Dalle d'un réacteur nucléaire d'Ignalina.




Un milliard d'euros pour le démantèlement de la centrale nucléaire de la Lituanie

4/1/2010 - Le démantèlement de la centrale nucléaire d'Ignalina dans le nord-est de la Lituanie durera 25 ans et coûtera environ un milliard d'euros, a indiqué, vendredi, le directeur de la centrale, Viktor Sevaldine. La Lituanie a fermé, jeudi soir, son unique centrale nucléaire, conformément aux exigences de l'Union européenne (UE). Le dernier réacteur de la centrale a cessé de fonctionner à 23h00 (21h00 GMT). Un premier réacteur avait été éteint en 2004. En adhérant à l'UE en mai 2004, la Lituanie s'est engagée à fermer sa centrale nucléaire, du même type que celle de Tchernobyl en Ukraine qui a explosé en 1986. La décision de fermer cette centrale nucléaire a été souvent contestée en Lituanie, d'autant plus que 800 millions de litas (231 millions euros) ont été investis au cours des 15 dernières années dans la sécurité de la centrale.

 


Lituanie: La centrale nucléaire de type "Tchernobyl" s'arrête définitivement

31/12/2009 - L'unique centrale nucléaire de Lituanie doit s'arrêter jeudi soir peu avant minuit, accroissant la dépendance énergétique de cette ex-république soviétique vis-à-vis de la Russie. A 23H00 locales (21H00 GMT), le deuxième réacteur du site d'Ignalina (est) qui fournissait 70% de l'électricité consommée par ce petit pays balte de 3,3 millions d'habitants s'arrêtera, après 26 ans de bons et loyaux services.

Bruxelles avait exigé comme condition à l'adhésion de la Lituanie à l'Union européenne en mai 2004 la fermeture de cette centrale du même type que celle de Tchernobyl qui a explosé en 1986. Le premier réacteur a cessé de fonctionner le 31 décembre 2004.

La fermeture de la centrale nucléaire aura un coût élevé pour les ménages lituaniens qui verront les tarifs augmenter d'un tiers. Un choc considérable, alors que le pays est plongé dans une grave crise économique. Le gouvernement lituanien estime à 15,2% la baisse du produit intérieur brut en 2009 et les économistes ne prévoient pas de croissance pour 2010.

 


Maquette de la centrale d'Ignalina.

 


Vilnius menace de rejeter les quotas de CO2 en cas de fermeture d'Ignalina

9/10/2008 - La Lituanie a menacé jeudi de mettre son veto aux quotas européens des émissions de CO2, si l'UE ne repoussait pas la date de la fermeture de la centrale nucléaire lituanienne d'Ignalina, de type Tchernobyl."A moins que les problèmes de sécurité énergétique de la Lituanie après la fermeture de la centrale à la fin de 2009 ne soient réglés, nous n'approuverons pas le programme climatique", a déclaré Vytas Navickas, ministre de l'Economie, cité par l'agence BNS. Il a une nouvelle fois réclamé des quotas de CO2 bien plus élevés que ceux qui doivent être attribués par l'Union européenne, ainsi qu'une aide financière d'un milliard d'euros. Le porte-parole du ministre, Ricardas Slapsys a déclaré pour sa part que M. Navickas ferait cette annonce officiellement vendredi à Luxembourg. La Lituanie tente de convaincre les Européens de retarder la fermeture d'Ignalina, qui produit les deux tiers de son énergie électrique, jusqu'à ce que le pays se soit doté d'une nouvelle centrale nucléaire. La république balte argumente qu'elle ne sera pas capable de respecter les quotas de CO2 imposés par Bruxelles si elle doit remplacer Ignalina par des centrales classiques. La fermeture d'Ignalina à la fin de 2009 a été une des conditions posées à l'adhésion de la Lituanie à l'Union européenne, intervenue en 2004. Dimanche, à l'occasion des élections législatives, les 2,7 millions électeurs lituaniens sont également appelés à participer à un référendum sur le prolongement de la fermeture d'Ignalina. Le référendum a un caractère purement consultatif. La Lituanie, avec ses voisins baltes, la Lettonie et l'Estonie, ainsi qu'avec la Pologne veulent construire une nouvelle centrale nucléaire à l'horizon de 2015, mais les experts estiment qu'elle ne pourra commencer à fonctionner que dans les années 2017-2020.

 


La Lituanie cherche à prolonger la vie de sa centrale nucléaire soviétique

5/2/2008 - Le Premier ministre lituanien Gediminas Kirkilas a relancé mardi l'idée de prolonger l'exploitation de la centrale nucléaire d'Ignalina, la seule centrale de type Tchernobyl dans l'Union européenne, par le biais d'un accord avec l'ensemble de l'UE. "Notre plan est très simple - fournir (des arguments) à la Commission européenne, qui est responsable de la sécurité énergétique de tous les pays membres, et espérer qu'il sera pris en compte", a affirmé le Premier ministre dans une interview à la radio lituanienne. Selon les termes du traité d'adhésion de la Lituanie à l'UE, Ignalina doit cesser sa production fin 2009, avec l'arrêt du deuxième réacteur. Le premier a été arrêté comme prévu fin 2004. Ignalina abrite des réacteurs de type RBMK, comme à Tchernobyl en Ukraine, où un accident gravissime a eu lieu en 1986. "Nous voudrions étendre ses opérations pour la période durant laquelle nous n'avons pas d'autre capacité de production", a affirmé M. Kirkilas, dans une allusion au projet de la Lituanie de construire une nouvelle centrale nucléaire. Le projet de nouvelle centrale, mené en commun avec l'Estonie, la Lettonie et la Pologne, ne pourra aboutir au mieux avant 2015. Certains experts estiment qu'une date de mise en service entre 2017 et 2020 est plus réaliste. M. Kirkilas a souligné que si la Lituanie ne parvenait pas à prolonger l'exploitation d'Ignalina, elle serait "complètement dépendante d'un voisin bien connu (la Russie)" pendant la période de transition. Les autorités lituaniennes assurent que la centrale d'Ignalina, qui a subi d'importants travaux de modernisation, présente les mêmes garanties de sécurité que les centrales du reste de l'UE. Cependant, les réacteurs RBMK présentent d'importants défauts de conception, qui n'ont pu être totalement corrigés. Un prolongement de l'exploitation d'Ignalina sera très difficile à obtenir car la fermeture a été inscrite dans le Traité d'accession à l'UE, ratifié par tous les pays membres. Une concession à la Lituanie provoquerait immédiatement des demandes similaires de la Slovaquie et de la Bulgarie.


Risques à la suite d'un retard dans la fermeture de la centrale d'Ignalina

15/6/2005 - La première étape de fermeture de la centrale nucléaire de type Tchernobyl en Lituanie a pris du retard et cela pourrait poser des problèmes de sécurité, a estimé mercredi un inspecteur d'Etat chargé du dossier, Saulius Kutas. "La plupart des projets relatifs à la fermeture de la première unité sont en retard", a noté M. Kutas. "Cela ne veut pas dire que nous avons déjà des problèmes de sécurité mais cela crée des tensions qui risquent d'avoir un impact sur la sécurité", a-t-il déclaré. Conformément à un accord passé avec l'Union européenne qui prévoit la fermeture totale de cette centrale d'ici 2010, le premier des deux réacteurs d'Ignalina a cessé de fonctionner le 31 décembre dernier. Mais l'unité dans laquelle se trouve ce réacteur n'a pas été fermée ensuite comme prévu et les fonds promis par l'UE ont aussi été retardés. "Quelque 40 millions de litas (11,6 millions d'euros) par an sont nécessaires pour la maintenance de la première unité après sa fermeture. Les fonds alloués à cet objectif ne sont toujours pas parvenus", a-t-il indiqué. "Ignalina a dû utiliser ses fonds propres ce qui signifie que d'autres projets ont été reportés", a-t-il précisé. Parmi les retards enregistrés figurent l'appel d'offres pour la construction d'un site de stockage des déchets et une nouvelle chaudière, tous deux nécessaires en cas de disfonctionnement d'un réacteur. "Tout ceci peut n'être pas négatif d'un point de vue technique et économique", a-t-il dit, "mais cela l'est du point de vue de la sécurité". La centrale d'Ignalina a deux réacteurs RBMK, les mêmes que ceux de Tchernobyl en Ukraine. L'UE, que la Lituanie a rejointe le 1er mai 2004, a promis de financer la fermeture de l'usine pour un montant de deux à trois milliards d'euros étalé sur une trentaine d'années. Plus de 200 millions d'euros ont déjà été alloués à la neutralisation de la première unité. Le gouvernement lituanien a annoncé qu'il poursuivra l'utilisation de l'énergie nucléaire après la fermeture d'Ignalina et a lancé des consultations pour construire un nouveau site aux normes actuellement en vigueur dans les pays industrialisés.

 

La Lituanie s'apprête à fermer sa centrale nucléaire de type Tchernobyl

29/12/04 - La Lituanie éteindra le 31 décembre l'un des deux réacteurs de sa centrale nucléaire post-soviétique d'Ignalina, de type Tchernobyl, accomplissant ainsi le premier pas vers la fermeture totale prevue par un accord avec l'Union européenne. "Tout est prêt pour cette opération qui va démarrer vers 14h00 locales (12h00 GMT). Nous prévoyons l'arrêt du réacteur vers 21h00 (19h00 GMT), a déclaré le directeur général d'Ignalina, Viktor Shevaldin. Lors de ses négociations d'adhésion à l'UE, que la Lituanie a intégrée le 1er mai, les autorités de Vilnius se sont engagées à stopper avant la fin de l'année l'un des deux blocs énergétiques de la centrale, et de la fermer complètement en 2009. L'UE avait promis une aide financière à sa fermeture, dont le coût est estimé à entre 2 et 3 milliards d'euros sur 30 ans. Pour préparer l'arrêt du premier réacteur, Bruxelles a déjà déboursé 200 M EUR. Mais la désactivation complète du site prendra de longues années. "Le combustible nucléaire restera dans le premier réacteur après son arrêt. Son évacuation prendra environ 5 ans", a affirmé M. Shevaldin. La fermeture d'Ignalina a été réclamée par l'UE pour des raisons de sécurité, la centrale étant équipée du même type de réacteurs que celui de Tchernobyl, à l'origine en 1986 de la plus grave catastrophe dans l'histoire du nucléaire civil. La centrale d'Ignalina (3.500 salariés) dispose de deux réacteurs de type RBMK, d'une puissance de 1.300 mégawatts chacun, mis en exploitation respectivement en 1983 et en 1987. L'année dernière, la centrale qui fourni plus de 70% d'électricité consommé en Lituanie a vendu 14,25 milliards de kilowatts/heure d'énergie, pour moitié dans les pays voisins. Selon Rymantas Juozaitis, chef de la société d'Etat Lietuvos energija, un seul réacteur d'Ignalina est capable de couvrir les besoins énergétiques de la Lituanie. "Cependant en hiver, quand les besoins énergétiques augmentent à plus 1.800 Megawatts, nous aurons besoin de ressources supplémentaires d'énergie à Vilnius et à Kaunas (ouest)". En été, le réacteur nucléaire d'Ignalina resté en service fournira la majorité de l'énergie consommée en Lituanie, sauf s'il est arrêté pour travaux de maintenance. Mais le risque sera désormais accru. "Nous aurons des capacités énergétiques réduites et pourrons manquer d'énergie si quelque chose arrive en hiver. Pour y faire face, nous avons déjà conclu des accords préliminaires pour importer de l'énergie en cas de besoin", a déclaré M. Juozaitis. La Lituanie perdra aussi les profits des exportations d'énergie électrique. Ignalina a réalisé l'an dernier un bénefice net de 15,7 millions de litaset espère en 2004 un bénéfice de 17,2 millions de litas. La fermeture de la centrale aura aussi des conséquences sociales. "L'année prochaine, environ 200 emplois seront supprimés et autant annuellement dans les prochaines années", a précisé M. Shevaldin. Les responsables lituaniens espèrent toutefois que leur pays continuera à bénéficier de l'énergie nucléaire après la fermeture d'Ignalina. "Le gouvernement devrait encourager des investisseurs privés, car la Lituanie toute seule ne pourra jamais dépenser entre 1,5 et 2 milliards d'euros pour construire un nouveau réacteur nucléaire", selon M. Shevaldin. "Les trois pays baltes sont isolés au sein de l'UE en ce qui concerne le marché de l'énergie. Nous sommes comme une île. L'énergie nucléaire assurerait notre stabilité énergétique et notre sécurité", a affirmé M. Juozaitis. Dans ses programmes, le gouvernement souligne qu'il oeuvrera pour que "la Lituanie reste un pays doté d'énergie nucléaire".

 

 

La Lituanie respectera la date de fermeture de son site nucléaire d'Ignalina

26/10/04 - La Lituanie respectera la date de fermeture de sa centrale nucéaire d'Ignalina, de conception soviétique, et ne demandera pas à l'Union européenne l'autorisation de prolonger de six mois le calendrier de fermeture, a déclaré mardi, la porte-parole du président lituanien. Le président lituanien Valdas Adamkus "est convaincu que la Lituanie doit remplir ses obligations d'adhésion à l'Union européenne et fermer la centrale d'Ignalina en 2005 et elle le fera", a déclaré Mme Rita Grumadaite, à la presse. Mme Grumadaite a fait ses déclarations à l'issue d'une rencontre entre le président lituanien, le Premier ministre Algirdas Brazauskas et le ministre des Affaires étrangères Antanas Valionis. "Le gouvernement ne demandera pas à l'Union européenne l'autorisation de prolonger l'utilisation du premier réacteur au-delà de 2005", a-t-elle ajouté. Vilnius enverra cependant des experts à Bruxelles pour expliquer la situation qui suivra la fermeture de la première unité de cette centrale. Le Premier ministre lituanien avait annoncé la semaine dernière que Vilnius était décidé à demander à Bruxelles d'envoyer en Lituanie des experts européens pour discuter de la possibilité de prolonger le fonctionnement du premier réacteur de la centrale d'Ignalina. M. Brazauskas avait déclaré que cette décision avait été prise en raison du manque d'électricité dans la région. A la demande de Bruxelles, la Lituanie, ancienne république soviétique, avait accepté avant son adhésion à l'UE le 1er mai d'arrêter en 2004 l'un des deux réacteurs d'Ignalina et de fermer complètement la centrale d'ici à 2009. Cette mesure a été réclamée par l'UE pour des raisons de sécurité, la centrale étant équipée du même type de réacteurs que celui de Tchernobyl. La centrale d'Ignalina (4.500 salariés) dispose de deux réacteurs de type RBMK, d'une puissance de 1.300 Mégawatt chacun. L'année dernière, la centrale qui fourni 70M% d'énergie électrique a vendu 14,25 milliards de kilowatts/heure d'énergie, pour moitié dans les pays voisins. L'UE avait promis une aide financière à sa fermeture, dont le coût est estimé entre 2 et 3 milliards d'euros sur 30 ans. Pour préparer l'arrêt du premier réacteur, Bruxelles a déjà déboursé 200 M EUR.

 

La Lituanie veut prolonger la vie de sa centrale nucléaire d'Ignalina

20/10/04 - La Lituanie veut demander à l'Union européenne l'autorisation de prolonger le calendrier de fermeture de sa centrale nucléaire d'Ignalina construite à l'époque soviétique, a-t-on indiqué mercredi de source officielle.

A la demande de Bruxelles, la Lituanie, ancienne république soviétique, avait accepté avant son adhésion à l'UE le 1er mai dernier d'arrêter en 2004 l'un des deux réacteurs d'Ignalina et de fermer complètement la centrale d'ici à 2009.

Cette mesure a été réclamée par l'UE pour des raisons de sécurité, la centrale étant équipée des mêmes de réacteurs que celui de Tchernobyl (Ukraine), à l'origine en 1986 de la plus grave catastrophe dans l'histoire du nucléaire civil.

La Lituanie voudrait toutefois obtenir la permission de continuer à faire fonctionner après le 1 janvier 2005 le réacteur No 1 d'Ignalina, centrale qui fournit environ 70% de l'énergie consommée par ce pays balte.

"S'il se révèle que la Lituanie risque des problèmes d'approvisionnement en électricité avec la fermeture du premier réacteur, le gouvernement peut décider de demander à l'UE l'autorisation de prolonger le fonctionnement de ce réacteur", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Premier ministre Algirdas Brazauskas qui doit tenir jeudi une réunion à ce sujet.

La centrale d'Ignalina (4.500 salariés) dispose de deux réacteurs de type RBMK, d'une puissance de 1.300 mégawatt chacun.

L'année dernière, la centrale a vendu 14,25 milliards de kilowatts/heure d'énergie, pour moitié dans les pays voisins.

L'UE avait promis une aide financière à sa fermeture, dont le coût total est estimé à entre 2 et 3 milliards d'euros sur 30 ans. Pour préparer l'arrêt du premier réacteur, Bruxelles a déjà déboursé 200 M EUR.

 

Panne d'un des réacteurs de la centrale nucléaire d'Ignalina
VILNIUS, 1er oct 02 -
La turbine d'un des deux réacteurs de la centrale nucléaire d'Ignalina a été arrêtée mardi suite à une panne du système de refroidissement, a annoncé la centrale.

"Le réacteur a été arrêté suite à la découverte d'une fissure dans un tube metallique faisant partie du système de refroidissement de la centrale", a indiqué à Ina Didziulyte, porte-parole de la centrale.

L'incident n'a eu aucun effet sur le niveau de radiation sur le site, a-t-elle souligné.

La centrale lituanienne exploite deux réacteurs de même type que ceux de Tchernobyl. Elle produit environ 70% de l'énergie électrique en Lituanie.

Sous la pression de l'Union européenne, la Lituanie s'est engagée à fermer le premier bloc d'Ignalina d'ici la fin 2005 et de fermer définitivement tout le site avant 2009.

Le coût de cette opération est estimé à trois milliards d'euros.

La centrale nucléaire d'Ignalina doit fermer sans négociation (de Palacio)
BARCELONE (Espagne), 14 mar -
 La centrale nucléaire d'Ignalina "doit fermer sans aucun type de négociation" avant l'adhésion de la Lituanie à l'Union européenne "dans l'intérêt de tous", a affirmé jeudi à Barcelone la commissaire à l'énergie et aux transports, Loyola de Palacio.

"Tout doit être conclu avant le traité d'adhésion dans l'intérêt de tous", a déclaré Mme de Palacio lors d'un colloque en marge du sommet européen de vendredi et samedi à Barcelone.

"A titre personnel, je considère que (cela doit se faire) sans aucun type de négociation", a précisé Mme de Palacio qui s'est dit "très préoccupée" par la centrale d'Ignalina, de type Tchernobyl.

"Avant que les pays candidats n'adhèrent, des centrales devront fermer pour que nous ayons le même niveau de sécurité", a souligné Mme de Palacio.

En marge de ce colloque, elle a précisé qu'elle ne visait pas la centrale tchèque de Temelin qui "a fait l'objet d'une modernisation et d'une mise au point pour que la sécurité soit renforcée à un niveau équivalent" au reste de l'UE.




Vague de suicides à la centrale nucléaire lituanienne d'Ignalia (presse)
VILNIUS, 28 fév -
 Trois employés de la centrale nucléaire d'Ignalia, que la Lituanie doit fermer pour adhérer à l'Union européenne, ont mis fin à leur jours en février, a rapporté jeudi le quotidien Lietuvos Rytas.

"Tout le monde est nerveux car incertain sur l'avenir et il est difficile de prévoir quelle sera la prochaine victime" de cette vague de suicides, a déclaré au journal le chef du personnel de la centrale, construite il y a 25 ans par les Soviétiques sur le modèle de celle de Tchernobyl (Ukraine).

La Lituanie s'est engagée à fermer le premier des deux réacteurs d'ici 2005, dans le but d'adhérer à l'UE en 2004 selon le programme prévu, mais Bruxelles demande la complète fermeture d'Ignalia en 2009.

Le gouvernement devrait rapidement proposer une date de fermeture au parlement qui a le mot final sur ce projet.

La colère sinon le désespoir grandit à Visaginas, ville de 30.000 habitants (nord-est), construite aux abords de la centrale nucléaire. Le bureau de l'UE récemment inauguré dans la cité est régulièrement la cible de jets de pierres.

L'un des morts par suicide est le chef du département des réparations obsédé par l'idée qu'il subirait un examen de santé aux résultats négatifs et serait licencié. "Il n'y a pas de vie après la perte de mon emploi", a-t-il écrit dans une note laissée près de son corps pendu, selon le quotidien.

Quelque 4.600 personnes travaillent à Ignalina, qui produit 70% de l'électricité consommée en Lituanie.


Fuite de déchets radioactifs dans une centrale nucléaire en Lituanie
VILNIUS, 16 mai -
 Des déchets moyennement radioactifs ont été déversés sur le sol de la centrale nucléaire d'Ignalina en Lituanie après la chute d'un container transporté sur un camion, a indiqué le service d'information de la centrale mardi soir.

Ces déchets ont été immédiatement collectés et replacés à l'intérieur du container puis transférés sur le site de stockage. L'endroit où cet incident s'est produit a été nettoyé, selon un communiqué.

Le niveau de radiation à l'extérieur de la centrale n'a pas changé et l'incident a été classé au niveau 1 sur l'échelle [médiatique] internationale des incidents nucléaires (INES) qui en compte sept.

Les deux réacteurs de la centrale d'Ignalina sont du type de la centrale de Tchernobyl. Ils produisent environ 70% de l'électricité consommée en Lituanie.

Sous la pression de l'Union européenne, la Lituanie s'est engagée à fermer le premier réacteur en 2005 et de prendre une décision pour la fermeture du deuxième réacteur en 2004.

 


Centrale d'Ignalina : 45 millions d'euros de l'UE pour la fermeture du 1er réacteur
VILNIUS, 29 déc -
 L'Union Européenne a accordé à la Lituanie 45 millions d'euros pour la fermeture du premier réacteur de la centrale nucléaire d'Ignalina, de type Tchernobyl, a annoncé vendredi le ministère lituanien des Affaires étrangères.

En vertu d'un accord signé vendredi, une partie de cette somme doit servir à la mise en place de solutions alternatives pour le système énergétique lituanien.

La centrale d'Ignalina exploite deux réacteurs du même type que ceux de Tchernobyl (Ukraine). Elle produit environ 70% de l'électricité en Lituanie.

La Lituanie s'est engagée à fermer définitivement le premier réacteur d'Ignalina d'ici à la fin de 2005, et à décider de la fermeture du second réacteur en 2004.

Au cours d'une conférence internationale en juin dernier consacrée à l'avenir d'Ignalina, les responsables de l'UE se sont engagés à accorder à la Lituanie un soutien global de 265 millions d'euros pour la fermeture de la centrale.

L'UE exerce une pression sur la Lituanie pour qu'elle avance sa décision sur la fermeture du deuxième réacteur. Selon Bruxelles, cette question pourrait constituer une entrave à l'adhésion de la Lituanie à l'UE.


Vilnius approuve un programme de fermeture du 1er réacteur d'Ignalina
VILNIUS, 31 jan -
 Le gouvernement lituanien a approuvé mercredi le programme de fermeture en 2005 du premier des deux réacteurs type Tchernobyl de la centrale nucléaire d'Ignalina, une condition clé pour l'intégration de la Lituanie à l'Union européenne.
Le programme porte sur les préparatifs à l'arrêt du réacteur, ainsi que sur le démontage et le stockage de ses éléments radioactifs, a précisé l'agence balte BNS.
Il s'agit également de mesures pour atténuer les effets économiques et sociaux de l'opération, en particulier pour le personnel de la centrale et les habitants de la région d'Ignalina.
Les deux réacteurs de la centrale fournissent actuellement quelque 70% de l'électricité consommée par la Lituanie, mais le pays dispose de centrales conventionnelles d'une capacité suffisante.
Le coût de la fermeture du 1er réacteur est estimé à 250 millions d'euros, somme que des donateurs étrangers se sont déjà engagés à garantir.
L'UE avait sommé le gouvernement lituanien de décider avant l'ouverture de négociation d'adhésion avec Bruxelles de la fermeture du 1er réacteur. la décision sur le sort du second doit être prise en 2004.



Sûreté nucléaire dans les pays de l'Est (candidats à l'UE) acceptable
(Mais l'URSS était citée comme un exemple de sûreté en matière de nucléaire par les officiels en France avant l'accident de Tchernobyl)

PARIS, 9 nov - Le parc nucléaire des pays de l'Est candidats à l'Union européenne est acceptable, mis à part certaines centrales de Lituanie, Bulgarie, Slovaquie et Roumanie, a estimé jeudi l'Association des autorités de sûreté nucléaire d'Europe de l'Ouest (WENRA).

"Il s'agit d'un avis exclusivement technique", a insisté André-Claude Lacoste, directeur de la sûreté des installations nucléaires françaises et président de WENRA (Western European Nuclear Regulators Association), en présentant un rapport à la presse.

WENRA a été créée en 1999 par les chefs de sûreté d'Allemagne, Belgique, Espagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse.

"Notre objectif n'était pas de dire si une candidature à l'UE est acceptable ou non", a précisé M. Lacoste. "C'est aux pouvoirs politiques de trancher. Mais nous avons cru devoir porter nos études à la connaissance des institutions européennes."

Le rapport porte à la fois sur la gestion et sur l'état de sûreté des réacteurs de conception ex-soviétique (sauf deux exceptions) de Bulgarie, Hongrie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et République tchèque.

Pas de pitié pour les deux réacteurs lituaniens d'Ignalina, de type RBMK (de même type que Tchernobyl), incapables d'atteindre "un niveau de sûreté comparable à celui des réacteurs occidentaux". Le premier réacteur doit être fermé avant 2005, constate le rapport. (donc un risque de Tchernobyl Bis que pendant 4 ans)

Rien à espérer non plus pour les quatre premières tranches (VVER-440-230) de la centrale bulgare de Kozlodoui, dont les améliorations "nécessiteraient un temps et des moyens importants". Leur fermeture est de toute manière annoncée avant 2003. Les réacteurs 5 et 6 (VVER-1000-230), "si leur programme de modernisation est correctement mis en oeuvre", devraient donner satisfaction.

Mauvaise note aussi à l'autorité de sûreté bulgare pour manque d'indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. (et en France ?????)

Quant à Jaslovské Bohunice (Slovaquie), le premier réacteur (VVER-440-230) doit être fermé entre 2006 et 2008, tandis que le second, de conception plus récente (VVER-440-213), atteindra un niveau à l'occidentale à la fin des travaux en cours. Les deux réacteurs du même type de Mochovce "ont incorporé plusieurs modifications dès le stade de la conception".

A Cernavoda (Roumanie), ce n'est pas la technique qui inquiète. Son réacteur Candu-6 est d'origine canadienne et similaire à ceux en service outre-Atlantique. Le problème vient de la situation financière de la centrale dont la direction, prévient le rapport, "peut avoir de sérieuses difficultés à maintenir un niveau approprié de sûreté".

La Slovénie possède également, à Krsko, un réacteur occidental, américain en l'occurrence (Westinghouse 2-loop PWR), par ailleurs modernisé. WENRA n'en souhaite pas moins quelques "clarifications" concernant sa sûreté à long terme.

La Hongrie a réalisé un "important programme d'amélioration" des quatre réacteurs VVER 440-213 de la centrale de Paks.

Enfin, les Tchèques sont tout aussi bien vus, notamment grâce aux améliorations apportées aux quatre réacteurs VVER 440-213 de Dukovany.

Au sujet de Temelin, vivement critiquée par les antinucléaires de l'Autriche voisine surtout depuis le récent démarrage de la première tranche, le rapport relève que ses deux VVER 1000-320 ont fait l'objet "du programme d'amélioration le plus complet jamais appliqué" à des réacteurs conçus dans l'ancienne URSS. Il admet tout simplement qu'un "petit nombre de problèmes de sûreté doivent encore être résolus".