Enerpresse, 7/2/2008:
L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a publié, mardi, le résultat de la deuxième phase de son analyse critique du Bilan décennal environnemental des anciens sites miniers d'uranium de la Division minière de la Crouzille.
Alors que le premier rapport (rendu public le 22 janvier 2007) était focalisé sur le site de Bellezane et le bassin versant du Ritord, le second porte sur l'ensemble des installations minières et sur les impacts observés depuis le réaménagement des sites.
Si l'Institut, dirigé par Jacques Repussard, reconnaît que des efforts continus ont été faits pour «réduire les concentrations en radium 226», il déplore que des efforts comparables n'aient pas été faits pour l'uranium.
La faute aux limites de rejets «peu contraignantes» et par les limites de détection «parfois excessivement élevées». L'IRSN rappelle que de nombreux pays ont des valeurs bien plus basses qu'en France, notamment en raison de la toxicité chimique de cet élément.
L'Institut recommande donc d'abaisser les niveaux de détection de l'uranium et d'étudier les moyens de réduire les rejets dans l'environnement, tels que la meilleure canalisation des rejets diffus et des eaux de lixiviation des verses à stériles.
Le rapport rappelle aussi la nécessité de réaliser des points zéro radiologiques et chimiques avant tout travaux d'aménagement. L'IRSN critique la surveillance de l'environnement et les calculs d'impact dosimétrique d'Areva. En cause, le choix par l'exploitant de mauvais marqueurs environnementaux et «des limites de détection trop élevées».
En conclusion, l'IRSN recommande d'affiner l'étude des voies de transfert des radioélément dans l'environnement et dans la chaîne trophique. Il propose la création d'un observatoire de surveillance des écosystèmes, comme le prévoit d'ailleurs le contrat de rivière Gartempe.
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