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Perquisition et arrestation pour soutien à Werner Braeuner
by Infozone / Aris 10:11pm Sat Aug 25 '01 (Modified on 10:13pm Sat Aug 25 '01)
xalinorias@hotmail.com

Vous pouvez écrire à Werner Braeuner à l'adresse suivante :
JVA Verden, Stifthofstrasse 10, D-27283 Verden, Allemagne.

 

Jeudi 13 août, la police parisienne s'est lancée dans une aventureuse opération de répression contre les amis de Werner Braeuner, seulement dix jours après sa condamnation par le tribunal de Verden (Allemagne) à une peine de douze ans de prison pour le meurtre de Klaus Herzberg, le directeur de l'Arbeitsamt (équivalent de l'ANPE) qui lui avait supprimé ses allocations, son unique source de survie.

Le 9 juillet dernier, nous étions une quinzaine à occuper durant une heure et demi les locaux du CIDAL (Centre d'Information et de Documentation de l' ambassade d'Allemagne) situés au 24 rue Marbeau dans le 16e arrondissement de Paris. Par cette action, nous entendions protester contre l'acharnement judiciaire exercé à l'encontre de Werner Braeuner, et en particulier contre l'accusation mensongère de préméditation proférée par le procureur de Verden.

Face à ce début de mobilisation, les autorités allemandes nous ont répondu en appelant la police française, qui s'est empressé de contrôler nos identités. Puis l'ambassade d'Allemagne a déposé deux plaintes : l'une pour « violation de domicile », l'autre pour « violence volontaire ». La police française, qui avait vainement tenté d'empêcher cette action en envoyant à nos trousses une dizaine de policiers des Renseignements Généraux, a depuis totalement perdu son sang froid.

Ce jeudi 13 août vers 8H30, quatre policiers du 16e arrondissement sont venus jusque dans le 19e pour perquisitionner le domicile de l'un d'entre nous : plaqué contre le mur, menottes, coup de classeur sur le crâne, pagaille dans l'appartement. Puis, ils l'ont enmené en garde à vue pour une dizaine d'heures avant de le relâcher.

De quoi ont peur les autorités ? Pourquoi cette affaire les met-elle soudainement en ébulition ? Auraient-elles peur de ce dont commencent à discuter les chômeurs un peu partout en Europe, de l'Arbeitsamt de Hannovre à l'ANPE de Montreuil, à propos de « l'affaire Werner Braeuner » ? Car la question que pose cette affaire n'est-elle pas redoutable ? Car au-delà du sentiment de solidarité à l'égard de Werner Braeuner qu'expriment spontanément tous les chômeurs quand ils discutent entre eux de cette affaire, c'est la politique de remise au travail forcée des chômeurs qui est ici en cause. Cette politique de lutte contre les chômeurs, pour les obliger à accepter n'importe quel boulot, quel que soit le salaire, quelle que soit la qualification, et quelles que soient les conditions de travail, est la même partout en Europe. La résistance contre cette offensive concerne aussi bien les chômeurs que les travailleurs. Cette résistance, les autorités ne veulent pas en entendre parler. Avec un mouvement de solidarité en faveur de Werner Braeuner, elles n'ont pas fini d'en entendre parler.

Werner Braeuner a décidé de faire appel de la décision du tribunal de Verden, qui l'a condamné à douze ans d'emprisonnement tout en reconnaissant le caractère non-prémédité de l'acte. Le procureur a lui aussi décidé de faire appel après avoir maintenu la thèse de la préméditation et réclamé une peine de treize ans de prison. Nous nous acheminons donc vers un nouveau procès qui aura lieu cette fois dans la ville de Meppen, à 15 km de la frontière hollandaise. Ce nouveau procès sera pour nous l'occasion d' amplifier le mouvement international de solidarité avec Werner Braeuner.

werner.braeuner.freeservers.co...

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Histoire d'un soutien
by Les amis de Werner Braeuner 7:21am Thu Sep 6 '01
Wbraeuner.support@free.fr

 

 

AFFAIRE WERNER BRAUENER

Histoire d'un soutienÖ


Chacun a encore en tête "l'affaire Werner" : le 6 février dernier, Werner Brauener, chômeur vivant à Verden, dans la région de Brême (Allemagne) a tué M. Klaus Herzberg, directeur de líArbeitsamt (l'équivalent allemand de líANPE) local, après que ses allocations eurent été coupées sur décision de son service. Le 12 août, le tribunal de Verden a accepté la thèse de la défense et retenu l'inculpation de "crime passionnel", reconnaissant par là quíun chômeur, dans des conditions de fragilisation psychologique, peut "péter les plombs" et se retourner contre un homme quíil a perçu comme responsable du sort qui lui est fait. Werner a été condamné à douze ans de prison, et fera peut-être appel (il faut savoir quíen Allemagne líappel ne remet pas en cause le chef díinculpation retenu en première instance.)
Evidemment personne parmi nous nía jamais pensé que cíest avec ce genre d'actes quíon peut changer quoi que ce soit à cette société et aux rapports de forces qui la gouvernent (Werner lui-même a été atterré par ce qu'il a fait et c'est encore sous le choc qu'il síest rendu à la police). Mais nous avons été quelques-uns, comprenant comment Werner avait pu en arriver là et constatant líisolement et le silence fait en Allemagne sur son emprisonnement, à nous demander si nous pouvions l'aider et comment. En fait, il nous est vite apparu qu'il fallait faire apparaître la dimension sociale du problème, autrement dit saisir cette occasion pour poser ouvertement le problème du chômage et des ravages quíil provoque dans la vie de millions de personnes tous les jours, dans notre pays comme ailleurs en Europe, et dénoncer la façon dont les Etats traitent le problème, à coups de mesures autoritaires de plus en plus similaires d'un pays à l'autre. Nous avons donc commencé par collecter des informations fiables, dans le but díalimenter la réflexion sur le sens collectif d'un tel drame. Nous avons donc rédigé un texte informatif clair avec quelques réflexions simples ("C'est cette logique sociale qui est criminelle"), dans le but de poser les problèmes et d'ouvrir le débat. Ce texte a été traduit en espagnol, portugais, anglais, italien et allemand, et envoyé sur tous les réseaux de mouvement. Plusieurs journaux de mouvement líont publié en France et à líétranger.
En Allemagne, dans un premier temps, les organisations de chômeurs paraissaient tétanisées par líacte de Werner ñ il faut dire que l'offensive gouvernementale contre les chômeurs, conjuguée à la criminalisation de toute forme de violence, les mettait dans une situation particulièrement difficile. Nous nous sommes même heurtés à l'opposition déclarée de certains de leurs "responsables", qui n'ont pas hésité à alimenter une campagne sournoise de calomnies sur Werner dans le but de décourager toute activité de solidarité ñ relayés en cela par certains "militants" français jaloux de leur monopole sur les réseaux de contacts intereuropéens. Mais peu à peu les choses ont fini par changer, des contacts ayant été établis avec la presse et, la morosité de líété aidant, plusieurs journaux ayant commencé à sortir líaffaire du placard ñ en France d'abord, puis en Allemagne, sous l'influence de copains vivant sur place qui ont pris le relais et saisi toutes les occasions de faire en sorte que líaffaire soit traitée non comme un énième fait divers de province, mais comme un indicateur d'une tension sociale qui monte. Inutile de dire que le changement de climat médiatique a eu un effet sur le déroulement du procès et sur le verdict, ce qui était bien notre but premier.
Une fois le procès terminé, nous nous sommes faits discrets, ne sachant s'il fallait poursuivre notre activité díinformation, de discussion et de soutien. Nous attendons encore líavis de Werner et de son avocat.
Voilà pour l'essentiel. Nous pensons utile de faire connaître ce que nous avons fait, car ça prouve qu'il est à notre portée d'aider ceux qui "pètent les plombs" face à des formes de harcèlement et de contrôle de plus en plus sévères à ne pas être traités comme de simples délinquants. L'avenir, malheureusement, risque de réserver à nous tous bien d'autres occasions de le vérifierÖ

Histoire d'un soutien,suite et fin
by Les amis de Werner Braeuner 7:23am Thu Sep 6 '01
Wbraeuner.support@free.fr

 

 

Ö et petite mise au point

Nous sommes pourtant contraints d'ajouter à ce petit historique un chapitre de mise au point, en raison de l'intervention parallèle dans le soutien à Werner díun autre personnage, très actif dans la promotion de son ego débordant. Qu'on en juge : près avoir soutiré à certains correspondants de Werner toutes les informations dont il avait besoin pour son entreprise, il a monté de toutes pièces un ì comité de soutien à Werner Brauener î, site Internet à líappui, puis ñ et là ça devient beaucoup plus grave ñ produit un tract de revendication de líacte de Werner et mis en circulation auprès de ses correspondants des courriers de celui-ci qui, à l'en croire, anticipaient le passage à l'acte (en fait ils traduisaient surtout son grand état d'énervement). Ses textes, délirants mais très éloquents, sont encore disponibles sur le site en question et sur A-infos, pour qui voudrait se faire une idée. Mais il ne s'en est pas tenu là : ayant, sur la base de ces courriers, décidé que le procès devait être politique, il a essayé de tout faire pour que les choses se passent comme il l'entendait. (Inutile de dire que ceux qui lui ont fait remarquer quíil ne pouvait se permettre de jouer ainsi avec la peau de quelquíun qui risquait dix à vingt ans de prison se sont fait traiter de "nazes".) Avec quelques militants parisiens, il a ensuite organisé une occupation du Centre d'Information et de documentation de l'ambassade d'Allemagne, action qui se voulait ì massive î, mais où la seule chose qui fut massive fut la générosité de la dizaine de personnes qui participèrent à líactionÖ Puis il s'est lancé dans une campagne de distribution de tracts en Allemagne, appelant à la multiplication "d'actions". Et, alors que Werner lui avait explicitement demandé de s'abstenir de prendre des initiatives publiques dans la ville où se tenait le procès pour éviter quíelles soient perçues comme des provocations, des tracts ont été distribués et des affiches collées dans le centre de Verden (par lui ou par ceux qu'il a appelés dans ses tracts à multiplier les "actions" en Allemagne, cela ne change pas grand-chose sur le fond). Cette initiative, prise à la veille du jugement, aurait pu avoir des conséquences assez graves.
On pourrait voir dans tout cela essentiellement de la bêtise. Mais ce personnage a aussi fait preuve d'un manque de scrupules et de respect pour le point de vue et les initiatives de ceux qui n'entraient pas dans son manège qui sont assez inquiétants, et qui devraient interroger tous les militants. En ce qui nous concerne ñ et c'est là le sens de cette "mise au point" ñ il a commencé par s'approprier le texte que nous avions produit, coupant et changeant les termes comme bon lui semblait ñ certes, nous níavons pas déposé de copyright, mais cela ne nous empêche pas d'avoir un avis sur ce genre de pratiques. Puis, sur ce texte ainsi transformé, il n'a pas hésité à faire circuler notre adresse e-mail, réussissant ainsi à tromper certaines revues ou groupes avec qui nous étions en contact à líétranger, qui ont cru que nous travaillions ensemble. Cette adresse étant aussi reproduite sur les affiches collées à Verden, cela nous a valu une lettre d'un membre de la famille Herzberg. Nous sommes bien conscients qu'Internet, en accélérant et simplifiant les échanges en dehors de tout contrôle, favorise ce genre de comportements sans scrupules, et comme nous ne sommes pas du genre à en appeler à une intervention policière ni même "citoyenne" pour mettre de l'ordre là-dedans, nous invitons simplement les militants à prendre conscience de ce genre de risques et à faire preuve de l'esprit critique qui s'impose.
Aujourd'hui, cet individu lance des appels au soutien pour avoir eu droit à la visite de la police suite à "l'action" au Centre de l'ambassade d'Allemagne. Libre à lui de tenter de nous faire croire que cela prouve que le bruit fait autour de l'affaire Werner est en train de faire paniquer la classe dirigeante allemande. Libre à lui de jouer avec les forces de répression sans savoir qu'il faut s'attendre, quand on les chatouille, à un minimum de maltraitance de leur part; que c'est la règle dans ce système surtout quand on joue seul à ce genre de jeu (et Gênes est là pour nous montrer qu'un mouvement collectif n'est pas toujours une garantie d'y échapper). Mais nous ne sommes pas obligés d'entrer dans son jeu. Et si notre milieu n'a pas l'habitude de marchander sa solidarité, il n'est interdit à personne de se demander si certaines entreprises idiotes servent vraiment notre cause ou s'il s'agit essentiellement, pour ceux qui les font, de se faire plaisir et de se faire mousser.
Pour ne pas en finir sur ces désagréments, nous souhaitons à Werner de résister
au mieux à ses longues années d'enfermement, et espérons le retrouver à sa sortie en pleine possession de ses moyens, pour mener ensemble le combat commun. Entre-temps, nous continuerons évidemment à travailler dans la direction díun élargissement du débat et des initiatives de solidarité en sa faveur.
Les Amis de Werner Braeuner en France

Vous pouvez lui écrire:

Werner Braeuner, JVA Verden, Stifthofstr.10, 27283 Verden. Germany