BELGA, 27/04/2007:
La police a violemment dispersé jeudi
soir à Minsk un rassemblement d'opposants au président
bélarusse Alexandre Loukachenko qui manifestaient contre
la construction d'une centrale nucléaire au Bélarus,
procédant à une dizaine d'interpellations.
Plusieurs milliers de personnes, des jeunes pour la plupart, s'étaient
rassemblées pour commémorer le 21e anniversaire
de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et pour exprimer
leur opposition au projet de construction d'une première
centrale nucléaire au Bélarus proposé récemment
par le président Loukachenko.
Des banderoles et des pancartes étaient déployées
sur lesquelles on pouvait lire "Nous sommes contre le réacteur
nucléaire", "Non à un deuxième
Tchernobyl", ainsi que des slogans anti-Loukachenko.
Alors que le gros des manifestants étaient rentrés
chez eux, la police a commencé à repousser un petit
groupe d'une centaine de personnes restées en arrière,
après qu'un jeune homme eût brandi un drapeau aux
couleurs rouge et blanche de l'éphémère république
du Bélarus en 1918 et symbole de l'opposition.
Le Télégramme de Brest, 27 Avril 2007:
A Brest, les associations Sortir du nucléaire
et Greenpeace se sont réunies devant la mairie pour informer
le public des répercussions de Tchernobyl et réveiller
l'opinion sur la situation actuelle.
Roger Abiven, de Sortir du nucléaire, souligne que « même
si on ne parle pas des morts d'aujourd'hui, le nucléaire
tue au présent. La société nucléaire
fonctionne sur le mensonge et la manipulation et Tchernobyl est
l'illustration de ces dangers ».
Les chiffres donnés par l'OMS et l'AIEA sur le nombre de
morts indirects dus à Tchernobyl sont également
contestés par de nombreuses associations. Officiellement,
outre les 59 morts liées directement à la catastrophe,
à savoir les liquidateurs chargés de poser le dôme
sur la centrale, ce serait 3.500 morts indirectes selon l'OMS,
alors que les experts indépendants évaluent le nombre
total à plus de 60.000 morts. [Non beaucoup plus, lire: "Le bilan provisoire de
la catastrophe de Tchernobyl,
c'est pour les «liquidateurs» de 25 000 à 100
000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations
exposées à la contamination un bilan qui sera selon
les estimations de 14 000 à plus de 560 000 morts par cancer,
et autant de cancers non-mortels."]
Energies renouvelables. Pour l'association Greenpeace, il s'agit
de s'opposer au nucléaire, en informant le public que les
solutions résident dans les énergies renouvelables.
Au cour du débat, le projet de réacteur nucléaire
troisième génération, EPR, dont les travaux
ont commencé à Flamanville, malgré l'opposition
de l'opinion publique. « L'EPR est plus dangereux que
les autres car l'uranium est mélangé au plutonium
et il est donc bien plus explosif. Avec les 3,3 milliards que
coûte ce réacteur, la France pourrait créer
à la place plus de 450.000 emplois avec les énergies
renouvelables en dix ans, avec une production d'énergie
équivalente... »
La Dépêche du Midi, 27 Avril 2007:
Êtes-vous prêt à remplir un engagement de « liquidateur » en cas d'accident nucléaire ? Pour les 21 ans de la catastrophe de Tchernobyl, les militants girondins de Tchernoblaye ont posé cette question hier aux passants devant la mairie de Bordeaux. Le texte proposé incite à la réflexion. « Je me déclare favorable à l'énergie nucléaire. En conséquence j'assume cette position et je m'engage à intervenir comme liquidateur : en cas d'accident nucléaire, je me rendrai sur le site concerné pour lutter contre la catastrophe. Je prends note que, selon la quantité de radioactivité reçue, je mourrai très vite ou au contraire en plusieurs années dans d'atroces souffrances. NB : environ 800 000 liquidateurs sont intervenus à Tchernobyl. La plupart sont morts ou gravement malades ». La deuxième alternative indiquait simplement : « Tout compte fait, je suis contre l'énergie nucléaire ». Une cinquantaine de manifestations de ce type ont été organisées en France hier, et notamment à Toulouse, Cahors et Agen.
Le Progrès de Lyon, 27 avril 2007:
Le réseau Sortir du nucléaire en Velay s'est réuni, hier en fin d'après-midi, devant la mairie du Puy-en-Velay à l'occasion du 21e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Ils ont fait signer une pétition pour qu'enfin la vérité soit faite. « T'as vu le reportage sur Tchernobyl la semaine dernière ? ». Dans le petit attroupement qui s'est réuni, hier en fin d'après-midi, devant la mairie du Puy-en-Velay, la question revient plusieurs fois. « Non, je n'ai pas la télé, répond une militante qui s'enquiert de savoir si on a parlé de tous ces gens qui continuent à vivre en plein milieu de la radioactivité, dans des zones contaminées, sans que personne ne fasse quoi que ce soit ». Pour le réseau Sortir du nucléaire en Velay, qui compte en Haute-Loire quelque quatre-vingts adhérents, « il faut que la vérité sur cette catastrophe et d'autres soit révélée » explique Cécile Zielinski. Cela passe, selon elle, par l'affranchissement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vis-à-vis de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). « Il s'agit de dénoncer l'accord du 28 mai 1959 entre les deux organisations, qui ne donne plus la liberté à l'OMS de s'exprimer librement pour tout ce qui concerne l'impact du nucléaire sur la santé ». Cela signifie concrètement qu'en 1986 « l'OMS a laissé l'AIEA agir seule sur le terrain face aux conséquences de Tchernobyl ». Des chiffres dérisoires. Cela signifie aussi que « l'AIEA impose ses chiffres : trente-deux morts et deux mille cancers de la thyroïdes lors d'une conférence internationale à Vienne en 1996 ; cinquante morts et quatre mille cancers potentiels en 2005 ». Et de s'impatienter : « Ces chiffres sont dérisoires ! Ils sont contestés, entre autres, par l'ambassade d'Ukraine à Paris qui signale le 26 avril 2004, vingt-cinq mille morts parmi les liquidateurs (les personnes qui ont été envoyées pour limiter les effets de la catastrophe) ». Au-delà de Tchernobyl, les membres du réseau dénoncent aussi « les bombardements en uranium appauvri en Irak, dans les Balkans : des populations entières sont touchées de plein fouet depuis la première guerre du Golfe ». À travers cette pétition, le réseau Sortir du nucléaire en Velay souhaite une prise de conscience générale : « Il faut qu'on arrête de se mentir sur ces questions. Nous devons savoir, enfin ».
La Nouvelle République du Centre-Ouest, Cher:
21 bougies hiers soir à 21h, devant le monument de la résistance à Bourges. Le Réseau "Sortir du nucléaire" et les Verts entendaient rappeler aux jeunes générations que, voici 21 ans, un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl a explosé, occasionnant des centaines de victimes et contaminant des milliers de personnes. A cette occasion, les opposants à l'énergie atomique rappellent que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a été dépossédée d'une partie de ses prérogatives dans le domaine nucléaire, puisque c'est l'Agence internationale de l'énergie atomique qui gère, depuis 1986, le dossier Tchernobyl et qui édicte les normes de radioprotection. Joël Crotté et Roger Ledoux ont pris la tête de cette manifestation, l'occasion de rappeler, dans un département qui compte une centrale électrique à énergie atomique (Belleville), leur opposition à l'EPR, réacteur de nouvelle génération, qui doit venir s'ajouter aux deux réacteurs actuellement en service.
La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre-et-Loire:
Le groupe local Sortir du nucléaire a tenu à marquer le triste anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Une dizaine de membres s'est réunie mercredi soir, au pied de l'hôtel de ville de Chinon. Sur le trottoir, les militants antinucléaires ont dressé une rangée de flambeaux. Vingt et un pour être précis. Vingt et une flammes pour symboliser le 21e anniversaire. Marie-Claire Robin compte et recompte : « C'est bon, on en a bien vingt et un ! ». Au delà de ce geste symbolique, les membres du réseau Sortir du nucléaire ont organisé la projection du film et la lecture d'extraits du recueil de témoignages « La Supplication ». « Le film commence avec la signature de l'accord entre l'OMS et l'AIEA (*) », décrit Philippe Gardelle. Un accord vivement contesté par Sortir du nucléaire. (*) L'Organisation mondiale du commerce et agence internationale de l'énergie atomique ont signé en 1959 un accord concernant l'impact du nucléaire sur la santé
La Charente libre, 27 avril 2007:
Des militants anti-nucléaire ont
pris position à La Madeleine
26 avril 1986 : sur les bords du Dniepr, la centrale Lénine,
installée à 15 km de la ville de Tchernobyl, en
Ukraine, voit le cour de son réacteur nucléaire,
surchauffer, exploser et fondre littéralement. Un nuage
radioactif immense se forme et part dans l'atmosphère,
un nuage qui va au fil des heures et des jours inonder l'Europe
entière. Sur place, faute d'information de la part de l'Etat
sur les dangers de la radioactivité, des centaines de personnes
meurent dans les jours et les semaines qui suivent. Et depuis
vingt-et-un ans, des milliers de personnes, irradiées « à
petit feu », sont mortes. Et continuent de mourir.
Les Verts, et les militants du réseau « Sortir
du nucléaire », ont voulu rappeler cet épisode
tragique de l'histoire de la planète - le nuage a aussi
survolé la France, contrairement à ce qu'ont pu
dire les autorités de l'époque - en plantant deux
banderoles hier soir sur le rond-point de La Madeleine, à
Angoulême et en distribuant des tracts aux automobilistes
à l'heure où chacun regagnait tranquillement ses
pénates, sa journée finie. A l'heure où le
débat électoral repart de plus belle avant le second
tour, les Verts ne manquent pas d'interpeller les deux candidats
encore en lice, et en particulier de s'interroger dans leur tract
sur « l'inaction » de Nicolas Sarkozy et
sur « sa part de responsabilité dans le mensonge
d'Etat qui a été mis en ouvre à cette occasion
et par la suite (...) En effet, en 1987, quelques mois à
peine après la catastrophe, M. Sarkozy était chargé
de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques
au ministère de l'Intérieur ». Aujourd'hui,
à l'heure où la France met en chantier la centrale
EPR de Flamanville, deux millions de personnes vivent encore dans
les territoires contaminés par l'accident de Tchernobyl.
Bordeaux7, Vendredi 27 avril 2007:
Il y a 21 ans avait lieu la catastrophe de
Tchernobyl. Rencontre avec le Bordelais Stéphane Lhomme
porte-parole de l'association TchernoBlaye et du réseau
« Sortir du Nucléaire »
Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale
nucléaire de Tchernobyl entrait en fusion, entraînant
la catastrophe que l'on connaît. 21 ans plus tard, des associatifs
mais aussi des politiques militent toujours pour la fin du nucléaire.
Le Bordelais Stéphane Lhomme, qui tentait hier encore avec
ses amis de convaincre les passants de la nécessité
de sortir du nucléaire, est de ceux-là. Il explique
pourquoi selon lui, un accident nucléaire est toujours
possible. Même à la centrale du Blayais.
Est-ce qu'un accident similaire à celui survenu à
Tchernobyl le 26 avril 1986 est vraiment possible en France et
en particulier à la centrale du Blayais ? Un accident
identique non. Mais comparable oui. On l'a frôlé en décembre
1999 lors de la tempête avec une inondation de la centrale.
Nous sommes passés tout près du désastre
et cela a été reconnu officiellement par l'autorité
de sureté. Le 25 juillet dernier en Suède on est passé à 7
minutes de la fusion du coeur d'un réacteur nucléaire.
Le risque d'incendie est aussi très important
dans les centrales et, au Blayais, il y en a d'ailleurs eu un
important fin 2005. Ce type d'accidents a lieu en permanence dans
les centrales nucléaires françaises... Vous avez
déposé une plainte contre la centrale du Blayais.
Où en est-on aujourd'hui ? La plainte a été
instruite par la gendarmerie de Blaye. Tout le monde a été
entendu. Le dossier a été transmis au parquet début
2004 mais depuis on attend. Vous prônez la fin du nucléaire.
Est-ce que cela ne constitue pas un danger pour l'emploi, mais
aussi pour ce que l'on a coutume d'appeler « l'indépendance
énergétique » de la France ? Le
nucléaire, c'est le contraire d'une politique de l'emploi.
Le nouveau réacteur EPR c'est 300 emploi pour 33 milliards
d'euros d'investissements. Qui plus est, regardez le Blayais.
Les zones nucléarisées sont sinistrées en
terme d'emploi puisque le nucléaire a fait fuir tout le
reste. Quant à l'indépendance énergétique,
c'est un faux argument. Contrairement à ce que l'on nous
dit, sa place est marginale en France. Le nucléaire ne
représente que 16% de notre consommation énergétique.