Le Monde, 25/5/07:
Le changement climatique est dû à l'accumulation dans l'atmosphère de gaz à effet de serre, et notamment de gaz carbonique. L'électricité nucléaire ne produit pas de gaz carbonique. Donc, il faut développer l'électricité nucléaire pour éviter le changement climatique. [lire ci-dessous: Nucléaire: L'escroquerie du discours sur l'effet de serre]
Ce raisonnement simple est largement répandu. En fait, la question mérite davantage de réflexion.
D'abord, il n'est pas tout
à fait vrai que le nucléaire n'émet pas de
gaz à effet de serre, comme le souligne
un cabinet anglais de consultants, l'Oxford Research Group dans
le rapport "Secure Energy ?", publié en
mars 2007. S'appuyant sur une étude de scientifiques néerlandais,
les analystes remarquent qu'il
faut prendre en compte l'ensemble de la chaîne industrielle
permettant la production nucléaire : l'extraction de l'uranium,
la construction des centrales, leur démantèlement,
génèrent des émissions non négligeables.
Le calcul reste à préciser. Mais il souligne l'utilité
qu'il y aurait à soumettre à une contre-expertise
les statistiques produites par l'industrie nucléaire.
Personne ne conteste cependant que les émissions du nucléaire
sont bien plus faibles que celles de l'électricité
issue de la combustion du charbon. Cela permet une réduction
déjà notable des émissions : "Le
nucléaire représente dans l'approvisionnement mondial
autant que la production de pétrole de l'Arabie saoudite"
[???],
souligne Bertrand Barré, chargé de la communication
scientifique d'Areva.
Mais un plus fort développement du nucléaire changerait-il
la donne ? En mai dernier, dans son rapport publié à
Bangkok, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution
du climat) a estimé que "l'électricité
nucléaire, qui comptait pour 16 % de la production mondiale
d'électricité, pourrait en représenter 18
% en 2030". Pour atteindre cette simple stabilisation,
il faudrait doubler le parc de réacteurs existant : en
effet, en raison du développement des pays du Sud, les
experts tablent sur une augmentation importante de la consommation
d'électricité, toutes sources confondues.
Pour Francis Sorin, de la Société
française d'énergie nucléaire, "si
l'on pense que, sur vingt à trente ans, le nucléaire
peut connaître un développement raisonnable, c'est-à-dire
passer de 440 réacteurs à 880 [actuellement 435 réacteurs nucléaires
sont en fonctionnement dans le monde, dont 58 en France. Au niveau mondial, 28 réacteurs
sont en construction, 64 planifiés, et quelque 158 projets
sont en cours.], ce n'est pas toute
la solution, mais une part importante du chemin". [Plus on construit
de centrales plus les ressources en Uranium diminueront et plus l'Uranium
deviendra chère:
9,50 dollars la livre fin 2002 à 36,25 dollars fin 2005
puis 60 dollars à la fin de l'année dernière.
Pour les ressources calculées avec les chiffres donnés
dans le mémento du CEA:
- réserves d'uranium dans le monde fin 1996 (ressources
connues + ressources estimées: 4.299.000 t
- consommation mondiale actuelle annuelle: 56.250 t,
- durée de la vie de la production d'énergie
nucléaire: 76 ans.
Si on triple la production mondiale de l'électricité
nucléaire actuelle - pour lutter contre l'effet de serre
- alors, la durée de la vie des réserves se réduit
à 25 ans. C'est moins de temps que promit le soi-disant
"sortir du nucléaire" allemand...
Sources: (L'énergie en France, édition 2000,
ministre de l'économie des finances et de l'industrie)
et dans "Mémento sur l'énergie",
1999]
Il reste que même ce développement
"raisonnable" semble incertain. D'abord en raison
des risques de prolifération : "Le développement
du nucléaire suppose une paix durable, relève
l'analyste indépendant Pierre Radanne. Or le siècle
risque d'être violent, en raison de la rivalité pour
les ressources et pour l'eau." Le cas de l'Iran, qui
affirme vouloir se doter d'une industrie nucléaire civile,
illustre la difficulté à développer l'électricité
nucléaire sans répandre en même temps l'arme
atomique.
LA MENACE DE LA SÉCHERESSE
Les spécialistes soulignent aussi le
problème de capacité industrielle : "Il
n'est pas sûr que l'industrie, et notamment la métallurgie,
puisse assurer rapidement un développement important du
nucléaire, dit Francis Sorin. On ne peut pas commander
du jour au lendemain 200 cuves de réacteurs EPR."
Autre élément surprenant : le nucléaire pourrait être victime
du changement climatique. Celui-ci devrait se traduire par
une raréfaction des ressources en eau. Or les centrales
nucléaires, souvent installées au bord des fleuves,
ont besoin de pomper des quantités importantes d'eau pour
se refroidir. En cas de sécheresse, elles pourraient manquer
d'eau, et donc devoir s'arrêter.
Finalement, si le nucléaire a sa partition à jouer
dans la lutte contre le réchauffement climatique, c'est
plutôt sur le mode mineur. En France, l'EPR change-t-il
la donne ? "Il n'y en a pas besoin en ce moment,
observe Pierre Radanne, nous sommes en surcapacité
électrique alors qu'il y a un gisement important d'économies
d'énergie. Le risque est que l'EPR prenne l'argent nécessaire
à ces programmes." Cet arbitrage pourrait faire
l'objet de discussions lors du "Grenelle
de l'environnement", prévu à l'automne.
Hervé Kempf
Rappel: Le nucléaire en France, c'est déjà 12 à 15 réacteurs de trop !
Un arrêt immédiat de 12 à 15 réacteurs est possible (sans changement de la consommation d'électricité):
1) Les exportations d'électricité
EDF vers l'étranger (70 TWh exportés).
En données de 1995 (non actualisée):
- 70 TWh exportés correspondent à la production
annuelle d'environ : 12 réacteurs de 900 MWe ou 9 réacteurs
de 1300 MWe
2) L'enrichissement de l'uranium
en France.
La France abandonne le procédé d'enrichissement
par diffusion gazeuse actuellement utilisé à l'usine Eurodif pour un procédé
par centrifugation
(usine Georges Besse II), la puissance électrique utilisée
passe de 2600 mégawatts à 50 mégawatts:
- Eurodif utilise 3 réacteurs 900 MWe du Tricastin à
pleine puissance.
Soit un total (exportations + enrichissement) de 12 à 15 réacteurs !!!!!
L'énergie nucléaire est rationnellement condamnée : faiblesse des ressources en uranium (un peu plus de 1% des réserves d'énergies fossiles), risque de catastrophes significatif et leurs conséquences inacceptables (santé des populations, effondrement de l'économie et du social, mise en place de sociétés militaro-policières pour gérer les crises post-accidentelles), utopie de la surgénération, absence de solution pour les déchets, inefficacité de la transmutation, coûts de nouveaux investissements incompatibles avec le développement de l'économie libérale dominante par ailleurs énergétivore, en électricité notamment. Et pourtant, en cette année du nouveau siècle, les communiqués d'agences de presse se succèdent à un rythme effréné sur la possibilité de lancer de nouveaux projets dans le monde (Japon, Corée Nord et Sud, Taïwan, Russie, Finlande, Ukraine, Europe centrale, États-Unis, Turquie... France.
La cohérence, la rationalité, tendraient à induire un développement de l'énergie quantitativement la plus abondante, le charbon (73% des réserves fossiles*, soit de 20 à 60 fois supérieure** aux capacités de l'uranium) ; le pétrole avec 6% des réserves et des tensions d'approvisionnement, le gaz naturel avec 9%, n'étant stratégiquement pas des solutions d'avenir sur le long terme. La technologie ayant quand même fait quelques progrès depuis Zola, on peut aujourd'hui extraire ce combustible à moindre risque et le brûler à peu près proprement. La grande diversité géographique des mines de charbon, ainsi que les faibles coûts d'investissements pour la construction des chaudières, comparé au nucléaire ou aux coûts prohibitifs des renouvelables comme l'éolien et le photovoltaïque, tendent aussi à favoriser ce combustible de risque conséquemment moindre que l'uranium.
Les contradicteurs
Là, nous avons déjà nombre
de contradicteurs franco-français qui argumentent sur l'indépendance
énergétique et la silicose des mineurs. Nous leur
conseillons de réviser leurs discours, les réserves
uranifères de l'hexagone étant proches de zéro,
54 des 58 réacteurs de l'EDF-Framatome sont issus d'une
technologie fournie par l'américain Westinghouse, le niveau
d'emprunts sur les marchés extérieurs et intérieurs
pour l'investissement atomique pesant encore lourdement sur l'économie
nationale ; quant à la santé des mineurs d'uranium et des riverains des
verses et stériles, elle est et sera gravement dégradée
pour de très longues durées par le radium, le radon et leurs descendants radioactifs.
Les beaux discours des gestionnaires nationalistes et franchouillard
ne tiennent donc pas la route.
L'autre catégorie de redoutables contradicteurs à
laquelle nous sommes confrontés depuis un peu plus d'une
décennie est constituée des divers courants propagandistes
du discours sur l'augmentation de l'effet de serre et les dérèglements
climatiques dus à l'usage de combustibles fossiles, dont
les scientifiques, politiques et écologistes nous serinent
les oreilles. Il nous faut donc examiner de plus près le
problème de l'effet de serre et les arguments de ceux qui
nous prédisent une méga catastrophe climatique avant
la fin du siècle débutant.
L'utilisation de combustibles fossiles, c'est au pire 4 à 5% de la part globale de l'effet de serre actuel
Les versions des années 90 s'accordaient à donner au gaz carbonique 50% de la responsabilité de l'effet de serre, 15% au méthane, 12% au protoxyde d'azote, 15% à la vapeur d'eau et 8% pour les autres sources, principalement les fréons et ozone d'origines récentes. Donc, haro sur le grand responsable, le CO2. Accusé numéro 1 : les combustibles fossiles ; le discours passe très bien auprès des populations sensibilisées aux problèmes de l'environnement. Manipulation ?
On néglige de dire que le CO2 n'est pas toxique, contrairement au monoxyde de carbone, qu'il y en a toujours eu, qu'il est indispensable à la croissance des végétaux qui l'absorbent par photosynthèse pour se développer, qu'en conséquence il est indispensable à la vie, à toutes formes de vies sur cette planète. Sa concentration à augmenté au rythme de 0,63 partie par million volume (ppmv) par an du début du siècle aux années 80, avec un ralentissement à 0,3 ppmv par an à la fin du siècle, et il semble que l'on s'oriente vers une stabilisation autour de 360 ppmv contre 300 ppmv au début du siècle. Au siècle précédent le taux de CO2 dans l'atmosphère avait déjà augmenté de 15 ppmv (voir graphiques ci-dessous extrait de CEA, Informations utiles 1999 page 36).
Mais cette augmentation est aussi due à la déforestation, à la mortalité du plancton végétal induite par l'intensification des ultraviolets du fait de la dégradation de la couche d'ozone stratosphérique sous l'action des fréons ; ces diverses causes d'évolution du taux de CO2 dans l'atmosphère sont d'ampleur sensiblement égale à l'usage des combustibles fossiles dont on peut évaluer l'impact global sur l'augmentation des gaz à effet de serre à environ 4 à 5%. Dans le même temps, le méthane à plus que doublé en passant de 0,8 à 1,7 ppmv, soit 8% d'augmentation de l'effet de serre ; principaux coupables, l'agriculture et l'élevage intensifs, la déforestation. Le protoxyde d'azote (N2O) est passé de 0,275 à 0,305 ppmv et l'effet de serre d'une seule molécule est estimée à l'égal de 310 molécules de CO2 ; là encore les principaux coupables sont l'agriculture et l'élevage intensifs.
La part globale d'effet de gaz à
effet de serre qui n'étaient pas là il y a un siècle
c'est 20% dont un petit quart dû aux combustibles fossiles, pour une augmentation globale de la température
moyenne de l'atmosphère terrestre de 0,5°C ; c'est
pourtant ces combustibles qui sont désignés quasiment
comme l'unique coupable par les médias et les écologistes.
Le pompon revient dans ce domaine à L'Écologiste
dans leur récente publication de l'hiver 2001 ; la
version française de la très célèbre
revue écologiste et scientifique anglaise nous informe
des derniers éléments de la recherche dans ce domaine
et nous annonce qu'en fait 70% de l'effet de serre serait dû
à la vapeur d'eau ; deux articles plus loin dans cette
même publication on octroie 15 à 18% de l'effet de
serre au méthane et 12% au protoxyde d'azote, ce qui n'empêche
pas les auteurs de conclure au dérèglement climatique
induit par les combustibles fossiles.
Objectivement, un programme efficace de lutte contre l'évolution
de l'effet de serre passerait d'abord par la réduction
des principales causes, l'agriculture et l'élevage intensif,
la déforestation, les fréons. Mais non, on nous
propose de réduire la combustion des fossiles par des écotaxes
et les énergies renouvelables pour les uns, le développement
du nucléaire pour les autres.
Source : CEA / LSCE
Le parc nucléaire mondial permet
au mieux d'éviter 0,3% d'effet de serre, le parc nucléaire français environ
0,06%.
Soyons sérieux, le parc nucléaire mondial actuel
équivaut en production annuelle à 7%** des combustibles
fossiles, dont 1,2% pour la France qui produit un sixième
du nucléaire planétaire. Les combustibles fossiles
étant responsables de 5% de l'effet de serre, l'énergie
atomique permettrait en fin de compte d'en éviter 7%, soit
0,35% (7% de 5%) (0,06% pour la part française). Ceci à
la condition d'accepter le taux de conversion des kWh nucléaires
en équivalence pétrole en vigueur dans les pays
nucléarisés de l'OCDE de 222 grammes de pétrole
par kWh***, alors qu'en système international ou pour la
conversion des kWh hydroélectriques l'équivalence
n'est que de 85,6 grammes de pétrole. Sur cette base, le
nucléaire n'éviterait plus que 3 fois moins d'effet
de serre, soit 0,16% pour le nucléaire mondial et 0,02%
pour le parc EDF ; et les réserves potentielles d'uranium
ne permettent pas d'envisager une amélioration de ces possibilités.
Quant aux énergies renouvelables, elles ne pourront satisfaire
qu'une faible partie des consommations et de façon aléatoire,
pas au moment où on en a besoin ; leurs coûts
restant par ailleurs dissuasifs (0,55 F le kWh éolien hors
transport et distribution, 3 F le kWh photovoltaïque.
Les écotaxes sur les combustibles fossiles pour limiter
les consommations et les émissions vont surtout priver
les pauvres de l'accès à l'énergie pour leurs
besoins essentiels.
Une nouvelle science de la manipulation est née ! appelons la "psycho-météorologie"
Nos propagandistes du dérèglement climatique par les combustibles ont joué de la corde sensible avec un effet maximum sur l'esprit du bon peuple désinformé : la météo. Les événements climatiques des deux dernières décennies sont arrivés à point pour influencer les populations. Le passé a pourtant connu pareilles variations, un peu moins fréquentes qu'actuellement ; il y a quelques siècles les températures étaient tellement basses que les climatologues ont désigné cette période sous le nom de "petit âge glaciaire" ; à l'inverse, dans la première moitié du dix septième siècle, les hivers étaient assez chauds pour récolter des fraises à Noël dans le Nord de l'Europe. Ces variations importantes d'une durée de plusieurs décennies sont dues essentiellement aux écarts de l'activité solaire. L'information est cependant donnée pour ceux qui savent la comprendre : à chaque événement climatique important, les médias nous disent que "la dernière fois c'était en telle année" c'est donc que ne vivons pas une période d'aléas climatiques exceptionnelle !
Le numéro 2 de l'édition française de L'Écologiste, citant les travaux de James Lovelock et Bob Charlson, nous informe des effets des noyaux de condensations nuageuses induits par l'anhydride sulfureux (dioxyde de sulfure dans le texte) issu de la décomposition de certaines espèce de phytoplanctons, ainsi que des hydrocarbonates émis par les forêts. Avec la déforestation d'origine humaine et la destruction du plancton par les UV consécutif à la réduction de la couche d'ozone stratosphérique, ces molécules qui favorisent les formations nuageuses ne sont plus émises en quantité suffisante. La pluie ne tombe plus là où on l'attendait, provoquant des sécheresses, et elle retombe alors massivement ailleurs, provoquant de fortes dépressions, tempêtes, inondations.
La question est maintenant de savoir pourquoi
les médias, les scientifiques, les écologistes,
tentent de nous effrayer avec d'éventuelles possibilités
de catastrophes climatiques, dues à l'utilisation de combustibles
fossiles. Les discours sur les variations climatiques sont issus
essentiellement des pays industrialisés, anglo-saxons en
particulier, qui tentent d'imposer au reste de la planète
une réduction des consommations énergétiques
qu'ils sont les premiers à ne pas respecter. Bush II
vient d'ailleurs d'annoncer le renoncement des États-Unis
à réglementer les émissions de CO2 (AFP,
14 mars 2001).
On sait aujourd'hui que ces pays ont favorisé la guerre
du Golfe puis montré aux saoudiens des photos satellites
truquées afin d'obtenir leur accord pour héberger
une importante force militaire US sur leur territoire. Le principal
but de la guerre du golfe était en fait de permettre le
maintien d'une force militaire occidentale permanente dans cette
région du monde qui recèle plus de la moitié
des réserves connues du pétrole de la planète.
Alors, ce discours absurde sur la dégradation climatique
dont on limite la responsabilité aux seuls combustibles
fossiles, ne serait-il, à l'instar de la guerre du Golfe,
des photos satellites truquées et de l'embargo pétrolier
contre l'Irak, qu'une arme économique, géopolitique
et géostratégique ?
Celui qui possède l'énergie dispose du pouvoir, la guerre finale pour le pouvoir et l'énergie a commencé. Elle se fera au détriment des pauvres, non seulement des pays du tiers-monde, mais aussi des populations à modestes revenus des pays industrialisés ; la guerre des classes par l'énergie au détriment des plus faibles et du plus grand nombre pour satisfaire les délires paranoïaques d'une petite minorité de privilégiés. Le tout étant orchestré avec la collaboration naïve des écologistes, qui n'ont pas encore compris à quel point ils servaient les intérêts du lobby nucléariste. Avec leur discours antinucléaire tout aussi incohérent que non crédible et inefficace, ils ont réussi à anéantir en quelques années un quart de siècle de dures luttes contre cette fausse solution énergétique, quantitativement minoritaire, porteuse d'un risque considérable et sans aucune solution scientifique acceptable pour ses déchets. L'écologie peut devenir finalement une arme redoutable contre les pauvres au profit des privilégiés ? La stupidité humaine possède cet aspect profond et insondable qui ne cesse de nous désarmer.
Claude Boyer,
lettre d'information n° 86 janvier-mars 2001,
du Comité
Stop Nogent-sur-Seine.
* Réserves ultimes d'énergies fossiles :
charbon et lignite 3400 Gtep (milliards de tonnes d'équivalent
pétrole), pétrole conventionnel 295 Gtep, gaz naturel
420 Gtep, bruts lourds et schistes bitumineux 525 Gtep, source
Epure, octobre 99, EDF division recherche et développement.
En comparaison l'uranium c'est 167 Gtep source CEA Informations
utiles 1999.
** 617 millions de tonnes d'équivalent pétrole de
kWh nucléaire contre 8509 Mtep d'énergie primaire
"commerciale" d'après CEA Mémento sur
l'énergie 1999. Avec 400 térawattheure d'électricité
nucléaire brute EDF comparé au 2400 TWh de production
nucléaire mondiale selon CEA Elecnuc - Les centrales
nucléaires dans le monde, la France produit un sixième
de l'électricité nucléaire.
*** Selon le CEA, publication citée ci-dessus, 1 kWh hydroélectrique
est dit PCI (pouvoir calorifique inférieur), soit 85,7
grammes de pétrole (aussi pour le système international),
1 kWh nucléaire est dit PCS (pouvoir calorifique supérieur)
en vaudrait 222 grammes de pétrole (aussi pour les pays
nucléarisés de l'OCDE).
Lire :
- "Des fraises à Noël à Liège
en 1116 et des figuiers à Cologne vers 1200...", La Recherche n°321, juin 1999, en
PDF.
- "L'élevage contribue beaucoup au réchauffement
climatique"
- "On ne sortira pas du nucléaire sans les
centrales à charbon, fioul, gaz"