Participer

Publiez vos reportages (texte, photo, audio, vidéo) si vous respectez les règles de Dissident-media

Qui sommes nous ?

Nous contacter

Comment soutenir dissident-media.org


Les liens

lsijolie.net: Mobilisation contre les lois sécuritaires

Urfig Information sur la Globalisation

Transnationale (info sur les...)

Samizdat (info)

A-Infos (info)

No pasaran (anti fafs)

Sans-Titre (info)

Maloka (info)

Risbal (info Amérique Latine)

Solidaridad.Ecuador les résistances en Equateur (fr, es)

germany.indymedia.org


forumsocialmundial

Attac

email this story | download as PDF | print article

Pourquoi nous avons détruit des betteraves génétiquement manipulés (Avelin-Nord)
by Les Preneurs de Mal à la Racine 10:08pm Fri Aug 31 '01 (Modified on 10:40pm Fri Aug 31 '01)
malracine@hotmail.com

A l'instar de la plupart des expériences de ce type effectuées en France, elle vise à rendre ces racines charnues "tolérantes" à un puissant herbicide dont la substance active se nomme "Glyphosate-B". En clair, cette expérimentation visait à perpétuer l'escalade aux armements biocidaires exclusivement motivée par la quête du profit.

 

Communiqué


Dans la nuit du 26 au 27 août 2001, nous avons détruit deux petites parcelles de betteraves génétiquement modifiées implantées dans la municipalité d'Avelin (département du Nord) pour le compte de la firme Advanta.

En quittant le centre d'Avelin pour emprunter la Route d'Antroeuilles, peu avant de pénétrer dans le hameau éponyme, sur la droite, derrière une palissade de maïs, se cachaient une quinzaine de parcelles expérimentales entourées d'un périmètre de betteraves classiques.


Nous avons sélectionné ces parcelles théoriquement détruites avant floraison pour montrer combien notre critique ne se focalise pas sur le péril environnemental et sanitaire qu'annonce toutefois la dissémination avérée d'OGM.
A quoi étaient destinées ces betteraves ? A nourrir les populations du tiers-monde ? A éradiquer quelque maladie rare, comme l'avancent à l'envi les zélateurs du génie transgénique dans leurs tissus de justifications mensongères, authentiques insultes à la réflexion la plus élémentaire ?

Non. A l'instar de la plupart des expériences de ce type effectuées en France, elle vise à rendre ces racines charnues "tolérantes" à un puissant herbicide dont la substance active se nomme "Glyphosate-B". En clair, cette expérimentation visait à perpétuer l'escalade aux armements biocidaires exclusivement motivée par la quête du profit. Mais les objectifs ne se limitent pas à chercher à commercialiser une nouveauté chimique plus destructrice que les précédentes. Rendues stériles, les betteraves sucrières permettent à leurs créateurs de se sucrer durablement, par la diffusion d'un kit spécieux composé de l'herbicide total en question et de nos chenopodiacées doublement modifiés, dont les agriculteurs séduits ou contraints se doivent de racheter chaque année les semences sans descendance. Ainsi, après la dépendance à l'agro-chimie instaurée dans l'après-guerre (et sa surrenchère prévisible, et ses bienfaits inattendus pour nos sols et nos nappes phréatiques), voici donc la nouvelle panacée en matière de dépossession du paysan !
Nous apprenons par ailleurs que le gouvernement cherche les moyens de nous faire parler. Force est de constater qu'à travers ces débats propres à galvaniser les revendications partielles jusqu'à leur évanouissement, l'Etat ne fait que relayer complaisamment la stratégie sournoise du fait accompli adoptée par les semeurs de mirages capitaux.
En vérité, il n'y a pas de bons ou de mauvais OGM, comme il n'y a pas de bon ou de mauvais nucléaire, de bonne ou de mauvaise agriculture intensive, de bons ou de mauvais pesti-herbi-bio-cides chimiques. Il y a en revanche une continuation du contrôle et de la négation du vivant, provoquant des déséquilibres fatals. Il y a, dans le cas qui nous occupe, une technologie qui n'est pas une science, qui ignore les mécanismes profonds de ce sur quoi elle s'applique, et donc les conséquences. En effet, le génie génétique se résume à un bricolage empirique, empire du pire où les seules valeurs qui comptent sont celles de la Bourses. Car le vivant répond à une combinatoire complexe, une interractivité abyssale dont même un Axel Kahn avoue qu'elle "relève de processus en partie chaotiques" et qu'elle "est dans son détail peu connaissable". Mais une multinationale, ça ne fait pas dans le détail.

Que l'Etat soit incapable de garantir une image rassurante aux mirages de miracles des nouvelles technologiques ne nous intéresse guère puisque c'est leur logique qui est fondamentalement néfaste.

Les Preneurs de Mal à la Racine.

add your own comments