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Critiques de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne
by Gérard de Sélys 12:52pm Sat Dec 9 '00
gds@rtbf.be

Les organisations syndicales et groupes citoyens de l'Union européenne ont émis de sérieuses réserves à propos de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne censée être adoptée ce 7 décembre par les chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Nice en "conférence intergouvernementale". Voici l'essentiel de leurs critiques.

 

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Le préambule de la Charte donne le ton, un ton particulièrement ultra-libéral. Il précise en effet que <i>"l'Union (...) assure la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux".</i> Pour les organisations syndicales et citoyennes, la libre circulation des biens, des services et de capitaux n'est pas un droit fondamental.
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L'article 15 de la Charte affirme que <i>"Toute personne a le droit de travailler"...</i> ce qui constitue, aux yeux de ses critiques, un net recul par rapport au "droit au travail" inscrit dans d'autres textes fondamentaux.
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L'article 17 de la Charte précise que <i>"La propriété intellectuelle est protégée."</i> Selon les critiques, "protégée" est trop vague et, à la limite, ne veut rien dire.
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L'article 28 stipule qu' <i>"en cas de conflit d'intérêts, les travailleurs et les employeurs ont droit à des actions collectives pour la défense de leurs intérêts, y compris la grève".</i> Ce qui constitue un véritable "droit de lock-out" accordé aux dirigeants d'entreprise. (Le lock-out est la fermeture unilatérale d'une entreprise, privant ses employés et ouvriers de tout revenu).
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L'alinéa 3 de l'article 34 consacré à la <i>"Sécurité sociale et aide sociale"</i> précise qu' <i>"afin de lutter contre l'exclusion sociale et la pauvreté, l'Union reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une aide au logement"</i>. Les droits à la sécurité sociale et au logement ne sont ainsi plus que "reconnus et respectés", ni imposés, ni garantis.
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En matière d'environnement, l'article 37 stipule qu' <i>"un niveau élevé de protection de l'environnement et l'amélioration de sa qualité doivent être intégrés dans les politiques de l'Union..."</i> "Doivent " n'est pas une contrainte mais une indication. "Doivent" devrait être remplacé par "sont".
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Le droit à la protection de la vie privée est soumis aux impératifs du monde des affaires. L'alinéa 2 de l'article 41 accorde en effet: <i>"le droit d'accès de toute personne au dossier qui la concerne, dans le respect des intérêts légitimes de la confidentialité et du secret professionnel et des affaires."</i>
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Enfin, la Charte, même en retrait par rapport aux textes déjà existants, n'a rien de contraignant. Ses articles 51 et 52 précisent en effet que <i>"La présente Charte ne crée aucune compétence ni aucune tâche nouvelles pour la Communauté et pour l'Union et ne modifie pas les compétences et tâches définies pas les traités."</i> et que <i>"Les droits reconnus par la présente Charte (...) s'exercent dans les conditions et limites définies par ceux-ci."</i>
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