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Silence,
prison !
by
Véronique Vasseur 7:27pm Tue Dec 25 '01 (Modified
on 11:35am Thu Jan 17 '02) |
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Que reste-t-il
de la grande réforme promise par le premier ministre après
la prise de conscience unanime du désastre carcéral ?
Une future loi pénitentiaire écrite par l'administration
pénitentiaire pour l'administration pénitentiaire.
Un texte qui aspire notamment à réduire chacun
au silence : "Sont tenus au secret professionnel, dans
les termes de l'article 226-13 du code pénal, les
personnels de l'administration pénitentiaire et toute
personne exerçant, à quelque titre que ce soit,
une fonction à l'intérieur d'un établissement
pénitentiaire."
Aumôniers,
médecins, enseignants, visiteurs, surveillants...
sont donc priés de se taire. Jusqu'au futur contrôleur
général des prisons que l'on bâillonne par
avance alors qu'il devait être le garant d'une institution
transparente et respectueuse du droit commun. Avec l'épée
de Damoclès d'une peine de 100 000 francs d'amende
et d'un an d'emprisonnement, qui demain osera prendre la parole ?
L'actuelle garde des sceaux
envisage d'ailleurs le contrôle extérieur comme
le plus sûr moyen de mettre la prison et son personnel
"à l'abri des accusations les plus diverses et non
vérifiées". Ceux qui ont témoigné
ou décrit leur vécu professionnel derrière
les barreaux n'ont malheureusement rien inventé. Tout
est désespérément vrai. La prison qui détruit.
Et la réinsertion qui lui sert d'alibi.
Il y a bientôt deux ans, témoigner
était mon devoir. Aujourd'hui, il me semble tout aussi
indispensable de dénoncer un projet de loi qui vise à
refermer définitivement la porte qui s'était entrouverte
sur un monde dramatiquement clos.
Dans
les prochaines semaines, les sénateurs seront appelés
à examiner le projet gouvernemental. Ils devront mesurer
les effets d'une telle chape de plomb et repousser l'indécent :
l'omerta gravée dans le marbre de la loi républicaine.
Ils devront rejeter l'indigne : la généralisation
des fouilles à nu comme la légalisation des "investigations
corporelles internes". Ils devront refuser l'absurde :
l'armement des surveillants comme le retour des "quartiers
de haute sécurité".
L'année 2000 a placé la France face
à ses prisons. Un temps considéré comme
une "humiliation pour la République", la réalité
carcérale demeure. Par la force de l'inertie. Par hypocrisie.
Mais aussi par manque d'imagination et de courage.
La journée "portes ouvertes" à
la presse est restée sans lendemain. L'indignation des
parlementaires est demeurée sans suite. Le gouvernement
est resté sans rien faire pendant plus d'un an. A quelques
mois des élections, il abandonne toute velléité
réformatrice et concède un texte taillé
sur mesure pour une institution retranchée derrière
ses murs.
"On ne peut
juger du degré d'une civilisation qu'en visitant ses prisons",
disait Dostoïevski. Les geôles du pays des droits
de l'homme ont été visitées. En long, en
large et en travers. Il restera à chacun, au lendemain
de l'adoption d'une telle loi, à juger du degré
de notre civilisation.
Véronique
Vasseur, ancien médecin-chef de la prison de la Santé,
est membre de l'Observatoire international des prisons (OIP).
www.lemonde.fr/article/0,5987,...
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Etat fasciste
by
Pibe65@hotmail.com 10:37pm Thu Dec 27 '01 |
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Le secret professionnel
a ses limites et il ne doit en aucun cas couvrir des actes ou
des pratiques délictueuses quelqu'ils soient.
Les paillottes corses en sont l'exemple. Les gendarmes
malgré leur secret professionnel voire d'état !!
ne devaient pas obéir à un tel ordre mais refuser
d'exécuter comme il est donné à chacun de
réfléchir, de rester libre et maître de son
éthique.
C'est le droit
à la désobéissance reconnu aussi en temps
de guerre devant par exemple des cas de torture se traduisant
par la désertion... Il en va de même pour les gardiens
de prison - qui plus est syndicalistes !! pour les internes agissant
hors sécurité ...
L'Etat
ne peut se constituer dépositaire de la liberté
individuelle de la dignité humaine parce qu'un de ses
agents ou de ses ressortissants serait rémunéré
pour son travail. C'est une optique résignée à
vous faire frémir... digne des exploiteurs tyrans encore
en activité.
Enfin,
je renouvelle à Véronque Vasseur toute mon admiration
pour son courage à dénoncer ces pratiques, pour
son travail qu'elle fait dans le milieu des prisons, milieu où
l'Etat s'illustre une fois de plus par son odieuse gestion de
ses prérogatives.
La
lutte continue !!
A+
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Un prisonnier,
ça ne vote pas... Et quelle est la priorité
"probable" de ce gouvernement "de gauche"?
A cent jours de quoi est-on? Quel est le thème vedette
de cette "non-campagne"? Alors il
ne nous reste que la parole. Le cri. Merci Veronique Vasseur. Vous n'êtes pas seule
à croire que la prison n'est pas un épiphénomène
à la démocratie. Comme toute situation marginale,
elle informe la norme dont elle découle.
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