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Aucune avancée à Doha au 3e jour de la conférence OMC
by AFP / posté par Massalia 6:36pm Sun Nov 11 '01

- L'OMC peinait toujours dimanche, au troisième jour de sa conférence à Doha, à arracher un accord pour lancer un nouveau cycle de négociations multilatérales alors qu'elle devait accueillir en son sein Taiwan, après l'entrée triomphale la veille de son grand rival chinois.

 

Les 142 délégations à la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) n'ont pratiquement fait aucun progrès depuis leur arrivée dans la capitale du Qatar, petite monarchie du Golfe située à quelques encâblures de l'Afghanistan où la guerre fait rage.

Les discussions pour le lancement d'un nouveau cycle de négociations commerciales n'ont donc pas progressé sur les dossiers comme l'agriculture, les droits de propriété intellectuelle et les brevets des médicaments, l'antidumping ou l'investissement.

Chacun s'observe et tente de passer des alliances. Une première réunion de travail s'est tenue dimanche matin sur le dossier du TRIPS, acronyme anglais pour accord sur les aspects de la propriété intellectuelle liée au commerce. Les Américains devaient rencontrer plus tard dans la journée les pays les plus pauvres pour aplanir les divergences.

L'Inde, gros producteur de médicament générique, campe sur ses positions et réclame, avec l'aide du Brésil, que le texte final de lancement d'un nouveau cycle donne la possibilité aux pays de produire des médicaments protégés par des brevets pour des raisons de santé publique.

Sous la pression de géants de l'industrie pharmaceutique, les Etats-Unis, mais aussi la Suisse et la Canada, veulent protéger les fruits de la recherche et donc la production de médicaments sous brevets vendus bien plus chers qu'un produit générique.

Toutefois, selon un haut responsable américain, les Etats-Unis vont mettre la pression sur leurs partenaires pour lancer un nouveau cycle même si ce dossier des TRIPS n'est pas résolu d'ici mardi soir, au dernier jour de la conférence.

Ce dossier des brevets est très sensible et les Organisations non-gouvernementales multiplient les interventions pour défendre l'accès à des médicaments moins chers pour les pays pauvres afin de lutter plus efficacement contre les pandémies comme le sida.

Plus généralement, les pays en voie de développement sont relativement amers et veulent une application des règles déjà définies à l'occasion du précédent cycle, l'Uruguay round (1986-94), avant que les plus riches imposent de nouvelles concessions commerciales.

"Nous devons corriger l'inéquité du passé", a réclamé en séance plénière le ministre pakistanais du Commerce Abdul Razak Dawood en rappelant par exemple que les pays industrialisés rechignent à ouvrir davantage leurs marchés au textile.

Sur l'agriculture, rien n'a bougé avec une Europe refusant toujours une référence à la suppression des subventions agricoles. Une position vivement critiquée par le Canada qui dénonce le "jeu de mots" auquel se livre l'Union européenne.

Tout se joue autour du terme anglais "phasing out" dans le texte préparatoire que les Européens comprennent comme suppression des subventions. Sergio Marchi, l'ambassadeur du Canada auprès de l'OMC, interprète ce terme comme "un procédé qui ne préjuge pas" de la disparition totale des subventions. Ce Canadien a cependant convenu préférer le mot "élimination".

En accueillant en son sein Taïwan dimanche soir, l'OMC va mettre un voile sur ses luttes intestines. Avec moins de paillettes et sans la dimension historique de l'accession de la Chine samedi, Taïwan va à son tour rejoindre l'organisation chargée de veiller au bon fonctionnement des échanges commerciaux dans le monde.

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