les 10 familles
expulsées de la cité des Francs Moisins depuis
mardi dernier occupent toujours le parvis de l'hôtel de
ville de Saint Denis
Les 10 familles
expulsées de la cité des Francs-Moisins depuis
mardi dernier occupent toujous le parvis de la Mairie de Saint-Denis
Dans un communiqué
du 21 août 2001, la Mairie de Saint-Denis justifie líexpulsion
de 10 familles mal-logées de la cité des Francs-Moisins.
Selon la mairie, ces dix familles faisaient partie díun
groupe de 62 familles qui occupaient "illégalement
des logements depuis mai 1999". La mairie
de Saint-Denis a dû perdre la mémoire et oublier
quíelle a signé, ainsi que la préfecture
de Seine-Saint-Denis et le GIP Habitat et Interventions Sociales,
une MOUS (Maîtrise díOeuvre Urbaine et Sociale)
par laquelle ces partenaires síengagent à reloger
ces 62 familles. Depuis cet accord datant de janvier 2000, les
familles paient une indemnité díoccupation équivalente
au montant díun loyer (au Trésor public), et cela
malgré des pressions diverses, dont celles de la police
qui leur a répété plusieurs fois que payant
ou non elles seraient de toutes façons
expulsées. Dans la MOUS, les familles se sont engagées
à "rendre leur logement à líOffice
HLM de Saint-Denis dès quíune proposition de relogement
compatible avec leurs ressources et la composition de chaque
famille leur aura été faite." Depuis
que cet accord a été signé, une vingtaine
de famille auraient eu des propositions de relogement selon la
Mairie, les autres étant toujours en attente. Les familles
ont été stupéfaites de líintervention
brutale de la police le 21 août pour les expulser, alors
quíelles étaient totalement dans leur droit selon
les termes des engagements signés. La
Mairie de Saint-Denis devra donc donner des explications plus
conséquentes sur sa responsabilité dans la décision
díexpulser ces familles, líadjoint au Maire présidant
également le bailleur HLM de Saint-Denis. La municipalité
prétend que les 10 familles expulsées ne respectaient
pas leur engagement de payer líindemnité díoccupation,
Elles ont payé les indemnités díoccupations,
la dette la plus importante étant de 7698 FF. (source
GIP), la plus petite de 350FF. pour une famille non relogeable
selon la Mairie. Lí argument de la Mairie
et de líOffice HLM nous révolte particuliérement
lorsquëils écrivent: " Notre objectif est de
restituer ces logements dans les meilleurs délais aux
demandeurs de Saint-Denis et notamment aux jeunes en attente
de logements, tout en améliorant le cadre et les conditions
de vie de líensemble du quartier ". Laisser
entendre que ces familles sont responsables de líincapacité
à attribuer des logements sociaux aux demandeurs, voir
quíelles seraient pour quelque chose dans la dégradation
du cadre et des conditions de vie aux Francs-Moisins reléve
de méthodes bien connues et inadmissibles visant à
diviser la population et désigner des boucs émissaires.
Nous demandons : Une
Table ronde entre le Sous-Préfet, la Mairie de Saint-Denis
et le GIP, partenaires de la MOUS. Que la Mairie de Saint-Denis,
la préfecture et le GIP respectent les engagements quíils
ont signés dans le cadre de la MOUS. <sum>
La réintégration des 10 familles dans les logements
quíelles occupaient aux Francs-Moisins, dans líattente
díun véritable relogement ou leur accorder un hébergement
décent sur Saint-Denis jusquíau relogement. <sum> Que la Mairie de Saint-Denis, la préfecture
et le GIP respectent les engagements quíils ont signés
dans le cadre de la MOUS. <sum> Quíil
níy ait pas díexpulsion sans relogement.
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