A l'instar de
la plupart des expériences de ce type effectuées
en France, elle vise à rendre ces racines charnues "tolérantes"
à un puissant herbicide dont la substance active se nomme
"Glyphosate-B". En clair, cette expérimentation
visait à perpétuer l'escalade aux armements biocidaires
exclusivement motivée par la quête du profit.
Communiqué
Dans la
nuit du 26 au 27 août 2001, nous avons détruit deux
petites parcelles de betteraves génétiquement modifiées
implantées dans la municipalité d'Avelin (département
du Nord) pour le compte de la firme Advanta.
En quittant le centre d'Avelin pour emprunter la
Route d'Antroeuilles, peu avant de pénétrer dans
le hameau éponyme, sur la droite, derrière une
palissade de maïs, se cachaient une quinzaine de parcelles
expérimentales entourées d'un périmètre
de betteraves classiques.
Nous avons sélectionné ces parcelles
théoriquement détruites avant floraison pour montrer
combien notre critique ne se focalise pas sur le péril
environnemental et sanitaire qu'annonce toutefois la dissémination
avérée d'OGM. A quoi étaient
destinées ces betteraves ? A nourrir les populations du
tiers-monde ? A éradiquer quelque maladie rare, comme
l'avancent à l'envi les zélateurs du génie
transgénique dans leurs tissus de justifications mensongères,
authentiques insultes à la réflexion la plus élémentaire
?
Non. A l'instar de la plupart
des expériences de ce type effectuées en France,
elle vise à rendre ces racines charnues "tolérantes"
à un puissant herbicide dont la substance active se nomme
"Glyphosate-B". En clair, cette expérimentation
visait à perpétuer l'escalade aux armements biocidaires
exclusivement motivée par la quête du profit. Mais
les objectifs ne se limitent pas à chercher à commercialiser
une nouveauté chimique plus destructrice que les précédentes.
Rendues stériles, les betteraves sucrières permettent
à leurs créateurs de se sucrer durablement, par
la diffusion d'un kit spécieux composé de l'herbicide
total en question et de nos chenopodiacées doublement
modifiés, dont les agriculteurs séduits ou contraints
se doivent de racheter chaque année les semences sans
descendance. Ainsi, après la dépendance à
l'agro-chimie instaurée dans l'après-guerre (et
sa surrenchère prévisible, et ses bienfaits inattendus
pour nos sols et nos nappes phréatiques), voici donc la
nouvelle panacée en matière de dépossession
du paysan ! Nous apprenons par ailleurs que
le gouvernement cherche les moyens de nous faire parler. Force
est de constater qu'à travers ces débats propres
à galvaniser les revendications partielles jusqu'à
leur évanouissement, l'Etat ne fait que relayer complaisamment
la stratégie sournoise du fait accompli adoptée
par les semeurs de mirages capitaux. En vérité,
il n'y a pas de bons ou de mauvais OGM, comme il n'y a pas de
bon ou de mauvais nucléaire, de bonne ou de mauvaise agriculture
intensive, de bons ou de mauvais pesti-herbi-bio-cides chimiques.
Il y a en revanche une continuation du contrôle et de la
négation du vivant, provoquant des déséquilibres
fatals. Il y a, dans le cas qui nous occupe, une technologie
qui n'est pas une science, qui ignore les mécanismes profonds
de ce sur quoi elle s'applique, et donc les conséquences.
En effet, le génie génétique se résume
à un bricolage empirique, empire du pire où les
seules valeurs qui comptent sont celles de la Bourses. Car le
vivant répond à une combinatoire complexe, une
interractivité abyssale dont même un Axel Kahn avoue
qu'elle "relève de processus en partie chaotiques"
et qu'elle "est dans son détail peu connaissable".
Mais une multinationale, ça ne fait pas dans le détail.
Que l'Etat soit incapable
de garantir une image rassurante aux mirages de miracles des
nouvelles technologiques ne nous intéresse guère
puisque c'est leur logique qui est fondamentalement néfaste.
Les Preneurs de Mal à
la Racine.
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