EXPULSION DU
SQUAT DE L'HUILERIE OCCUPEE A MARSEILLE Communiqué
de presse daté du 2 décembre 2001, 9h00.
Attaque(s) de
police contre le squat l'Huilerie Occupée à Marseille,
15 boulevard Montricher, 13001 Marseille. Contact
: 0699850352
Hier soir avait
lieu une soirée publique (concert) à l'Huilerie
Occupée, squat marseillais, un lieu
de vie collective et d'activités autogérées
(restaurants, sérigraphie,conférences,
concerts, fanzinothèque, projection de films, atelier
réparation de vélos...). Le tout
est gratuit. Ce lieu est ouvert depuis deux ans.
Dimanche, vers 2h00 du matin, une brigade de
police a immédiatement tentée d'interpeller
les personnes présentes devant le lieu. Ils ont laché
leurs chiens et ont matraqué et gazé
de nombreuses personnes (au moins une quinzaine) dont
certaines ont été blessées. Puis ils ont
cherché à rentrer en force dans le
squat. Face aux menaces explicites des forces
de l'ordre, pour empêcher une expulsion illégale
et protéger les personnes présentes (250 personnes),
les habitants ont barricadé les portes
de leur domicile. Comme si une intervention massive avait été programmée par avance,
dans les minutes qui ont suivi, de très nombreux effectifs de police (environ 100 policiers de la
Bac, CRS ou encore pompiers) ont bloqué
les rue adjacentes (rue du Commandant Mage et rue Montricher).
Les personnes qui arrivaient au squat à
ce moment là ont été violemment interpelées.
L'une d'entre elles s''est fait casser le bras au cours de son
arrestation et a été hospitalisée
à l'Hopital Nord de Marseille (en garde à vue). L'Huilerie Occupée a ensuite été
assiégée pendant plus de 2h00. Dans
le contexte actuel de repression, la police s'est donc encore
une fois illustrée par un usage systématique
de la violence. Cette violence risque d'être
décuplée d'ici 6 jours, lorsque l'huilerie sera
légalement expulsable (le 8 décembre,
une semaine avant le début de la trève d'hiver).
Le collectif entend agir rapidement pour dénoncer
ces attaques policières, résister
à son expulsion et poursuivre ces multiples activités
en conservant toutes leur dimension publique.
Nous exigeons la libération immediate
de toutes les personnes interpelées cette nuit.
la violence de la police ne nous fera pas taire. Elle renforce
au contraire notre détermination à
changer ce monde. Pour un squat expulsé, il y a
cent maisons vides à ouvrir.
Les occupant(e)s de l'huilerie et des gens de partout.
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