil, est venu au secours de Mme Royal : il lui a fourni la liste des 34 réacteurs à fermer d'ici à 2020. En attendant une extinction définitive du nucléaire.

Jean-Michel Bezat

 

 

RTL, 22/01/2007:

Royal veut fermer la centrale de Fessenheim

Dans une lettre adressée à Stop Fessenheim, la candidate PS se dit favorable "à l'arrêt définitif des deux réacteurs" de la vieille centrale nucléaire basée dans le Haut-Rhin. Ségolène Royal évoque la "politique énergétique" qu'elle entend "promouvoir pour répondre aux enjeux prioritaires que sont la lutte contre le changement climatique et la préparation de l'après-pétrole". Une politique "fondée sur les économies d'énergie, la promotion de l'efficacité énergétique et le développement dynamique des énergies renouvelables diversifiées et décentralisées".

Lire: Risque sismique, la sûreté des centrales nucléaires en question