WASHINGTON (5 janvier 2007) - Le secrétaire d'Etat à l'Energie Samuel Bodman a annoncé jeudi la démission du chef du programme d'armement nucléaire américain en raison de failles dans la sécurité d'installations d'armement, dont le laboratoire Los Alamos au Nouveau Mexique. Linton Brooks devrait soumettre sa démission du poste de directeur de l'Administration de la sécurité nucléaire national (NNSA) ce mois-ci, a annoncé le ministère. Selon Samuel Bodman, la NNSA sous Linton Brooks n'a pas su répondre aux questions de sécurité. "J'ai décidé que le temps était venu pour une nouvelle direction à la NNSA". Le directeur de la NNSA avait été sanctionné en juin dernier pour ne pas avoir informé Samuel Bodman que les ordinateurs du site de la NNSA à Albuquerque (Nouveau Mexique), avaient été piratés, ce qui avait entraîné le vol de dossiers contenant les numéros de sécurité sociale des salariés et d'autres informations personnelles des 1.500 employés. A l'automne dernier, c'est la sécurité du laboratoire national de Los Alamos qui a été mise en question lorsque des documents sur le nucléaire classés top secret ont été découverts lors d'une opération anti-drogue au domicile d'un ancien employé du site.
SAN FRANCISCO (16 juillet 2004) - Des travaux secrets ont été suspendus
jeudi dans un laboratoire américain d'armes nucléaires,
le Laboratoire national de Los Alamos, après la récente
disparition de données classées, selon les autorités
locales.
Cette décision exceptionnelle a été prise
dans le laboratoire où a été mise au point
la première bombe atomique après la découverte,
le 7 juillet, de la disparition de deux dispositifs de stockage
informatique classés dans les laboratoires secrets situés
dans l'Etat du Nouveau Mexique (ouest).
La suspension des travaux secrets permettra de fournir une nouvelle formation aux équipes et de prendre des mesures pour augmenter la sécurité, cruciale dans cette installation, où plusieurs manquements à la sécurité sont arrivés au cours des dernières années.
La décision a été annoncée après une comparution du directeur de Los Alamos Peter Nanos devant le bureau du conseil de l'Université de Californie, qui dirige le laboratoire depuis sa fondation pendant la seconde guerre mondiale.
"Le directeur a énoncé les mesures qui ont été prises dont un arrêt de toutes les activités classées du laboratoire", a déclaré le porte-parole du laboratoire Chris Harrington à l'AFP.
Ces mesures comprennent notamment l'inventaire complet des médias électroniques classés (CREM) et la formation de certains personnels pour qu'ils manipulent de tels matériaux en toute sécurité, a déclaré le porte-parole; ajoutant qu'aucune date n'avait été fixée pour la reprise des opérations classées.
"Ils travaillent là-dessus d'une manière agressive et décisive, mais c'est un sujet très grave et c'est pourquoi la suspension ne prendra fin que lorsque les objectifs seront atteints dans le laboratoire", a dit M. Harrington.
Selon le porte-parole, la sécurité nucléaire et nationale américaine ne devrait pas être affectée par l'arrêt des travaux secrets du fait que le personnel restera sur les lieux pendant la révision des installations, au cas où on aurait besoin d'eux.
"Il s'agit d'assurer que le laboratoire possède des procédures de sécurité fortes et efficaces afin d'être sûrs que ces incidents de sécurité ne se reproduiront plus à l'avenir", a ajouté le porte-parole.
WASHINGTON (D'après Nuclear News
Flashes, 13 juin 2000.
Pendant l'incendie qui a fait rage récemment aux alentours
du Laboratoire National de Los Alamos, une mallette contenant
des disques durs recelant des informations secrètes sur
les armes nucléaires américaines a disparu du Laboratoire.
Cette mallette qui est utilisée par le Groupe de recherches
des urgences nucléaires du Département de l'Énergie
(DOE), dont dépend le Laboratoire National de Los Alamos,
est portée manquante depuis le 7 mai. Le Laboratoire National
n'a prévenu les autorités responsables du DOE que
le 1er juin.
D'après Nuclear News Flashes, M. Richardson, un
officiel du DOE, est très courroucé et particulièrement
troublé par ce manquement de notification rapide au DOE.
Lors d'une conférence de presse il a indiqué qu'une
action disciplinaire était engagée. Les officiels
du DOE ainsi que le FBI sont en train d'interroger toutes les
personnes ayant eu accès à la mallette qui aurait
été utilisée lors d'un exercice effectué
les trois premiers jours de mai.
M. Richardson ne croit pas qu'il s'agisse d'une affaire d'espionnage.
Des officiels du DOE pensent que la mallette a été
sortie de la chambre forte pendant que l'incendie faisait rage
afin qu'elle puisse être disponible en cas d'urgence nucléaire.
puis est retrouvée
WASHINGTON (Le Monde 18-19 juin
2000, d'après Reuters)
Les disques durs ont été retrouvés "
dans des circonstances mal éclaircies " derrière
une photocopieuse en un lieu " déjà contrôlé
à deux reprises auparavant ". L'enquête du FBI
continue. Selon Richard Shelby, président de la commission
sénatoriale du renseignement, " le seul fait que ces
disques durs aient soudain réapparu incline à croire
à un acte d'espionnage ". " Il se pourrait que
quelqu'un au sein du laboratoire ne veuille pas qu'on sache qui
a momentanément eu accès à ces mémoires
informatiques et ce qu'on en a exactement fait ".
Lire: Les ingénieurs oubliés de la bombe et Plus
clair que mille soleils de Robert Jungk.