Etats-Unis, Japon et France veulent tester un nouveau combustible nucléaire

23/03/2006 - Washington, Tokyo et Paris veulent tester au Japon un nouveau combustible nucléaire hautement radioactif, destiné à limiter les risques de prolifération, rapporte jeudi le quotidien nippon Asahi, citant un responsable américain de l'énergie nucléaire.
Selon l'Asahi Shimbun, qui publie un entretien avec un des directeurs du département américain de l'Energie, la France et les Etats-Unis ont déjà conçu des échantillons de ce nouveau matériau et ont l'intention de conduire des expériences avec le réacteur expérimental à neutrons rapides de Monju (ouest du Japon).
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du partenariat mondial pour l'énergie nucléaire (GNEP) lancé récemment par le président George W. Bush pour développer le nucléaire civil, selon le journal japonais. "Les trois pays prévoient de tester ce nouveau combustible, qui permet de mieux se prémunir contre les risques de prolifération, sur le site de Monju", a confirmé le conseiller nucléaire de l'ambassade de France au Japon, Dominique Ochem. Le cadre contractuel des essais n'est toutefois pas entériné à l'heure actuelle, a précisé M. Ochem. Le nouveau combustible, créé à partir du retraitement des déchets, a pour particularité d'être hautement radioactif et donc difficile à manipuler, notamment par des groupes terroristes. Son objet est de lutter contre la prolifération et les détournement de matériau nucléaire à des fins militaires. Le réacteur de Monju a dû être arrêté à la suite d'une fuite importante de liquide de refroidissement en décembre 1995. Son redémarrage est prévu en 2008. Les premiers essais pourraient avoir lieu quelques années plus tard, selon M. Ochem.

 

Note du Réseau "Sortir du nucléaire" : les apprentis sorciers de l'atome s'entêtent. Plus ils échouent, plus ils développent (avec notre argent !) des projets "du futur" : réacteurs de x-ième génération, "nouveau" combustible, etc... L'objectif étant de donner l'impression que le nucléaire progresse... pour construire en fin de compte des réacteurs quasi identiques à ceux des années 50 (cf EPR) !