Bien public, 27/4/2008:
C'était le 26 avril 1986, à 1 h 23 : le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres de Kiev en Ukraine, explosait, contaminant ainsi d'un coup la majeure partie de l'Europe.
Rassemblement pour agir. Vingt-deux ans après, il s'avère toujours aussi difficile de dresser un bilan chiffré de la plus grande catastrophe nucléaire civile de l'histoire. [Tchernobyl, 22 ans après, c'est pour les «liquidateurs» de 25 000 à 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination un bilan qui sera selon les estimations de 14 000 à plus de 560 000 morts par cancer, et autant de cancers non-mortels.]
A Dijon, une soixantaine de militants antinucléaires s'étaient rassemblés à l'initiative de plusieurs associations parmi lesquelles le collectif local pour la protection de l'environnement (CLAPEN 21), les Verts de Côte-d'Or, la LCR, Greenpeace et le réseau Stop EPR.
Une marche silencieuse. Tous masqués
et de blanc vêtus, tels les techniciens d'une centrale,
ils ont marché en silence en mémoire de ceux qui
ont péri et rappelé par là même la
spécificité du nucléaire.
« La contamination radioactive est inodore et invisible
mais elle modifie durablement la carte génétique
de ceux qui ont été exposés » précise
Catherine Hervieu, porte-parole des Verts en Côte-d'Or.
« Il manque un vrai débat démocratique
sur cette question pour laquelle la règle du silence s'impose
alors qu'il existe des solutions palliatives au nucléaire
moins coûteuses et surtout moins dangereuses », concluait-elle.
France soir, 26/4/2008:
Physicien de formation, Roland Desbordes fait partie des membres fondateurs de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD).
FRANCE-SOIR. A-t-on pu mesurer précisément
l'impact de Tchernobyl sur la santé ? Quelles sont les
dernières conclusions de vos études ?
ROLAND DESBORDES. Sur la France, Tchernobyl,
c'est forcément quelques milliers de victimes, même
si c'est une évaluation très approximative. D'un
côté des spécialistes affirment que les conséquences
du nuage sur la France n'a eu aucune incidence, de l'autre, des
associations de malades du cancer de la thyroïde notamment
nous disent qu'entre 50.000 et 100.000 personnes sont concernées.
Mais dans la mesure où aucune étude épidémiologique
n'a jamais été réalisée dans notre
pays, personne ne peut rien dire de concret ni dans un sens ni
dans l'autre. Aucune, depuis vingt-deux ans ! L'INVS l'Institut
national de veille sanitaire a réalisé une
évaluation épidémiologique mais en partant
des cartes anciennes où les contaminations au sol sont
sous-évalués. Il y a quinze jours, l'Autorité
de sécurité nucléaire a sorti une carte qui
est enfin conforme aux nôtres. Les becquerels ont été
consommés dans l'alimentation, combien, où, comment
? C'est ce qu'il faudrait déterminer.
Il n'est donc pas possible aujourd'hui de
connaître la vérité sur l'incidence de la
catastrophe de Tchernobyl en France ?
Il faudrait lancer une grande étude épidémiologique
pour le savoir. Aussi, les malades de la thyroïde ont raison
de porter plainte
contre l'Etat, pour connaître la vérité.
En 1986, nous n'avons pas été dans un Etat de droit,
en laissant consommer aux gens des produits contaminés
au-delà des normes. Le lait, le fromage C'est d'abord pour
les enfants que les limites ont été dépassées.
En mai, juin et juillet, des taux records dans les plantes aromatiques
sauvages ont été relevés, dans le thym notamment.
Les bêtes dans les pâturages ont ainsi été
contaminées, tout comme les végétaux à
large feuille tels que la salade, les épinards Puis l'herbe,
les foins, qui ont été consommés dans l'hiver.
Lait, viandes, fromages Les mesures restrictives sévères
auraient dû être prises à ce moment-là,
comme ce fut fait en Allemagne, en Suisse, en Italie. Si cela
avait été fait, nous n'aurions pas, avec les malades
de la thyroïde, porté plainte contre l'Etat. Mais
on nous a menti. Nos autorités
avaient les chiffres de la contamination et ont volontairement caché
ces chiffres. Et les perquisitions effectuées
par la justice ont permis de confirmer ce que l'on savait : les
niveaux étaient importants, comparables à nos pays
voisins. La radioactivité ne connaît pas les frontières
!
Dans certaines régions, se nourrir
des produits de la terre représente-t-il encore un danger
?
Des zones ont été particulièrement touchées
: la Corse, le Vercors, l'Est de la France.
Aujourd'hui les champignons sont les seuls produits contaminés
de façon significative. Dans le Vercors, nous avons fait
des mesures, et ils étaient assez marqués. Le gibier
sauvage, comme le sanglier, peut lui aussi être contaminé
par les champignons justement. Ces aliments présentent
des risques si vous en consommez plusieurs kilos par an.
Les sols français sont-ils encore
contaminés ?
La radioactivité des sols diminue très lentement.
Il reste seulement 1/10 de la radioactivité déposée
en surface à l'époque. Beaucoup de radio-éléments,
par chance, avaient des durées de vie courtes. Le seul
encore présent est le césium 137, qui a une durée
de vie de trente ans. On le retrouve aujourd'hui à 20 ou
30 cm de profondeur dans les sols. On trouve quelques traces dans
l'herbe et le lait dans certaines régions. Le risque s'est
néanmoins éloigné de notre assiette, ça
n'a rien à voir avec l'été 86. Mais dans
certaines zones, la terre est encore chargée de façon
importante comme dans le Mercantour.
Une plainte a été déposée
en 2001. Plus de 500 personnes se sont portées parties
civiles...
La plainte est toujours en cours d'instruction. Nous espérons
un procès. Nous voulons que les personnes responsables
d'avoir caché la vérité soient sanctionnées.
A droite comme à gauche, les hommes politiques n'ont jamais
voulu reconnaître le défaut de protection des populations.
Ce mensonge doit être reconnu. Le professeur Pellerin (NDLR
: ancien responsable du Service central de protection contre les
rayonnements ionisants) a d'ailleurs été mis en
examen en 2006 et entendu mardi dernier par la juge Marie-Odile
Bertella-Geffroy.
Dernières Nouvelles d'Alsace, 25/4/2008:
Demain samedi 26 avril, 22 ans jour pour jour après la catastrophe de Tchernobyl, Stop Fessenheim organise une conférence à Colmar. Elle revendique plus d'informations sur les conséquences sanitaires du nucléaire.
Cette conférence se veut plus qu'une simple commémoration de l'explosion de la centrale ukrainienne. « Nous souhaitons alerter sur le désastre actuel car la catastrophe sanitaire s'amplifie d'année en année », souligne Nicole Roelens, présidente de Stop Fessenheim.
« Tchernobyl n'est pas une catastrophe isolée puisque toute la filière nucléaire génère des nuisances ». Or, selon elle, cette « pollution radioactive ordinaire, à faibles doses, est complètement déniée ». Pour éviter d'autres catastrophes, « il est important de cesser de cacher les faits ». Elle évoque les populations sahariennes et polynésiennes qui commencent à demander une reconnaissance des dommages subis.
En France, la même démarche est engagée par les malades de la thyroïde. Ce sujet sera abord! é lors de la conférence, donnée par le Dr Michel Fernex, président de l'association Les enfants de Tchernobyl Bélarus et les Dr Sigrid Klotz et Lutz Brüggermann, de l'IPPNW, organisation internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire. L'association proposera aussi aux participants de signer une lettre qui sera adressée au directeur de l'autorité de sûreté nucléaire.
Motifs de son inquiétude : la réalisation d'une étude exposant les moyens de gérer les conséquences d'une catastrophe nucléaire en France. « Le meilleur moyen d'éviter les accidents, estime la présidente, c'est, par exemple, d'arrêter la centrale de Fessenheim avant que ne se posent de vrais problèmes ».
« Lever le silence sur les conséquences sanitaires du nucléaire aujourd'hui »: samedi 26 avril à 19 h 30 au foyer Hoffet, 2, rue Gustave-Adolphe, à Colmar. Entrée libre.
Manifs "Réseau Sortir du
nucléaire":
Ouest-France, 28/4/2008:
Les militants de Sortir du nucléaire se sont rendus au marché de Fougères pour commémorer le 22e anniversaire de l'accident de Tchernobyl.
Les militants anti-nucléaire ont investi samedi le marché de Fougères pour commémorer à leur manière l'anniversaire de l'accident de Tchernobyl.
Quelques tracts et une vingtaine de militants parfaitement immobiles et silencieux sur le marché de Fougères, vêtus d'une fausse combinaison anti-nucléaire : les militants de l'association Sortir du nucléaire avaient décidé de frapper les esprits, samedi matin, 22 ans jour pour jour après l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl.
« Par cette action, nous voulions d'abord rendre hommage aux liquidateurs de Tchernobyl », explique André Robinard, militant de Sortir du nucléaire. Les liquidateurs sont ces hommes, civils et militaires, qui se sont relayés sur le site de la centrale soviétique pour éteindre l'incendie du réacteur endommagé et construire un sarcophage autour de lui. Nombre d'entre eux ont payé ce sacrifice de leur vie.
C'est pour éviter un nouveau Tchernobyl que les militants anti-nucléaire se sont mobilisés : « Nous voulons rappeler qu'un accident nucléaire peut de nouveau avoir lieu n'importe quand, en France ou dans le monde », explique André Robinard. L'industrie nucléaire est accusée par l'association de ne pas informer la population des risques encourus. « Ce qui se passe avec la construction de l'EPR montre que nucléaire, transparence et démocratie ne font pas bon ménage. »
Les militants de Sortir du nucléaire en ont donc profité pour réclamer une nouvelle fois l'arrêt de la construction de ce réacteur de troisième génération, dont un exemplaire doit être construit à Flamanville (Manche) d'ici à 2012. Pour cela, ils s'appuient sur la révélation en 2006 d'un document classé « confidentiel défense » que s'était procuré Sortir du nucléaire.
Il révélait que le futur réacteur
de Flamanville ne serait pas capable de résister à
un choc avec un avion de ligne. À la suite de cette révélation,
le porte-parole de l'association, Stéphane Lhomme, avait
été mis en garde à vue par deux fois, en
2006 et en 2008. (Ouest-France du 18 mai 2006 et du 26 mars 2008).
L'Union - L'Ardennais, 28/4/2008:
Des militants anti-nucléaires, membres
ou sympathisants du réseau Sortir du Nucléaire,
ont rappelé aux passants au pied de la statue de Gonzague
que si la journée de samedi coïncidait avec le 22e
anniversaire de l'explosion de la centrale de Tchernobyl, cela
signifie aussi que 22 ans après, « la catastrophe
continue ». En plus de porter un masque blanc pour la plupart,
les manifestants avaient déployé les portraits des
premières victimes de Tchernobyl, ceux que l'on a appelés
les « liquidateurs »
L'Est Républicain, 27/4/2008:
22e anniversaire de la catastrophe : plus de 5.000 personnes ont manifesté hier en France et en Europe contre les dangers de l'atome.
« Des masques pour Chernobyl day »... Hier en France, mais aussi dans plusieurs pays riverains touchés par le fameux nuage généré par la catastrophe ukrainienne, le Réseau Sortir du nucléaire a voulu porter la symbolique de son combat contre l'atome à l'échelle internationale.
« Grâce aux 58 réacteurs en activité dans notre pays, nous sommes la plus grosse organisation antinucléaire du monde ! », ironise Stephan Lhomme, le porte-parole de cette association qui a souvent fait parler d'elle, notamment en refusant de participer au Grenelle de l'environnement, où ce type d'énergie n'a jamais été battu en brèche, bien au contraire.
Hier donc, le Réseau a mobilisé ses sympathisants sur plus de 130 initiatives, donc une quarantaine hors de l'Hexagone, devant des mairies, des préfectures ou à proximité de sites nucléaires civils et militaires, banderoles en main et masques immaculés sur le nez, « pour signifier toutes les victimes anonymes, ces millions de gens qui continuent à bouffer des produits contaminés par le césium dans les régions voisines de la centrale, et tous ces gens malades partout en Europe où les cancers de la thyroïde sont en constante augmentation depuis le passage du nuage », ajoute le militant.
Retombées à vie longue. Selon le Réseau, plus de 5.000 personnes ont ainsi manifesté leur opposition « au piège atomique » et au syndrome d'un accident dont les retombées sont très loin de s'estomper, puisque la pollution radioactive et ses effets vont continuer à exercer leur pouvoir de nuisances pendant des siècles. « Par rapport aux autres années, nous avons voulu formaliser cette date du 26 avril afin qu'elle devienne la journée mondiale contre le nucléaire », poursuit Stephan Lhomme, « et ce coup d'essai très réussi nous conforte dans notre idée ».
Manifestations pacifiques en France et en Europe, recueillement en Ukraine, vingt-deux ans après l'explosion du réacteur n° 4 de la centrale Lénine, la plaie reste ouverte et ce n'est pas le démarrage prévu cette année du chantier pharaonique de construction d'une arche de 18.000 tonnes d'acier censée, d'ici 2012, empaqueter le vieux sarcophage de béton et de ferrailles érigés à la hâte entre avril et novembre 1986 qui pourra la cicatriser, d'autant que ce nouveau et gigantesque tombeau est conçu pour durer un siècle.
Aujourd'hui, 5 à 8 millions de personnes résident toujours dans des zones gravement contaminées « et dans un rayon de 300 km autour de la centrale, la situation sanitaire continue de se dégrader. Un rapport récent du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), indique que l'Ukraine et le Belarus sont les deux seuls pays d'Europe où l'espérance de vie est en baisse. Certes, on ne peut pas apposer le tampon Tchernobyl sur chaque tumeur ou chaque apparition d'un cancer de la thyroïde, mais cette situation est tout de même très symptomatique », observe le porte-parole de l'ONG.
Lobby
En France, après une plainte contre X, en mars 2001, déposée
par la Commission de recherche et d'information indépendantes
sur la radioactivité ( CRII-Rad) et l'Association française
des malades de la thyroïde (AFMT), le dossier du «
nuage fantôme » est toujours à l'instruction,
« il suit son cours », soupire Stephan Lhomme, «
dans cette affaire, on se heurte toujours au lobby du nucléaire
qui se range systématiquement derrière l'absence
de preuve sur la responsabilité de l'accident dans le développement
de cancers de la thyroïde ».
Tout le drame de Tchernobyl est là, dans les estimations de la surmortalité et les incertitudes quant aux impacts complets de la catastrophe. « C'est pourquoi il ne faut surtout pas l'oublier. Les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service sur la planète sont vieillissants et devront être fermés dans les prochaines années. Il faut profiter de cette occasion pour hâter la fin d'une technologie dépassée », martèle le militant dont l'association appelle à manifester une nouvelle fois le 12 juillet à Paris.
« Dans le cadre de la présidence française de l'UE, Sarkozy reçoit ce jour-là les chefs d'Etat des Vingt-Sept et ceux de l'Union pour la Méditerranée, dont Khadafi, pour expliquer à tout ce beau monde que le nucléaire est une énergie propre et renouvelable, comme si Tchernobyl n'avait jamais existé ».
· Le 30 avril, le supplément
Terra Magazine de notre journal reviendra très abondamment
sur le dossier Tchernobyl et notamment sur le chantier du futur
sarcophage de la centrale.
Dauphiné libéré, 27/4/2008:
Le réseau "Sortir du nucléaire"
(fédération de 821 associations) organisait, hier
après-midi à Chambéry, en Savoie, une manifestation
intitulée "Nucléaire, on brade !" à
l'occasion du 22e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl
(26 avril 1986). Une manifestation qui a réuni une cinquantaine
de personnes et qui avait, selon ses organisateurs, plusieurs
objectifs. D'abord celui de garder vivace le souvenir des victimes
de Tchernobyl, dont le nombre a été, selon le réseau,
clairement sous-estimé. Il s'agissait aussi pour le réseau
de rappeler son opposition au nucléaire et sa volonté,
comme son nom l'indique, d'en sortir. Enfin, les organisateurs
entendaient profiter de la braderie de Chambéry toute proche
- elle se tient aujourd'hui - pour rappeler les difficultés
de la France à vendre les réacteurs nucléaires
de type EPR. "Comme pour la Chine, nous vous proposons, durant
ces deux jours, deux réacteurs de type EPR pour le prix
d'un (dans la limite des stocks d'uranium disponible)" pouvait-on
lire notamment sur les tracts.
26/4/2008 - Avec des masques blancs, des mimes ou des fleurs, des centaines de militants antinucléaires ont manifesté par petits groupes, un peu partout en France, à l'occasion de la Journée internationale de mobilisation contre le nucléaire marquant le 22e anniversaire de Tchernobyl.
Les rassemblements comptaient souvent moins d'une centaine de participants, mais au total, environ 130 actions, tragiques ou drôles, ont été organisées devant des mairies, des monuments aux morts ou des centrales nucléaires à l'appel du réseau "Sortir du nucléaire" (plus de 800 associations fédérées).
Ainsi, à Laval, des militants ont fait don à EDF de ferraille à béton, puisque "EDF, AREVA, Bouygues et consorts n'ont pas les moyens de ferrailler correctement les fondations de l'EPR de Flamanville".
A la grande braderie de Chambéry, Sortir du nucléaire se vantait de casser les prix sur les réacteurs nucléaires, et à Lyon, des militants distribuaient des "noix de Tchernobyl" et des pastilles d'iode en souhaitant ironiquement "un deuxième Tchernobyl" aux passants. Sur leurs pancartes, on pouvait lire "Tchernobyl le nuage s'est arrêté à la frontière Ouf !", pour dénoncer la désinformation permanente sur la catastrophe.
Une petite centaine de personnes vêtues de noir et de masques blancs portant le logo nucléaire ont manifesté aussi devant le centre du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Des croix en bois ont été plantées sur un rond-point, simulant un cimetière. Puis le groupe a déployé une banderole "Tchernobyl, 26 avril 1986; Cadarache, quand?".
A Toulon, une cinquantaine de personnes masquées ont distribué des tracts avant de se rendre à la préfecture maritime où Louis Scappini, porte-parole local des Verts, a dénoncé une mauvaise information de la population sur les risques nucléaires et appelé à un désengagement nucléaire progressif.
A Strasbourg comme dans plusieurs villes, les sympathisants étaient appelés à apporter une fleur ou un bouquet pour exprimer leur deuil.
A Brignoles (Var), une dizaine de manifestants s'est réunie derrière un cercueil et une couronne mortuaire à la mémoire des victimes de Tchernobyl, déposés ensuite devant la sous-préfecture.
A Fessenheim (Haut-Rhin), une centaine de militants, dont 40 avec un masque blanc muni du logo nucléaire, se sont rassemblés devant la plus vieille centrale nucléaire du parc EDF. Le sénateur-maire haut-rhinois Jacques Muller (Verts) a souhaité que l'Alsace devienne la première région de France qui démantèle sa centrale et devienne un modèle pour l'Europe, puisque, "aujourd'hui on ne sait toujours pas comment faire pour démanteler une centrale nucléaire", a-t-il dit.
A Bordeaux, sous l'égide du président de Sortir du nucléaire, Stéphane Lhomme, une quarantaine de militants s'étaient rassemblés dès vendredi, portant des masques blancs et des banderoles avec "Avant un nouveau Tchernobyl, sortons du nucléaire".
A Paris, une soixantaine d'opposants au nucléaire portant des maques blancs se sont rassemblés samedi matin Place de l'Opéra, en hommage à "ceux qui sont morts et ceux qui continuent à mourir", après Tchernobyl.
A Tourcoing, près de Lille, une cinquantaine
de militants Verts et de sympathisants ont participé à
un "die-in" devant un local EDF, en s'allongeant par
terre et en dessinant la forme de leur corps à la craie
sur le trottoir.
26/4/2008 - Une
soixantaine de militants du réseau "Sortir du nucléaire"
se sont rassemblés samedi matin Place de l'Opéra
à Paris, à l'occasion du 22è anniversaire
de la catastrophe de Tchernobyl, en Ukraine, a constaté
l'AFP. Portant des masques blancs en hommage à "ceux
qui sont morts et ceux qui continuent à mourir", victimes
de Tchernobyl, ils ont déployé une banderole et
distribué des tracts pour réclamer la sortie du
nucléaire. "Tchernobyl, c'est
aujourd'hui, c'est pas fini. Les masques blancs c'est parce que
des gens meurent. Il y a 800.000, un million de liquidateurs qui
nous ont sauvés, qui ont éteint l'incendie, construit
le sarcophage après Tchernobyl... Une grande partie de
ces gens là sont déjà morts", a estimé
Johnny Da Silva, porte-parole de "Sortir du nucléaire".
Les membres du collectif ont rappelé que
la catastrophe de Tchernobyl n'était pas un cas unique,
et que des accidents ont eu lieu dans d'autres centrales nucléaires,
notamment à Three Mile Island, en 1979 aux Etats-Unis.
"Sortir du nucléaire" a recensé une centaine
d'initiatives du même type, dont un quart hors de France,
dans le cadre de cette journée d'action.
25/04/2008 - Une
quarantaine de militants du réseau Sortir du nucléaire
se sont rassemblés vendredi à Bordeaux à
la veille d'une "journée internationale de mobilisation
contre le nucléaire", à l'occasion du 22e anniversaire
de la catastrophe de Tchernobyl, a constaté un journaliste
de l'AFP. Portant des masques blancs et arborant des banderoles
où l'on pouvait lire "Avant un nouveau Tchernobyl,
sortons du nucléaire", les militants se sont regroupés
sur les marches du Grand Théâtre et des tracts intitulés
"Tchernobyl 22 ans après, la catastrophe continue"
ont été distribués aux passants. "Il
s'agit de l'ouverture d'une journée mondiale appelée
+Chernobyl Day+, qui verra 180 initiatives contre le nucléaire
se tenir dans le monde entier, dont 130 en France", principalement
samedi, a expliqué à l'AFP Stéphane Lhomme,
porte-parole du réseau. "Nous demandons un plan de
sortie du nucléaire dans tous les pays où ça
n'est pas encore le cas, la vérité sur les conséquences
de l'explosion de la centrale de Tchernobyl (dans la nuit du 25
au 26 avril 1986, NDLR) et nous nous opposons aux constructions
de centrales dans les pays où il n'y en a pas encore",
a poursuivi M. Lhomme. Affirmant que "le nucléaire
ne représente que 2,5% de la consommation mondiale d'énergie",
Stéphane Lhomme a appelé "les pays riches et
les pays émergents" à pratiquer "des économies
d'énergie". Le militant a également soutenu
que l'indépendance énergétique de la France
n'était pas plus assurée avec l'énergie nucléaire
qu'avec les énergies fossiles car "le combustible
est à 100% acheté à l'étranger".