15/12/04 - L'opposition et des associations britanniques de défense de l'environnement ont dénoncé mercredi la décision du gouvernement de procéder au recueil et à l'enfouissement de déchets nucléaires en provenance de pays étrangers.

La décision a été annoncée lundi par la ministre du Commerce et de l'Industrie Patricia Hewitt dans une déclaration à la Chambre des Communes, mais n'a été révélée que mercredi par le Guardian.

Londres s'apprêterait ainsi a enfouir des déchets en provenance du Japon, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne, de Suisse et de Suède pour financer son propre problème de stockage de déchets nucléaires, selon le quotidien.

Mais outre que la Grande-Bretagne ne possède pas à ce jour de lieu pour le stockage de déchets nucléaires, cette décision va à l'encontre de la politique traditionnelle de Londres, selon laquelle le Royaume-Uni ne doit pas devenir la "poubelle nucléaire" d'autres pays.

Jusqu'à présent, les travaillistes (au pouvoir) et les conservateurs avaient pour principe de renvoyer vers le pays d'origine les déchets nucléaires retraités dans le site de Sellafield (nord-ouest de l'Angleterre).

Mercredi, les libéraux-démocrates (opposition) ont dénoncé une "décision environnementale profondément irresponsable".

"Le gouvernement essaie d'encourager les (...) Japonais et autres à signer plus de contrats de retraitement à Sellafield, sachant qu'ils n'auront pas à récupérer leurs déchets nucléaires", a expliqué Jean McSorley, responsable des campagnes anti-nucléaires de Greenpeace.

Et le comité de la chambre des Lords spécialisé dans les questions nucléaires a dénoncé l'absence de perspectives en matière de retraitement en Grande-Bretagne.

"Le Royaume-Uni a produit des déchets radioactifs durant plus d'un demi-siècle et n'a toujours décidé ce qu'il fallait en faire", a-t-il relevé.

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