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Attac

La Cité des cités ; l'autogestion mise en pratique
PatCad, vendredi 24 Janvier 2003 - 22:09

Porto Alegre, Brésil

Le troisième campement intercontinental de la jeunesse bat son plein depuis le 18 janvier.
De 30 à 40 milles personnes sont ici pour participer à l'expérience de la démocratie directe. Le monde entier est invité.

L'an dernier le camp était baptisé Camp Carlo Giuliani, en hommage au jeune militant assassiné par la police Italienne lors des manifestations populaires contre la réunion du G8, à Gênes.

Cette année le comité organisateur, composé de divers groupes et individus réunis autour de la démocratie socialiste du Parti des Travailleurs (PT), ont préféré célébrer l'élection à la présidence de Luis Inácio Lula Da Silva en poussant plus loin l'expérience du laboratoire en autogestion inicié au cours des deux dernières années en parallèle du forum officiel.

Encore cette année, le campement propose aux participants une expérience hors du commun, pour ne pas dire tout à fait inédite ; une cité complètement autonome, libre et autogérée, au centre de la préfecture municipale de Porto Alegre.

Bien que la Cité des Cités ne soit pas conçue comme un centre permanent, elle est auto-organisée et elle assume ses propres fonctions à l'intérieur d'un contexte territorial déterminé.


Gérer autrement; gérer collectivement

L' autogestion est apparue au 18ème siècle, sous la plume des socialistes utopistes (Poudhon, Fourier, etc.), comme proposition pour une transformation sociale graduelle et pacifiste de la société capitaliste par des "libres associations de producteurs". Il y eut par la suite plusieurs tentatives d'autogestion, depuis la Commune de Paris, jusqu'à la révolution espagnole de '36, en passant par les Soviets de la révolution Russe et les conseils ouvriers de la république Hongroise, en 1918-1919.

Actuellement, l'idée d'autogestion reprend ses forces, stimulée par les diverses expérience en démocratie participative qui florissent de par le monde.

Dans le secteur de la production, le concept d'autogestion est présent dans les initiatives d'économie Populaire et Solidaire et les coopératives autogérées.

La proposition de la Cité des Cités surgit de cette vaste mouvance historique et propose à ses habitants l'exercice de pratiques transformatrices au quotidien dans l'expérience collective d'une occupation responsable de l'environnement.

L'organisation du campement est articulée par différents groupes affinitaires autour d'une variété d'axes de travail et de mobilisation. Ces groupes autonomes fonctionnent sur le mode de la complémentarité, travaillant en synergie pour l'émancipation et la réussite de ce microcosme exemplaire du socialisme appliqué.


La Bio-Architecture

Tout au long de l'histoire, nous avons assisté à une tentative d'unification, d'appropriation et de cooptation des systèmes de production. Au contraire de cette mouvance, selon le concept de Bio-Architecture, divers systèmes de productions sont mis en oeuvre sur la base d'un usage responsable des ressources naturelles.

Dans ce sens, il s'agît d'une appropriation technologique qui propose des instruments hautement innovateurs et qui, en plus, se fait dans un extrême respect pour le patrimoine "historico-environnemental".


La démocratisation des communications

Il est important de viser une réappropriation des moyens de communication, dans des perspectives alternatives, pour que les citoyenms produisent eux mêmes l'information et cessent d'être des spectateurs passifs de celle qui est produite par et pour l'industrie.

Des solutions comme le logiciel libre, rende la technologie accessible à un plus grand nombre de personnes et leur offre la possibilité de produire eux même l'information. Les programmes informatiques aux codes sources libres et ouverts ne sont la propriété d'aucune entreprise. Ils sont développés par des communautés de logiciel libre, intégrés par des hackers, des utilisateurs, des entreprises et des gouvernements intéressés par la démocratisation de l'accès à la technologie.

En utilisant les logiciels privés, l'utilisateur paie des royalties aux propriétaires de corporations comme Microsoft, qui se sont appropriés les inventions d'autrui pour leurs propres bices. Dans le cas des logiciels libres, c'est l'opposé. Les seuls coûts ont pour objectif le développement et le perfectionnement des logiciels. Le grand avantage est que l'économie ainsi réalisée permet d'apporter les bénéfices de l'information aux populations exclue par le marché.

Il n'existe pas de solution unique. Les radios communautaires sont d'autres exemples d'instruments importants pour la démocratisation de l'information.

De plus, le principe de Copyleft est ici appliqué et poussé à sa conclusion logique. Copyleft est un jeu de mot avec la notion de Copyright, qui est la dénomination du droit de propriété intellectuelle. Right signifie également, politiquement parlant, "la droite".

Copyleft est donc par définition le contraire de Copyright."Tous les droits sont partagés": c'est la réponse qui est souvent donnée aux professionnels qui défendent les "droits réservés", qui bénéficient surtout, en fin de compte, aux grandes entreprises de presse, aux réseaux corporatifs de télécommunications, etc.

En essence, la solidarité.

La gestion collective économique, sociale, environnementale. Le réseautage, la mise en commun, la convivialité, la synergie, l'action citoyenne concertée. En un mot: la solidarité.

Dans la seconde partie de ce reportage, il sera question de la mise en réseau et de l'action politique et économique progressiste telle que mise de l'avant par le Campement Intercontinental de la Jeunesse.