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125 plaintes déposées sur les conséquences de Tchernobyl
by Infonucléaire 1:50am Thu Feb 21 '02
infonucleaire@altern.org

Le tribunal administratif de Lyon a désigné un expert pour déterminer l'origine du cancer d'une Française qui a porté plainte contre l'Etat français, estimant son cancer dû au nuage radioactif de Tchernobyl, a-t-on appris mercredi 20 février de source judiciaire.

Un documentaire sur les conséquences de Tchernobyl, 50mn en Realvideo 33Kb
"Tchernobyl: autopsie d'un nuage"

 

125 plaintes déposées sur les conséquences de Tchernobyl en France

Cent-vingt cinq personnes souffrant de cancers ou d'affections de la thyroïde ont déposé plainte à Paris, dans le cadre d'une enquête ouverte sur les éventuelles conséquences sanitaires en France de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Chantal L'Hoir, présidente de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT), s'est plainte devant la presse de l'inaction de l'actuel ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, sur le sujet. "Je suis très en colère car on nous avait promis une enquête épidémiologique et, depuis le dépôt des premières plaintes en mars dernier, nous n'avons pas reçu la moindre lettre", a-t-elle déclaré.
Les plaignants entendent dénoncer l'absence de mesures de prévention de la part des autorités françaises en 1986, et visent plus particulièrement Matignon, les ministères de l'Intérieur, de la Santé et de la Recherche.
Parmi les plaignants figurent deux médecins. Me Christian Curtil a expliqué qu'ils consommaient tous "beaucoup de produits frais" au moment de la catastrophe. Or les produits frais fixent la radioactivité.
Eliane Bruneel, 71 ans, qui réside à Alfortville (Val-de-Marne). En 1986, elle se trouvait en cure au bord de l'étang de Thau (Hérault), lorsque s'est produite l'explosion d'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Elle a continué, durant sa cure, à acheter ses produits au marché. ''A la fin, j'ai ressenti une grande fatigue et des palpitations''. Trois ans après, elle subi une ablation de la thyroïde.
''Les niveaux de contamination annoncés par l'Etat sont mensonger'', s'insurge André Paris, un géologue qui a concouru à l'Atlas de la contamination après Tchernobyl que va publier la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (CRII-RAD), également plaignante.
Selon les études menées par la CRII-RAD, les niveaux de contamination revendiqués officiellement par la France n'auraient aucune réalité scientifique. Ainsi en Corse, les données officielles donnent des taux de contamination par le césium 137 très inférieur à ceux relevés par la CRII-RAD par prélèvement de carottes de sol.
De son côté, Michel Fernex, un médecin à la retraite qui apporte ses connaissances scientifiques à l'AFMT, souligne que ''les malformations congénitales ont augmenté en Bavière après le survol du nuage radioactif'' et assure, fort de sa caution scientifique, que ''les liens entre les cancers de la thyroïde et les retombées du nuage de Tchernobyl sont avérées''.
En juillet dernier, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour ''violences volontaires'' et ''atteintes involontaires à l'intégrité physique''. En revanche, il n'a pas retenu les qualifications criminelles que sont l'''empoisonnement'' ou l'''administration de substances nuisibles''.
Dans le cadre de cette enquête, le juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy a procédé des perquisitions dans plusieurs ministères et des organismes liés au nucléaire.
De nombreux documents ont été saisis par les policiers qui ont perquisitionné dans huit endroits différents, à Paris et dans la banlieu parisienne. Les enquêteurs veulent notamment savoir ce qui a fait l'objet d'une information officielle. Les policiers ont nottament perquisitionné aux sièges de l'Office contre les Rayonnements Ionisants (OPRI), qui a confirmé la perquissition, et à l'Institut de protection et de Sureté Nucléaire (IPSN). Des directions des ministères de l'économie, de la santé, de l'agriculture et de l'environnement, ont également été perquissitionnées. Il s'agit notamment de la Direction de la sûrté des Installations Nucléaires (DSIN), de la direction générale de la Santé (DGS) et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour récupérer des archives liées à cette affaire. A la direction de la concurrence, les enquêteurs s'intéressaient plus particulièrement aux importations de denrées pendant la période de passage du nuage de Tchernobyl, notamment en provenance des pays de l'Est.

La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, spécialisée dans les affaires sanitaires, en charge de cette affaire, a par ailleurs demandé à l'Elysée ainsi qu'à Matignon l'autorisation de consulter les archives relatives à cette période.  

Les ministres de l'époque semblent pourtant bien à l'abri de poursuites puisqu'en juin 2000 la Cour de justice de la République, seule compétente, a repoussé une plainte contre Charles Pasqua, Alain Carignon et Michèle Barzach, en estimant qu'il n'existait "aucun lien de causalité scientifiquement démontré" entre la catastrophe et les maladies.

------> Tchernobyl : Effets sur la santé en France

------> Le bilan est minimisé non seulement en Biélorussie et Ukraine, mais aussi par les organisations internationales


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