Attentat à
Venise, quelques heures avant la visite de Silvio Berlusconi
Une bombe a
explosé dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9
août, là où tous les matins se tient le marché.
Mais? de toute évidence, les auteurs de l'attentat ne
voulaient obtenir qu'un grand effet démonstratif, ce qui
expliquerait le choix d'une ville vitrine comme la cité
des Doges. Les 5 kilos d'explosif avaient été
placés devant les locaux de la chaudière de l'immeuble,
ce qui avait d'abord fait croire à une fuite de gaz. L'explosion
a fait voler en éclats les vitrines environnantes, provoqué
d'importants dégâts au bâtiment et a semé
la panique parmi les Vénitiens et les touristes réveillés
par la déflagration. Les deux carabiniers en faction devant
l'entrée du tribunal ont été légèrement
touchés.
Les commentateurs
ont immédiatement pensé au scénario bien
connu de la "stratégie de la tension". A partir
de la fin des années 1960 et pendant une dizaine d'années,
des bombes aveugles ensanglantèrent le pays, alors qu'il
traversait un climat social particulièrement agité.
Aujourd'hui, on voudrait suivre ce même chemin, constate
l'ancien maire de Venise et actuel chef de l'opposition en Vénétie,
Massimo Cacciari.
"LA
PROVOCATION CONTINUE" Selon lui, on assiste
à une tentative de "criminaliser le mouvement antimondialisation
en faisant augmenter la tension", alors qu'il s'agit d'"un
mouvement pacifique, critique, qui est attaqué, comme
il l'a déjà été à Gênes,
par des provocateurs. La provocation continue. " L'explication
est très différente dans les rangs de la majorité
: pour le président du groupe de Forza Italia au Sénat,
Roberto Schifani, "quand les forces de l'ordre se retrouvent
en position d'accusées, les terroristes relèvent
la tête". Silvio Berlusconi, qui
était attendu à Venise quelques heures après
l'attentat, s'est dit préoccupé par l'escalade
de la violence. Il a lancé un appel à toutes les
forces politiques, afin de faire barrage au terrorisme.
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