16/07 L'examen de la demande des Etats-Unis d'autoriser le recyclage en Belgique de plutonium issu de l'arsenal nucléaire américain a été retiré mardi de l'ordre du jour du Conseil des ministres belge de mercredi, a annoncé dans un communiqué le cabinet du Premier ministre belge, Guy Verhofstadt.
"Le Premier ministre a demandé aujourd'hui au Département d'Etat américain des informations sur le retraitement du plutonium en MOX. Il souhaite évaluer dans quelle mesure ce projet de retraitement, qui pourrait éventuellement être réalisé par l'entreprise Belgonucléaire, peut contribuer à l'accélération du désarmement nucléaire et au démantèlement des armes nucléaires", indique ce communiqué.
Le MOX est un mélange d'uranium et de plutonium issu du retraitement, réutilisé comme combustible dans certaines centrales nucléaires.
Le point sera "inscrit à l'ordre du jour" du Conseil des ministres "dès que le Premier ministre sera en possession de ces informations", ajoute-t-on de même source.
"Nous étions opposés à l'adoption de ce texte et le point a été retiré de l'ordre du jour pour éviter des antagonismes politiques trop prononcés", a pour sa part indiqué une source proche des ministres écologistes membres du gouvernement. La coalition qui dirige la Belgique est également composée de libéraux et de socialistes.
L'association de défense de l'environnement Greenpeace s'était dite mardi, au cours d'une conférence de presse, opposée à la demande américaine.
Pour Greenpeace, "l'immobilisation du plutonium par vitrification serait plus sûre, plus rapide et moins chère" que sa transformation en MOX, notamment parce qu'elle pourrait se faire aux Etats-Unis et qu'elle ne nécessiterait pas un transfert en Belgique, l'un des rares pays au monde à avoir développé cette technologie au niveau industriel.
"Les Etats-Unis affirment qu'ils n'envisagent pas d'utiliser le MOX comme source d'énergie. Mais alors, pourquoi faire pression sur le gouvernement belge? En fait, nous pensons que certains aux Etats-Unis souhaitent relancer une industrie de production d'énergie basée sur le plutonium", a déclaré mardi à la presse Tom Clements, un responsable de Greenpeace Etats-Unis présent à Bruxelles.
M. Verhofstadt avait déclaré la semaine dernière que le recyclage du plutonium américain en Belgique "pouvait permettre d'accélérer le désarmement nucléaire" de plusieurs années.
La société Belgonucléaire, dont l'usine est située à Dessel (nord), est contrôlée par Tractebel, le pôle énergétique du groupe français Suez.
En 1998, le précédent gouvernement
avait décidé de mettre fin à l'utilisation
du MOX en Belgique, actuellement en usage dans deux centrales
du pays.
BRUXELLES, 12 juil - Le gouvernement belge examinera mercredi prochain la possibilité d'autoriser une usine belge à recycler du plutonium issu du démantèlement de l'arsenal nucléaire américain, a indiqué vendredi le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, au cours de son point de presse hebdomadaire.
"Mon sentiment, c'est que c'est un dossier important, qui nous permettra peut-être d'accélérer le désarmement nucléaire", a déclaré M. Verhofstadt à l'issue d'un conseil des ministres.
"Ceci ne remet pas en question la décision belge, prise en 1998, de ne pas utiliser le plutonium comme source énergétique en Belgique", a-t-il également assuré.
M. Verhofstadt confirmait de la sorte l'existence, qu'avait révélé vendredi le journal La Libre Belgique, d'une demande américaine pour qu'une usine belge fabrique du MOX, un combustible utilisé dans certaines centrales nucléaires, au départ de plutonium issu de missiles américains.
Ces armes sont promises au démantèlement par les accords de désarmement que les Etats-Unis ont récemment signés avec la Russie.
Le MOX, qui serait produit par la société Belgonucléaire, située à Dessel (nord), est un mélange d'uranium et de plutonium issu du retraitement, réutilisé comme combustible dans certaines centrales nucléaires. La Belgique est l'un des rares pays au monde à avoir développé sa fabrication au niveau industriel.
"L'agenda caché de l'administration Bush est de se diriger vers un retraitement américain via le +MOX Disposition Program+ et la construction d'une usine américaine de MOX", affirme pour sa part dans un communiqué un responsable de Greenpeace Belgique, Jan Vande Putte.
Le MOX produit en Belgique serait utilisé par l'administration américaine pour "tester" ses centrales avant la construction d'une usine aux Etats-Unis, indiquait pour sa part La Libre Belgique.
Pour être avalisée, la demande
américaine doit recevoir le feu vert de toutes les composantes
de la majorité gouvernementale (socialiste, libérale
et écologiste), y compris donc celui des ministres écologistes,
généralement opposés à l'utilisation
de l'énergie nucléaire.
------> Du
combustible au plutonium (MOX) à St Laurent des Eaux
------> Dossier technique sur le Mox
------> Report de l'introduction du combustible nucléaire MOX au Japon
Greenpeace va manifester sur le passage de
deux navires
SYDNEY, 13 fév - Greenpeace
a prévu de manifester en mer pour protester contre le passage
au large de l'Australie de deux navires britanniques contenant
une cargaison de plutonium destinée au Japon, a indiqué
mardi l'organisation écologiste.
Les navires, qui transportent 230 kilos de plutonium et 4 tonnes d'uranium, ont quitté le mois dernier le port français de Cherbourg et sont attendus dans onze jours au large de la cote ouest de l'Australie.
Greenpeace a indiqué que ses militants s'apprêtaient à quitter mardi l'Australie et la Nouvelle-Zélande à bord de sept bateaux pour surveiller les navires lors de leur passage sur la mer de Tasmanie.
Stephen Campbell, membre de l'organisation écologiste, a précisé que la flotille envisageait de former une chaine symbolique en travers des 75 miles nautiques des eaux internationales entre les îles de Howe et de Norfolk, où le dernier passage d'un bateau contenant du plutonium remonte à 1999.
Stephen Campbell a estimé que ces bateaux, le Pacific Teal et le Pacific Pintail, étaient le signe d'une augmentation du nombre de passages de cargaisons de matériaux nucléaires dans les eaux du Pacifique.
"En dépit d'une importante opposition internationale à ces transports dangereux, l'industrie nucléaire et les gouvernements du Japon, de Grande-Bretagne, de France et d'Australie continuent de mettre en danger l'environnement, la santé et l'existence de millions de personnes, qui se trouvent sur leur parcours", a-t-il déclaré.
Les deux navires se trouvaient durant le week-end à 315 milles nautiques à l'ouest de la ville portuaire sud africaine du Cap.
Les 14 militants de Greenpeace condamnés
à des peines d'amendes
CHERBOURG, 2 fév - Les
14 militants de Greenpeace qui comparaissaient vendredi devant
le tribunal de Cherbourg ont été condamnés
à des peines d'amendes variant entre 5.000 et 10.000 francs
(1.520 euros), mais relaxés du chef de mise en danger de
la vie d'autrui, a-t-on appris de source judiciaire.
Le substitut du procureur de Cherbourg, Laurent Manhes, avait requis 12 mois de prison avec sursis et 5.000 francs (760 euros) d'amende à l'encontre des militants de l'organisation écologiste.
Les 14 militants de Greenpeace avaient été interpellés le 18 janvier près de l'entrée du terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes (Manche) pour avoir déboulonné un rail afin de protester contre l'arrivée d'un convoi de combustibles nucléaires usés en provenance des Pays-Bas.
Une enquête avait été ouverte le 19 janvier sur instruction du parquet des chefs de "tentative de déraillement d'un convoi ferroviaire, entrave à la circulation ferroviaire, dégradations de biens publics et mise en danger de la vie d'autrui".
Trois des prévenus ont été condamnés pour "dégradation de biens publics" et à des amendes de 10.000 francs chacun. Ils devront également verser environ 40.000 francs de dommages et intérêts, notamment à la Cogema et à la mairie de Valognes.
Les onze autres prévenus, condamnés pour "entrave à la circulation ferroviaire", ont écopé d'amendes de 5.000 francs chacun.
L'avocat de la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires) avait demandé 50.000 francs de dommages et intérêts au titre du préjudice moral subi par la compagnie.
La présidente du tribunal a retardé le début de l'audience, prévu pour 14h00, refusant que les militants comparaissent en combinaison blanche, à moins que les 80 militants, eux aussi en combinaison blanche, venus soutenir leurs camarades en occupant depuis le début d'après-midi toutes les places assises libres de la salle, ne soient évacués.
Les 80 militants de Greenpeace ont été évacués peu après 17h00 par la police à la demande de la présidente du tribunal. Celle-ci s'est passée sans heurts, les militants se laissant porter un à un à l'extérieur du tribunal comme des poids morts. Ils ont ensuite été déposés à l'extérieur, alignés sur le sol.
"Le souci du Parquet était de mettre un terme à ce genre de dérapages, il est hors de question d'ouvrir la porte à une tolérance quelconque", a déclaré le substitut du procureur.
Greenpeace appelle à
l'interruption d'un transport de MOX
AMSTERDAM, 24 jan - L'organisation
Greenpeace a appelé mercredi à l'interruption d'un
transport de combustible MOX de la France vers le Japon, après
que l'entreprise énergétique japonaise qui importe
les combustibles eut admis que son programme nucléaire
pourrait être annulé.
Le MOX (mixed oxydes) est un mélange d'uranium appauvri
et de 3% environ de plutonium.
"La nuit dernière, le président de l'entreprise
TEPCO a déclaré (...) que le combustible MOX ne
serait pas chargé dans le réacteur électrique
(de Niigata, ouest du Japon) si la majorité des habitants
de la région s'y opposaient", a déclaré
Greenpeace dans un communiqué.
"La déclaration de TEPCO montre son manque de respect
arrogant vis-à-vis de toutes les nations en Afrique et
Asie-Pacifique qui se trouvent sur le passage du convoi",
a-t-elle ajouté.
"Il semblerait que la compagnie soit prête à
écouter les opinions de locaux japonais, mais qu'elle ignore
l'opposition des pays sur le trajet du convoi, qui ont été
contraints d'accepter les dangers de ces chargements nucléaires
passant au large de leurs côtes", a souligné
Greenpeace.
Deux navires transportant le MOX, produit par la compagnie française
COGEMA (Compagnie générale des matières nucléaires),
ont quitté Cherbourg (nord de la France) le 19 janvier.
Ils devraient gagner le Japon en passant au large du Cap de Bonne
Espérance.
Dans les jours précédents le départ du convoi,
les militants de Greenpeace avaient organisé de nombreuses
actions pour empêcher ce transport de combustible. Ils s'étaient
cependant heurtés à la justice française,
qui les avait menacés de grosses pénalités
financières.
Le MOX peut servir à des fins militaires parce que le plutonium
qu'il contient peut être utilisé pour la fabrication
d'armes nucléaires.
Opération de Greenpeace: six militants
interpellés
CHERBOURG, 19 janv - Six militants
de Greenpeace ont été interpellés vendredi
matin au port de Cherbourg par des commandos de marine après
avoir tenté de s'approcher du Pacific Pintail, un navire
britannique qui embarque depuis le matin du Mox à destination
du Japon.
Les militants interpellés ont été allongés à plat ventre sur le pont d'un bâtiment de la marine nationale, l'Elan, qui se trouve à proximité.
Peu auparavant, une vingtaine de militants de l'organisation écologiste Greenpeace s'étaient approchés, à bord de canots pneumatiques à moteur et de canoës, de l'avant du Pacific Pintail, franchissant même à un moment le périmètre de sécurité délimité autour du navire.
Quatre de ces militants s'étaient jetés volontairement à l'eau en tenant à bout de bras des drapeaux jaunes portant le symbole nucléaire avant d'être récupérés par les militaires alors que les lieux étaient survolés par un hélicoptère de la gendarmerie.
Après l'interpellation des six écologistes - dont deux se trouvaient sur des kayaks de mer également récupérés par les militaires -, les canots de Greenpeace, dont l'un portait une banderole où l'on pouvait lire "Stop plutonium", se sont éloignés du périmètre de sécurité et n'étaient plus visibles du quai.
Mardi, le tribunal des référés de Cherbourg avait mis en demeure Greenpeace de cesser toute entrave au transport du MOX, lui enjoignant de se tenir à plus de 100m du transport terrestre et 300m du transport maritime sous peine d'amende de 350.000 F par infraction constatée.
Début du chargement du MOX à
bord du Pacific Pintail
CHERBOURG, 19 janv - Le premier
des quatre emballages de combustible MOX à destination
du Japon a été chargé vendredi à 9h00
à bord du navire Pacific Pintail sur le port de commerce
de Cherbourg.
Le Pacific Pintail, navire de la compagnie britannique PNTL, filiale transport de la British Nuclear Fuels (BNFL), de la Cogema et de leurs clients japonais, est arrivé à Cherbourg vendredi matin à 07h10 en provenance du port anglais de Barrow pour charger du MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium).
Ce MOX a été recyclé par la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) pour le compte de compagnies japonaises d'électricité.
Le MOX est embarqué à bord d'emballages spéciaux, de type TN 12/2, pesant environ 110 tonnes, mesurant 6 m de long pour un peu plus de 2 m de diamètre.
Chacun des quatre assemblages a été conduit dans la nuit de mardi à mercredi de l'usine de La Hague au port de Cherbourg, via le terminal ferroviaire de la Cogema de Valognes pour l'un d'entre eux et directement par route et sous haute sécurité pour les trois autres.
Les conteneurs sont hissés à bord du navire au moyen d'un portique spécialisé de la Cogema.
Le chargement des emballages à bord du Pacific Pintail devrait prendre plusieurs heures et le navire ne devrait pas quitter Cherbourg avant vendredi après-midi. Il doit rejoindre en mer un autre navire de la PNTL, le Pacific Teal, en attente à la limite des eaux territoriales françaises.
Les deux bateaux doivent faire route ensemble vers le Japon selon un itinéraire qui sera rendu public 24 heures après leur départ.
Les deux navires sont armés de canons de 30 mm et ont à leur bord des membres des commandos UKEA des forces spéciales d'intervention anglaises.
Depuis samedi, des militants de Greenpeace ont tenté à plusieurs reprises de s'opposer pacifiquement et physiquement à ce transport.
Arrivée à Cherbourg du navire
Pacific Pintail chargé de transporter le MOX
CHERBOURG, 19 jan - Le navire
Pacific Pintail devant acheminer du combustible nucléaire
recyclé MOX de la France vers le Japon est arrivé
vendredi matin à Cherbourg (Manche), a-t-on appris auprès
de la Cogema.
Le Pacific Pintail, navire de la compagnie britannique PNTL, filiale transport de la British Nuclear Fuels (BNFL), de la Cogema et de leurs clients japonais, s'est amarré au quai des Mielles, dans le port de commerce de Cherbourg, à 07h10.
En provenance du port anglais de Barrow, il doit prendre livraison d'une cargaison de MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium), que la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA) a recyclé pour le compte de compagnies japonaises d'électricité.
Le navire est arrivé dans le port où est déployé depuis l'arrivée des quatre emballages de 28 assemblages de MOX un impressionnant dispositif de sécurité composé notamment de gendarmes mobiles, de policiers du RAID et du GIPN.
La ZEE portugaise
LISBONNE, 18 jan - Les deux bateaux
transportant du combustible nucléaire à destination
du Japon vont croiser dans la zone économique exclusive
du Portugal (ZEE) sans entrer dans les eaux territoriales, indiquent
jeudi les ministères portugais de la Défense et
de l'Environnement.
Les deux ministères affirment dans un communiqué avoir appris "par les voies adéquates" le passage, vraisemblablement lundi et mardi prochains, des bateaux Pacific Teal et Pacific Pintail dans la Zone économique exclusive du Portugal.
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, ratifiée par le parlement portugais en 1997, consacre la liberté de navigation dans la ZEE, souligne le communiqué.
A l'instar de ce qui s'est déjà passé dans les années précédentes, les autorités maritimes vont suivre attentivement et "accompagner en permanence" avec un vaisseau de guerre le passage des deux bateaux, "étant donné le degré de dangerosité de cette cargaison", indique un responsable du commandement naval du continent.
Le trajet et l'heure du passage des embarcations, qui transportent depuis la France des produits nucléaires destinés au Japon, ne sont pas encore connus, selon la même source.
Pas de poursuites judiciaires contre les
cinq militants de Greenpeace
CHERBOURG, 17 jan - Les cinq militants
de l'organisation écologiste Greenpeace, interpellés
dans la nuit de mardi à mercredi à Valognes (Manche),
où ils s'opposaient au transport du combustible nucléaire
Mox, ont été relâchés et ne seront
pas poursuivis, a annoncé l'un d'entre eux.
Les militants, trois femmes et deux hommes de nationalité française, ont été entendus pendant une heure par les gendarmes, qui ont contrôlé leur identité avant de les relâcher tôt mercredi matin.
Trois militants allemands, interpellés dimanche après avoir bloqué l'accès à la gare maritime de Cherbourg, ont de leur côté été mis en examen mardi pour "mise en danger de la personne humaine, destruction de biens publics et obstruction à la circulation ferroviaire".
Les militants de Greenpeace délogés du terminal
ferroviaire de la Cogema
VALOGNES (Manche), 17 jan - Les
militants de l'organisation écologiste Greenpeace, qui
étaient enchaînés aux grilles de l'entrée
du terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes, ont été
délogés et interpellés par la gendarmerie
mercredi, à 01h15.
Un des cinq militants interpellés était accroché
aux grilles à l'aide d'un "U", un antivol utilisé
pour les motos, placé autour de son cou, tandis que deux
autres, un homme et une femme, étaient attachés
aux grilles à l'aide de chaînes fixées par
un cadenas autour de leur taille.
Les forces de l'Elément léger d'intervention (ELI) de la gendarmerie ont mis une dizaine de minutes pour effectuer les interpellations des trois militants enchaînés aux grilles et de deux autres militantes qui tenbaient une baderolle "STOP PLUTONIUM" devant les grilles. L'opération s'est déroulée dans le calme et sans incident particulier.
A raison de relais environ toutes les trois heures, les militants étaient enchaînés aux grilles depuis samedi 10h00.
Mardi, à 23h30, un transport de MOX, qui devait transiter de La Hague vers Cherbourg via Valognes avant d'être embarqué pour le Japon, était arrivé directement à Cherbourg par voie routière.
Vers 01h00 mercredi, après qu'un huissier eut constaté le blocus de l'entrée du terminal ferroviaire, le directeur de Transnucléaire, responsable du terminal, avait renouvelé sa demande auprès du porte-parole de Greenpeace sur place, Philippe Rousselet, de l'évacuation des lieux. Ce dernier lui avait répondu : "nous voulons fermement nous opposer à ce transport, nous maintenons le blocage de l'accès à votre entreprise".
Dimanche, à 21h00, trois autres militants de Greenpeace avaient été interpellés lors d'un action sur la voie ferroviaire permettant l'entrée de la gare maritime de Cherbourg.
Greenpeace poursuit des actions depuis samedi afin de s'opposer pacifiquement et physiquement au prochain transport de 28 assemblages de combustible MOX (mélange d'uranium enrichi et de plutonium).
Le tribunal des référés
de Cherbourg, saisi par la Cogema et Transnucléaire ainsi
que par les sous-traitants anglais chargés du transports,
a mis en demeure mardi l'organisation écologiste Greenpeace
de cesser toute entrave au transport de MOX. Il a interdit aux
militants d'approcher à moins de 300m des bateaux et moins
de 100m du convoi terrestre sous peine d'amendes de 350.000 F
par infraction constatée.
Un quatrième château de MOX
était en attente au terminal de Valognes
CHERBOURG, 17 jan - Un quatrième
château (conteneur) de MOX, en plus des trois qui avaient
transité par route mardi soir de la Cogema-La Hague vers
Cherbourg, était en attente au terminal ferroviaire de
Valognes et a été récupéré
par un convoi mercredi à 02h15, pour prendre la direction
de Cherbourg.
Le quatrième château avait été placé
à l'intérieur du terminal ferroviaire de la Compagnie
générale des matières nucléaires (Cogema)
avant samedi, date à laquelle l'organisation écologiste
Greenpeace avait commencé son blocus du site. Celui-ci
s'est achevé mercredi à 01h15 par une évacuation
et des interpellations effectuées par la gendarmerie.
Un convoi est arrivé sur le site une heure plus tard, à 02h15, afin d'y récupérer le château qui devait ensuite prendre la route de la gare maritime de Cherbourg où étaient déjà arrivés les trois autres châteaux mardi à 23h30.
L'ensemble des quatre châteaux contient 28 assemblages de MOX (mélange d'uranium enrichi et de plutonium), qui devrait être embarqué à bord du navire anglais Pacific Pintail attendu vendredi au port de Cherbourg.
Le Pacific Pintail devrait ensuite rejoindre
un autre navire, le Pacific Teal, qui l'attendra aux limites des
eaux territoriales françaises, avant de faire route vers
le Japon, étape définitive du MOX.
Le transport de Mox a pris la route sans passer
par Valognes
CHERBOURG, 16 jan - Le transport
terrestre de nucléaire combustible Mox, prévu pour
transiter par le terminal ferroviaire de Valognes (Manche), a
quitté La Hague, mardi soir, et se dirigeait directement
vers la gare maritime de Cherbourg.
Un important dispositif de sécurité
a été déployé autour de ce convoi,
qui comprend trois camions de combustible Mox (mélange
d'uranium enrichi et plutonium).
Greenpeace doit laisser passer le transport
de mox sous peine d'amende
CHERBOURG, 16 jan Le tribunal
des référés de Cherbourg, saisi notamment
par la Cogema, a mis en demeure mardi l'organisation écologiste
Greenpeace de cesser toute entrave au transport du combustible
nucléaire mox qui doit partir de La Hague en direction
du Japon, a-t-on appris auprès de Greenpeace.
L'organisation écologiste Greenpeace doit désormais
cesser toute entrave au transport de mox (uranium enrichi et plutonium)
et se tenir à plus de 100 m du transport terrestre et 300
m du transport maritime sous peine d'amende de 350.000 F par infraction
constatée, alors que la Cogema n'avait requis que 100.000
F d'amende.
La Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) et Transnucléaire avaient déposé une requête en référé vendredi.
Un second référé, déposé par les entreprises britanniques chargées du transport, a également été accepté par le tribunal et, selon les mêmes termes, menace Greenpeace d'amende de 350.000 F par infraction constatée.
Le transport de 28 assemblages de mox, que Greenpeace juge "à haut risque", devrait prochainement partir du site de Cogema-La Hague pour se diriger par voie routière au terminal ferroviaire de Valognes (Manche) et ensuite rejoindre la gare maritime de Cherbourg par voie ferroviaire.
A Cherbourg, la cargaison devrait être embarquée à bord du navire Pacific Pintail tandis qu'un deuxième navire, le Pacific Teal, restera à la limite des eaux territoriales françaises et assurera la sécurité du transport jusqu'au Japon. Les deux navires, partis lundi après-midi de Grande-Bretagne, sont équipés de canons.
Mardi, à l'heure où le délibéré du référé a été rendu, des militants de Greenpeace étaient toujours enchaînés à la grille d'entrée routière du terminal ferroviaire de Valognes, dans le cadre d'une action pour s'opposer pacifiquement et physiquement à ce transport de mox qui a débuté samedi.
Sur l'ensemble des sites par où doit
transiter le mox, un important dispositif de police et gendarmerie
a été vu, que ce soit à la Cogema-La Hague
ou encore à la gare maritime de Cherbourg. Selon Greenpeace,
la dernière fois qu'un tel dispositif était mis
en place date de décembre 1992, lors du premier transport
en date de plutonium issu du retraitement vers le Japon.
Nouveau transport de combustibles usés
vers La Hague
LA HAGUE (Manche), 16 jan - Un
transport de combustibles nucléaires usés devrait
quitter mercredi la centrale de Borselle aux Pays-Bas, à
destination de l'usine de retraitement de la Cogema à La
Hague (Manche), a annoncé mardi la Cogema dans un communiqué.
"Ce transport s'inscrit dans le cadre d'un contrat entre
la compagnie d'électricité néerlandaise EPZ
et Cogema en 1993 pour le traitement des combustibles usés
issus de leur centrale nucléaire", précise
le communiqué de la Cogema (Compagnie générale
des matières nucléaires).
Le porte-parole de Greenpeace-Cherbourg, Yannick
Rousselet, a qualifié le transport de la centrale des Pays-Bas
vers La Hague de "très irradiant, beaucoup plus que
le Mox", et a affirmé que l'organisation envisageait
d'entreprendre des actions pour s'opposer à ce nouveau
transport, sans donner davantage de précisions.
------> Les déchets du retraitement de combustibles
étrangers à la Hague
Les militants de Greenpeace prêts
à passer une troisième nuit enchaînés
VALOGNES (Manche), 15 jan - Les
militants de l'organisation écologiste Greenpeace, qui
se relaient depuis samedi pour s'enchaîner aux grilles du
terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes, s'apprêtaient
lundi soir à passer une nouvelle nuit sur place, a-t-on
appris auprès de Greenpeace.
"On s'est bien installés pour la nuit", explique
Yannick Rousselet, porte-parole de Greenpeace à Cherbourg,
qui a précisé qu'une "bonne dizaine de personnes"
allaient rester pour la troisième nuit consécutive
devant les grilles du terminal ferroviaire de la Compagnie générale
des matières nucléaires (Cogema) de Valognes.
C'est par cet endroit que devrait transiter le prochain transport de MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) de la Cogema en partance pour le Japon.
Sur place, certains militants étaient accrochés aux grilles à l'aide d'antivols de motos placés autour de leur cou, tandis que d'autres étaient attachés aux grilles à l'aide de chaînes fixées par un cadenas et enroulées autour de leur taille.
Pour se protéger du froid, les militants, en plus de la traditionnelle combinaison de Greenpeace, sur laquelle est posée une couverture de survie, sont assis sur un tapis de sol isolant et peuvent aussi utiliser des chaufferettes chimiques qui diffusent de la chaleur.
Selon Greenpeace, les deux bateaux, le "Pacific Pintail" et le "Pacific Teal", qui doivent assurer le transport du MOX de Cherbourg vers le Japon ainsi que la sécurité du convoi ont pris la mer du port anglais de Barrow in Furness lundi après-midi, respectivement à 15h00 et 15h50, et devraient mettre environ 36 heures pour rejoindre Cherbourg.
Les trois militants allemands, une femme et
deux hommes, interpellés dimanche alors qu'ils assuraient
une présence pour Greenpeace dans un abri de parpaings
cimentés placé sur la voie ferrée devant
la gare maritime de Cherbourg étaient toujours
Aucun réacteur nucléaire japonais équipé
pour le MOX, selon Greenpeace
VALOGNES (Manche), 15 jan - Le programme japonais d'utilisation
du MOX en tant que combustible est un échec, aucun réacteur
japonais n'étant encore actuellement équipé
pour fonctionner avec ce combustible, selon Shaun Burnie, responsable
des questions du plutonium en Asie pour Greenpeace.
"Il n'y a pas de MOX dans les centrales nucléaires
japonaises", a affirmé lundi matin l'Ecossais Shaun
Burnie lors d'une conférence de presse à Valognes
devant les grilles du terminal ferroviaire de la Compagnie générale
des matières nucléaires (Cogema) où se sont
enchaînés depuis samedi matin des militants de Greenpeace.
Selon ce spécialiste des questions nucléaires en Asie, "il n'y a actuellement aucun MOX qui participe à la fourniture d'électricité au Japon" et le combustible MOX envoyé en juillet 1999 au Japon n'a pas été chargé dans un réacteur.
Le militant a aussi indiqué qu'il y a "un certain nombre d'éléments qui laissent penser que les chiffres des contrôles qualité du transport de Belgonucléaire (NDLR: filiale de la Cogema) vers le Japon (NDLR: en juillet 1999) ont été falsifiés".
Selon la Cogema, 16 à 18 réacteurs nippons fonctionneront avec du MOX d'ici 2010.
Depuis samedi, les militants de l'organisation écologiste Greenpeace multiplient les actions pour s'opposer au prochain transport de MOX (mélange d'uranium enrichi et de plutonium), le second en date, qui doit partir prochainement pour le Japon.
Lundi midi, la Cogema n'avait encore fourni
aucune date concernant ce transport.
Trois militants allemands de Greenpeace
placés en garde à vue
CHERBOURG, 15 jan - Trois militants
allemands de Greenpeace opposés à un transport de
combustible MOX vers le Japon, et délogés dimanche
soir devant la gare maritime de Cherbourg par la police, ont été
placés en garde à vue, a annoncé lundi le
porte-parole de Greenpeace-Cherbourg, Yannick Rousselet.
L'organisation écologiste avait dans un premier temps parlé de quatre personnes interpellées.
Les militants de Greenpeace-Allemagne avaient été interpellés à la gare maritime de Cherbourg dont ils bloquaient l'accès, ayant construit sur la voie un abri en parpaings où ils comptaient passer la nuit.
Selon M. Rousselet, les deux navires devant transporter 28 assemblages de MOX (mélange de plutonium et d'uranium) de Cherbourg à Kashiwazaki n'ont pas encore quitté le port britannique de Barrow-in-Furness.
Par ailleurs, une action menée depuis le week-end par Greenpeace à Valognes, toujours dans la Manche, se poursuivait lundi matin, même si les manifestants avaient libéré l'entrée du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema).
Ils avaient interdit l'usage de cette entrée au moyen d'un "U", un anti-vol pour moto. Des militants restaient enchaînés à l'autre entrée du terminal, toujours sous la surveillance des gendarmes.
La police déloge des manifestants
de Greenpeace à Cherbourg
CHERBOURG (Manche), 14 jan - La
police est intervenue dimanche soir à Cherbourg pour déloger
des manifestants de l'organisation écologiste Greenpeace
qui bloquaient l'accès à la gare maritime pour protester
contre un transport prévu de combustible MOX vers le Japon.
Les policiers sont intervenus à 21H00 et 25 minutes plus
tard ils avaient entièrement déblayé la voie.
Les manifestants étaient au nombre de quatre.
Le secteur a été bouclé par des véhicules de CRS et les manifestants ont été délogés par des membres du GIPN (Groupement d'intervention de la police nationale), a-t-on appris de sources bien informées.
En revanche, la police n'est pas intervenue à Valognes, où Greenpeace a mené parallèlement une autre action de protestation pendant tout le week-end. Cinq militants étaient toujours enchaînés à 22H00 aux grilles des deux entrées du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema).
A Cherbourg, les manifestants étaient arrivés au nombre d'une vingtaine vers 11H00 à proximité de la gare maritime. Ils avaient commencé par ériger un mur en parpaings qu'ils avaient ensuite élargi en abri, pour ceux d'entre eux qui comptaient passer la nuit sur place. La police, présente sur les lieux, n'était pas intervenue jusqu'alors.
Les manifestants de Greenpeace entendaient protester "physiquement et pacifiquement" contre un transport de 28 assemblages de combustible MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) qui doit partir prochainement de l'usine Cogema de La Hague à destination de Kashiwazaki (Japon).
Parallèlement, des militants de Greenpeace avaient mené une action à Valognes, en s'enchaînant dès samedi matin aux grilles du terminal ferroviaire de la Cogema.
Soutenus par plusieurs membres de l'organisation
écologiste qui les ont ravitaillés durant la nuit,
les militants enchaînés avaient été
relayés toutes les trois heures.
Les CRS délogent des manifestants de Greenpeace à
Cherbourg
CHERBOURG, 14 jan - Des CRS sont intervenus dimanche
soir à Cherbourg pour déloger des manifestants de
l'organisation écologiste Greenpeace qui bloquaient l'accès
à la gare maritime pour protester contre un transport prévu
de combustible MOX vers le Japon.
Greenpeace enchaîne les actions contre
le transport de combustible MOX
CHERBOURG, 14 jan - Des militants
de Greenpeace ont enchaîné les actions à Cherbourg
et Valognes ce week-end pour protester contre un transport prévu
de combustible MOX à destination du Japon.
Une vingtaine de militants ont bloqué dimanche matin une voie ferrée menant à la gare maritime de Cherbourg, que devrait emprunter le convoi, tandis que d'autres se sont enchaînés samedi matin aux grilles du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) à Valognes (Manche).
Un transport de 28 assemblages de combustible MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) doit partir prochainement de l'usine Cogema de La Hague à destination de Kashiwazaki (Japon). Il doit transiter par Valognes avant de rejoindre par voie ferrée le port de Cherbourg où il sera embarqué à bord de deux navires britanniques, les "Pacific Pintail" et "Pacific Teal".
Dimanche, arrivés à 11h00 à proximité de la gare maritime de Cherbourg, les manifestants ont immobilisé à l'aide d'un mur en parpaings la voie ferrée y conduisant. En moins d'une demi-heure, les militants, en combinaisons jaunes et blanches, ont monté sur la voie le mur de deux mètres de haut, maintenu par du ciment et sur lequel ils ont peint le symbole du nucléaire avant de le transformer dans l'après-midi en un abri permanent pour les militants qui resteront sur place.
Une patrouille de police, présente sur les lieux, n'est pas intervenue.
"Stop plutonium"
Trois militants se sont postés devant ce mur et ont déployé une banderole "Stop plutonium" pendant que d'autres se postaient devant la grille protégeant la voie ferrée à l'entrée de la gare maritime avec une banderole "no more reprocessing" ("plus de retraitement").
A Valognes, des militants étaient toujours enchaînés, depuis samedi matin 10h00, aux grilles des deux entrées du terminal ferroviaire de la Cogema.
Soutenus par plusieurs membres de l'organisation écologiste qui les ont ravitaillés durant la nuit, les militants enchaînés ont été relayés toutes les trois heures.
Les manifestants de Greenpeace entendent ainsi protester "physiquement et pacifiquement" contre ce second transport de MOX à destination du Japon. Le premier transport avait eu lieu en juillet 1999.
Selon l'organisation écologiste, "cette cargaison à haut risque", "fabriquée à l'usine Belgonucléaire de Dessel (Belgique) à partir d'un plutonium fourni par une filiale de Cogema", renferme "230 kg de plutonium, de quoi fabriquer une vingtaine de bombes atomiques".
Greenpeace a construit un abri en aggloméré
à la gare maritime de Cherbourg
CHERBOURG, 14 janv - Des militants
de Greenpeace qui avaient construit dimanche matin un mur en aggloméré
sur la voie ferroviaire menant à la gare maritime de Cherbourg
ont transformé le mur en un abri bétonné
d'environ quatre mètres carré.
Une vingtaine de militants avaient construit dimanche dès
11h00, face à l'entrée de la gare maritime de Cherbourg,
un mur en agglomérés cimenté d'environ deux
mètres sur deux. Ils avaient érigé ce mur
sur la voie que devraient emprunter les 28 assemblages de combustible
MOX devant partir prochainement de la Compagnie générale
des matières nucléaires (Cogema) de La Hague à
destination de Kashiwazaki (Japon).
Dimanche après-midi, ils ont poursuivi leur construction pour en faire un abri bétonné pouvant abriter des militants qui resteront sur place.
Depuis samedi matin 10h00, d'autres militants se sont enchaînés aux grilles des deux entrées du terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes (Manche), par lequel doit transiter le MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) avant de partir en direction du port de Cherbourg.
Le MOX y sera alors embarqué à bord de deux navires britanniques, les "Pacific Pintail" et "Pacific Teal", toujours à quai en Angleterre dimanche après-midi, selon Greenpeace.
L'organisation écologiste a été assignée en référé mardi matin à 09h00 au tribunal de Cherbourg, a précisé Yannick Rousselet, porte-parole de Greenpeace à Cherbourg. Le premier référé, déposé par la Cogema et Transnucléaire, concerne trois responsables de Greenpeace. Les plaignants ont réclamé 100.000 F par infraction constatée si des militants s'approchent à moins de 300 m des bateaux et moins de 100 m du convoi terrestre.
Le second référé, déposé par les sociétés BNFL et PNTL, à qui Cogema a confié la charge du transport de MOX, concerne Greenpeace international, Greenpeace France et Yannick Rousselet, et demande, selon les mêmes termes, 350.000 F par infraction constatée, a précisé le porte-parole.