"Vents malins..."

Pauvres bêtes ! Les bovins néo-zélandais vont devoir s'acquitter d'une taxe de 0,72 ¤ ; 0,09 ¤ pour les moutons. La brève de Libération (24 juin 2003) ne précise pas si c'est par jour, par an, par kilo ou par animal. C'est la participation à payer par la Nouvelle-Zélande, dont l'essentiel du revenu est basé sur l'élevage, pour sa contribution à la lutte contre les gaz à effet de serre. Les flatulences de ces bestioles seraient responsables de près de la moitié des gaz incriminés émis par ce pays qui par ailleurs ne possède pas de nucléaire.

Pour en rajouter une louche, nous suggérons une variation de la taxe en fonction de la nourriture : un bovin à l'étable alimenté avec des farines pète trois fois plus qu'au pré ; un demi-mètre cube de méthane par jour, les vaches !

Pour affiner, nous suggérons aussi une taxe sur l'alcoolisme : le système digestif complexe des ruminants produisant de l'alcool par fermentation. Ainsi, une vache nourrie quotidiennement avec 18 kilos de maïs "siffle" t-elle l'équivalent de deux bouteilles de whisky par jour et doit dépasser à l'évidence les 0,5 grammes par litre de sang, seuil au-dessus duquel toute déambulation sur la voie publique risque d'être source d'accident.

Sur la planète du bobard à l'effet de serre, le ridicule est roi !

C.B.