Crise des otages: Moscou renforce la sécurité autour des sites nucléaires

30/10/02 Les mesures de sécurité autour des sites nucléaires en Russie ont été renforcées à la suite de la prise d'otages par des rebelles tchétchènes à Moscou, a annoncé mercredi soir le ministre russe de l'Energie nucléaire, Alexandre Roumiantsev.

"Les événements de Moscou ont amené les experts nucléaires de Russie à renforcer sérieusement les mesures de sécurité pour les sites nucléaires du pays", a déclaré M. Roumiantsev à l'agence Itar-Tass.

Le ministère a réexaminé cette question et également souligné la nécessité de mesures supplémentaires pour le transport de déchets nucléaires vers des usines de retraitement, a-t-il expliqué.

Cent dix-neuf otages ont trouvé la mort lors de l'assaut par les forces de sécurité russes samedi contre le théâtre de Moscou où s'étaient retranchés une cinquantaine de rebelles tchétchènes qui demandaient la fin de la guerre en Tchétchénie.

 


Libération 08 septembre

Les centrales nucléaires, première option du 11 septembre?

LONDRES (Reuters) - Le Sunday Times cite deux dirigeants du mouvement Al Qaïda selon lesquels le projet initial des pirates de l'air du 11 septembre 2001 était de frapper des centrales nucléaires mais qu'il a été rejeté de crainte que "cela échappe à tout contrôle".

Les deux hommes, Ramzi bin el Chaïbah et Khaled Cheikh Mohammad, ont été interrogés par le journaliste Yosri Fouda pour un documentaire de la chaîne de télévision arabophone Al Djazira, dont la première partie a été diffusée jeudi.

Dans la seconde partie, qui sera diffusée jeudi prochain, il y aurait des "aveux" directs de l'implication d'Al Qaïda dans les attentats du 11 septembre, selon Al Djazira.

Outre le World Trade Center et le Pentagone, la quatrième cible des pirates de l'air était le Capitole qui abrite le Congrès à Washington mais l'avion s'est écrasé en Pennsylvanie, rapporte le Sunday Times qui s'est procuré des extraits des entretiens du documentaire.

Un représentant d'Al Djazira a déclaré ignorer que le journal britannique comptait publier un article contenant des détails du document, ni que Yosri Fouda devait signer un article expliquant comment il a obtenu cette interview.

"Nous ne comptions pas dévoiler quoi que ce soit avant jeudi (12 septembre)", a-t-il dit.

Selon le Sunday Times, Chaïbah et Mohammad ont également écrit un ouvrage de 112 pages baptisé "La réalité de la nouvelle guerre des croisades", qui a été traduit en anglais et entreposé à la bibliothèque du Congrès à Washington.

Le livre s'ouvre sur des photos de l'effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001, jour décrit comme "le mardi glorieux" par Chaïbah.

La décision de lancer une attaque suicide d'envergure contre les Etats-Unis a été prise par le comité militaire d'Al Qaïda au début de l'année 1999 avec l'approbation d'Oussama ben Laden, ajoute le journal. Les kamikazes ont été recrutés par le "département des martyrs".

Mohammed Atta, considéré comme le chef des pirates de l'air, était un agent "dormant" du réseau islamiste en Allemagne depuis 1992 et a été convoqué à une réunion du comité militaire pendant l'été 1999, poursuit-il. Chaïbah, présenté par le Sunday Times comme le coordinateur de l'opération depuis la base d'Al Qaïda en Allemagne, avait partagé un appartement avec Atta à Hambourg.

Quant à cheikh Mohammad, il est le chef du comité militaire du réseau, mais aussi l'oncle de Ramzi Youssef, qui purge actuellement aux Etats-Unis une peine de prison à vie pour l'attentat de 1993 contre le World Trade Center, précise le journal.



USA: un parlementaire dénonce le manque de sécurité des centrales nucléaires

WASHINGTON, 25 mars - La sécurité dans les centrales nucléaires américaines est insuffisante et n'a pas fait l'objet d'amélioration depuis les attentats du 11 septembre, a affirmé lundi le représentant démocrate du Massachusetts Ed Markey.

Le représentant a rédigé un rapport sur la base de réponses envoyées par la Commission de régulation du nucléaire (Nuclear Regulatory Commission - NRC) à plusieurs de ses questions.

La grande majorité des 103 réacteurs nucléaires aux Etats-Unis sont exploitées par des groupes privés, rappelle Ed Markey, mais la NRC n'a depuis le 11 septembre pas fait d'enquête sur les dépenses engagées par ces entreprises pour améliorer la sécurité des sites et le nombre exact de gardes sur chacun d'eux.

Selon le représentant du Massachusetts (nord-est), 21 réacteurs sont situés à moins de 10 kilomètres d'un aéroport mais 96% d'entre eux n'ont pas été construits en tenant compte des risques de l'impact d'un avion, même de petite taille.

Ed Markey affirme également que la NRC n'a pas voulu placer des dispositifs de défense anti-aérienne autour des réacteurs même quand ceux-ci sont placés "très près d'un aéroport". Les dépôts où sont stockés les déchets nucléaires n'offrent également, pour la plupart, aucun renforcement particulier.

Tant dans ces dépôts que dans les réacteurs aujourd'hui retirés du service, les risques d'incendie sont évalués par rapport à un accident et ne tiennent pas compte d'une éventuelle attaque terroriste, poursuit le parlementaire.

Il ajoute que la NRC ne sait pas combien d'étrangers travaillent sur les sites nucléaires aux Etats-Unis et ne demande pas d'enquête particulière à leur sujet qui permettrait de déceler leur possible appartenance à un groupe terroriste.

Lors de son discours sur l'état de l'Union en janvier dernier, le président américain George W. Bush avait affirmé que des plans de centrales nucléaires américaines avaient été découverts en Afghanistan.

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Les centrales nucléaires vulnérables à des attaques aériennes suicide

VIENNE, 18 sept - Les centrales nucléaires du monde entier restent vulnérables à des attaques aériennes suicide comme celles qui ont frappé les Etats-Unis, estiment les experts de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA).
Mais la difficulté de protéger plus de 400 centrales de dizaines de types différents, et la multiplicité d'autres types de cibles potentielles, font que les risques de prolifération nucléaire restent la priorité de l'assemblée générale annuelle de l'AIEA, qui a lieu jusqu'à vendredi à Vienne.

"La dépendance de l'Occident sur l'énergie électrique, en grande partie d'origine nucléaire, fait des centrales nucléaires un des points névralgiques que des terroristes pourraient sélectionner", a reconnu mardi le porte-parole de l'AIEA, David Kyd.

Evoquant un scénario catastrophe étudié par les experts de cette agence de l'ONU, M. Kyd a expliqué qu'un avion long-courrier, de 200 tonnes et plus, chargé de carburant comme l'étaient les jets détournés le 11 septembre sur New York et Washington, pourrait provoquer un très grave accident nucléaire s'il atteignait l'enceinte de confinement et le réacteur d'une centrale.


Chute d'avion sur une centrale: pas de divergence entre les experts et M.Pierret
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PARIS, 21 sept - Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christian Pierret a souligné vendredi qu'il n'y avait aucune "divergence d'appréciation" entre les experts de la sûreté nucléaire et lui-même concernant la vulnérabilité des installations nucléaires à une chute éventuelle d'avion.
Au lendemain des attentats de New York et Washington,
M. Pierret avait indiqué, au cours d'une conférence de presse, que les centrales nucléaires étaient "déjà conçues dans leur structure pour pallier la chute d'aéronefs". En tenant ces propos le 12 septembre, "j'avais en tête la chute de petits avions civils et pas de gros porteurs", précise vendredi le secrétaire d'Etat dans une mise au point écrite.

"Les autres événements ont été classés hors dimensionnement. Leur probabilité est en temps normal trop minime pour être prise en compte", ajoute-t-il.

"Cette mise au point étant faite, il n'y a jamais eu de divergence d'appréciation sur le sujet entre l'autorité de sûreté et son expert l'IPSN (Institut de protection et de sûreté nucléaire) et moi-même", assure-t-il.

Un conseiller de l'IPSN, Philippe Jamet, avait déclaré également le 12 septembre que les enceintes de centrales nucléaires ne résisteraient probablement pas à l'impact de la chute accidentelle ou d'origine terroriste d'un grand avion commercial, car ce risque était "statistiquement trop faible pour être pris en compte dans leur conception".

En France, dans la Règle fondamentale de sûreté (RFS) appliquée à la construction des centrales nucléaires, la probabilité de voir tomber un Boeing, un Airbus ou autre appareil commercial de plus de 5,7 tonnes est estimée à un pour cent millions, avait précisé cet expert.

"Des scénarios accidentels provoqués par des événements similaires à ceux du 11 septembre relèvent tout autant, sinon plus, de la sécurité du territoire et de la défense nationale que de la sûreté nucléaire", ajoute vendredi M. Pierret.

Par ailleurs, le secrétaire d'Etat à l'Industrie estime que, malgré les événements tragiques survenus aux Etats-Unis, les transports de combustibles en provenance de l'étranger à destination de l'usine COGEMA de La Hague (Manche) ne doivent pas s'arrêter: "ces transports découlent d'une activité industrielle et d'engagements internationaux (...) Toutes les mesures appropriées seront prises en ce qui concerne ces transports en liaison avec les ministères de l'Intérieur et de la Défense", assure M. Pierret.


Juergen Trittin commande un rapport sur la sécurité des centrales nucléaires

FRANCFORT (Allemagne), 20 sept - Le ministre allemand de l'Environnement Juergen Trittin a indiqué jeudi à Francfort (ouest) qu'il avait commandé un rapport sur la sécurité des centrales nucléaires, après les attentats perpétrés aux Etats-Unis.
Les centrales allemandes ne sont pas préparées à des attaques de ce type car lors de leur autorisation de construction, un tel danger n'a pas été immaginé, a indiqué le ministre, faisant allusion aux attaques terroristes contre le World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington le 11 septembre.



Les réacteurs américains en état d'alerte maximum

WASHINGTON, 11 sept - Toutes les centrales nucléaires américaines, ainsi que les réacteurs servant à la recherche, ont été placés mardi en état d'alerte maximum, a annoncé la commission américaine de régulation du nucléaire à la suite des attentats de New York et de Washington.

Cet organisme a précisé dans un communiqué que l'alerte avait été décidée "à titre purement préventif".

"Il n'y a eu aucune menace sérieuse, ni générale ni particulière, contre aucune de ces installations nucléaires, mais on a jugé que ce serait prudent, étant donné les actions terroristes menées à New York et à Washington", a ajouté la commission.

Les Etats-Unis comptent 103 réacteurs nucléaires en activité, qui produisent 20% de l'électricité consommée dans le pays, selon l'Institut de l'énergie nucléaire.