Participer

Publiez vos reportages (texte, photo, audio, vidéo) si vous respectez les règles de Dissident-media

Qui sommes nous ?

Nous contacter

Comment soutenir dissident-media.org


Les liens

lsijolie.net: Mobilisation contre les lois sécuritaires

Urfig Information sur la Globalisation

Transnationale (info sur les...)

Samizdat (info)

A-Infos (info)

No pasaran (anti fafs)

Sans-Titre (info)

Maloka (info)

Risbal (info Amérique Latine)

Solidaridad.Ecuador les résistances en Equateur (fr, es)

germany.indymedia.org


forumsocialmundial

Attac

email this story | download as PDF | print article

Condamnation de José Bove et de 2 autres syndicalistes à 6 mois fermes.
by GIlles (avec le soutien involontaire de Reute 7:09pm Thu Dec 20 '01 (Modified on 1:29pm Mon Dec 24 '01)

La condamnation de Bové à 2 objectifs, faire peur aux contestataires et permettre une campagne contre lui en particulies mais aussi contre les mouvements de contestations en général en simplifiant le débat en nous désignant comme des hors la loi.

 

add your own comments

Pour une réforme de la justice française
by Luis Gonzalez-Mestres 12:55am Fri Dec 21 '01
phone: 0620601187 luisgm@free.fr

 

 

Bové a été condamné parce que les milieux d'affaires US le voulaient. Et que leurs représentants en France (e.g. Le Point) se sont clairement exprimés et ont bétonné jusqu'au bout, alors que Bové n'a pas bénéficié d'une solidarité de nature à contrer cette pression. Pourquoi Bové
n'a-t-il pas bénéficié d'une telle solidarité? Entre autres, parce que la "gauche" gouvernementale n'était pas avec lui. En témoigne l'attitude de l'Etat et des organismes publics tout au long des procès qui lui amènent, sauf méprise de ma part, PLUS D'UN AN DE PRISON FERME. Il suffit de faire le tour des partis politiques: qui s'est vraiment mobilisé après Millau, en dehors de ceux qui voulaient voir Bové en prison? Il est vrai que Bové aurait pu être candidat à la Présidence de la République s'il n'avait pas été condamné en justice... Un "Joe Hill" français?

Je ne partage forcément pas les options politiques de Bové, mais il a eu le courage de dénoncer frontalement le système dans lequel nous sommes. La classe politique ne le fait pas, elle est de mêche avec ce système. Et c'est pourquoi de nombreuses "affaires" comprométantes pour le monde politique ont du mal à émerger, elles sont étouffées par le système. Mais, pour avoir cassé quelques plantes et démonté un MacDo, Bové se retrouve avec une peine qui frappe très rarement les "décideurs" condamnés pour détournement de fonds, par exemple. C'est pourquoi ce jugement m'apparaît profondément inique, et nous aurions dû agir, précisément, pour une réforme de la justice qui la rende plus proche des citoyens et évite ce genre d'aberrations. Nous le pouvons encore, sans doute.

Car nous n'utilisons pas nos prérogatives de citoyens et nous laissons faire, trop souvent, la justice et d'autres institutions dans un sens qui nous est préjudiciable. Non seulement dans des situations pointues et connues du public, comme celle des procès récents de José Bové, mais aussi quotidiennement aux prud'hommes, au tribunal administratif, au Conseil d'Etat... La réalité est que nous n'exerçons aucun contrôle citoyen sur les discours, parfois choquants, des commissaires du gouvernement de la juridiction administrative ni sur le fonctionnement des audiences prud'homales, ou ailleurs. Et, pourtant, c'est une profonde transformation des rapports des forces sociaux qui se manifeste, mais se fait aussi, à travers l'évolution de la mentalité des juges et d'autres représentants du pouvoir.

Amitiés
Luis

Pour une réforme de la justice française (II)
by Luis Gonzalez-Mestres 1:18am Fri Dec 21 '01
phone: 0620601187 luisgm@free.fr

 

 

Tout d'abord, lire "pas forcément" au lieu de "forcément pas" dans ma note précédente, avec mes excuses. Mais revenons à la question de la justice en France. C'est un fait que la justice répercute l'évolution, défavorable pour les travailleurs et les citoyens, des rapports des forces sociaux. Une évolution négative qui dure depuis deux décennies, mais que favorise une certaine passivité citoyenne. Sans doute, un livre comme "La main droite de Dieu", de Faux, Perez et Legrand, seuil 1994, met en évidence quelques clés des origines de la débacle sociale commencée au début des années 80.

Aujourd'hui, personne ne semble plus être choqué, par exemple, d'apprendre que la même école qui forme les cadres de l'administration (l'ENA) forme également l'essentiel des futurs juges administratifs, le reste des postes étant fourni par des "anciens" des administrations. Mais peut-on raisonnablement espérer des tribunaux ainsi composés une grande sévérité envers les administrations? Il y a, de surcroît, les amendes pour requête abusive qui peuvent frapper les administrés "trop" combattifs. N'aurait-on pas évité nombre de scandales de la classe politique si la justice administrative avait été organisée autrement? Et les prud'hommes, la "justice paritaire" du monde du travail... peut-on vraiment se satisfaire de ses "prestations" récentes? Enfin, quelle peut être l'indépendance réelle de l'ensemble de l'appareil judiciaire si la classe politique et gestionnaire, qui légifère et dirige le pays, doit elle-même faire face à un nombre si élévé d' "affaires" ?

Et, dans un tel contexte, frapper des "agitateurs" comme Bové constitue la solution facile, plutôt que de reconnaître que quelque chose ne va pas au sein du pouvoir. C'est pourquoi nous devons travailler pour une réforme profonde d'institutions telles que la justice, qu'elle soit administrative ou judiciaire.

Luis Gonzalez-Mestres

justice où est-tu ?
by KSOURI Roland 12:17am Sun Dec 23 '01
address: 43600 LES VILLETTES phone: 0471663213 roland.ksouri@laposte.net

 

 

Alors que les politiques corrompus bénéficient de non-lieu ou de délais de prescription les citoyens qui osent exercer leur pouvoir de contrôle ou leur contre pouvoir envers des décisions qui mettent en danger notre avenir se voient condamner par les tribunaux pénaux et administratifs à de lourdes peines et amendes.
Nous vivons sous une dictature, celle des corrupteurs (multinationales) et des corrompus (partis politiques) qui ont a leur botte le judidiaire et le policier.

Que pouvons nous faire pour que celà change ? En attendant nous résistons.

Solidarités électoralistes, démagogie CIRAD
by Luis Gonzalez-Mestres 10:25am Sun Dec 23 '01
phone: 0620601187 luisgm@free.fr
Deux poids, deux mesures
by Luis Gonzalez-Mestres 11:29am Sun Dec 23 '01
phone: 0620601187 luisgm@free.fr
José Bové, laché ou poussé
by Michel 9:11pm Sun Dec 23 '01

 

 

Ne peut-on pas voir dans cette condanation et la manière dont José Bové est laché par une partie de l'institution politique, une volonté de l'éloigner de la scéne politique a la veille des élections présidentiels ?

Je ne suis en rien politisé d'un côté ou de l'autre, je m'interroge.

Michel

Re: José Bové, laché ou poussé
by Luis Gonzalez-Mestres 1:29pm Mon Dec 24 '01
phone: 0620601187 luisgm@free.fr

 

 

Une chose est certaine: Bové n'était pas un candidat aux présidentielles souhaité par les partis de "gauche" qui ont déjà leurs "chefs" désignés. Il n'était pas, non plus, quelqu'un d'acceptable par la droite, qui pouvait craindre qu'un bon résultat de Bové ne soit une source de problèmes pour les "représentants des paysans" qu'elle reconnaît. L' "unanimité" contre une éventuelle candidature de Bové était donc facile à faire.

Et ce qui est également certain: c'est l'Etat, sous un gouvernement de "gauche" qui a poussé à fond les plaintes contre Bové: le ministère public dans l'affaire du MacDo; le CIRAD,
http://www.cirad.fr , pour l'affaire des plantes transgéniques. SI on évalue les faibles dommages matériels occasionnés par les actions de Bové et ses camarades, les peines sont d'autant plus disproportionnées que, de nos jours, les "décideurs" auteurs de détournements de fonds et de pratiques illicites bien plus graves quant à leurs conséquences matérielles s'en tirent à très bon compte.

Amitiés
Luis