La lettre d'information
du Comité Stop Nogent-sur-Seine

Dernière mise à jour le 11/1/2000

Lettre d'information n° 84/85
mai - décembre 1999
(14 textes)

Lettre d'information n° 83
février - avril 1999
(12 textes)

Lettre d'information
n° 82
octobre 1998 - janvier 1999
 
(6 textes)

Lettre
d'information n° 81
juillet-septembre 1998

(7 textes)

 Lettre
d'information n° 80
avril-juin 1998

(10 textes)

Lettre
d'information n° 79
janvier-mars 1998

(12 textes)

Dossier :

Sortir de l'impasse nucléaire avant la catastrophe. C'est possible!
(lettre d'information n°76 avril-juin 1997)

Y a pas qu'a La Hague

A propos de l'effet de serre et de la publicité de Framatome pour l'énergie nucléaire

Panorama des catastrophes à venir
(lettres d'information n° 75 - janvier-mars 1997 et n° 76 - avril-juin 1997)

Vous n'avez jamais entendu parler de la centrale de Nogent-sur-Seine

" Nous faisons tout ce que nous pouvons pour prévenir l'accident grave, nous espérons ne pas en avoir, mais nous ne pouvons pas garantir qu'il ne se produira pas. On ne peut exclure que dans les dix ou vingt ans à venir un accident civil grave se produise dans l'une de nos installations ".
" (...) s'il doit se produire un accident, ce sera celui que nous n'aurons pas prévu ".

Déclarations de l'Inspecteur Général pour la Sûreté et la Sécurité Nucléaire. Direction Générale d'EDF (Montauban, janvier 1988).

 

Connaissiez vous Tchernobyl avant le 26 avril 1986 ?

Le gouvernement lui-même admet la possibilité d'un accident : il a décidé la distribution de tablettes d'iode aux populations voisines des centrales nucléaires, dans un rayon limité à 5 km.

La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, comme son nom l'indique, se trouve au bord de la Seine à 95 km en amont du centre de Paris. Nous avons organisé un lâcher de ballons depuis Nogent et plusieurs ont été retrouvés à plus de 200 km. En cas d'accident la radioactivité aurait suivi le même chemin.

 

Que se passerait-il en cas d'accident majeur à la centrale de Nogent-sur-Seine

Dans la phase d'urgence, les PPI prévoient, outre la prise de tablettes d'iode qui doit avoir lieu le plus rapidement possible, l'évacuation éventuelle dans un rayon de 5 km et le confinement pudiquement appelé mise à l'abri dans un rayon de 10 km.

Qu'en serai-t-il du long terme ?

Pour avoir un ordre de grandeur de l'étendue de la contamination durable du sol, nous avons considéré la contamination par le césium 137 (Cs 137 demi-vie 30 ans). Nous nous sommes fondés sur l'hypothèse d'EDF qui estime au mieux retenir 99% des éléments radioactifs produits par l'accident ce qui suppose un fonctionnement parfait des filtres à sable (ce qui est loin d'être évident). Nous avons supposé un rejet en césium 137 dans l'environnement 100 fois plus petit qu'à Tchernobyl.

La carte ci-dessous reprend les hypothèses d'EDF en ce qui concerne, selon ses termes, " un accident majeur bien maîtrisé " (ce qui est sûrement très optimiste) et celles de l'Agence de Bassin Seine-Normandie pour la météorologie. Nous avons envisagé les deux directions des vents dominants, un vent de sud-ouest ou un vent d'est. La contamination va en réalité dépendre non seulement de la gravité de l'accident mais aussi du sens et de la vitesse du vent, de la pluie et de la hauteur du panache radioactif. Ici nous avons supposé qu'il ne pleuvait pas. Mais le vent peut tourner et les pluies provoquer localement des taches de contamination intense très loin de la centrale. L'accident pourrait aussi avoir lieu un jour où le vent souffle vers Paris.

Nous avons pris pour critères la loi adoptée par le parlement ukrainien en 1991, 5 ans après la catastrophe deTchernobyl : décision d'évacuation obligatoire des habitants vivant sur des zones contaminées à plus de 15 curies au km2 en césium 137 (15 Ci/km2 en Cs 137). Nous avons redessiné le lobe correspondant à une contamination surfacique supérieure à 15 Ci/km2 : à l'intérieur de ce lobe foncé tous les habitants devraient être évacués, c'est à dire jusqu'à une cinquantaine de kilomètres de Nogent...

Évidemment la France ne manque pas d'experts qui estimeront que les administrés peuvent vivre en zone très contaminée et qu'en conséquence aucune mesure draconniennene serait nécessaire.

La carte montre de plus qu'une contamination non négligeable, supérieure à 1 Ci/km2, s'étendrait bien au-delà des 50 km et peut, selon le vent, englober la région parisienne. On voit sur la carte qu'elle compromettrait la production agricole de vastes régions qui pourraient être, selon les conditions météorologiques le vignoble champenois, et/ou la Brie, la Beauce à l'ouest.


 

L'eau polluée

Bien sûr l'eau de la Seine ne serait plus utilisable en cas d'accident grave. C'est pourquoi les stations d'eau de la région parisienne sont interconnectées avec la Marne. Mais il y a des scénarios météorologiques où Seine et Marne pourraient être contaminées simultanément ce qui poserait de gros problèmes pour l'alimentation en eau de la région parisienne.

La fée électricité nucléaire vaut-elle la menace qui pèse ainsi sur la vie de 10 millions d'habitants? D'autant qu'on connaît quand même d'autres moyens de produire l'électricité et qu'il existe des modes de chauffage nettement moins onéreux que le chauffage électrique.

Il existe un seul moyen certain d'être à l'abri d'un accident nucléaire en région parisienne : fermer la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine.


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