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Les revendications du peuple argentin (3)
by boadicea@chello.be 6:40pm Wed Jan 9 '02

Sur les organisations des travailleurs et travailleuses dans la révolte argentine: leur rôle et leurs exigeances

 

Les regroupements de travailleurs et de chÙmeurs

Il y a une kyrielle d'associations de travailleurs en Argentine, (environ 2500 syndicats, plus ou moins officialisÈs). Les thËmes de libertÈ syndicale, le rÙle et le fonctionnement des grands syndicats font l'objet d',pres discussions. Sans essayer de filter la "soupe alphabÈtique" des organisations ouvriËres, cet article propose un aperÁu du rÙle jouÈ par les travailleurs argentins dans les ÈvËnements rÈvolutionnaires qui secouent encore leur pays.

 

Les Piqueteros

"Les piquetiers ont crÈe un mouvement ouvrier d'envergure nationale, une nouvelle voie pour la masse laborieuse sur le chemin de la prise de conscience. Depuis les premiers piquets anti-privatisation en 1991 jusqu'¦ son 1e congrËs en juillet 2001, le movement des piquetiers a effectuÈ un long parcours, et a assimilÈ une vaste expÈrience de lutte politique. Une de ses premiËres caractÈristiques est la hÈterogenÈitÈ, celle-l¦ mÍme qui nous demontre qu'il s'agit ici d'une organisation de base, loin des conflits de parti et des compromissions du pouvoir. Le mouvement rÈunit des gens qui souffrent de misËre, de faim et qui discutent, font des projets, se bagarrent, s'encouragent, qui s'organisent et qui chantent."
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=4258

Actes de dÈsobÈissance et de rÈvolte depuis le mois de Juin 2001

Depuis plus de six mois, les actes de rÈbellion se multiplient. Les mesures d'ajustement du gouvernement De La Rua se faisaient sentir de plus en plus. Il y a eu des grËves et des occupations dans tout le pays. Le blocage de routes est une tactique fortement apprÈciÈe, et donne lieu ¦ des procËs ayant une dimension symbolique. Par exemple, le leader de l'Union des Travailleurs Sans-Emploi, JosÈ "Pepino'' Fern·ndez, a ÈtÈ arretÈ aprËs des incidents violents survenus lors de la coupure de la route nationale 34 le 17 juin 2001. Il y a eu des morts et des blessÈs. La lÈgalitÈ de l'organisation qu'il reprÈsente est mise en cause, mais les mouvements des chÙmeurs prennent de l'ampleur et leurs militants n'en dÈmordent pas.

Les syndicats et partis de gauche ont prÈparÈ le terrain pour les ÈvËnements de dÈcembre

A la mi-novembre dÈj¦, sous la consigne "Que partent De la Rua-Cavallo", les piquetiers de l'AssemblÈe Nationale et la gauche organisÈe proposent une mobilisation commune. Les revendications principales:
(1) le dÈpart de De la Rua/Cavallo,
(2) contre les plans d'ajustement et le dÈficit zÈro et
(3) contre la guerre en Afghanistan.
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=4808

Des groupes de travailleurs ont ÈtÈ ¦ l'origine de quelques-uns des premiËres rencontres avec la police lors des journÈes du 19 et 20 dÈcembre.

En premiËre ligne, outre des piquetiers, se trouvaient souvent des employÈs municipaux et des fonctionnnaires.Des exemples postÈs pendant la journÈe du 19 dÈcembre:

Des centaines d'employÈs reclamant le paiement des retards salariaux, et celui de leurs primes de fin d'annÈe ont cassÈ des meubles, et incendiÈ une partie du Palais Communal.

Une vingtaine de travailleurs des services publics ont reÁu des tirs de balles en caoutchouc de la part de la Police, qui rÈprima violemment les enseignants, mÈdecins et employÈs des tribunaux essayant de pÈnÈtrer dans le parlement de la province de Buenos Aires.

Ayant nÈgociÈ avec les pouvoirs publics, mais sans recevoir de rÈponses favorables ¦ leurs demandes, ces travailleurs bloquËrent des routes. Leurs porte-paroles s'exprimËrent ainsi: "Cette fois nous restons ici jusqu'¦ ce qu'on ait une solution concrËte. Ils nous doivent deux mois et nous n'avons rien ¦ donner ¦ manger aux enfants. PlutÙt que les voir mourir de faim, nous aimons autant laisser la vie ici, mais nous n'allons plus croire aux promesses!"
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=4953

On nous a volÈ notre rÈvolution!

Depuis le dÈbut du mois de janvier, la situation est plus complexe. Certains secteurs de la population argentine semblent se satisfaire du nouveau prÈsident. Des sondages publiÈs dans les grands quotidiens lui garantissent un taux de soutien non nÈgligeable. Cependant, beaucoup de militants rejettent les PÈronistes et l'adhÈsion de certains dirigeants ouvriers ¦ Duhalde a cassÈ la fragile unitÈ du mouvement piquetero et de la gauche combattante.

D'elia et Alderete (dirigeants du mouvement piquetero) se sont rÈunis avec les usurpateurs, non pour les dÈnoncer, mais pour les appuyer. Ils n'ont pas critiquÈ ce gouvernement illÈgitime, ils n'ont mÍme pas prononcÈ un plan de lutte contre la cette dÈvaluation qui confisquera les salaires. Les accusations de trahison volentÖ.
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=6851

Duhalde est souvent accusÈ de vouloir amadouer les classes moyennes aux dÈpens des pauvres (par exemple avec la conversion en pesos des dettes hypothÈcaires)

Cependant, le mouvement piquetero semble vouloir persÈvÈrer, maintenir la lutte. Les organisations de base prÈpareraient leur 3e CongrËs.

Aujourd'hui: sur les lieux de travail, dans les assemblÈes populaires, dans la rue:

Des groupes trotskistes appellent au Cacerolazo Global, afin de dÈnoncer le rÙle du gouvernement espagnol et des institutions de Bretton Woods dans la spoliation de l'Argentine. Ils accusent le gouvernement Duhalde de continuer dans la tradition de corruption et de mesquinerie du capital, d'usurper le pouvoir populaire. Ils promettent de maintenir le cri de la Place de Mai "°Basta Ya! °Que se vayan todos!"

Des militants parlent de "crÈer une vangarde politique et populaire: avec une pratique directe et locale, dynamique et ouverte. Il faudrait mettre sous le contrÙle des collectifs actifs les structures de connexion regionales, nationales, ou fÈdÈrales".

On exige encore des Èlections immÈdiates, et la dÈmission des membres de la Cour SuprËme. Des associations d'avocats auraient lancÈ l'appel suivant le 9 janvier 2002:

Dans notre pays, s'est ÈffondrÈ un modËle social et Èconomique qui a provoquÈ un gÈnocide social, avec ses victimes marginalisÈes, exclues, chÙmeuses, sous-employÈes et super-exploitÈes. Nos gouvernants doivent Ítre contrÙlÈs par un pouvoir Judiciaire indÈpendant, honnÍte et inflexible dans la dÈfense des droits constitutionnels des citoyens. Ce sont des choses que cette Cour ne garantit absolument pas.
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=6929

Le Parti Ouvrier appelle ¦ l'unitÈ de la gauche et des Piqueteros. Pour lui la rÈbellion populaire est bien vivante est se gÈnÈralisera. Une politique de dÈsorganisation Èconomique est en marche qui va se manifester dans la non-paiement des salaires et dans l'Èvacuation des usines. Il faudrait occuper les lieux de travail et les banques afin de farantir le paiement des sommes dues. Il exige:
Le non-paiement de la dette externe
la nationalisation de la banque
le contrÙle ouvrier
le retour des dÈpots aux petits Èpargnants
un gouvernement ouvrier et populaire
un commandement unique qui organiserait des AssemblÈe Populaires partout dans le pays, afin d'assurer la survie et la restructuration sociale. Ainsi les banquiers et les capitalistes paieront la crise, non pas, une fois de plus les travailleurs.
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=6249

En conclusion, les regroupements de travailleurs argentins auraient dÈveloppÈ une organisation et un expÈrience politique importante. Les activistes de la base sont omni-prÈsents et semblent avoir une conscience politique ÈlÈvÈe. MalgrÈ l'abandon de la lutte par certains dirigeants, des groupes autonomes n'ont pas baissÈ les bras. Aujourd'hui encore, le 9 janvier, des chauffeurs de taxi auraient manifestÈ leur mÈcontentement ¦ l'encontre des autoritÈs. Les ÈchauffourÈes auraient fait 12 blessÈesÖ.

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informations sur les partis de gauche:
http://www.cta.org.ar fÈdÈration syndicale
http://www.pts.org.ar trotskistes
http://www.po.org.ar/ parti ouvrier - parle bcp des Piqueteros
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