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Argentine ( témoignage)
by traduction Mayo 37 2:54pm Thu Dec 20 '01
mayo_37@yahoo.com.mx

Jí ai continué à marcherÖjí ai soudain réalisé que je
pleurais.
Je ní ai pas su si cíétait à cause des gaz
lacrymogènes ou de líimpuissance et de la colére.

UN PETIT RAPPORT SUR CE QUíIL MíEST ARRIVE CE SOIR
Mercredi 19 décembre texte anonyme via indymedia
Argentine
Traduction ( rapide) Equipe Mayo 37

Jí étais devant la télé, regardant les mises à sac et
les soulèvements dans líintérieur du pays.
Soudain le président est apparu sur lí écranÖ Il
parlait de la différence entre les criminels et les
nécessiteux. Il parlait calmement presque élégamment
essayant de paraître en possession de sa charge. Il
dit avoir annoncé lí état de siège . Je savais que cí
était inconstitutionnel, en Argentine, pour un
président de déclarer lí état de siège, seul le
congrès peut le faire.
Jí étais dégoûté et jí ai éteins la télé .
Jí ai commencé a entendre un bruit Ö un bruit qui
enfléÖ Je suis allé voir sur le balcon Ö
des gens sur chaque balcon frappés des pots ou des
casseroles , le son enflait et enflaitÖ
Cí était un rugissement Ö Et il ní allait pas sí
arrêter .
Jí ai vu des gens à lí angle de la rue où jí habiteÖ
pas plus de 10Ö Jí ai enfilé une chemise et je suis
descenduÖ Cí était étrange, et excitant ,à chaque coin
de rue je pouvais voir les gens se rassembler. Des
petits groupes. Jí habite un confortable quartier pour
les classes moyennes Ö mais tout le monde était excédé
par ce quíil se passait Ö et ce qui avait duré trop
longtemps. Au coin de la rue suivante les gens arrivés
et se rassemblait au milieu de la rue .
En quelques minutes nous avons été quelques choses
comme 150 personnes Ö nous avons commencé à marcherÖ
personne ne semblait savoir où nous allions ni ce
quíil allait arriverÖ
Une heure été passée depuis le début , depuis les
premiers coups sur les casseroles et ce bruit ne
síarrêtait pas renvoyé de tous les quartiers de la
villeÖ
Alors que nous marchions les gens nous rejoignaient
cíétait excitantÖ presque enivrant, le sentiment de
reprendre le pouvoir . Toute la population dans sa
diversité était là ,je me suis retourné et jí ai vu dí
autres groupes arriver encore dí autres rues . Je
voyais des gens en costume des gens en bleu de travail
, des jeunes filles dans des beaux vêtements et des
vieux dans des vêtements élimés . Il y avait le petit
businessman écrasé par lí augmentation des taxes et
qui va bientôt perdre sa villa faute de payer le
crédit et le jeune homme exclus du systeme et au
chômage depuis 4 ansÖTout le monde était représenté
Les gens nous acclamaient depuis les balcons,
jetaient des petits morceaux de papier déchirés qui
tombés lentement sur la rueÖ
Lorsque je suis arrivé à la hauteur du Congrès
plusieurs milliers de personnes étaient déjà là et je
pouvais voir les gens arriver de toutes les rues. On
aurait dit une fête. Les chants, les applaudissements.
Une personne sur les marches du Congres a allumé un
feu de détresse, une fumée rose a envahi la placeÖ

jíai regardé autour de moi , je ne sais pas pourquoi
mais jíai ressenti une tension, alors que la foule
síavancait vers le palais présidentiel . La tension
augmentait . Je vis des flammes dans la rue au loin .
Une poubelle en feu Ö Jí ai continué a marcher,
certains chantait et frappait dans leurs mains,
díautres allumaient des petits feuxÖ Jíétais à la
hauteur dí un groupe qui venait dí un quartier de la
ville plus dur que le mien Ö Je ne les juge pas ils en
bavent beaucoup, beaucoup plus que níimporte qui dí
autres. Et la colère nourrit la colère.
Un jeune homme allé frapper un panneau de
signalisation avec un bâton quand un autre type
serrant sa fiancé dans ses bras lui a dit quelque
chose. Le jeune homme sí est retourné et jí ai pu
entendre sa phrase « Regarde combien nous sommes » .
Jí ai regardé derrière-moi, et jí ai vu ce que je
pressentais depuis le début , tout le monde était là,
tout le monde était représenté.
Nous étions tropÖ Le jeune homme a jeté son bâton.
Quand je suis arrivé sur la place de Mai, 2 000
personnes été déjà là , et dí autres continuaient à
arriver encore et encore Les gens arrivait en
voiture, cíétait fou. Jeune, vieux, famillesÖ le
peuple. La place était déjà à demi pleine. Je me suis
promené sur la place, fasciné, surpris dí être là .
je me trouvais sur lí arrière de la place face au
palais présidentiel et je pensais quíil ne mí arrivera
pas souvent de sortir sur le balcon pour entendre du
bruit , descendre dans la rue et pour finir assister à
la déposition du pouvoir par un soulèvement social.
Soudain je fus poussé par quelquíun. Lorsque je repris
mon équilibre je vis tout le monde courir . Quelquíun
cria : « fils de pute » à coté de moi .
instinctivement je me suis mis à courir. Jí ai couru
sur la longueur dí un pâté de maison avant de me
retourner et voir des centaines de personnes courir.
Jí ai demandé autour de moi ce qui se passait, mais
tout le monde courait, une personne qui me dépassa dit
quelque chose au sujet de la police.
Mes narines commençaient à me démanger, je me suis
retourné 500 mètres derrières moi je vis une fumée
envahir la place, les yeux des gens rougissait , ma
gorge me faisait mal, je me mis à courir en me
retournant de temps en temps. Les gens fuyaient la
place dans tous les sens. La fumée sí éleva de plus en
plus et je me suis servi de ma chemise pour me
protéger la bouche et le nez , mes yeux me brûlaient .
Je regarde autourÖun homme avec son tee shirt « Miami
ñ Florida » très « middle class » qui disait combien
il comprenait ceux que les grévistes ressentaient.
Jí ai continué à marcherÖjí ai soudain réalisé que je
pleurais.
Je ní ai pas su si cíétait à cause des gaz
lacrymogènes ou de líimpuissance et de la colére.

http://mx.geocities.com/mayo_37/index.html

www.mayo37.fr.st

www.mayo37.fr.st
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