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Libération du 25/03/03 (+ des liens en complément)
Par Dissident

 

©  REUTERS Philippe Wojazer
Des manifestants brandissent des drapeaux algériens et l'une un T-shirt à l'effigie d'Oussama ben Laden lors d'une nouvelle manifestation contre la guerre en Irak qui a réuni, selon la police, au moins 8.000 lycéens et étudiants place de la Concorde, à Paris.

 

Des lycéens à nouveau dans la rue en France contre la guerre

Décidés à ne pas laisser faiblir la mobilisation, plusieurs milliers de lycéens et étudiants ont manifesté mardi après-midi à Paris contre la guerre en Irak.

Les manifestants qui s'étaient rassemblés place de l'Odéon ont défilé en direction de la place de la Concorde, non loin de l'ambassade des Etats-Unis, aux cris de "Tous ensemble" ou "Etudiants, lycéens, on est tous contre la guerre".

Ils étaient 8.000 place de la Concorde, selon la préfecture de police.

D'autres manifestations étaient prévues dans une dizaine de villes de province à l'appel notamment de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) et de Sud-Etudiants.

Au départ du cortège, le défilé à Paris affichait un caractère résolument pacifiste, certains manifestants brandissant par exemple la pancarte "Contre Saddam, pour les Irakiens, halte à la Busherie".

Cette attitude tranchait avec la tonalité pro-palestinienne, et parfois pro-Saddam, d'une partie - peu nombreuse mais remuante - des manifestants de samedi dernier à Paris, lors du défilé organisé par une centaine d'organisations, de syndicats et de partis.

Quelques groupes de manifestants pro-palestiniens scandant "Busharon assassin" s'en étaient pris à des jeunes juifs qui venaient de quitter le local de leur association. (voir sur digipresse 1, et digipresse 2)

Plusieurs membres de l'association de gauche Hachomer Hatzaïr avaient été injuriés et frappés. (voir le communiqué du Hachomer Hatzaïr)

Mardi, lors des questions d'actualité à l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a condamné cette agression "inadmissible et scandaleuse".

"Cette guerre n'est pas la nôtre. Qu'il s'agisse des musulmans de France ou des juifs de France, chacun a le droit de prier, de croire ou de vivre son appartenance. (...) C'est cela la leçon de la République", a-t-il lancé.

Nicolas Sarkozy a toutefois rendu hommage aux organisateurs des différentes manifestations anti-guerre en France, "qui se sont déroulées pour l'essentiel dans le calme".

"NE DIVISONS PAS"

L'incident de samedi a provoqué des inquiétudes et des polémiques au sein de la classe politique et des associations.

Les représentants d'une cinquantaine d'organisations signataires de l'appel "Non à la guerre", du Parti socialiste à la Ligue communiste révolutionnaire, ont dénoncé des "actes inqualifiables, totalement étrangers aux objectifs de la paix".

Tout en appelant à une nouvelle manifestation samedi prochain, ils ont refusé de parler de radicalisation et condamné "toute utilisation de cette guerre à des fins de racisme".

La présence dans les récents défilés parisiens de groupes pro-palestiniens ou d'ultra-gauche, dont certains ont brandi samedi un drapeau américano-israélien barré d'une croix gammée, crée cependant une certaine gêne à gauche. (voir photos Dissident-media manif contre la guerre à Paris)

Le Parti communiste et le mouvement Jeunes communistes se sont élevés contre les propos de Malek Boutih, président de SOS-racisme, demandant aux partis de gauche de "faire le ménage" dans leurs rangs.

"Les manifestants dans leur grande majorité expriment un grand appel à la paix, alors ne divisons pas, ne lançons pas inutilement des polémiques", a déclaré le Parti communiste.

Lundi, des associations de défense des droits de l'homme avaient mis en garde contre la tentation du "racisme et des replis communautaires".

"La France n'est pas à l'abri des répercussions de ce conflit", ont écrit dans un communiqué commun la Ligue des droits de l'homme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).

"Les craintes que l'on peut avoir ne sauraient, cependant, justifier certains propos alarmistes et encore moins la stigmatisation de telle ou telle partie de la population".

Auparavant, le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, avait dénoncé l'offensive américaine et s'était déclaré "extrêmement inquiet" de la "montée de la tension" dans le monde musulman. "Par le fait de la politique américaine, l'islamisme vient de trouver une nouvelle légitimité", a-t-il déclaré au Figaro.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait souhaité dès jeudi "que chacun fasse preuve de responsabilité et de sang-froid et n'importe pas en France un conflit qui troublerait la paix civile".