USA: les centrales nucléaires devront résister à l'impact d'un avion de ligne

18/2/2009 - La commission américaine de réglementation des centrales nucléaires (NRC) a durci les règles de sécurité anti-terroriste en imposant que les nouveaux réacteurs qui seront construits puissent résister à l'impact de la chute d'un avion de ligne, a indiqué mercredi un porte-parole. Après plus de deux ans de délibérations, la commission s'est prononcée à l'unanimité de ses quatre membres pour imposer que les réacteurs des futures centrales nucléaires construites aux Etats-Unis puissent résister à l'impact d'un gros avion de ligne, a précisé Scott Burnell, un porte-parole de la NRC (U.S Nuclear Regulatory Commission). Le risque d'une attaque sur une centrale nucléaire à l'aide d'un avion de ligne détourné avait fait l'objet de nombreuses discussions après les attentats du 11 septembre 2001. "Cette approche relève du bon sens pour répondre à une question soulevée par les événements tragiques du 11 septembre 2001", a déclaré dans un communiqué le président de la commission, Dale Klein. Ces nouvelles règles visent à garantir que les systèmes de refroidissement continuent à fonctionner normalement et que les matériaux fissibles formant le coeur du réacteur soient protégés si un avion de ligne s'écrasait sur le site. Ces régles seront incorporées dans la certification de trois nouveaux réacteurs actuellement examinés par la commission. Alors qu'aucune nouvelle centrale nucléaire n'a été construite aux Etats-Unis depuis l'accident de Three-Mile Island en 1979, la NRC a ces dernières années reçu 17 demandes portant sur la construction de 26 réacteurs nucléaires civils et davantage sont attendues au cours des prochains mois. Ces nouvelles réglementations ne s'appliquent pas aux 104 centrales nucléaires déjà en activité, a précisé la NRC. Ces centrales fournissent près de 20% de la production électrique américaine.

 


Le Dauphiné Libéré, 10/9/2008: 

Nucléaire: un ULM pris en chasse par un Mirage 2000

Un ULM de tourisme contre un Mirage 2000 de l'Armée de l'air. C'est un singulier "combat" que ceux qui ont levé les yeux, lundi en début d'après-midi, ont pu suivre quelques secondes entre Reventin-Vaugris et Roussillon.

La scène, insolite, s'est produite peu avant 15 heures. « Nous avions décollé une heure auparavant de Saint-Rambert-d'Albon. Un vol de loisirs pour survoler le massif du Pilat », raconte Jean-Claude Bonhomme, pilote chevronné, instructeur d'Aéroshop, école de pilotage basée à Saint-Rambert. « Mon passager et moi avons vu poindre un chasseur dans le ciel. Il s'est porté à deux reprises à notre gauche pour nous signaler avec un mouvement d'ailes de nous poser au plus vite ».

Interception musclée...

Le pilote a immédiatement obtempéré, mais non sans mal. « En décrochant, le Mirage est passé devant nous du bas vers le haut en montée légère, tout juste dans notre axe, à environ une trentaine de mètres. Dans le sillage des turbulences provoquées par le souffle du réacteur, mon engin est parti en vrac avant de piquer à 70°, avec un important roulis, un peu comme un départ de vrille », poursuit-il avec émotion. Le pilote a fini par rétablir son aéronef, un ULM de type CTSW, avant de le poser sur l'aérodrome du Creux de la Thine. « Je n'ai pu que déplorer d'importants dégâts sur l'appareil : plexiglas de la porte droite brisé, perte de la porte de la soute à bagages, plexiglas supérieur brisé et fissure dans la console côté pilote. Il n'est plus en état de voler... ». Quelques minutes plus tard, diligentés par l'Armée de l'air, les gendarmes de Saint-Rambert-d'Albon ont procédé à un contrôle de l'engin et de son pilote. « Les enquêteurs m'ont indiqué que j'avais survolé le ciel de la centrale nucléaire de Saint-Alban/Saint-Maurice. J'estime ne pas avoir commis cette erreur. D'ailleurs, notre transpondeur (Ndlr : appareil automatique embarqué permettant aux radars de détecter la présence de l'aéronef) était allumé, nous n'avions aucunement l'intention de nous cacher », poursuit le pilote. « Mon pilote n'est pas un débutant. Il a plus de 20 ans de pilotage derrière lui. Dans les turbulences, ses jambes sont venues heurter le tableau de bord et ma tête le toit de l'appareil. Le temps de reprendre ses esprits et les manettes, il a pu stabiliser l'engin », assure le passager, par ailleurs pilote dans l'Armée de l'air du Congo. « Comme le prévoit la procédure... » « Notre mission est d'assurer l'intégrité de l'espace aérien national. Détectée par nos radars du CNOA, Centre national des opérations aériennes, chaque intrusion dans ces zones interdites temporaires nécessite une intervention sur site selon une procédure particulière, établie, réglementée », nous détaillait hier après-midi le commandant Solano du Sirpa air, Service d'informations et de relations publiques des armées. Lundi après-midi donc, les puissants radars du CNOA abrités dans la base aérienne 942 du Mont Verdun, dans les monts du Lyonnais, ont détecté la présence d'un aéronef dans le ciel de la centrale. « Comme le prévoit la procédure, un avion de chasse s'est immédiatement porté sur les lieux ». Ce lundi, c'est un Mirage 2000 de la base d'Orange, alors en patrouille, qui a été chargé de l'interception. « Tous nos pilotes sont assermentés. Lors de l'interception, des photographies sont prises et nous pouvons établir la traçabilité de chaque aéronef », poursuit l'officier de communication sans commenter l'intervention. Ces documents de l'armée devraient permettre aux enquêteurs d'établir les conditions exactes de l'interception de l'ULM mais également si oui ou non il y a eu intrusion dans cet espace interdit. Et pour les besoins de l'enquête, Jean-Claude Bonhomme, l'un des 18 instructeurs que compte la Drôme et qui navigue entre Drôme et Haute-Savoie pour ses activités aéronautiques professionnelles, a remis son plan de vol aux gendarmes. « Heureusement que l'engin est en fibre de carbone et donc particulièrement résistant. Sinon, nous ne serions plus là pour témoigner... ».

REPÈRES

ZONE INTERDITE TEMPORAIRE
Avant les attentats du 11 septembre 2001, le survol des centrales nucléaires était autorisé pour les monomoteurs à plus de 300 mètres, et pour les autres avions (bi- ou quadrimoteurs) à plus de 1 000 m. Depuis le drame et la mise en place de zones interdites temporaires, les avions ne peuvent plus approcher dans un rayon de 5 km autour des centrales sans être au-dessus de 3 000 pieds (1 300 m d'altitude). Autrement dit, un avion de ligne qui vole jusqu'à 30 000 pieds (plus de 10 000 m) peut survoler le site sans problème.

PRISON ET AMENDE
Les pilotes distraits risquent six mois de prison et 15 000¤ d'amende. Chaque année, 170 franchissements de zones interdites temporaires sont signalés.

CARRÉ ROUGE
L'interdiction est matérialisée sur les cartes aériennes par un petit carré rouge contenant un cercle de même couleur. Par ailleurs, les pilotes sont censés se procurer les "Notam" ("notice to airman", notice pour les pilotes) de chaque région survolée. En tout cas, des aérodromes où ils ont prévu de se poser, ou sont susceptibles de se poser.

VOUS AVEZ DIT CTSW ?
Construit par l'entreprise allemande Flight Design, le CTSW est un avion de poche de la catégorie des ULM multi-axes. Il peut atteindre les 230 km/h avec son envergure de 8,50 m.

 


La Voix du Nord, 12/6/2008: 

Centrale nucléaire: un hélicoptère pour rappeler à l'ordre les pilotes du dimanche

Avis aux pilotes du dimanche : le numéro 2 de la défense aérienne, le général Olivier Allard, était en visite, hier, à la centrale nucléaire de Gravelines. Visite qui fait partie d'une campagne de sensibilisation et d'information auprès des fédérations aéronautiques et des usagers des aéro-clubs sur l'interdiction du survol à basse altitude du site de la centrale. L'hélicoptère veille et les mauvais pilotes risquent une amende comprise entre 15 000 E et 45 000 E ! Depuis les attentats du 11 septembre, l'armée de l'air a mis en place des zones d'interdiction de survols temporaires : trente-neuf au total parmi lesquelles figure la centrale nucléaire de Gravelines. Avec la présence de l'aérodrome de Marck-en-Calaisis et de celui des Moëres, chaque week-end, les pilotes du dimanche survolent le littoral, oubliant parfois qu'il est interdit de passer à moins de 1 000 mètres d'altitude au-dessus de la centrale et ce sur un périmètre de cinq kilomètres. « Quand ils traversent vers l'Angleterre, ils ont tendance à prendre la centrale comme point de repère pour arriver à l'aérodrome », explique le général Olivier Allard, général adjoint territoire national, commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes. Et d'ajouter : « Les pistes de Marck sont dans l'axe de la centrale. » Des amendes. Pour sensibiliser les pilotes amateurs, qui risquent une amende allant de 15 000 à 45 000 E, un hélicoptère de l'armée, avec à son bord deux équipes (tireur d'élite, pilote) venus de Bordeaux, Metz et Orange, survolera en continu le site de la centrale jusqu'à dimanche. Cette opération, qui a déjà été menée sur le site de la centrale de Penly (76), a permis de rappeler à l'ordre quatre pilotes. « Nous sommes là pour les intercepter et leur signaler l'interdiction », explique l'un des membres d'équipage. Dans les airs, les militaires communiquent avec des panneaux : « tournez à droite », « zone interdite », « dernier tir avant destruction. » La seule femme tireur d'élite. « Cette opération est avant tout pédagogique, ce que nous voulons, c'est réduire au maximum le trafic au-dessus de ces zones, pour pouvoir mieux détecter une éventuelle attaque terroriste », explique le général Olivier Allard. En plus de l'hélicoptère, le dispositif mis en place jusqu'à dimanche comprend la mise en place d'un radar mobile à Marck-en-Calaisis, qui détecte tout ce qui vole dans le périmètre au-dessus de Gravelines, et deux avions le week-end. Parmi les militaires, Lætitia Petit, 28 ans, la seule femme en France à être commando parachutiste tireur d'élite dans l'armée de l'air.



Etats-Unis: un employé arrêté alors qu'il tentait d'entrer dans une centrale nucléaire avec un engin explosif

2/11/2007 - Les responsables de la sécurité de la plus grande centrale nucléaire des Etats-Unis ont arrêté vendredi un employé d'une entreprise de sous-traitance après avoir découvert un engin explosif dans son camion. La centrale a été fermée. Le capitaine Paul Chagolla et la police locale ont affirmé que les agents de sécurité avaient désamorcé le dispositif et que les enquêteurs étaient en train d'interroger l'homme.

 

 

Le Nouvelliste, 9 novembre 2006:

Nucléaire: des failles dans la cuirasse de Gentilly-2 ?

Le but des audiences de la Commission canadienne de sûreté nucléaire sur la réfection de Gentilly-2, c'était surtout de parler de sécurité. Et c'est un professeur titulaire du département de Génie électrique et Informatique de l'Université Laval qui a foncé sur cette question pendant que la majorité de la cinquantaine d'autres intervenants a plutôt choisi de parler de retombées économiques.

Docteur en physique nucléaire et impliqué aux États-Unis sur des comités voués aux énergies renouvelable, Michel A. Duguay a soulevé des failles dans la cuirasse de Gentilly-2, des failles que la commission et Hydro-Québec n'ont pas accepté de réfuter en détails, car la loi interdit à la commission de parler de sécurité en public depuis les tristement célèbres événements du 11 septembre 2001.
Il aurait pourtant été intéressant d'aller au fond de la question, car le professeur Duguay a même affirmé que dans le milieu de l'énergie et du nucléaire, la technologie CANDU, sensée être la plus fiable au monde, n'est même pas digne de mention. «Les bombardements de neutrons fragilisent les tuyaux», explique le chercheur. Le professeur Duguay a ajouté qu'Hydro-Québec aura beau crier sur les toits que l'écrasement d'un avion de passagers de type 747 n'affecterait pas le réacteur, un acte terroriste sur la salle des contrôles, dit-il, aurait un tout autre effet, car le bâtiment n'est pas blindé, selon lui. «Et ça, vous le savez», a-t-il insisté.
La présidente de la commission, Linda J. Keen, a expliqué qu'il ne sert à rien d'alarmer la population avec de tels propos. La loi, dit-elle, empêche de révéler les détails concernant la sécurité de la centrale, mais la commission et Hydro-Québec savent que la centrale est en sécurité et ce genre de scénario a été analysé, a assuré la commission.
Colin Moses du Conseil canadien de la sûreté nucléaire, a toutefois dit qu'un tel événement «aurait des conséquences majeures» sans toutefois en dévoiler davantage.
Mais une telle éventualité ne doit pas créer de préoccupations, s'est-il empressé d'ajouter, car de bonnes mesures de sécurité ont été prises. «Vous parlez là d'une vision apocalyptique. Quelles sont les chances, selon vous, que cela survienne. Minimes? Très minimes?», a demandé un commissaire peu convaincu au professeur Duguay.
À cette question, le scientifique a rappelé que la rapport Rasmussen de 13 000 pages sur la sécurité de la centrale nucléaire américaine de Three Mile Island n'avait pas prévu le type d'incident qui s'y est passé trois ans plus tard. Pourtant, on pensait avoir tout prévu.

Henri Massé
Pour un, Henri Massé, le président de la FTQ, est venu appuyer la réfection de Gentilly-2, hier, en disant que si ce n'était pas sécuritaire pour la population, il ne l'aurait pas fait. Toutefois, le professeur Duguay n'est pas le seul à avoir soulevé des questions sur la sécurité,hier. L'organisme Environnement Jeunesse rappelle qu'on ne sait pas quoi faire des déchets. Présentement, tous les déchets nucléaires, incluant le
combustible irradié et les futurs déchets contaminés de la réfection de la centrale Gentilly-2 sont sous la responsabilité du Québec.
Le projet ontarien d'enfouissement géologique dans le bouclier canadien - la seule solution à long terme pour s'en départir à ce jour - ne concerne pas les déchets du Québec. Pour l'instant, ces derniers devront demeurer sur le site de la centrale de Bécancour pendant des décennies. Toutefois, des pourparlers sont en cours sur cette question. Puis il y a eu aussi l'avertissement servi par Johnston-Vermette qui recommande d'avoir recours à l'expertise des travailleurs plus expérimentés de la centrale lors de la rénovation, si elle a lieu un jour car, rappelle la firme, aucun projet de cette envergure n'a eu lieu depuis 20 ans.

Brigitte Trahan
 

 

Un pilote d'ULM intercepté par un mirage au dessus de la centrale nucléaire de Flamanville

CHERBOURG (20/10/06) - Un pilote d'ULM de nationalité italienne a été intercepté la semaine passée par un mirage de l'armée de l'air alors qu'il survolait la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Les faits se sont déroulés le 13 octobre dernier mais n'ont été révélés que vendredi. L'homme, après avoir survolé l'espace aérien interdit, a été escorté jusqu'à l'aérodrome de Bréville (Manche) où il a été placé en garde à vue à son atterrissage.
Déféré devant le parquet de Coutances, puis remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, il comparaîtra dans les prochaines semaines devant la justice. Il encourt un an de prison ferme.
Au cours de sa garde à vue, le pilote a expliqué qu'il travaillait pour une société de cartographie aérienne.

 

Les centrales nucléaires américaines vulnérables face au terrorisme

12/06/2005 - Les centrales nucléaires américaines restent vulnérables face à une attaque terroriste en dépit du renforcement de leur sécurité depuis les attentats du 11 septembre 2001, affirme dimanche le magazine Time en citant des documents officiels.
Un rapport de la Commission de contrôle nucléaire (Nuclear Regulatory Commission, NRC) "soulève de sérieuses questions sur le niveau de sécurité exigé par le gouvernement", indique Time dans son édition à paraître lundi.
Interrogé par l'hebdomadaire, un ancien haut responsable de la NRC, David Orrik, estime que les centrales "ne pourraient pas supporter une attaque d'une force comparable à celle du 11 septembre" 2001.
Depuis cette date, l'administration a consacré un milliard de dollars au renforcement de la sécurité du parc nucléaire contre 20 milliards pour la sécurité aérienne, selon Time.
Malgré cela, "la NRC et l'industrie nucléaire électrique en sont au stade où était l'administration fédérale de l'aviation (FAA) le 10 septembre 2001", souligne un responsable de l'anti-terrorisme cité par le journal.
Les études de la NRC affirment que les infrastructures de béton et d'acier des réacteurs sont en mesure d'encaisser l'impact d'une attaque aérienne suicide, réduisant ainsi le risque d'une importante fuite radioactive. Mais d'autres experts doutent des conclusions de ces études. "Nous n'avons ni les armes ni l'entraînement pour empêcher une attaque de cette magnitude", indique par ailleurs un gardien de centrale.
Le nucléaire génère environ 20% des besoins en électricité américains avec 103 réacteurs. Aucune centrale n'a été construite depuis l'accident de Three Mile Island (Pennsylvanie, est) en 1979.

 

Manche: un nouveau radar pour la protection des sites nucléaires sensibles

21/04/2005 - Un radar fixe de type Centaure pour la surveillance de l'espace aérien est en construction à Maupertus, près de Cherbourg (Manche), et sera amené à remplacer l'actuel radar mobile de type Aladin mis en place pour la protection des sites nucléaires sensibles du nord-Cotentin après les attentats du 11 septembre 2001. "Depuis le 11 septembre 2001, la France a renforcé son dispositif radar de surveillance de l'espace aérien. A ce titre, depuis 2001 sur la presqu'île du Cotentin un radar tactique a été positionné à la Hague", rappelle le Sirpa Air. "La situation générale pérennisant ce besoin, sur ordre du ministre de la Défense, il a été décidé par l'Etat major de l'Armée de l'air de remplacer l'ANGD (radar tactique Aladin de nouvelle génération, NDLR) par un radar d'infrastructure de type Centaure", selon cette même source. Le nouveau radar "doit assurer la détection en couverture basse altitude de tout type d'aéronefs en vue de protéger les points sensibles du Cotentin (arsenal de Cherbourg, station de retraitement de la Hague en particulier)", note le Sirpa dans un communiqué. Il viendra compléter le dispositif de surveillance de l'espace aérien français et couvrira "une zone qui n'était pas forcément couverte par les autres radars à basse altitude", a précisé le commandant Eric Brun du Sirpa Air. Le Centaure est un radar panoramique à longue portée (environ 180 km) piloté à distance et sa livraison est prévue au courant de l'été. L'arrivée du Centaure permettra le démantèlement du radar mobile de type Aladin mis en place au lendemain du 11 septembre 2001 avec des batteries de missiles sol-air Crotale qui n'étaient restées que quelques mois sur place.

 

Insuffisances dans la protection de trois centrales russes (parquet)

28/10/04 - Le vice-procureur général de Russie, Vladimir Kolesnikov a fait état jeudi de "sérieuses insuffisances" dans la protection de trois centrales nucléaires russes. "A l'issue des vérifications du parquet, de sérieuses insuffisances ont été découvertes dans la protection des centrales nucléaires de Kola (nord-ouest du pays), de Novovoronej (sud-ouest) et de Smolensk (ouest)", a déclaré M. Kolesnikov, cité par l'agence Ria Novosti. "Certaines mesures en vue de moderniser les systèmes de sécurité (des centrales) ont été prises, mais les problèmes subsistent encore", a-t-il estimé. Les trois centrales sont situées dans les régions frontalières de la Finlande, de l'Ukraine et du Bélarus. Les vérifications du parquet ont également démontré des insuffisances dans la protection des oléoducs, selon M. Kolesnikov. Début octobre, le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, avait déclaré que les sites nucléaires en Russie étaient suffisamment protégés contre les menaces terroristes et qu'"aucune mesure supplémentaire" n'était prise après les récents attentats perpétrés dans le pays. Les écologistes russes ont à plusieurs reprises mis en garde les autorités contre un risque d'attaque terroriste visant des sites nucléaires en Russie, estimant que leur protection était insuffisante.


Un avion et une centrale nucléaire...

03/09/04 - Deux Belges qui survolaient vendredi le littoral franco-belge à bord d'un avion de tourisme se sont posés en catastrophe sur la piste d'un club d'aéromodélisme, après avoir failli percuter la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), a-t-on appris de sources concordantes.
Les deux hommes, âgés de 54 ans, survolaient le secteur sous un soleil radieux quand leur appareil a été victime d'une panne de moteur à quelques encablures de la centrale et de son très dense réseau de lignes à très haute tension, ont précisé les pompiers et gendarmes.
Après avoir survolé la zone en détresse, ils ont finalement réussi à se poser sur la piste d'atterrissage... d'un club d'aéromodélisme, faite pour des avions miniatures télécommandés et très courte. Le pilote et son co-pilote, anversois, ont évité un arbre en bout de piste et effectué un spectaculaire tête-à-queue, avant de mettre fin à leur vol frénétique, choqués mais indemnes.

 

Alerte à la bombe à la centrale nucléaire de Flamanville

FLAMANVILLE, Manche (14 avril 2004) - Le bâtiment du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) a été évacué mardi à la suite d'une fausse alerte à la bombe, a-t-on appris mercredi auprès de la direction de la centrale.

"Nous avons reçu un appel téléphonique anonyme dans la matinée et l'interlocuteur stipulait qu'une bombe avait été déposée dans le bâtiment du réacteur n°2", a expliqué un représentant de la direction.

Actuellement arrêté pour subir une révision complète, le réacteur concerné a été vidé de toute substance radioactive, mais l'ensemble des personnes présentes sur le site a été évacuée immédiatement.

"En cette période de travaux, ce sont principalement des sous-traitants qui interviennent dans le bâtiment concerné. Il y a une soixantaine de personnes et nous avons appliqué le principe de précaution et privilégié la sécurité", a ajouté le service communication de la centrale.

Selon la préfecture, "cette alerte à la bombe est restée sous silence afin de ne pas affoler la proche population, mais pendant plus de cinq heures, les gendarmes de Flamanville ont procédé à des recherches minutieuses sous hautes conditions de sécurité comme dans toutes les structures nucléaires, tandis que les moyens de secours étaient en alerte".

La direction de la centrale nucléaire de Flamanville a annoncé qu'elle déposerait une plainte dans l'après-midi auprès de la gendarmerie de Flamanville, tandis que le sous-préfet, Denis Dodo-Schoenenberg, a rappellé que cette fausse alerte à la bombe constituait un délit, l'auteur risquant une forte amende ainsi que de la prison.

Cette alerte à la bombe intervient quelques jours après qu'un poids-lourd transportant des outils contaminés provenant de la centrale a été forcé et alors que toute la région du Cotentin est sous haute surveillance, notamment ce mercredi avec la venue à Cherbourg du paquebot "Queen Mary II" pour lequel plus de 50.000 personnes sont attendues.

 

Allemagne/Sécurité - Cinq centrales nucléaires devraient fermer

BERLIN, 21 février 2004 - L'agence allemande de sûreté nucléaire (BfS) souhaite la fermeture de cinq des 18 centrales atomiques car elle juge que ces sites ne sont pas suffisamment protégés pour parer à un éventuel attentat similaire à ceux perpétrés le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Wolfram König, président de la BfS, a estimé dans un entretien publié samedi que des doutes existaient quant à la capacité de ces centrales à supporter le choc provoqué par l'écrasement d'un avion précipité contre sur elles. "Les cinq opérateurs n'ont pas pris les responsabilités qu'ils devaient prendre après le 11 septembre", a-t-il dit.

Les cinq réacteurs concernés sont Biblis A, qui appartient à RWE AG, Philipsburg 1 et Obrigheim, qui appartiennent à EnBW, Isar 1, géré par E.ON AG , et Brunsbuettel, dont l'opérateur est Vattenfall Europe. L'Allemagne a d'ores et déjà pris la décision de sortir du nucléaire dans les 20 prochaines années. Obrigheim est théoriquement la prochaine centrale sur la liste des sites devant fermer. Sa fermeture est prévue pour mai 2005.

Un porte-parole de EnBW a estimé qu'il n'y avait là aucune information nouvelle, ajoutant qu'il appartenait à l'Etat de financer la sécurité de ces sites.

 

La sécurité prise en défaut sur deux sites nucléaires américains

NEW YORK (13 février 2004) - La sécurité de deux sites d'armes nucléaires aux Etats-Unis a été prise en défaut par trois fois au moins lors de simulations d'attaques terroristes, selon un reportage devant être diffusé dimanche dans l'émission "60 minutes" de CBS.

Les deux sites mentionnés sont le complexe nucléaire Y-12 à Oak Ridge dans le Tennessee, première source de plutonium aux Etats-Unis et le Laboratoire national de Los Alamos près d'Albuquerque au Nouveau-Mexique.

"Les gens doivent savoir que les sites du département de l'Energie (DOE) ne peuvent pas résister à une attaque terroriste", déclare Richard Levernier, un ancien spécialiste des questions de sécurité nucléaire au DOE.

"Nos équipements nucléaires sont sûrs et il est irresponsable de suggérer le contraire", rétorque un porte-parole de l'Administration de la sécurité nucléaire en précisant : "ces tests ont pour but de trouver des failles avant que quelqu'un d'autre ne le fasse (...). Il est mauvais de laisser penser que les terroristes pourraient facilement percer la sécurité de ces sites".

Chris Steele, le responsable du DOE pour la sécurité à Los Alamos dit être en passe de donner au laboratoire la note "F" en raison d'"infractions systématiques à la sécurité nucléaire".

L'émission de CBS évoque d'autres exemples de manquement à la sécurité, avec par exemple la disparition de centaines de cartes d'accès électroniques au laboratoire Lawrence Livermore près de San Francisco.

Lire: Trafic de substances radioactives

 


Un ancien responsable du Département américain de l'Energie met en cause la sécurité des centrales nucléaires

NEW YORK (7 octobre 2003) - Des exercices de sécurité ont permis de souligner la vulnérabilité à une attaque des laboratoires nucléaires américains, rapporte le mensuel Vanity Fair.

Le magazine cite un ancien responsable du Département américain de l'Energie, Rich Levernier, qui a élaboré durant plusieurs années divers scenarios et exercices pour tester la sécurité des centrales et laboratoires. Il a perdu son accréditation de sécurité en 2001, après avoir transmis un document officiel, mais non classé secret, au Washington Post.

Selon Rich Levernier, "certaines des installations étaient recalées année après année. Dans plus de 50% de nos tests aux Laboratoires nationaux d'El Alamo, nous sommes entrés, nous nous sommes emparés de plutonium et sommes repartis, et dans certains cas nous n'avons pas tiré un coup de feu, parce que nous n'avons rencontré aucun garde".

Pourtant, a-t-il ajouté, les forces de sécurité du Laboratoire d'El Alamo et d'autres sites où des défaillances ont été constatées avaient été averties plusieurs mois à l'avance de la date des exercices. Rich Levernier a porté plainte contre le Département de l'Energie, jugeant son licenciement abusif. Il estime avoir fait son travail en dénonçant ces divers manquements.

Un porte-parole de l'Administration nationale de sécurité nucléaire, un des services du Département de l'Energie, a démenti que les installations nucléaires soient vulnérables à une attaque. "L'impression est que ces tests sont conduits comme un match de football, avec des gagnants et des perdants. Mais l'idée générale est de déceler les faiblesses, les trouver avant nos adversaires et faire des ajustements", a-t-il déclaré.

Un autre ancien responsable des services de sécurité de Los Alamos, Chris Steele, a confirmé l'existence de problèmes, pointant notamment le manque de moyens pour lutter contre un incendie qui résulterait de la chute d'un avion sur des installations de retraitement.


UNIVERS NATURE 10/06/03

France: la grande illusion de la sécurité nucléaire

Depuis le 11 septembre 2001, il est clair que les options les plus effroyables sont envisagées par les groupes terroristes. Les installations nucléaires peuvent de ce fait constituer une cible de première ordre, or plusieurs évènements, ces derniers mois, montrent la grande vulnérabilité du parc nucléaire français et des transports qu'il induit :

- en 2001, un militant de Greenpeace survolait l'usine de retraitement de La Hague (Cotentin), accompagné d'une télévision allemande et filmait"tranquillement" les cheminées et les sites de stockage de plusieurs dizaines de tonnes de plutonium;

- en février 2003, la même association interceptait et bloquait, en plein Chalon-sur-Saône (71), un camion transportant environ 150 kilos de poudre de plutonium, soit une quantité suffisante pour fabriquer près de 20 bombes atomiques;

- en mai 2003, un transport ferroviaire de déchets nucléaires contenant du plutonium, provenant de la centrale nucléaire du Blayais, est passé sans aucune protection au coeur de Bordeaux. Un militant du Réseau «Sortir du nucléaire » a pu s'en approcher sans difficulté, mesurer la radioactivité, et prendre des photos.

Si toutes ces actions ont comme point commun d'avoir été menées par des écologistes qui entendent démontrer le danger que fait courir l'industrie nucléaire à la population, cela ne semble pas le cas du survol de la centrale nucléaire de Civaux, les 2 et 5 juin derniers. La centrale a en effet été survolée à deux reprises par des appareils non identifiés (un hélicoptère puis un avion). Sans aller jusqu'à l'hypothèse du réseau « Sortir du nucléaire » qui note "On peut imaginer que ces survols permettent de tester, avant une véritable attaque, les plans de sécurité." on ne peut que constater, une fois de plus, que la sécurité est quasi-inexistante.

Pour ces raisons, « Sortir du nucléaire », qui milite en faveur de la fermeture la plus rapide possible de toutes les centrales nucléaires, exige des mesures immédiates et notamment l'interdiction du passage des trains nucléaires par les grandes villes.


LA DEPECHE DU MIDI 10/06
VIENNE - Malgré le plan Vigipirate

Qui a survolé la centrale nucléaire ?

La centrale nucléaire de Civaux (Vienne) a été survolée deux fois la semaine dernière par des appareils non identifiés, malgré le plan vigipirate, a-t-on appris hier auprès de la préfecture qui a annoncé qu'une enquête sera ouverte.

Un appareil non identifié a ainsi survolé jeudi à basse altitude la centrale nucléaire. Selon le témoignage d'un employé EDF chargé de la sécurité, un monomoteur est passé vers midi.

Il ne s'agissait pas d'un appareil du SAMU, des pompiers, d'EDF ou d'un autre organisme connu pour utiliser ce type d'appareil dans le département.

une surveillance très étroite

Ce survol était le second en trois jours effectué au-dessus de la centrale de Civaux par un appareil non identifié.

Le 2 juin, un hélicoptère blanc avec des bandes bleues est passé au-dessus du site sans effectuer de vol stationnaire ou circulaire.

Dans le cadre du plan de sécurité anti-terroriste Vigipirate, les centrales nucléaires font normalement l'objet d'une surveillance très étroite, qui a été encore renforcée depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Un aéronef ne doit pas pénétrer dans une zone de 5 km de rayon autour d'une centrale nucléaire et voler à moins de 36 000 pieds, sauf autorisation spéciale.

« Ce survol n'a pas déclenché une grande inquiétude mais nous recherchons néanmoins activement cet appareil », a indiqué le lieutenant-colonel Christian Chocquet, commandant le groupement de gendarmerie de la Vienne après le passage de l'hélicoptère le 2 juin.

Dans les deux cas, le pilote aurait dû s'identifier à la tour de contrôle de l'aéroport de Poitiers-Biard ou de celle d'autres petits aéroports aux alentours comme ceux de Châtellerault et Chauvigny.

Ces incidents montrent « que la protection des installations nucléaires françaises est défaillante », affirme le réseau « Sortir du nucléaire ».

« inexistants »

« On peut imaginer que ces survols permettent de tester, avant une véritable attaque, les plans de sécurité. Force est de constater qu'ils sont inexistants », dénonce le réseau, qui affirme regrouper 650 associations.

La fédération anti-nucléaire rapproche ces incidents de la traversée de grandes agglomérations par des convois ferroviaires transportant des déchets nucléaires, comme ce fut le cas le 19 mai dernier à Bordeaux, sans protection particulière. « Un commando aurait tout aussi bien pu plastiquer le wagon nucléaire » dit-elle.

Le réseau d'associations « exige des mesures immédiates avant qu'un désastre se produise », demandant une nouvelle fois à terme la fermeture des centrales françaises.

 

Survol de la centrale de Civaux: protection "inexistante"

PARIS, 9 juin 03 - Le survol la semaine dernière à deux reprises de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) confirme que la protection des installations nucléaires françaises est "carrément inexistante", estime lundi le principal réseau français d'associations écologistes et anti-nucléaires.

Par deux fois en trois jours, les 2 et 5 juin, un hélicoptère puis un petit avion ont survolé la centrale sans autorisation. Or, aucun aéronef ne doit pénétrer dans une zone de 5 km de rayon autour d'une centrale nucléaire et voler à moins de 36.000 pieds du site.

Ces incidents montrent "que la protection des installations nucléaires françaises est non seulement défaillante, mais qu'elle est parfois carrément inexistante", affirme le réseau "Sortir du nucléaire", dans un communiqué. "On peut imaginer que ces survols permettent de tester, avant une véritable attaque, les plans de sécurité. Force est de constater qu'ils sont inexitants", dénonce le réseau, qui affirme regrouper 650 associations.

La fédération anti-nucléaire rapproche ces incidents de la traversée de grandes agglomérations par des convois ferroviaires transportant des déchets nucléaires, comme ce fut le cas le 19 mai dernier à Bordeaux, sans protection particulière. "Un commando aurait tout aussi bien pu plastiquer le wagon nucléaire", selon "Sortir du nucléaire".

Le réseau d'associations "exige des mesures immédiates avant qu'un désastre se produise", demandant une nouvelle fois à terme la fermeture des centrales françaises.


Communiqué de presse du reseau sortir du nucleaire du 9 juin 2003
Terrorisme: les installations nucléaires sans protection !

Enquete sur le survol de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne)

POITIERS 09/06/03 - Une enquête a été ouverte après le survol de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) par un avion puis un hélicoptère non identifiés la semaine dernière, a-t-on appris lundi auprès de la Préfecture de la Vienne. De tels survols sont interdits dans le cadre du plan Vigipirate.

Des agents de la centrale de Civaux ont rapporté que la structure EDF a été survolée une première fois lundi par un hélicoptère. Le jeudi suivant, un témoin a vu un avion de tourisme passer au-dessus de la centrale.

Les deux appareils ont violé la zone d'interdiction qui prévoit qu'aucun appareil ne doit voler en dessous de 1.000 mètres d'altitude et de cinq km autour de la centrale, des règles renforcées après le passage au niveau "orange" du plan Vigipirate le 17 mai dernier.

Une enquête judiciaire a été ouverte par la gendarmerie locale et une enquête administrative par la Direction de l'aviation civile, a précisé la Préfecture de la Vienne. Selon une première hypothèse, ces deux appareils auraient commis une erreur.

"Ces petits avions qui, objectivement ne représentent pas un danger matériel réel, peuvent passer simplement par méconnaissance de la réglementation -qui est très récente- dans une zone interdite", a expliqué sur France 2 le Lieutenant-colonel Philippe Choquet, commandant du groupement de gendarmerie de Poitiers. "Il nous appartient de les identifier".

Les résultats devraient être connus dans quelques jours, selon la préfecture.


Les centrales nucléaires allemandes pas protégées contre des attaques-suicide (presse)

MUNICH (Allemagne), 6 avr 03 - Aucune des 19 centrales nucléaires allemandes ne résisterait à une attaque-suicide terroriste d'un avion de ligne, selon une étude commandée par le ministère de l'Environnement citée par l'hebdomadaire Focus à paraître lundi.

Au moins 10 réacteurs sont "particulièrement insuffisamment protégés", selon cette étude de la Société pour la sûreté des réacteurs (GRS) commandée au lendemain des attentats du 11 septmebre 2001 aux Etats-Unis.

Baptisée "expertise sur les conséquences de l'écrasement d'avions-suicide contre les centrales nucléaires", l'étude conclut que le plus gros danger ne serait pas "les violents incendies de kérosène" provoqués par le crash de l'avion contre les bâtiments, mais plutôt la destruction de certains éléments indispensables au fonctionnement de la centrale, tels que le système de refroidissement des réacteurs, qui résulterait de la violence du choc.

Cela rendrait le réacteur incontrôlable et pourrait provoquer une réaction en chaîne qui libérerait d'importantes quantités de radioactivité, rapporte Focus.

L'étude suggère en conséquence, notamment, de protéger les réacteurs par une nouvelle enveloppe, plus robuste, d'étendre les zones interdites à la circulation aérienne à proximité des centrales et doter les avions de systèmes électroniques permettant de basculer en pilotage automatique pour détourner l'appareil dès qu'il se rapproche d'une centrale.


Sur vol de la centrale de Civaux (Vienne) par un hélicoptère non identifié

POITIERS, 5 juin 2003 - Un hélicoptère non identifié a survolé lundi à basse altitude la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), malgré le plan Vigipirate, sans susciter cependant une "grande inquiétude" des autorités, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie, qui a ouvert une enquête.

Selon le témoignage d'un employé EDF chargé de la sécurité, un hélicoptère blanc avec des bandes bleues est passé près de la centrale lundi vers 11H00.

Il ne s'agissait pas d'un appareil du SAMU, des pompiers, d'EDF ou d'un autre organisme connu pour utiliser ce type d'aéronef dans le département.

Dans le cadre du plan de sécurité anti-terroriste Vigipirate, les centrales nucléaires font normalement l'objet d'une surveillance très étroite, qui a été encore renforcée depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Un aéronef ne doit pas pénétrer dans une zone de 5 km de rayon autour d'une centrale nucléaire et voler à moins de 36.000 pieds, sauf autorisation spéciale.

"Ce survol n'a pas déclenché une grande inquiétude mais nous recherchons néanmoins activement cet appareil", a indiqué le lieutenant-colonel Christian Chocquet, commandant le groupement de gendarmerie de la Vienne.

L'hélicoptère n'a pas opéré de vol stationnaire ou circulaire et a seulement passé son chemin.

Le pilote de l'hélicoptère aurait dû s'identifier à la tour de contrôle de l'aéroport de Poitiers-Biard ou de celle d'autres petits aéroports aux alentours comme ceux de Châtellerault et Chauvigny.

"Il pourrait s'agir soit d'un problème de radio, soit d'une négligence ou d'un oubli du pilote car la procédure à respecter est un peu complexe", a estimé le lieutenant-colonel.

"Nous avons immédiatement prévenu les autorités, il n'y a aucun point faible", a déclaré pour sa part le directeur-adjoint de la centrale, Elian Bossard.

 

Les ULM interdits au dessus de Paris et éloignés de centrales nucléaires

PARIS, 19 déc 02 - Les avions ultra légers motorisés ULM ne pourront plus survoler la région parisienne et devront s'éloigner de sites industriels nucléaires, à compter de vendredi et pendant 90 jours, a annoncé jeudi le ministère des Transports dans le cadre du plan Vigipirate renforcé.

L'activité des VRF, c'est-à-dire les vols à vue qui s'effectuent sans instrument et sans être sous contrôle aérien, sera suspendue à partir des aérodromes de Enghein-Moisselles (Val-d'Oise), de Meaux-Esbly (Seine-et-Marne) et de Persan-Beaumont (Val-d'Oise), a précisé le ministère, confirmant des informations du quotidien Le Parisien.

Des "zones interdites" à ce trafic et donc en pratique aux ULM, aux petits avions de tourisme et aux planeurs, sont créées dans un rayon de 5 km et 1.000 mètres de hauteur, autour d'une vingtaine de sites industriels et dans toute la France, dont les principaux sites nucléaires, selon le ministère.

C'est "dommage", car ce sont les seuls avions (les avions de tourisme) dont la chute sur une centrale ait été "théoriquement" prise en compte dans la sûreté des centrales nucléaires. Les avions de chasse (militaires) eux vont pouvoir continuer à se repérer pour leur navigation sur les centrales et à les survoler, alors que leur énergie cinétique fait courir un risque de catastrophe type Tchernobyl en cas de chute...


Les centrales nucléaires vulnérables à des attaques aériennes suicide

VIENNE, 18 sept - Les centrales nucléaires du monde entier restent vulnérables à des attaques aériennes suicide comme celles qui ont frappé les Etats-Unis, estiment les experts de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA).
Mais la difficulté de protéger plus de 400 centrales de dizaines de types différents, et la multiplicité d'autres types de cibles potentielles, font que les risques de prolifération nucléaire restent la priorité de l'assemblée générale annuelle de l'AIEA, qui a lieu jusqu'à vendredi à Vienne.

"La dépendance de l'Occident sur l'énergie électrique, en grande partie d'origine nucléaire, fait des centrales nucléaires un des points névralgiques que des terroristes pourraient sélectionner", a reconnu mardi le porte-parole de l'AIEA, David Kyd.

Evoquant un scénario catastrophe étudié par les experts de cette agence de l'ONU, M. Kyd a expliqué qu'un avion long-courrier, de 200 tonnes et plus, chargé de carburant comme l'étaient les jets détournés le 11 septembre sur New York et Washington, pourrait provoquer un très grave accident nucléaire s'il atteignait l'enceinte de confinement et le réacteur d'une centrale.


Chute d'avion sur une centrale: pas de divergence entre les experts et M.Pierret
----------> Crash au USA: et si une centrale nucléaire avait été touchée

PARIS, 21 sept - Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christian Pierret a souligné vendredi qu'il n'y avait aucune "divergence d'appréciation" entre les experts de la sûreté nucléaire et lui-même concernant la vulnérabilité des installations nucléaires à une chute éventuelle d'avion.
Au lendemain des attentats de New York et Washington,
M. Pierret avait indiqué, au cours d'une conférence de presse, que les centrales nucléaires étaient "déjà conçues dans leur structure pour pallier la chute d'aéronefs". En tenant ces propos le 12 septembre, "j'avais en tête la chute de petits avions civils et pas de gros porteurs", précise vendredi le secrétaire d'Etat dans une mise au point écrite.

"Les autres événements ont été classés hors dimensionnement. Leur probabilité est en temps normal trop minime pour être prise en compte", ajoute-t-il.

"Cette mise au point étant faite, il n'y a jamais eu de divergence d'appréciation sur le sujet entre l'autorité de sûreté et son expert l'IPSN (Institut de protection et de sûreté nucléaire) et moi-même", assure-t-il.

Un conseiller de l'IPSN, Philippe Jamet, avait déclaré également le 12 septembre que les enceintes de centrales nucléaires ne résisteraient probablement pas à l'impact de la chute accidentelle ou d'origine terroriste d'un grand avion commercial, car ce risque était "statistiquement trop faible pour être pris en compte dans leur conception".

En France, dans la Règle fondamentale de sûreté (RFS) appliquée à la construction des centrales nucléaires, la probabilité de voir tomber un Boeing, un Airbus ou autre appareil commercial de plus de 5,7 tonnes est estimée à un pour cent millions, avait précisé cet expert.

"Des scénarios accidentels provoqués par des événements similaires à ceux du 11 septembre relèvent tout autant, sinon plus, de la sécurité du territoire et de la défense nationale que de la sûreté nucléaire", ajoute vendredi M. Pierret.

Par ailleurs, le secrétaire d'Etat à l'Industrie estime que, malgré les événements tragiques survenus aux Etats-Unis, les transports de combustibles en provenance de l'étranger à destination de l'usine COGEMA de La Hague (Manche) ne doivent pas s'arrêter: "ces transports découlent d'une activité industrielle et d'engagements internationaux (...) Toutes les mesures appropriées seront prises en ce qui concerne ces transports en liaison avec les ministères de l'Intérieur et de la Défense", assure M. Pierret.

 

Libération 08 septembre

Les centrales nucléaires, première option du 11 septembre?

LONDRES (Reuters) - Le Sunday Times cite deux dirigeants du mouvement Al Qaïda selon lesquels le projet initial des pirates de l'air du 11 septembre 2001 était de frapper des centrales nucléaires mais qu'il a été rejeté de crainte que "cela échappe à tout contrôle".

Les deux hommes, Ramzi bin el Chaïbah et Khaled Cheikh Mohammad, ont été interrogés par le journaliste Yosri Fouda pour un documentaire de la chaîne de télévision arabophone Al Djazira, dont la première partie a été diffusée jeudi.

Dans la seconde partie, qui sera diffusée jeudi prochain, il y aurait des "aveux" directs de l'implication d'Al Qaïda dans les attentats du 11 septembre, selon Al Djazira.

Outre le World Trade Center et le Pentagone, la quatrième cible des pirates de l'air était le Capitole qui abrite le Congrès à Washington mais l'avion s'est écrasé en Pennsylvanie, rapporte le Sunday Times qui s'est procuré des extraits des entretiens du documentaire.

Un représentant d'Al Djazira a déclaré ignorer que le journal britannique comptait publier un article contenant des détails du document, ni que Yosri Fouda devait signer un article expliquant comment il a obtenu cette interview.

"Nous ne comptions pas dévoiler quoi que ce soit avant jeudi (12 septembre)", a-t-il dit.

Selon le Sunday Times, Chaïbah et Mohammad ont également écrit un ouvrage de 112 pages baptisé "La réalité de la nouvelle guerre des croisades", qui a été traduit en anglais et entreposé à la bibliothèque du Congrès à Washington.

Le livre s'ouvre sur des photos de l'effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001, jour décrit comme "le mardi glorieux" par Chaïbah.

La décision de lancer une attaque suicide d'envergure contre les Etats-Unis a été prise par le comité militaire d'Al Qaïda au début de l'année 1999 avec l'approbation d'Oussama ben Laden, ajoute le journal. Les kamikazes ont été recrutés par le "département des martyrs".

Mohammed Atta, considéré comme le chef des pirates de l'air, était un agent "dormant" du réseau islamiste en Allemagne depuis 1992 et a été convoqué à une réunion du comité militaire pendant l'été 1999, poursuit-il. Chaïbah, présenté par le Sunday Times comme le coordinateur de l'opération depuis la base d'Al Qaïda en Allemagne, avait partagé un appartement avec Atta à Hambourg.

Quant à cheikh Mohammad, il est le chef du comité militaire du réseau, mais aussi l'oncle de Ramzi Youssef, qui purge actuellement aux Etats-Unis une peine de prison à vie pour l'attentat de 1993 contre le World Trade Center, précise le journal.



USA: un parlementaire dénonce le manque de sécurité des centrales nucléaires

WASHINGTON, 25 mars - La sécurité dans les centrales nucléaires américaines est insuffisante et n'a pas fait l'objet d'amélioration depuis les attentats du 11 septembre, a affirmé lundi le représentant démocrate du Massachusetts Ed Markey.

Le représentant a rédigé un rapport sur la base de réponses envoyées par la Commission de régulation du nucléaire (Nuclear Regulatory Commission - NRC) à plusieurs de ses questions.

La grande majorité des 103 réacteurs nucléaires aux Etats-Unis sont exploitées par des groupes privés, rappelle Ed Markey, mais la NRC n'a depuis le 11 septembre pas fait d'enquête sur les dépenses engagées par ces entreprises pour améliorer la sécurité des sites et le nombre exact de gardes sur chacun d'eux.

Selon le représentant du Massachusetts (nord-est), 21 réacteurs sont situés à moins de 10 kilomètres d'un aéroport mais 96% d'entre eux n'ont pas été construits en tenant compte des risques de l'impact d'un avion, même de petite taille.

Ed Markey affirme également que la NRC n'a pas voulu placer des dispositifs de défense anti-aérienne autour des réacteurs même quand ceux-ci sont placés "très près d'un aéroport". Les dépôts où sont stockés les déchets nucléaires n'offrent également, pour la plupart, aucun renforcement particulier.

Tant dans ces dépôts que dans les réacteurs aujourd'hui retirés du service, les risques d'incendie sont évalués par rapport à un accident et ne tiennent pas compte d'une éventuelle attaque terroriste, poursuit le parlementaire.

Il ajoute que la NRC ne sait pas combien d'étrangers travaillent sur les sites nucléaires aux Etats-Unis et ne demande pas d'enquête particulière à leur sujet qui permettrait de déceler leur possible appartenance à un groupe terroriste.

Lors de son discours sur l'état de l'Union en janvier dernier, le président américain George W. Bush avait affirmé que des plans de centrales nucléaires américaines avaient été découverts en Afghanistan.


Juergen Trittin commande un rapport sur la sécurité des centrales nucléaires

FRANCFORT (Allemagne), 20 sept - Le ministre allemand de l'Environnement Juergen Trittin a indiqué jeudi à Francfort (ouest) qu'il avait commandé un rapport sur la sécurité des centrales nucléaires, après les attentats perpétrés aux Etats-Unis.
Les centrales allemandes ne sont pas préparées à des attaques de ce type car lors de leur autorisation de construction, un tel danger n'a pas été immaginé, a indiqué le ministre, faisant allusion aux attaques terroristes contre le World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington le 11 septembre.



Les réacteurs américains en état d'alerte maximum

WASHINGTON, 11 sept - Toutes les centrales nucléaires américaines, ainsi que les réacteurs servant à la recherche, ont été placés mardi en état d'alerte maximum, a annoncé la commission américaine de régulation du nucléaire à la suite des attentats de New York et de Washington.

Cet organisme a précisé dans un communiqué que l'alerte avait été décidée "à titre purement préventif".

"Il n'y a eu aucune menace sérieuse, ni générale ni particulière, contre aucune de ces installations nucléaires, mais on a jugé que ce serait prudent, étant donné les actions terroristes menées à New York et à Washington", a ajouté la commission.

Les Etats-Unis comptent 103 réacteurs nucléaires en activité, qui produisent 20% de l'électricité consommée dans le pays, selon l'Institut de l'énergie nucléaire.