Le réacteur européen du futur en difficulté

Le lobby nucléaire français comptait bien sur ce réacteur européen (EPR) pour donner un nouveau souffle à l'énergie nucléaire. L'orientation allemande vers un "nucléaire financièrement raisonnable" conduit Siemens à s'écarter de Framatome. Il faut dire en plus que cette version "améliorée" du palier N4 et plus puissante encore n'est guère enthousiasmante avec toutes les erreurs de conception qui ont conduit aux fissurations des tuyauteries du circuit de refroidissement à l'arrêt des réacteurs et découvertes depuis le mois de mai dernier sur les réacteurs de Civaux-1 et Chooz-B1, B2.

Il semble impossible de justifier la construction d'un tel réacteur en France ou en Allemagne. Nos experts suggèrent de l'offrir à la Russie, mais qui paierait la facture? L'Ukraine serait peut-être le lieu idéal après la fermeture de Tchernobyl!

Ainsi la vitrine du nucléaire français n'est guère attrayante avec les déboires de Superphénix, les incidents à répétition du palier N4 tant à Civaux qu'à Chooz alors que ces réacteurs étaient dits les plus puissants et les plus sûrs du monde, sans oublier les difficultés qu'on peut prévoir pour La Hague.