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Le tueur à l'anthrax serait-il un savant fou américain  ?
by Bibi pour Hervé Kempf 6:36pm Thu Nov 29 '01

L'hypothèse du savant américain fou relativise la puissance des réseaux terroristes.

 

Le tueur à l'anthrax serait-il un savant fou américain  ?

Et si l'épidémie d'anthrax qui a terrorisé les Etats-Unis en octobre n'avait pas Ben Laden pour auteur, mais un chercheur américain, militaire de surcroît ? C'est l'hypothèse qui circule chez les enquêteurs et dans la communauté des experts en armes biologiques, et que vient de renforcer un article paru mercredi dans le magazine de Greenpeace Allemagne. L'organisation écologiste s'appuie en fait sur deux experts en armes biologiques, Barbara Rosenberg, spécialiste de ces armes à l'université de New York et ancienne conseillère du président Clinton sur cette question, et Jan van Aken, expert travaillant pour une ONG spécialisée dans les armes biologiques, The Sunshine Project.

M. van Aken, que Le Monde a pu joindre jeudi matin, explique que la suspicion des enquêteurs est venue du fait que les lettres envoyées en octobre ne visaient pas à tuer, puisqu'elles étaient accompagnées de consignes de prudence, mais à répandre l'effroi.       Des terroristes auraient au contraire cherché à occire leurs victimes. De surcroît, la source des lettres est unique. Enfin, l'agent infectieux était conditionné dans une matière asséchante, la silice, qui est utilisée habituellement par les laboratoires américains d'armes biologiques, alors que d'autres pays recourent généralement à la bentonite.

Ces différents éléments, et sans doute d'autres, ont conduit les investigateurs à réorienter leurs recherches : dans le discours qu'elle a prononcé en tant qu'organisation représentative, mercredi 21 novembre, devant la conférence sur les armes biologiques qui se tient à Genève, Mme Rosenberg a affirmé que l'auteur de l'épidémie postale de la maladie du charbon était maintenant recherché au sein de la communauté américaine de défense biologique. Mme Rosenberg, experte dans ce domaine depuis des années, a des contacts fréquents avec les services officiels spécialisés. Vendredi, M. van Aken a parlé dans les couloirs de la conférence à une femme officier de la délégation américaine ; celle-ci lui a indiqué que le crime avait sans doute pour source un chercheur des services de défense biologique qui serait devenu fou.

Les informations délivrées par les deux experts indépendants apparaissent crédibles, au moment où les autorités américaines laissent entendre que l'épidémie d'anthrax pouvait avoir une origine interne : le 22 novembre, le ministre de la justice, John Ashcroft, déclarait sur CNN que "le type d'indices (que nous recevons) tend à nous conduire dans la direction d'une source intérieure". Des chercheurs se servant de leur savoir pour commettre des actes criminels : ce scénario a déjà eu des précédents. Dans les années 1990, l'un d'entre eux, Theodore Kaczinsky, avait envoyé des colis piégés avant d'être arrêté.

Le 16 novembre, un biochimiste, Don C. Wiley, professeur à l'université Harvard, a disparu dans des circonstances mystérieuses. Pourrait-il être la source de l'épidémie d'anthrax recherchée par le FBI ? "Wiley était un spécialiste du virus Ebola, dit Jan van Aken, c'est une spécialité très différente de la maladie du charbon. Mais tout est possible..." Quoi qu'il en soit, l'hypothèse du savant américain fou relativise la puissance des réseaux terroristes.

Hervé Kempf
ï ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 30.11.01

www.lemonde.fr

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