ITER antinucléaire ?

WONUC, l'association mondiale des travailleurs du nucléaire, ne semble pas apprécier, ni trop croire en l'avenir énergétique de la fusion thermonucléaire contrôlée. Dans un papier trouvé sur leur site en date du 16 novembre 2004 intitulé " Priorités ", l'association conteste l'investissement prévu pour la recherche dans le projet Iter (10 milliards d'euros). Elle considère que cette somme serait mieux placée si on l'investissait dans la recherche pour les " surgénérateurs " et de réclamer la remise en service de Superphénix.
10 milliards d'euros, c'est approximativement le coût dudit réacteur (hors études), que la Cour des Comptes avait torpillé et le gouvernement arrêté. Ses multiples défaillances et son coût très prohibitif du kWh, son échec scientifique et technologique, avaient eu raison de ce projet délirant.
Il faut cependant reconnaître qu'il était plus crédible qu'Iter ; il avait au moins produit un peu d'électricité en 11 ans de dysfonctionnements.
Finalement, si l'on en est réduit à la politique du moins pire, Iter pourrait être une solution presque acceptable pour pomper les finances de la recherche sur les réacteurs de 4è génération. Au moins, avec ce projet, on est sûr que dans un demi-siècle, ils en seront toujours au même point ; alors que des prototypes de réacteurs à fission nucléaire seraient plus crédibles en produisant quand même un peu d'électricité
Dans un demi-siècle, les réserves d'uranium, qui ne constituent que 3% des réserves énergétiques du sous-sol, seront épuisées. Ne resteront que les déchets et les contaminations des catastrophes.