Manifestation contre la présence "supposée" d'armes nucléaires en Belgique
Bombe-STOPping

BRUXELLES, 5 oct 02 - Mille trois cents manifestants, selon des sources militaires, 2.000, selon les organisateurs, ont protesté samedi autour d'une base aérienne de l'Otan dans le nord-est de la Belgique contre la présence supposée d'armes nucléaires sur le site.

Les forces de l'ordre ont procédé à quelque 1.100 arrestations administratives, ont affirmé un porte-parole du ministère de la Défense et un porte-parole de l'une des trois associations belges à l'origine de la manifestation.

Les manifestants devaient être libérés dans le courant de la soirée, ont-il précisé.

La plupart d'entre eux ont été arrêtés alors qu'ils se trouvaient à l'extérieur de la base de Kleine Brogel, dans la province du Limbourg. Mais certains avaient auparavant réussi à pénétrer dans l'enceinte des lieux, ont indiqué les mêmes sources.

Environ 2.000 policiers et militaires avaient été mobilisés pour protéger la base, a précisé le porte-parole du ministère de la Défense, ajoutant que la manifestation s'était déroulée sans violence.

Le 12 septembre, le quotidien belge Le Soir avait rapporté que des bombes nucléaires américaines étaient entreposées dans des bunkers souterrains sur cette base du nord-est de la Belgique, un pays qui ne dispose pas de l'arme atomique.

Interrogé, le ministère belge de la Défense n'avait alors voulu "ni confirmer, ni infirmer" l'information.

La présence éventuelle de bombes nucléaires américaines à Kleine Brogel est régulièrement évoquée depuis des années. Des experts estiment qu'une douzaine de bunkers capables d'abriter de telles bombes ont été construits sur la base, dans le cadre des engagements de la Belgique envers l'Otan.


(voir: extrait de l'émission n° 22 du 18 avril 2001 d'AlterEcho)

Des bombes nucléaires entreposées en Belgique

BRUXELLES, 12 sept - Des bombes nucléaires américaines sont entreposées dans des bunkers souterrains sur une base militaire du nord-est de la Belgique, pays qui ne dispose pas de l'arme atomique, a rapporté jeudi le quotidien bruxellois Le Soir.

Interrogé, le ministère belge de la Défense n'a voulu "ni confirmer, ni infirmer" l'information.

Selon Le Soir, qui assure avoir recoupé l'information auprès d'une "source habilitée" non identifiée, les bombes, au nombre d'une dizaine "vraisemblablement de type B 61", sont entreposées dans 11 silos sous la base aérienne de Kleine Brogel, dans la province du Limbourg.

L'information est couverte par le "secret défense", a souligné le quotidien, qui précise encore que certaines de ces bombes dites à gravité ont une puissance équivalant à 170 kilos de TNT et peuvent être transportées par les F-16 de l'armée belge.

La présence éventuelle de bombes nucléaires américaines à Kleine Brogel est régulièrement évoquée depuis des années. Des experts estiment qu'une douzaine de bunkers capables d'abriter de telles bombes ont été construits sur la base, dans le cadre des engagements de la Belgique envers l'Otan.

Dans un communiqué, le ministre belge de la Défense, André Flahaut, s'est borné à rappeler jeudi que "la Belgique est tenue par le respect d'engagements internationaux consignés dans des traités et des règlements dont ceux de l'Otan".

"Dès lors, indépendamment du contexte international actuel, l'attitude constante de la Belgique a été de respecter scrupuleusement ses engagements afin de ne pas mettre en danger la sécurité de sa population et celle des autres Etats signataires en infirmant ou en confirmant de telles informations", a-t-il ajouté.

L'affaire de Kleine Brogel revêt un caractère d'autant plus sensible que la presse belge avait rapporté en juin dernier que le terroriste présumé Nizar Trabelsi, un Tunisien lié à la mouvance islamiste afghane et détenu à Bruxelles, préparait un attentat contre cette base militaire.

M. Trabelsi a été arrêté le 13 septembre 2001 à Bruxelles, deux jours après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

Le quotidien De Morgen affirmait aussi en juin que cette base figurait sur une liste de cibles potentielles du réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden.