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L'Italie bloque le mandat d'arrêt européen
by massalia 2:07pm Fri Dec 7 '01

BRUXELLES (AFP) - L'Italie a continué à bloquer jeudi un accord sur le mandat d'arrêt européen, présenté comme une mesure clé dans la lutte contre le terrorisme, lors d'une réunion à Bruxelles des ministres européens de la Justice et de l'Intérieur.

Le dossier devrait désormais remonter au sommet européen de Laeken, près de Bruxelles, les 14 et 15 décembre prochains.

Après les attentats du 11 septembre, les chefs d'Etat de gouvernement de l'UE avaient solennellement demandé à deux reprises à leurs ministres de s'entendre sur la création du mandat d'arrêt européen lors de leur réunion de début décembre.

Mais la présidence belge a soumis en vain une dernière proposition de compromis pour tenter de lever les réticences de l'Italie, qui refuse d'inclure des infractions comme la fraude ou l'escroquerie dans le champ d'application d'un mandat d'arrêt commun. Les 14 autres Etats membres étaient en revanche prêts à accepter la proposition belge.

A l'issue de la réunion, le ministre belge de la Justice a annoncé l'échec en exprimant sa "surprise" et son "incompréhension" de la position italienne, tout en rappelant l'appui apporté au projet par les chefs d'Etat et de gouvernement. Il a espéré qu'à la réunion de Laeken, "reviendra le réflexe initial, c'est-à-dire que la priorité pour l'Europe, c'est le combat contre le crime organisé".

Le ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel, a pour sa part évoqué la possibilité de recourir au système des coopérations renforcées pour surmonter un blocage dans la mise en oeuvre du mandat d'arrêt européen, qui constitue "un objectif tout à fait essentiel".

Le commissaire aux Affaires européennes Antonio Vitorino a pour sa part lancé un appel "au gouvernement italien et à l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement pour qu'à Laeken, on puisse arriver à une décision unanime sur un outil tellement important".

Les débats des ministres ont notamment porté jeudi sur la liste des infractions pour lesquels l'exécution du mandat d'arrêt serait simplifiée.

La présidence a proposé une liste de 32 crimes, allant du terrorisme au trafic de véhicules volés, en passant par le trafic de drogue et d'armes, l'escroquerie, la fraude, le vol organisé, la traite d'êtres humains, le viol ou encore le racket.

Pour toutes ces infractions, la vérification du principe de double incrimination -selon lequel les faits doivent être pénalement reconnus dans les deux pays concernés- serait supprimée et la remise des personnes automatique à l'Etat demandeur, à la place des complexes procédures d'extradition.

Mais l'Italie n'a cessé de demander une liste beaucoup plus courte, limitée à quelques crimes graves, dont le terrorisme. "Avec notre proposition, on peut vraiment combattre le terrorisme", a assuré avant la réunion le ministre italien de la Justice, Roberto Castelli.

Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avait exprimé mercredi sa "perplexité" sur le mandat d'arrêt européen, en renvoyant implicitement une éventuelle décision au sommet de Laeken.

Le dernier compromis proposé par la présidence relevait le seuil d'application du mandat d'arrêt européen aux infractions punies d'au moins 3 ans d'emprisonnement dans le pays requérant, contre un an dans la proposition initiale, ce qui répondait au souhait de plusieurs pays.

Le Luxembourg avait demandé que ce seuil soit porté à 4 ans, estimant que le dispositif devait s'appliquer à des faits d'une certaine gravité.

Parmi les autres sujets en discussion, le compromis belge accordait un délai de 5 ans à l'Autriche pour régler un problème constitutionnel sur la non-extradition de ses ressortissants. Enfin, la rétroactivité des faits permettant de délivrer un mandat d'arrêt européen était laissée à l'appréciation des Etats membres.

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