Sahara Occidental:
131 prisonniers sahraouis en grève de la faim Depuis
le 25.12.01, selon des sources locales fiables, des prisonniers
politiques sahraouis et des détenus de droit commun de
la prison civile d'El Ayoun sont en grève de la faim illimitée,
pour protester contre leurs conditions d'incarcération.
31.12.01 Note
de presse
Sahara Occidental:
131 prisonniers sahraouis en grève de la faim
Depuis le 25.12.01, selon des sources locales fiables,
des prisonniers politiques sahraouis et des détenus de
droit commun de la prison civile d'El Ayoun sont en grève
de la faim illimitée, pour protester contre leurs conditions
d'incarcération. Actuellement le mouvement est suivi par
131 personnes. Il s'agit de 23 prisonniers politiques, arrêtés
pour avoir participé à des manifestations à
El Ayoun et Smara. Six d'entre eux ont été condamnés
le 20.12.01, les autres sont en attente de jugement. Ils dénoncent
la répression, les enlèvements et les jugement
sommaires dont ils sont victimes et exigent d'être libérés
immédiatement. Aux détenus politiques
se sont joints des prisonniers de droit commun, qui protestent
contre la discrimination qu'ils subissent en tant que Sahraouis.
En effet les peines prononcées à leur égard
sont plus sévères, ils ne bénéficient
pas de circonstances atténuantes, alors que celles-ci
sont accordées aux Marocains. Les conditions
carcérales dans la prison civile d'El Ayoun sont connues
pour leur précarité: avec une capacité d'accueil
de 200-250 personnes, l'établissement compte actuellement
plus de 700 détenus. Les cellules sont surpeuplées,
avec pour conséquences des conditions d'hygiène
déplorables, la propagation de maladies contagieuses comme
la tuberculose, le harcèlement sexuel particulièrement
des mineurs, qui ne disposent pas d'un département séparé,
ainsi que le trafic de drogues. L'administration
pénitentiaire ainsi que le procureur du roi auprès
du tribunal de première instance d'El Ayoun, dépêché
sur place, ont tenté sans résultat de convaincre
les grévistes de suspendre leur action. Comme mesure de
rétorsion, l'administration vient de supprimer les boissons
sucrées dont s'alimentaient encore les grévistes,
et menace de les transférer dans des prisons au Maroc.
Déjà sept personnes ont été
transférées à l'hôpital, 25 autres
présentent de sérieux problèmes de santé,
mais restent sans soins, de même qu'un gréviste
souffrant de diabète. Parallèlement
au mouvement de protestation dans la prison, des mères
de détenus ont manifesté le 26 devant la cour d'appel
et le lendemain devant la prison civile. A chaque fois elles
ont été dispersées par la police et leur
matériel confisqué. Un troisième sit-in,
le 31.12. a été une fois de plus dispersé
violemment.
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