Le fil de l'AFP
- 1ère partie-
30 septembre 1999

(chronologique)

Fuite radioactive: trois ouvriers blessés gravement irradiés

TOKYO, 30 sept (AFP) - Trois ouvriers d'une usine de retraitement d'uranium ont été gravement irradiés jeudi au Japon lors d'une fuite radioactive et leurs défenses immunitaires ont été fortement affaiblies, a-t-on appris de sources médicales.

"Ils ont été exposés à un haut niveau de radiation", a indiqué Hirohiko Tsujii, chef de l'équipe médicale qui a examiné les trois hommes transportés par hélicoptère à l'institut national des sciences de radiologie à Tokyo.

Deux des trois ouvriers ont dû être portés sur des brancards par des secouristes portant des masques et des combinaisons anti-radiations avant d'être placés dans un département stérile.

Selon le médecin, leur système immunitaire est très affaibli et leurs globules blancs ont nettement augmenté.

"Ils sont victimes de symptômes très importants d'irradiation y compris la diarrhée", a indiqué M. Tsujii lors d'une conférence de presse.

Le troisième homme a pu marcher jusqu'à l'institut et est soigné dans un service normal.

Les deux ouvriers gravement blessés "alternent les moments où ils sont conscients et d'autres où ils sont inconscients", a souligné le médecin, en précisant qu'ils répondent aux questions mais que leur tension est très basse.

Les trois ouvriers ont dû être transportés par hélicoptère et hospitalisés à la suite d'une fuite radioactive dans une usine privée de retraitement d'uranium.

Après l'accident, le taux de radiation a dépassé à un certain moment 4.000 fois les normes acceptées avant de revenir à environ 10 fois la normale.

Un total de 50 familles, soit 150 personnes, habitant dans les environs ont dû être évacuées.

Par précaution, plusieurs milliers de personnes ont également priées de rester le plus possible chez elle, et de garder les fenêtres fermées.

L'usine appartient à la société JCO, filiale du groupe Sumitomo Metal Mining, qui retraite de l'uranium afin qu'il puisse être utilisé dans les centrales nucléaires.

Les causes de l'accident n'ont pas encore été établies.

Le responsable du bureau de JCO à Tokyo, Makoto Ujihara, a indiqué que les trois employés hospitalisés avaient dit à des collègues qu'ils avaient "vu des flammes bleues" et s'étaient plaints de nausées.

"Nous sommes en train de chercher ce qui s'est exactement passé mais nous pensons que l'uranium a pu atteindre le stade critique" auquel une réaction nucléaire commence, a précisé M. Ujihara.

Au départ, les trois ouvriers avaient été transportés dans un hôpital local de la préfecture d'Ibaraki, dont dépend l'usine, à l'est de Tokyo.

Mais les médecins avaient décidé de les transférer à l'Institut des sciences qui a un département spécialisé dans les maladies dues aux radiations.

Fuite d'uranium: situation d'urgence sans précédent

TOKYO, 30 sept (AFP) - Le Japon fait face à une situation d'urgence sans précédent à la suite de la fuite jeudi dans une usine de retraitement d'uranium, qui a blessé trois ouvriers et forcé des centaines de personnes à une évacuation, a estimé le secrétaire général du gouvernement Hiromu Nonaka.

Fuite nucléaire: un accident sans précédent, selon le gouvernement

TOKYO, 30 sept (AFP) - Le Japon fait face à un accident nucléaire sans précédent après qu'une fuite radioactive dans une usine expérimentale ait provoqué l'hospitalisation de trois employés et l'évacuation de plus de cent personnes, a annoncé jeudi soir le secrétaire général du gouvernement, Hiromu Nonaka.

"Le pays n'a jamais eu l'expérience d'un telle situation", a déclaré M. Nonaka au cours d'une conférence de presse tenue après une réunion spéciale du gouvernement appelée dans la soirée par le Premier ministre Keizo Obuchi sur le sujet.

Une cellule spéciale a été mise en place car "maintenant, l'impact sur l'environnement peut devenir important", a-t-il précisé.

"Nous avons décidé d'employer toutes les ressources publiques pour faire face à cette situation d'urgence", a-t-il ajouté. Une fuite dans l'usine expérimentale de Tokaimura, à 120 km au nord-est de Tokyo, a entraîné une hausse des niveaux radioactifs jusqu'à 4.000 fois supérieurs à la normale à proximité.

Trois employés ont été hospitalisés, dont deux dans un état sérieux, tandis que plus de cent personnes, domiciliées dans une zone distante de 200 mètres du site, ont été évacuées.

M. Obuchi avait indiqué avant la réunion qu'en raison de la situation, les pourparlers en vue de la nomination d'un nouveau gouvernement, prévue vendredi, avaient été ajournés.

"Comment pourrions-nous remplacer des ministres alors que nous devons régler cette situation?", a précisé un responsable gouvernemental cité par l'agence Jiji.

Les autorités locales ont demandé à des milliers d'habitants situés dans un rayon de plusieurs kilomètres autour du complexe de rester chez eux, fenêtres fermées.

Mesures de confinement pour des milliers d'habitants

TOKYO, 30 sept (AFP) - Les autorités japonaises ont appelé jeudi par haut-parleur des milliers d'habitants de la zone proche de l'usine nucléaire expérimentale de Tokaimura à rester confinés dans leurs maisons après une fuite radiaoactive.

"Par précaution, nous avons fait une annonce publique pour demander aux personnes résidant dans le secteur de rester à l'intérieur de leurs maisons et de ne pas sortir", a déclaré un officiel à Tokaimura, à 120 km au nord-est de Tokyo.

Un porte-parole du district a indiqué que les autorités s'apprêtaient aussi à demander aux personnes vivant à une distance de dix kilomètres de l'usine de rester chez elles.

Une fuite dans l'usine expérimentale de Tokaimura a entraîné une hausse des niveaux radioactifs jusqu'à 4.000 fois supérieurs à la normale à proximité.

Trois employés ont été hospitalisés, dont deux dans un état sérieux, tandis que plus de cent personnes, domiciliées dans une zone distante de 200 mètres du site, ont déjà été évacuées.

La ville de Tokaimura compte environ 20.000 habitants.

Tokaimura: vraisemblablement un accident de criticité (IPSN)

PARIS, 30 sept (AFP) - L'accident intervenu jeudi dans le complexe nucléaire de Tokaimura, au Japon, est un accident de criticité, ont indiqué des experts français de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) à Paris.

Un accident de criticité intervient lors d'une réaction en chaîne incontrôlée et produit une émission intense de rayonnements, a précisé l'IPSN dans un communiqué.

"En règle générale, les accidents de criticité conduisent à des conséquences plus importantes sur le site de l'installation concernée que dans son environnement", note l'IPSN, un organisme d'expertise sur lequel s'appuie l'Autorité de sureté nucléaire et qui dépend du Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Les trois opérateurs touchés ont été soumis aux rayonnements émis lors de cet accident.

"Les informations les concernant font état de symptomes laissant supposer qu'ils ont subi une très forte irradiation", selon l'IPSN.

Fuite nucléaire au Japon: "pas un incident majeur", selon l'AIEA

VIENNE, 30 sept (AFP) - L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a jugé jeudi, au vu des premiers rapports, que la fuite radioactive jeudi au Japon ne semblait "pas un incident majeur".

"Le sentiment (...) est qu'il ne s'agit pas d'un incident majeur, qui va probablement être estimé à 2 ou 3 sur l'échelle des accidents nucléaires qui en compte 7", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'AIEA David Kyd.

Un incident de niveau 3 signifie "des effets hors du lieu (de la fuite), des conséquences pour l'environnement ou pour des êtres humains hors de la centrale", tandis qu'un incident de niveau 2 signifie que les "effets sont limités au lieu" de la fuite, selon lui.

Le Japon confronté à un accident nucléaire "sans précédent"

TOKYO, 30 sept (AFP) - Le gouvernement japonais a affirmé jeudi que le pays faisait face à un accident nucléaire sans précédent après qu'une fuite radioactive dans une usine expérimentale ait provoqué l'hospitalisation de trois employés et l'évacuation de plus de cent personnes.

Des milliers de personnes ont également reçu l'ordre, par haut-parleurs, de rester calfeutrées dans leur domicile à la suite de l'accident qui s'est déclenché dans la matinée dans un laboratoire du complexe nucléaire expérimental de Tokaimura, à 120 km au nord-est de Tokyo.

Une fuite, dont l'origine n'était pas établie jeudi soir, a entraîné une brutale hausse du taux de radiation, qui a dépassé à un certain moment 4.000 fois les normes acceptées avant de redescendre à un niveau proche de la normale à proximité du site, selon des sources gouvernementales.

"Le pays n'a jamais eu l'expérience d'un telle situation", a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Hiromu Nonaka, après une réunion d'urgence du gouvernement appelée dans la soirée par le Premier ministre Keizo Obuchi.

"Nous avons décidé d'employer toutes les ressources publiques pour faire face à cette situation d'urgence", a-t-il ajouté.

Il a précisé qu'une cellule d'urgence avait été mise en place car "il y a une forte possibilité que des réactions anormales se poursuivent à l'intérieur" du complexe.

Le Premier ministre a ajourné, dans l'après-midi, les pourparlers en vue de la constitution d'un nouveau gouvernement, qu'il comptait présenter vendredi.

Trois employés travaillant dans le laboratoire ont été hospitalisés, dont deux dans un état sérieux après avoir "été exposés à un haut niveau de radiation", a indiqué Hirohiko Tsujii, le médecin qui les examinés.

Les autres employés du complexe ont été évacués pour "raisons de sécurité", selon la direction. A Vienne, l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a cependant jugé, au vu des premiers rapports, que cette fuite radioactive ne semblait "pas un incident majeur", et que cet incident allait "probablement être estimé à 2 ou 3 sur l'échelle des accidents nucléaires qui en compte 7".

Sur les images de la télévision, les alentours du complexe ont pris des allures de ville fantôme, les routes y étant bloquées dans un rayon de trois kilomètres.

Dans l'après-midi, le réseau de haut-parleurs installé dans les rues a appelé les habitants à "ne pas sortir" et à "fermer les fenêtres".

"Nous avons demandé aux habitants de rester chez eux jusqu'à ce que les spécialistes chargés de l'inspection confirment que le degré de radiation est tombé à un faible niveau", a précisé un responsable local.

La mesure a été également appliquée à six jardins d'enfants et huit écoles.

L'usine pilote appartient à la société JCO, filiale du groupe Sumitomo Metal Mining, qui retraite de l'uranium afin qu'il puisse être utilisé dans les centrales nucléaires.

Une partie des installations est arrêtée à la suite d'un incendie ayant touché le 11 mars 1997 l'installation de traitement des effluents de faible activité.

Le responsable du bureau de JCO à Tokyo, Makoto Ujihara, a indiqué que les trois employés hospitalisés avaient dit à des collègues qu'ils avaient "vu des flammes bleues" et s'étaient plaints de nausées.

"Nous sommes en train de chercher ce qui s'est exactement passé mais nous pensons que l'uranium a pu atteindre le stade critique" auquel une réaction nucléaire commence, a précisé M. Ujihara.

Selon des experts français de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) à Paris, il s'agit d'un accident de criticité.

Un tel accident intervient lors d'une réaction en chaîne incontrôlée et produit une émission intense de rayonnements.

L'organisation Greenpeace a estimé que ce nouvel accident souligne "une fois de plus l'absence d'une culture adéquate de sûreté nucléaire au Japon".

Les trois employés irradiés ont été transportés dans un hôpital spécialisé de Tokyo.

Selon le médecin qui les a examinés, leur système immunitaire est très affaibli et leurs globules blancs ont nettement augmenté.

"Ils sont victimes de symptômes très importants d'irradiation y compris la diarrhée", a précisé M. Tsujii.

Le nucléaire au Japon: très présent mais de plus en plus craint

TOKYO, 30 sept (AFP) - Une série d'accidents ont ébranlé ces dernières années la confiance des Japonais envers le nucléaire, qui assure le tiers de l'approvisionnement en électricité dans ce pays totalement démuni de matières premières.

Un récent sondage, réalisé en février et publié en août par les services du Premier ministre, a montré que 70% des Japonais craignaient l'industrie nucléaire. 69,8% des 3.000 personnes interrogées ont affirmé redouter la possibilité d'un accident et 58,1% demandé une plus grande information sur le sujet.

Mais seuls 21,5% des sondés ont préconisé un arrêt du programme nucléaire tandis que 42,7% appuyaient sa poursuite, un pourcentage considéré comme élevé dans le seul pays au monde ayant subi deux explosions nucléaires, celles d'Hiroshima et de Nagasaki en 1945.

Cette plus grande méfiance est consécutive à deux accidents médiatisés, dont celui qui a affecté en décembre 1995 le surgénérateur prototype Monju, entraînant un report du développement de la filière des réacteurs à neutrons rapides.

L'usine expérimentale de retraitement de Tokaimura, où s'est produite jeudi la fuite, a été également partiellement stoppée à la suite d'un incendie et d'une explosion, qui ont exposé 37 personnes à des radiations le 11 mars 1997.

Le nouvel accident démontre "une fois de plus l'absence d'une culture adéquate de sûreté nucléaire au Japon", a estimé jeudi l'organisation Greenpeace, à la pointe de la lutte anti-nucléaire dans l'archipel.

Celle-ci est autrement surtout le fait d'associations locales basées autour des centres nucléaires. Le Japon se classe au troisième rang mondial pour sa production nucléaire, qui assure 29,7% de la production électrique nationale, évaluée à environ 1.000 milliards de kWh.

L'archipel compte 51 réacteurs en activité, gérés par dix compagnies régionales privées.

Pour satisfaire les besoins futurs, le gouvernement a annoncé fin 1997 qu'il serait nécessaire de construire vingt tranches supplémentaires.

Les experts prévoient toutefois qu'il sera difficile de leur trouver des emplacements, les autorités locales et les populations étant de moins en moins disposées à les accueillir.

La compagnie Tohoku Electric essaie ainsi, en vain jusqu'à présent, de convaincre des propriétaires de vendre des terrains nécessaires à la construction d'une centrale dans la région de Niigata (nord).

Pour les autorités nationales, l'accident de Tokaimura arrive à un mauvais moment, entre les deux déchargements de combustible nucléaire recyclé MOX en provenance de France et de Grande-Bretagne pour être utilisé dans deux réacteurs japonais.

Un premier déchargement s'est déroulé lundi et le second débarquement est prévu vendredi.

"Le Japon a actuellement un stock de plus de cinq tonnes d'uranium sur son territoire et 30 tonnes de plus en Europe, qui attendent d'être rapatriées au Japon" après leur retraitement, a indiqué jeudi Greenpeace.

Accident nucléaire: Bill Clinton promet son aide au Japon

WASHINGTON 30 sept (AFP) - Le président Bill Clinton a promis jeudi que les Etats Unis feront "tout en leur pouvoir" pour aider le Japon après l'accident survenu au complexe nucléaire de Tokaimura.

Quatorze personnes ont été irradiées lors d'un accident jeudi dans une cette usine expérimentale japonaise, selon un bilan fourni par un responsable de l'usine.

Fuite radioactive: les autorités font appel à l'armée

TOKYO, 30 sept (AFP) - Les autorités locales de la région de Tokaimura (120 km au nord-est de Tokyo) ont demandé vendredi l'aide de l'armée à la suite de la grave fuite radioactive dans une usine nucléaire expérimentale, a-t-on appris de source officielle.

Accident nucléaire: Bill Clinton promet son aide au Japon

WASHINGTON 30 sept (AFP) - Le président Bill Clinton a promis jeudi que les Etats-Unis feront "tout en leur pouvoir" pour aider le Japon après l'accident survenu au complexe nucléaire de Tokaimura.

Quatorze personnes ont été irradiées lors d'un accident jeudi dans cette usine expérimentale japonaise, selon un bilan fourni par un responsable de l'usine.

"C'est un jour très dur pour le Japon", a déclaré M. Clinton devant la presse avant un déplacement à New York. "Il est facile d'imaginer à quel point cela est difficile pour eux.

Nous sommes tous préoccupés et nos pensées et prières vont vers le peuple japonais" a-t-il ajouté.

"Nous faisons de notre mieux pour déterminer ce qui s'est en fait passé et quelle aide nous pouvons apporter" a affirmé encore le président américain, en promettant:

"Nous ferons tout en notre pouvoir pour les aider et nous essaierons d'agir aussi vite et aussi complètement que possible".

M. Fischer se dit "très inquiet" après l'accident nucléaire de Tokaimura

BERLIN, 30 sept (AFP) - Le chef de la diplomatie allemande Joschka Fischer s'est dit "très inquiet" jeudi après l'accident survenu dans le complexe nucléaire de Tokaimura, au Japon.

"Sur la base des informations que nous avons obtenues jusqu'à présent, nous sommes très inquiets", a déclaré le ministre écologiste en marge d'une rencontre avec son homologue indien Jaswant Singh à Berlin.

S'il s'avère que des "réactions critiques" ont bien eu lieu, "il faudra insister pour avoir des éclaircissements", a-t-il ajouté.

Cet accident montre que "nous avons affaire à une technologie à hauts risques", a ajouté le ministre qui a dit attendre de disposer de plus d'informations pour détailler son jugement.

De son côté, l'organisation de protection de l'environnement Greenpeace a qualifié l'accident de très grave.

Pour le porte-parole de l'antenne allemande de l'organisation, Fouad Hamdan, il s'agit de quelque chose comparable à une petite bombe atomique.

Affirmant qu'il existait un soupçon de combustion du plutonium, M. Hamdan a ajouté sur la radio allemande MDR que Greenpeace avait demandé des informations supplémentaires au gouvernement japonais.

Il a estimé qu'un accident comparable était possible à tout moment en Allemagne.

Etats-Unis et Russie prêts à envoyer une équipe commune au Japon

WASHINGTON, 30 sept (AFP) - Les Etats-Unis et la Russie sont prêts à envoyer une équipe commune au Japon pour aider ce pays à faire face à l'accident nucléaire qui s'est produit jeudi à Tokaimura, a déclaré sur CNN le secrétaire américain à l'Energie, Bill Richardson.

Etats-Unis et Russie prêts à envoyer une équipe commune au Japon

WASHINGTON, 30 sept (AFP) - Les Etats-Unis et la Russie sont prêts à envoyer une équipe commune au Japon pour aider ce pays à faire face à l'accident nucléaire qui s'est produit jeudi à Tokaimura, a déclaré sur CNN le secrétaire américain à l'Energie, Bill Richardson.

"Les Russes et les Etats-Unis sont prêts à envoyer une équipe commune. Nous avons des spécialistes qui peuvent s'occuper de ce problème" au Japon.

"Nous sommes prêts à aider nos amis", a souligné M. Richardson, qui effectue actuellement une visite en Russie.

"Nous avons une équipe de spécialistes qui peut quitter immédiatement Los Alamos (Californie), prête à partir si le Japon demande notre aide", a-t-il ajouté. "Nous pouvons aider avec des spécialistes des radiations, qui peuvent conseiller les autorités japonaises sur la manière de protéger leur peuple.

Nous pouvons apporter aussi une contribution avec des robots qui peuvent se rendre dans des zones où les humains ne peuvent accéder.

Nous pouvons aider avec des équipes d'urgence", a précisé le secrétaire américain à l'Energie.

Selon le gouvernement japonais, l'accident nucléaire qui s'est produit dans l'usine expérimentale de Tokaimura, au nord-est de Tokyo est d'une gravité sans précédent.

Quatorze employés ont été irradiés par une fuite radioactive qui a entraîné l'évacuation de 150 personnes.

Deux ouvriers dans un état très critique après l'accident nucléaire

TOKYO, 30 sept (AFP) - Deux des quatorze employés irradiés par une fuite radioactive jeudi lors d'un accident nucléaire dans l'usine expérimentale de Tokaimura, au nord-est de Tokyo, sont dans un état très critique, a annoncé un médecin vendredi (jeudi soir GMT).

Les deux patients faisaient partie des trois ouvriers qui ont été transportés par hélicoptère à l'hôpital après le plus grave accident nucléaire jamais survenu au Japon, à Tokaimura, à environ 120 km au nord-est de Tokyo.

Les deux ouvriers, Husachi Ouchi, âgé de 35 ans, et Masato Shinohara, âgé de 39 ans, souffrent de symptomes dus à de fortes radiations qui sont difficiles à soigner, a rapporté l'agence de presse japonaise Kyodo.

Le troisième ouvrier, Yutaka Yokokawa (54 ans), est également dans un état sérieux, selon Nanao Kamada, professeur de l'Institut de recherche et de médecine sur le radium de l'université d'Hiroshima, cité par l'agence. Environ la moitié des personnes ayant subi des radiations d'un tel niveau sont menacées de mort dans les trente jours suivants, a précisé Kyodo.

L'accident est survenu dans la matinée de jeudi dans un laboratoire du complexe nucléaire expérimental de Tokaimura.

Environ 150 habitants du secteur ont été évacués et des milliers d'autres dans un rayon de dix kilomètres ont reçu l'ordre de rester calfeutrés dans leur domicile.