Participer

Publiez vos reportages (texte, photo, audio, vidéo) si vous respectez les règles de Dissident-media

Qui sommes nous ?

Nous contacter

Comment soutenir dissident-media.org


Les liens

lsijolie.net: Mobilisation contre les lois sécuritaires

Urfig Information sur la Globalisation

Transnationale (info sur les...)

Samizdat (info)

A-Infos (info)

No pasaran (anti fafs)

Sans-Titre (info)

Maloka (info)

Risbal (info Amérique Latine)

Solidaridad.Ecuador les résistances en Equateur (fr, es)

germany.indymedia.org


forumsocialmundial

Attac

email this story | download as PDF | print article

La stratégie de la tension.
by Ludo 11:48am Sat Aug 11 '01
ludo@samizdat.net

COMME IL Y A TRENTE ANS LES BOMBES POUR DÉTRUIRE LE MOUVEMENT SOCIAL.

 

C'est tellement attendu que l'on a du mal à y croire. Alors que chaque jour les médias et la magistrature confirment ce que le Gsf et tous les manifestants présents à Gênes disaient sur les barbaries commises par les forces de l'ordre et sur l'étrange gestion politique durant les journées génoises, les membres du gouvernement persistent dans leurs discours et leurs comportements d'autruche. Les violences ont été le fait des manifestants, si des exactions ont été commises par des membres des forces de l'ordre il s'agit de cas isolés qui seront punis tout en prenant en compte le dur stress qu'ils ont subis ; voici comment pourrait se résumer le discours des différents ministres du gouvernement Berlusconi, ce dernier étant étrangement muet.

Aujourd'hui, Berlusconi avait rendez-vous à Venise pour parler d'infrastructures routières et le Venice social forum (regroupant toutes les associations et les collectifs ayant participé aux mobilisations de Gênes) était bien décidé à ne pas perdre l'opportunité de lui rappeler les évènements génois. Outre au comité d'accueil pour contester la présence de Berlusconi à Venise, le Vsf devait participé au conseil municipal extraordinaire convoqué pour discuter des journées de Genes.

Mais dans la nuit, vers 3h30, une bombe de forte intensité à exploser devant le tribunal de justice de la capitale vénitienne. Jusqu'alors aucune revendication n'a accompagné ce geste qui n'a pas eu que des conséquences matérielles puisqu'il a permis tout de suite au leader du gouvernement de se dire " très inquiet du climat de violence régnant en Italie en ce moment " et que " au lieu de mettre sous accusations les forces de l'ordre, il serait plus important de juger les organisations violentes ". le ministre de la justice, Castelli, appartenant à la Lega Nord, s'est empressé d'ajouter que Luca Casarini et Vittorio Agnoletto ont sans aucun doute une part de responsabilités dans cet attentat et ce, du fait qu'ils ont couvert les organisations violentes durant Gênes et qu'ils ont revendiqué la désobéissance civile et le droit à se protéger de la violence policière.

Cet attentat ne peut que rappeler la stratégie de la tension et le terrorisme d'Etat que l'Italie a connus il y a trente ans. Difficile de penser que l'histoire ne se répète pas car on retrouve réellement les mêmes ingrédients, les mêmes circonstances, les mêmes déclarations post-attentat non seulement de la part du gouvernement mais aussi de l'opposition pratiquement déjà prête à un accord pour reformer l'arc constitutionnel afin de lutter contre la violence politique et redonner au pays une vie sereineÖ

Quel meilleur moyen donc pour le pouvoir, ou du moins une partie de celui-ci, de criminaliser un mouvement social toujours plus fort et de jouer au sauveur de la patrie contre le risque d'une dérive terroriste. Encore une fois, la seule réponse à cette stratégie tendant à fermer les espaces de liberté et d'expression sera la volonté de la société civile à ne pas accepter cette logique et à poursuivre son parcours de démocratie par le bas et sa bataille pour obtenir la vérité sur tous les évènements qui se sont succédés avant, pendant et après les journées de Gênes.

genova.samizdat.net

add your own comments

et oui
by rocco 2:09pm Sat Aug 11 '01

 

 

Et oui, la stratègie de la tension est de retour, mais restons optimistes...
Que ce mouvement soit international présente quelques avantages indéniables. Parmi ceux-ci il convient d'apprécier la plus grande résistance aux manipulations.

Si on prend la stratégie de la tension en Italie, et bien le moins que l'on puisse dire, c'est que non seulement elle risque fort d'échouer en Italie, mais qu'en plus c'est une tactique locale qui n'aura pas ou peu d'influence sur les autres pays.
Du point de vue de ceux qui ,élus pour le faire, doivent gérer nationalement le système capitaliste et donc empêcher toute opposition sérieuse à ce dernier , et bien un mouvement international, et disposant de surcroît de ses propres moyens de médiatisation-information, risque de se révéler un adversaire des plus délicat .

Dans un affrontement, qu'on l'appelle discussion citoyenne ou dialogue de sourds, il est toujours essentiel de ménager ses effets et de bien calculer chaque manúuvre. Et les partis de gauche Occidentaux sont dans une position très gênante, surtout quand ils sont au pouvoir, car ils doivent tenter d'éliminer un mouvement globalement modéré et réformiste tout en arrivant à faire croire qu'ils sont de gauche.
Or il n'y a probablement pas de recette miracle, et si le mouvement perdure les gauches vont être obligées de prendre des risques.
De plus il s'agit d'un mouvement assez sceptique, même dans ses franges les plus modérées, sur la vraie nature des élites dirigeantes de gauche
De Rome à Londres en passant par Berlin et Madrid, le moindre commentaire en provenance des partis de gauche est l'objet d'une certaine suspicion dans les rangs des contestataires. On l'a bien vu en Italie avec les DS dès le premier jour, et on continue de le voir presque quotidiennement dans chaque pays , et ceci malgré que l'on soit en pleine pause estivale.

Virer encore plus au centre -si tant est que ca soit possible d'être encore moins à gauche- et c'est se couper du mouvement pour rassurer les " masses ?", enfin surtout le capital, et donc détruire définitivement toute possibilité de pouvoir convaincre qui que ce soit que l'on est de gauche. Aller vers le mouvement , et c'est alors s'exposer au risque d'être incapable de maintenir plus longtemps le confortable coussin centro-capitaliste sur lequel toutes les gauches sont douillettement installées depuis des lustres.


La seule solution idéale c'est de neutraliser le mouvement, à savoir le couper de ses franges dites " extrêmes " , par exemple avec la " méthode Cohn-Bendit " de répression interne, et ensuite engager le reste dans des instances de " discussion " ou l'on sait que l'on pourra bien vite ressortir les fauteuils , les coussins et les apéritifs.

Mais par exemple ces franges " extrêmes ", qui ne semblent pas avoir droit au label de qualité " citoyennes " , ou sont-elles en France ?
En France il n'y a même pas de " Black bloc " dont on pourrait se servir comme épouvantail. En France les non-citoyens , ca serait probablement les jeunes des banlieues et les exclus, c'est-à-dire tout ceux qui pourraient avoir le plus de raisons de manifester leur colère de façon peu " intellectuelle " et " citoyenne ". Alors on verrait des partis de gauche organiser la répression des exclus avec le concours de certains de ceux qui justement prétendent manifester contre l'exclusion ? Ca serait pour le moins étonnant , une sorte de cas d'école.
En Angleterre que ferait alors un Tony Blair ? les BB et les " hooligans " ? Du coté de Bush on optera pourquoi pas pour les noirs ou les latinos, et en Italie on le sait ca sera les " terroristes "Ö. Il faudra bien que chaque pays définisse selon ses critères propres sa classe de mauvais " citoyens " qu'il est légitime de réprimer .

Inutile de dire qu'une pareille approche, avec sa dimension internationale, ne sera qu'une oscillation perpétuelle entre le ridicule et le tragique ,et qui à bien des chances de se révéler encore plus néfaste que le supposé mal qu'elle est supposée combattre. Sa seule chance de réussir c'est d'aller vite , de frapper fort, et c'est pour ca que de Seattle à Göteborg en passant par Nice, les coups de matraque pleuvent et qu'après Genova les stratèges s'y mettent aussi..

LE SPECTACLE DE TERRORISME
by do 7:53pm Sat Aug 11 '01
do@mai68.org

 

 

Bonjour,

Je vois que bien de plus en plus gens s'intéressent au terrorisme commandité par l'État puis officiellement revendiqué par une pseudo "fraction armée de l'extrème-gauche"

Comme j'ai eu l'occasion d'apprendre bien des choses sur le site A BAS LA CENSURE à propos du spectacle de terrorisme, je me dois de vous en donner l'adresse:

http://members.tripod.lycos.com/hlv-vlr/

J'en profite pour citer un extrait du journal N°54 du 17 mai 2001 intitulé: "Les Basques sont basques" et que l'on peut trouver sur mon site
http://www.mai68.org

«Le spectacle de terrorisme - c'est-à-dire le terrorisme manipulé, utilisé, commandité, par l'État - sert avant toute chose à lutter contre un mouvement social devenu dangereux, quand il y a des grèves un peu partout, quand le climat social est explosif. Je veux parler de lutte des classes!
Car l'un des buts du terrorisme commis ou manipulé par l'État est de faire en sorte que les gens se disent: «Soit avec l'État, soit avec les terroristes. Seul l'État peut nous défendre contre les terroristes. Ne mettons pas de bâtons dans les roues de l'État, cessons d'en dire du mal, cessons de faire grève, etc.» Si malgré tout un mouvement social fort arrivait à se faire jour, alors le traumatisme causé par la violence terroriste empêcherait ce mouvement de se défendre efficacement (parce qu'il n'oserait même pas penser à utiliser la violence) contre les habituelles violences policières. De plus, le terrorisme permet de justifier une très forte présence policière (voire militaire), d'interdire certains rassemblements en certains endroits sous prétexte de sécurité, de fouiller les gens à tout propos sans que personne râle! Mais de toute façon, une population terrorisée ne se dirige pas vers la grève générale puisqu'au lieu de lutter contre le pouvoir qui l'exploite, elle l'appelle au secours parce qu'elle ne voit que lui pour la défendre contre le terrorisme.
Le pouvoir de Jose Maria Aznar se fonde sur le spectacle de terrorisme basque»

Si vous souhaitez lire ce journal au complet, vous pouvez aller sur mon site. C'est le N°54. J'y fait notamment une analyse de la provocation de Guernica qui fonda le pouvoir de Franco!

Il est à noter, bien sûr, qu'à Gênes, les anticapitalistes ne se sont pas laissés impressioner par le spectacle de terrorisme. Qu'ils l'ont dénoncé dès avant les manifs-émeutes, et qu'ensuite, il y a déjà plein de gens pour dénoncer que l'attentat de Venise est lui aussi une provocation policière!

Je suis très content! C'est la première fois que je vois ça.
La révolution est pour bientôt?
On pourrait croire que: "we are winning !»

A+
do
do@mai68.org
http://www.mai68.org

Post scriptum: vous pouvez lire ce livre écrit par Gianfranco Sanguinetti intitulé "Du terrorisme et de l'État" on pouvait le trouver ici:

" Le fin mot de l'histoire " ; B.P.274, 75866 Paris cedex 18 ; 50 Francs).

Ce livre explique comment le grand spectacle de l'enlèvement d'Aldo Moro tua le printemps italien de 78.

bblock
by michael weill 9:31pm Sat Aug 11 '01
m.w@free.fr

 

 


CF L'algerie , ce qui est vrai avec les cabyle les aussi pour nous ... on envoi des flic casser des vitrine de brave et petit commerçant ...pour montrer du doight les méchant cabile .
De toute maniere ci le conflit se durcit il faudra cesser de ce laisser tirer dessus ou de ce mettre a terre les main en l'air du genre peace et de se faire casser la tete par les chien de l'etat...nous avons affaire a des gouvernement qui ne respect pas le peuple aussi bien a droite qu'a gauche ...il n'ont de respect que pour le pouvoir a savoir eux meme or nous voulons faire la démonstration que nous pouvons nous passé d'eux .
Et ces aussi ce qu'essai Cohen bandit ...le traitre ...les stalinien se sont lié avec les franquiste pour massacrer les anarchiste qui si non aurais gagné la guerre ...mais voila a droite comme a gauche il n'est pas possible d'imaginer une société sans gouvernement ca dire sans des élu qui n'en font qu'a leur tete ...les anar font peur car il disent nous n'avons plus besoin de vous ...nous pouvons gerer la société directement sans qu'il n'y ait d'intermediaire entre les citoyen et les decision .
Plus il nous tirerons dessus et plus notre riposte sera implacable.
Les citoyen du monde se réveille
Il faut juste leur donné l'info a la source
merci Indy media