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Une autre Europe est possible
by La Lettre d'attac 11:22am Sat Dec 1 '01

Par Marco Bersani, d'ATTAC-Italie, Luciano Muhlbauer du Sin Cobas,
Gianni Fabbris, d'Altragricoltura

Alors que les bombardements sur l'Afghanistan se poursuivent et que
s'aggrave le climat de guerre globale permanente, à travers lequel le
néolibéralisme essaie de répondre à la grave récession économique et à
la chute verticale de consensus, avec la formulation de la
Constitution européenne, l'Union européenne se prépare à conclure, le
14 décembre à Bruxelles-Laeken (ex résidence des monarques belges), le
parcours entrepris à Nice avec la "Charte des droits fondamentaux des
citoyens européens".

Déjà à Nice, en décembre 2000, beaucoup d'entre nous contestaient une
charte des droits qui, en fait, constituait un grand pas en arrière et
une hypothèque sur les droits acquis dans chaque pays (droit au
travail, retraites, aides contre le chômage, droit à l'instruction,
etc.). D'ailleurs, quel meilleur symbole de l'Europe en préparation
que ce train bloqué pendant deux jours à la frontière à Vintimille
pour empêcher la libre expression de la dissension ? Aujourd'hui, un
an après, la situation s'est sensiblement détériorée : l'Europe est en
guerre et chaque état de l'Union prépare des législations qui limitent
fortement les droits de citoyenneté, d'expression et de démocratie.
Malgré les mobilisations massives contre l'absence de débat
démocratique ou l'exclusion sociale qui pèsent sur le processus
européen (Cologne, Nice, Göteborg), les gouvernements européens
poursuivent avec impertinence leur parcours vers une Europe de
technocrates en ne tenant aucun compte des propositions pour "une
autre Europe", qui viennent des mouvements et des organisations
sociales de tous les pays de l'Union.

Ils veulent une Europe libérale, à l'intérieur de laquelle les
capitaux financiers et les marchandises puissent circuler sans
entraves d'aucune sorte, où les travailleurs ne soient pas sujets de
droit, mais "ressources humaines" en concurrence entre eux, où
l'environnement, la terre et les aliments soient des "ressources pour
le développement", c'est-à-dire des marchandises pour l'agro-business
alimentaire.

Ils veulent une Europe forteresse, fermée à la circulation et aux
espérances des migrants qui se bousculent à ses portes, ainsi qu'à la
dissension et aux horizons d'un monde différent et possible qui
s'organisent à l'intérieur de ses frontières.

Ils veulent une Europe en guerre pour le contrôle des ressources
énergétiques mondiales, qui permette que se perpétue un modèle de
développement insoutenable sur le plan écologique et social.

Mais il y a une autre Europe, celle des mouvements contre la
mondialisation néolibérale, qui se sont développés ces dernières
années avec les mobilisations et qui sont porteurs de propositions
pour une Europe des peuples, et non des multinationales.

C'est l'Europe des mouvements paysans, qui contestent la Politique
agricole communautaire, qui génère faim et insécurité alimentaire et
qui oblige chaque jour six cents exploitations agricoles à fermer
leurs portes, flouées par les choix de ceux qui prêchent la
libéralisation économique, imposant une agriculture qui épuise les
ressources naturelles et transforme les aliments en danger pour les
consommateurs.

C'est l'Europe des travailleurs et des travailleuses, qui contestent
le chômage de masse et la précarité du salaire, du travail et de la
vie comme seuls horizons possibles, dans un scénario dans lequel le
droit au travail et au revenu sont transformés en "devoir" de se
démontrer "employables", c'est à dire, "profitables" et corvéables à
merci, parce que dépouillés de toutes les garanties acquises.

C'est l'Europe des citoyens et des citoyennes, qui demandent une
démocratie réelle et participative, qui demandent que la politique
prime sur l'économie et qui défendent en tant que biens communs non
négociables l'eau, la nourriture, la santé, l'instruction, les
services publics et les droits sociaux.

C'est cette Europe que nous voulons porter en décembre à Bruxelles,
surtout maintenant que l'on essaie, avec la guerre, d'accélérer le
mouvement vers la privatisation de tout ce qui est public, en faisant
taire les voix discordantes et les espaces de dissension. Nous croyons
que, après la grande mobilisation de Rome du 8, 9 et 10 novembre, avec
le forum anti-libéral et avec l'imposante manifestation "contre la
guerre économique, sociale et militaire", le mouvement italien a
démontré une maturité de proposition et une capacité d'agrégation des
consensus importantes et riches de potentialités : Bruxelles peut
devenir la prochaine étape d'un parcours qui, par la dimension de ses
contenus et la multiplicité des interlocuteurs présents, doit trouver
dans l'espace européen le lieu où il faut conduire la mobilisation
contre la guerre, le conflit, et où il faut construire les
transformations.

Une autre Europe est possible !

Marco Bersani d'ATTAC-Italia, Luciano Muhlbauer du Sin.Cobas, Gianni
Fabbris de Altragricoltura

Nous invitons tout le monde, syndicats, organisations, associations et
Forums sociaux à adhérer à l'appel pour une mobilisation unitaire
Pour les adhésions: comunicazione@attac.org
Plus d'informations : www.attac.org/italia - italia@attac.org
Traduction : Francesco Gariazzo, traducteur bénévole
coorditrad@attac.org
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