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La chasse
aux militantes commence en Bolivie
by
A-Infos 3:09pm Mon Jul 9 '01 |
address:
Juventudes Libertarias, Bolivie. jjll_bolivia@hotmail.com |
Mis en ligne
par Rosta
[traduction de
« (en) Update on Bolivia » posté
sur A-Infos le 5 juillet par Ethan Mitchell tr11_mx@yahoo.com.mx.
Traduit en français par Nicolas Phébus à
partir de la traduction anglaise]
www.come.to/jlb
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début
du texte
by
. 3:18pm Mon Jul 9 '01 |
|
Une femme portant
une ceinture de bâton de dynamite fut l'image la plus parlante
d'une journée violente. Quand, dans la ville de La Paz,
des centaines de « petits endettés »
et d'anarcho-féministes ont occupés trois édifices
publics le matin du 2 juillet, désarmant les gardes et
prenant en otage 60 bureaucrates. Les militantes menaçaient
de faire sauter la place si leurs instructions n'étaient
pas suivie. Ils étaient chargés de plus de dynamite,
de gazoline et de bombes artisanales que nécessaire.
Presque simultanément,
un autre groupe occupait les bureaux de la Conférence
Épiscopale de Bolivie, où ils ont également
pris des otages. Pendant ce temps là, un troisième
groupe « d'endettés » cernait l'édifice
de la Défense, où ils ont permis aux employés
de quitter les lieux.
Dans
la ville de Sucre, 40 militantes ont envahis les bureaux de l'Archevêché.
Ils étaient accompagnées de 14 enfants, le plus
jeune âgé d'à peine 7 mois. Là, ils
ont déclaré une grève de la faim, tandis
qu'il y avait des manifestations de rue dans la ville de Tarija.
La tension c'est concentrée
à La Paz, dans la Surintendance des Banques. Le préambule
de la prise d'otage fut une suite de manifestations des « endettés »
qui a commencée il y a presque 100 jours. Le but de leur
mobilisation est de forcer le système bancaire à
oublier leurs dettes.
Mais
certaines des participantes de l'assaut contre la surintendance
ont criées qu'ils étaient prêtes à
se tuer si la police entraient dans l'édifice. Sur le
toit, une dizaine « d'endettés »
criait des slogans contre les banquiers. Deux femmes, d'environ
quarante ans, avaient des cocktails molotovs dans les mains.
Les autres portaient de la dynamite.
Les tapis des luxueux bureaux furent imbibés
de gazoline et les portes furent minées de dynamite, a
dit une personne sur place. Les militantes ont agis avec une
grande habilité. Aucun des captifs ne fut agressé.
À l'extérieur, la police amassait des centaines
d'hommes, et à quelques occasions, des policiers en civil
ont essayer de reprendre l'édifice mais ils ont été
accueillis par de la dynamite et des molotovs.
Par des négociations à 16h40, ils
ont annoncés qu'ils libéreraient les otages à
condition que les militantes ne soient pas arrêtées
et que les négociations portent dorénavant sur
les questions bancaires. À 19h45, tous les otages étaient
libérées, et on s'est rendu compte qu'il n'y en
avait qu'une soixantaine et non une centaine comme l'avait inventé
le gouvernement, de même il semble que les militantes étaient
environ 200 et non 1000 comme certains médias l'ont affirmé.
Durant la journée entière, la police n'a pas permis
à la Croix rouge d'amener de l'eau dans l'édifice.
Sans parler de la nourriture, et en fait, plusieurs des « petits
endettés » n'avaient pas mangé depuis
des jours.
Le mouvement des
« petits endettés » rassemble plus
de 12 000 familles qui ont empruntés de l'argent, dans
plusieurs cas pour acheter de la nourriture, avec des intérêts
bancaires de 60% pour des prêts de quelques centaines de
dollars. Dans la plupart des cas, les « endettés »
ont rembourser la somme originale, mais sont maintenant tenus
à la gorge par le paiement des intérêts et
les banques leurs ont absolument tout pris. Ces gens viennent
de tout le pays et sont arrivés à La Paz où
ils manifestent depuis trois mois, dormant dans les rues, mangeant
quand ils le peuvent. Alors qu'ils manifestaient de façon
non-violente et par la désobéissance civile, ils
ont été terriblement réprimé et certains
se sont tués. Pratiquement aucune option ne leur a été
laissée et ils ont choisi l'action directe violente. Le
collectif anarchiste Mujeres Creando a été avec
eux non pas comme conseiller ou comme guide, mais comme camarades
et soeurs dans le même système pervers d'exploitation
et d'oppression. Elles ont aidé au développement
de pratiques organisationnelles horizontales et développées
une grande solidarité.
Le
désespoir des « petits endettés »
est tel qu'un des otages parle d'une militante totalement déterminée.
Avant de venir, elle avait fait un pacte avec ses enfants. Si
quelque chose lui arrivait, sa famille au complet avait décidée
de s'empoisonner.
La libération
des otages à l'intérieur a laissé aux « endettés »
et à une commission de sûreté jusqu'à
3h00 le 3 juillet, quand les militantes ont abandonnées
l'édifice et commencé une procession vers la Plaza
des étudiants. Les plans de la police étaient notoire
et laissait présager une opération violente. L'intention
de la police était d'éviter la jonction de la marche
avec un autre groupe « d'endettés »
qui les attendait à la Plaza des étudiants mais
finalement ils n'ont rien empêché et les deux groupes
se sont rassemblé et ont eu une bonne réunion grâce
à l'unité qui s'est maintenu.
Si la police n'a pas lancé de reprise sanglante
de l'édifice, s'était parce que des centaines « d'endettés »
faisaient pression dans les parages.
Après des négociations ardues, les
« petits endettés » et les banquiers
ont signé un contrat en neuf points aujourd'hui (4 juillet).
Ils n'ont pas obtenus l'amnistie des dettes ou des intérêts
promis dans les contrats. Les financiers et les banquiers ont
été d'accord pour concilier les compte de banque
et réviser, sur une base de cas par cas, les actions antagonistes
et unilatérales de bilan de ceux qui ont emprunté
moins de 5 000$.
Tandis que
la conciliation des compte de banque se fait, les banques ne
déposséderont pas les « endettés »
et ne les priveront pas de leurs outils de travail. Le processus
durera 100 jours. En plus de ça, la commission de sûreté
dit que le gouvernement promettra de ne pas persécuter
les militantes.
Mais, tandis
que ces négociation avaient lieu, le gouvernement a enrôler
un réseau ( ?) pour détenir les militantes,
que nous, les Juventudes Libertarias, avons dénoncé
parce que la commission de sûreté était composée
de prêtres, de politiciens de droite et de clowns libéraux
et n'était qu'un écran de fumée pour préparer
la chasse politique.
|
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fin du texte
by
. 3:19pm Mon Jul 9 '01 |
|
« Nous
sommes une seule famille. Ils veulent la justice ? Nous
allons leurs en donner de la justice » ont averti
des centaines de « petits endettés »
qui étaient les protagonistes de l'occupation de la Surintendance
des Banques. Des milliers de militantes se sont réunis
dans la ville de La Paz. Ils ne retourneront pas dans leurs districts
d'origine et encore moins dissoudre l'Association nationales
des petits emprunteurs de Bolivie avant l'annonce officielle
de l'arrestation de ceux qui ont occupés l'édifice
de la banque. Ils ont annoncés que si les arrestations
continuent, 10 000 militantes de toute la Bolivie se concentreraient
à La Paz pour défendre leur droits dans les rues.
Jusqu'à 22h00 le 4
juillet, il y avait 20 arrestations pour au moins neuf accusations,
telles que sédition, rébellion, conspiration, association
criminelle, terrorisme, etc... Tout de même, les « endettés »
ont indiqués que l'action extrême de la « prise »
de l'édifice bancaire était due au désespoir
de centaines de familles qui sont à La Paz sans réparation
d'aucune autorité.
En
ce moment, nous recevons des rapports de multiples opérations
policières comme celle de la Plaza des héros, où
10 militantes furent surpris au milieu d'une réunion et
arrêtées, tandis qu'un autre groupe prenait l'autoroute,
désespéré d'éviter la capture. Cinq
« endettés » de plus ont été
capturés à la Plaza San Francisco dans une manifestation
de triomphe parce que les financiers avaient signer un accord.
Les autres « endettés » ont trouvé
refuge dans l'Université. Dans le centre de la ville,
des patrouilles policière amènent un grand nombre
« d'endettés » vers des destinations
inconnues.
Le gouvernement
a indiqué que les groupes anarchistes et les ex-guérilleros
étaient les plus recherchés, puisque qu'on les
suspecte d'être les auteurs intellectuels.
Il y a également des ordres de rechercher
et capturer le syndicat paysan qui maintient des blocages routiers
depuis 13 jours pour revendiquer l'abandons du néolibéralisme.
Les tireurs d'élite du gouvernement ont déjà
assassinés deux des paysans il y a une semaines, comme
ils ont assassinés deux « petits endettés »
dans une manifestation en avril dernier.
Felipe Quispe, le secrétaire général
de la Confédération paysanne depuis qu'elle est
clandestine, a indiqué qu'il n'y aurait pas de problèmes
à prendre les armes et à se soulever contre l'État
si le gouvernement les force à le faire. Il dit que les
paysans sont écoeurés de la farce du gouvernement :
« nous allons le justifier parce qu'ils nous forcent
à le faire ; maintenant il n'y a plus d'autres choix
parce que le gouvernement ne veut plus dialoguer ; le gouvernement
n'écoutera pas les moyens légaux, la méthode
démocratique. Alors, qu'est-ce qu'un pauvre peut faire
d'autre ? Il y a des options, mais c'est de choisir des
méthodes plus révolutionnaires, plus honnêtes,
et ces méthodes attendent sous chaque poncho. »
Quispe dit qu'il a une sympathie
absolue pour les méthodes de lutte adoptées par
les « petits endettés » dans la
prise de l'édifice bancaire. « C'est la seule
option qui reste pour le pauvre », dit il. El Mallku
a annoncé qu'il a donner une dure lutte au gouvernement
et qu'un blocage d'ampleur s'en venait. « À
partir de lundi, nous ridiculiserons tous les blocages, nous
allons employer tous les moyens nécessaires, nous ne serons
pas monotones, nous ne ferons pas toujours la même chose,
nous devons avoir de l'initiative de notre côté.
Nous sommes à planifier comment nous allons faire tomber
(sentir ?) ce gouvernement néolibéral »
a-t-il dit. Durant la nuit d'aujourd'hui, 4 juillet, la Centrale
Ouvrière de Bolivie (COB - la COB est la centrale syndicale
nationale, avec une base radicale mais une direction relativement
conservatrice - NdT) a appuyé le leader paysan Felipe
Quispe, qui est menacé d'arrestation par le gouvernement
qui parle de décréter l'état d'urgence,
avant un congédiement massif, le peu d'attention donné
à leurs revendications par le pouvoir exécutif
et le rejet de l'invitation de l'église de rendre public
les développements de la rencontre. La décision
fut prise dans une assemblée ouvrière nationale
à laquelle participait 31 des 49 représentantEs.
Ils ont indiqués que
la lutte des paysans ne pouvait être isolée du mouvement
ouvrier, parce qu'elle traite d'une lutte pour la justification
d'un des secteurs les plus appauvri du pays.
La bourgeoisie dans son ensemble appréhende
avec horreur que l'action des masses puisse la déposséder
et mettre la stabilité du régime bourgeois en jeu.
Les tentatives de répression du gouvernement bourgeois
ne rencontre que l'intensité des mobilisations populaires.
Les travailleurs en lutte
générale pour le droit de manger, d'avoir du travail,
d'avoir de l'éducation pour leurs enfants -que le gouvernement
considère comme des demandes irrationnelles-doit être
victorieuse dans la lutte, dans la rue, sur les autoroutes, balayant
les bourgeois ineptes du pouvoir.
La
violence émerge d'une manière inévitable
et nous sommes obliger de nous défendre et de nous armer
pour résister à la répression du gouvernement.
La lutte des exploités est même dans tous les coins
du monde ; la solidarité doit être une tâche
irréductible. Nous insistons pour continuer la lutte en
Bolivie, pour contre-informer et dénoncer la chasse que
le Président Général Banzer a commencer.
Maintenant plus que jamais...
Action directe contre l'Etat et le capital ! Travailleurs
et travailleuses du monde entier, unissez-vous, organisez-vous
et armez-vous !
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