LONDRES, 11
oct (AFP) - Amnesty International a mis en garde jeudi contre
"une escalade" de la répression des minorités
en Asie centrale, où certains gouvernements profitent
selon elle de "l'excuse de la guerre contre le terrorisme"
lancée après les attentats du 11 septembre aux
Etats-Unis.
LONDRES, 11 oct (AFP) - Amnesty International a
mis en garde jeudi contre "une escalade" de la répression
des minorités en Asie centrale, où certains gouvernements
profitent selon elle de "l'excuse de la guerre contre le
terrorisme" lancée après les attentats du
11 septembre aux Etats-Unis.
Dans
un rapport intitulé "aucune excuse à une escalade
dans la violation des droits de l'Homme" publié jeudi,
l'organisation de défense des droits de l'Homme fait part
de ses inquiétudes concernant les minorités ethniques
et des groupes musulmans, notamment en Ouzbékistan, au
Kirghizstan et au Tadjikistan, voisins de l'Afghanistan.
Elle s'inquiète du sort
"de centaines de milliers de réfugiés afghans
qui fuient leur maison par craintes des frappes américano-britanniques
depuis le 7 octobre".
Amnesty
prévoit "une augmentation dramatique" du nombre
des réfugiés qui se massent vers le Tadjikistan,
le Turkménistan et l'Ouzbékistan dont les frontières
sont fermées.
"En
Ouzbékistan, après un renforcement des mesures
contre les partis d'opposition islamistes interdits, des membres
présumés de ces partis ont été arrêtés,
condamnés dans des procès inéquitables (...)
à de longues peines de prison", s'inquiète
l'organisation.
Amnesty cite
le discours du président ouzbek Islam Karimov qui a affirmé
que "l'indifférence ou la tolérance vis-à-vis
de ceux qui diffusent, avec des intentions malveillantes (...)
de la propagande religieuse doivent être reconnus comme
un soutien à ces êtres malfaisants".
"Ce type de déclarations
laisse penser que ces arrestations arbitraires, la torture et
les mauvais traitements en général, et en particulier
à l'encontre de partisans présumés des partis
d'oppositions musulmans interdits, sont acceptables et même
nécessaires", s'alarme Amnesty.
Des observateurs indépendants, selon Amnesty,
ont dit craindre que l'Ouzbékistan "ait accentué
la pression sur ses voisins pour renforcer les mesures contre
les groupes islamiques qui selon ce pays menacent la sécurité
de la région".
L'organisation
s'inquiète à ce titre "de l'augmentation des
arrestations au Kirghizstan et au Tadjikistan de membres présumés
du parti Hizb-ut-Tahrir et d'autres organisations".
Elle cite également "les
persécutions contre les Ouïgours, qui ont souvent
fait l'objet d'arrestations arbitraires, de tortures".
La Chine a affirmé mardi
avoir réuni des preuves selon lesquelles les séparatistes
ouïgours qui se battent pour la création d'un Turkestan
oriental dans le nord-ouest de la Chine, participent à
des activités terroristes.
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