Dénigrés
dans sept quotidiens régionaux et victimes d´une
attaque sur un de leurs serveurs, des sites de contre-information
espagnols se disent la cible du ministère de l´Intérieur.
Le web alternatif
espagnol est en ébullition. Nodo 50, le principal portail
associatif à vocation politique, dans le courant antimondialisation
ultralibérale, a été l´objet, pendant
24 heures, d´une attaque de type DDOS (distributed denial
of service). Une pratique qui plante les serveurs par d´innombrables
requêtes simultanées. Dirigée contre le portail,
elle a rendu impossible la consultation de tous les sites hébergés.
Bien que Nodo 50 n´ait pas clairement identifié
l´origine de cette attaque, l´hébergeur l´attribue
à une tentative de déstabilisation émanant
du ministère de l´Intérieur. Ulcérées,
les différentes organisations qui participent à
Nodo 50 dénoncent une volonté de faire passer leur
mouvement pour ultraviolent. Indymedia, bête
noire Leur indignation vient d´une dépêche,
publiée mi janvier dans une demi-douzaine de quotidiens
régionaux. Celle-ci indique que " depuis quelques
semaines, la police espagnole suit à la trace sur Internet
les mouvements activistes les plus violents (...) qui prétendent
saboter les principales réunions organisées par
la présidence espagnole de l´Union Européenne
(...) et mettent à disposition, dans certains cas, des
techniques de guérilla ". S´ensuit une liste
d´organisations, supposées préparer "
des actions pacifiques et violentes ", parmi lesquelles
la branche barcelonaise d´Indymedia, Nodo 50, le collectif
Sin Dominio, les sites Rebelion.org et LaHaine. Si ce dernier,
tirant son nom du film de Matthieu Kassovitz, publie certains
textes favorables à la violence comme outil de lutte politique,
il ne semble pas vrai que les sites incriminés soient
proches des mouvements " radicaux " accusés
d´avoir tout cassé à Gênes. Gênes
où les forces de police se sont permis de saccager les
bureaux d´une agence d´information... Indymedia.
" Pas de commentaires " Les
associations visées par l´article dénoncent
un " tissu de mensonges (...) écrit par un pseudo
journaliste d´une pseudo agence d´informations ".
Celle-ci, qui existe bel et bien, alimente la presse locale espagnole
depuis une vingtaine d´années. Joint par Transfert,
l´auteur de l´article, Melchor Saiz-Pardo, n´a
souhaité faire aucun commentaire sur l´affaire.
Sa dépêche, qui ne donne pas une seule fois le point
de vue des sites concernés, renvoie systématiquement
à des " sources policières ". Sur Indymedia
Barcelone, certains s´interrogent sur ce qu´ils considèrent
comme une manipulation. Pourquoi passer par la presse régionale
?" Une manière de préparer discrètement
l´opinion publique ", répondent certains, qui
pensent que le gouvernement Aznar espère empêcher
les manifestations. Par ailleurs, les force de police espagnoles
ont un vieux contentieux (en partie réglé) avec
Nodo 50 : celui-ci héberge l´Association de lutte
contre la torture, qui publiait jusqu´à l´an
dernier la liste des officiers cités dans des procès
pour des actes de torture.
www.belgium.indymedia.org/fron...
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