Grand'messe pronucléaire à l’Assemblée Nationale le 6 novembre
Débat démocratique à huis clos ?

Billet d’humeur de Stop-Civaux

S'il est vrai que le colloque sur le nucléaire, organisé à Paris aujourd'hui 6 novembre, inaugure le débat démocratique promis par le gouvernement, ça promet. Bien qu'ayant reçu plusieurs invitations (payantes comme pour le bal des débutantes !), les membres de notre association se sont vus refuser une inscription. Il est vrai qu'arguant de nos faibles moyens par rapport à EDF, COGEMA and Co, nous avions refusé de nous acquitter des 600F nécessaires pour assister à la grand-messe . Nous avions également jugé qu'il serait ridicule de payer pour être utilisés comme cautions de la démocratie. C'est ainsi que nous avons été éconduits. Le filtrage préventif est mieux assuré que le filtrage des rejets radioactifs assurément. Et le colloque se déroulera à huis clos. Espérons que les journalistes ne seront pas dupes des mises en scène auxquels eux vont être conviés. Nous ne manifesterons pas à Paris mais nous y serons de tout coeur. Nous aurions pourtant bien voulu voir comment l'industrie de la mort lente va prêcher pour la relance dans le contexte actuel, tant en ce qui concerne la sécurité que la viabilité du nucléaire. Il est devenu indéniable aux yeux de tous que la sécurité des installations est ingérable, quels que soit les moyens mis en place. Et que ses vulnérabilités s'étendent des installations aux transports, en passant par le retraitement et les stockages. Quant à EDF, une fois privatisée, elle ne pourra pas s'offrir d'investir dans de nouvelles centrales.
Alors que se magouille-t-il en vase clos ? La même chose qu'en Angleterre ? Là-bas, BNFL qui doit être privatisée, appuie de toutes ses forces pour que la relance soit décidée avant la privatisation de telle sorte que les investissements initiaux (le plus douloureux financièrement) soient pris en charge par le contribuable. C'est quasiment chose faite. Le gouvernement de Tony Blair, faux-cul s'il en est, après une campagne écolo, retourne sa veste et semble convaincu de la nécessité de la relance. Il se joue la même chose ici avec un Chevènement en campagne, devenu le VIP du lobby et la CGT qui essaie de gagner du temps en prêchant pour qu'on ne privatise pas tout de suite.