Le fil de l'AFP du 1er Octobre 1999

partie 2

 

Nouvelles règles de sécurité nucléaire au Japon

TOKYO, 1er oct (AFP) - La préfecture d'Ibaraki a annoncé vendredi de nouvelles règles de sécurité après l'accident dans le centre nucléaire expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo.

Voici les règles diffusées à la radio et à la télévision :

-- Vous pouvez empêcher totalement les effets des substances radio-actives en vous calfeutrant chez vous.

-- Le niveau des radiations autour du site peut changer en raison du vent et de la pluie mais ailleurs il est extrêmement bas et ne représente pas de menace pour la santé.

-- A tout hasard, abstenez-vous de sortir dehors. Fermez portes et fenêtres, n'utilisez pas les ventilateurs ou l'air conditionné.

-- Si vous devez absolument utiliser un véhicule, fermez les fenêtres.

-- Abstenez-vous de moissonner jusqu'à nouvel avis de la préfecture.

-- Abstenez-vous de boire l'eau de puits ou l'eau de pluie mais l'eau de robinet est potable.

Accident nucléaire: 32 personnes exposées aux radiations (nouveau bilan)

TOKYO, 1er oct (AFP) - Au moins trente-deux personnes, dont 17 habitants, ont été exposées aux radiations à la suite de la réaction nucléaire qui s'est produite jeudi au centre nucléaire expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo (Japon), selon un nouveau bilan fourni par les autorités vendredi matin.

Deux employés du site, âgés de 35 et 39 ans, sont dans un état très critique, une troisième, de 54 ans, dans un état grave, après avoir été "soumis à une forte irradiation", selon des sources médicales.

"Nous avons la confirmation qu'un total de 32 personnes ont été exposées aux radiations", a indiqué Takeo Ishibashi, un responsable de la préfecture de Ibaraki, où est situé le complexe nucléaire.

"Ce chiffre pourrait être plus élevé puisque nous avons des informations, pas encore confirmées, que 39 personnes ont été exposées", a-t-il ajouté.

Parmi les 32, figurent douze employés du site, dix-sept habitants domiciliés à proximité et trois membres des services de secours.

Le gouvernement japonais a annoncé que la réaction nucléaire s'est arrêtée, avec la fin de la "criticité" sur le site à 06H15 vendredi matin (21H15 GMT jeudi)".

Le combustible nucléaire venant de Grande-Bretagne sera déchargé

LONDRES, 1er oct (AFP) - Le déchargement du combustible nucléaire recyclé MOX en provenance de Grande-Bretagne sera effectué vendredi comme prévu au Japon malgré l'accident nucléaire qui s'est produit jeudi dans le centre expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo, a annoncé la British Nuclear Fuels (BNFL).

Au moins trente-deux personnes ont été exposées aux radiations au cours de cet incident.

Le déchargement du MOX par le cargo, Pacific Pintail, doit se faire dans le port de Takahama (sud-est). Le transport de MOX d'Europe au Japon devrait devenir monnaie courante dans les prochaines années, puisque de 16 à 18 réacteurs nippons utiliseront cette technologie à l'horizon 2010.

Un premier navire navire britannique, le Pacific Teal, transportant du combustible nucléaire recyclé MOX était arrivé lundi au Japon.

Les taux de radiation ont "fortement décliné", selon le Premier ministre

TOKYO, 1er oct (AFP) - Le Premier ministre japonais Keizo Obuchi a annoncé vendredi matin que les taux de radioactivité avaient "fortement décliné" à proximité du centre expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo, où s'est produite jeudi une réaction nucléaire incontrôlée.

"J'ai reçu des informations selon lesquelles les taux de radiation avaient fortement décliné", a déclaré M. Obuchi devant des journalistes.

"Nous allons suivre la situation avec attention et consulter les autorités locales pour décider à quel moment pourra être levée la mesure de confinement imposée aux habitants" domiciliés à proximité du site, a-t-il ajouté.

"Je regrette profondément cet accident qui a provoqué des embarras considérables et l'anxiété des résidents et de l'ensemble du peuple japonais", a poursuivi le Premier ministre.

La commission gouvernementale de sécurité nucléaire a confirmé un peu plus tôt que la "criticité" sur le site avait pris fin à 06H15 vendredi matin (21H15 GMT jeudi).

Un responsable officiel de la préfecture d'Ibaraki avait auparavant affirmé qu'un appareil de mesure neutronique "était tombé à zéro" sur les lieux de l'accident, tendant à indiquer que la réaction nucléaire incontrôlée avait bien cessé.

Selon le dernier bilan, 32 personnes ont été irradiées lors de l'accident.

Deux sont dans un état très critique, une troisième dans un état grave.

L'accident a entraîné l'évacuation de 150 personnes du secteur tandis que quelque 320.000 autres résidant dans un rayon de dix kilomètres autour de l'usine ont été enjoints de se calfeutrer chez eux.

Tokaimura: le gouvernement reconnaît que sa réaction a été lente

TOKYO, 1er oct (AFP) - Le gouvernement japonais a reconnu vendredi matin que la réaction des pouvoirs publics à l'incident nucléaire qui s'est produit jeudi au centre expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo, avait été trop lente.

"Notre réaction face au sérieux de l'accident a été faible", a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Hiromu Nonaka, au cours d'une conférence de presse.

"Nous devons l'admettre avec franchise", a-t-il ajouté. M. Nonaka a par ailleurs précisé que son pays n'avait pas besoin, en l'état actuel, de l'aide qu'ont proposé jeudi les Etats-Unis et la Russie.

Le président Bill Clinton, qui s'est dit "préoccupé" par cet accident, a assuré jeudi que les Etats-Unis feraient "tout ce qui est en leur pouvoir" pour aider Tokyo.

"Nous essaierons d'agir aussi vite et aussi complètement que possible", a-t-il promis.

Cinquante-cinq personnes ont été exposées aux radiations à la suite de la réaction nucléaire qui s'est produite au centre de Tokaimura, selon un nouveau bilan fourni par les autorités locales vendredi matin.

La réaction nucléaire stoppée, selon le gouvernement

TOKYO, 1er oct (AFP) - La réaction nucléaire qui s'est produite jeudi au centre nucléaire expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo (Japon), s'est arrêtée mais les mesures de confinement de la population ont été maintenues, a annoncé vendredi matin le gouvernement japonais.

"Nous estimons qu'à l'heure actuelle la situation de +criticité+ a pris fin", a annoncé le chef de la commission de sécturité nucléaire, Kazuo Sato, au cours d'une conférence de presse.

"Nous pensons qu'il s'agit d'un pas extrêmement important vers la résolution de l'accident", a-t-il ajouté.

La commission a estimé que la réaction nucléaire avait pris fin à 06H15 (21H15 GMT jeudi), près de vingt heures après son déclenchement dans le bâtiment de conversion du complexe privé appartenant à la société JCO, filiale du groupe Sumitomo Metal Mining.

Aucun organisme indépendant n'était en mesure de confirmer vendredi matin les informations données par le gouvernement.

Les principales mesures prises jeudi pour protéger la population sont restées en vigueur vendredi matin. Quelque 320.000 personnes domiciliées dans un rayon de dix kilomètres autour de l'usine étaient donc toujours enjoints de se calfeutrer chez eux.

L'accident a également entraîné l'évacuation de 150 personnes domiciliées à proximité immédiate du complexe.

"Nous allons suivre la situation avec attention et consulter les autorités locales pour décider à quel moment pourra être levée la mesure de confinement imposée aux habitants", a déclaré vendredi matin le Premier ministre Keizo Obuchi.

Cinquante-cinq personnes ont été exposées aux radiations, selon un nouveau bilan fourni par les autorités locales vendredi matin.

Parmi ceux-ci, deux employés du site, Hisashi Ouchi, 35 ans, et Masato Shinohara, 39 ans, ont été hospitalisés dans un état critique, un troisième, Yutaka Yokokawa, 54 ans, dans un état grave, après avoir été "soumis à une forte irradiation", selon des sources médicales.

Le secrétaire général du gouvernement Hiromu Nonaka a reconnu que les pouvoirs publics avaient sous-estimé la gravité de l'accident.

"Notre réaction face au sérieux de l'accident a été faible", a-t-il déclaré. "Nous devons l'admettre avec franchise".

"Mais cela ne signifie pas qu'il faut s'inquiéter pour l'ensemble de notre programme nucléaire", a-t-il ajouté. M. Nonaka a par ailleurs précisé que son pays n'avait pas besoin, en l'état actuel, de l'aide qu'ont proposé jeudi les Etats-Unis et la Russie.

Le président Bill Clinton, qui s'est dit "préoccupé" par cet accident, avait assuré jeudi que les Etats-Unis feraient "tout ce qui est en leur pouvoir" pour aider Tokyo.

Tokaimura: vraisemblablement une erreur humaine, selon Sumitomo

TOKYO, 1er oct (AFP) - L'accident intervenu jeudi dans le complexe nucléaire de Tokaimura, au Japon, est vraisemblablement dû à une erreur humaine d'employés du site, a indiqué vendredi le directeur-général du groupe Sumitomo Metal Mining, son propriétaire.

"Je crois qu'il s'agit d'un acte anormal. Je pense qu'il a été provoqué par une erreur humaine par des employés", a déclaré Moriki Aoyagi au cours d'une conférence de presse à Tokyo.

"Honnêtement, je n'avais jamais pensé qu'une telle chose puisse survenir", a-t-il ajouté.

"Je présente mes profondes excuses pour le trouble immense causé aux habitants" proches du site, a-t-il poursuivi.

Pour M. Aoyagi, il n'y a pas eu de pression sur les employés pour accroître leur productivité ou les niveaux de production.

La fuite radioactive s'est produite dans un atelier de conversion au cours du procédé de purification de l'uranium.

En raison d'une erreur de manipulation ou de fonctionnement de l'installation, une quantité de 16 kg d'uranium a été versée dans une cuve de décantation, qui devait en recevoir seulement 2,3 kg, a-t-on appris de source informée.

Cette mise en présence de matière nucléaire fissile a déclenché une réaction incontrôlée avec une émission intense de rayons gammas et de neutrons.

Trois employés ont été alors en présence de doses d'irradiation très élevées qui, selon certaines informations, auraient été 16.000 supérieures à la normale.

Ces employés ont été hospitalisés dans un état très grave.

Déchargement au Japon d'un second navire chargé de MOX produit en Europe

TOKYO, 1er oct (AFP) - Un navire battant pavillon britannique a déchargé vendredi matin dans un port japonais un second chargement de combustible nucléaire recyclé MOX en provenance de Grande-Bretagne, quatre jours après la première opération de ce genre dans l'histoire nucléaire de l'archipel, a-t-on appris de source industrielle.

Le Pacifique Pintail, jaugeant 5.271 tonnes, est arrivé vendredi à l'aube dans le port de la compagnie régionale d'électricité Kansai Electric Power sur la mer du Japon, à 400 km à l'ouest de Tokyo.

Cette opération s'est déroulée sans incident alors que le Japon est confronté à son plus grave accident nucléaire avec une réaction incontrôlée survenue jeudi dans le complexe de Tokaimura, a indiqué la compagnie.

Le cargo était chargé de 225 kg de MOX, un combustible contenant des oxydes d'uranium et de plutonium, qui doit être utilisé dans deux réacteurs japonais d'ici la fin de l'année.

Ce MOX a été retraité dans l'usine nucléaire de Sellafield, en Grande-Bretagne, par la British Nuclear Fuels (BNFL).

Lundi, 210 kg de MOX produit par la société française COGEMA avait été déchargés par un autre cargo britannique, le Pacific Teal, qui était parti de Cherbourg (ouest de la France).

Un important dispositif de sécurité avait été déployé par les forces japonaises pour l'arrivée de ce premier transport de MOX à être organisé entre l'Europe et le Japon.

La COGEMA a signé en 1977 des contrats avec dix compagnies d'électricité japonaises pour le retraitement des combustibles nucléaires usés.

Depuis, 160 transports ont été réalisés entre le Japon et l'Europe et quatre retours de résidus vitrifiés ont été effectués vers l'archipel nippon.

La réaction nucléaire stoppée, 300.000 personnes toujours calfeutrées

TOKAIMURA (Japon), 1er oct (AFP) - Le gouvernement japonais a assuré vendredi matin que la réaction nucléaire qui s'est produite jeudi au centre nucléaire expérimental de Tokaimura s'était arrêtée à l'aube mais a maintenu par précaution les mesures de confinement de plus de 300.000 habitants.

"Nous estimons qu'à l'heure actuelle la situation de +criticité+ a pris fin", a annoncé le chef de la commission de sécturité nucléaire, Kazuo Sato, au cours d'une conférence de presse.

"Nous pensons qu'il s'agit d'un pas extrêmement important vers la résolution de l'accident", a-t-il ajouté. L'accident, considéré comme le plus grave de l'histoire nucléaire japonaise, a été provoqué jeudi vers 10h15 par une réaction nucléaire incontrôlée au cours du procédé de purification de l'uranium dans un atelier du complexe nucléaire situé à 120 km au nord-est de Tokyo.

Ce dernier appartient au groupe privé Sumitomo Metal Mining.

La commission a estimé que la réaction nucléaire avait pris fin vendredi à 06H15 (21H15 GMT jeudi), près de vingt heures après son déclenchement.

Aucun organisme indépendant n'était en mesure de confirmer vendredi matin les informations données par le gouvernement.

Les principales mesures prises jeudi pour protéger la population sont restées en vigueur vendredi matin. Plus de 310.000 personnes domiciliées dans un rayon de dix kilomètres autour de l'usine étaient donc toujours enjointes de se calfeutrer chez elles, a constaté l'AFP.

L'accident a également entraîné l'évacuation de 150 personnes domiciliées à proximité immédiate du complexe.

Les environs du site ressemblaient à une cité presque fantôme, avec la fermeture des écoles et la suspension des transports publics, ont montré des images d'hélicoptère diffusées à la télévision japonaise.

"Nous allons suivre la situation avec attention et consulter les autorités locales pour décider à quel moment pourra être levée la mesure de confinement imposée aux habitants", a déclaré vendredi matin le Premier ministre Keizo Obuchi.

Cinquante-cinq personnes ont été exposées aux radiations, selon un nouveau bilan fourni par les autorités locales vendredi matin. Parmi celles-ci, deux employés du site, Hisashi Ouchi, 35 ans, et Masato Shinohara, 39 ans, ont été hospitalisés dans un état critique, un troisième, Yutaka Yokokawa, 54 ans, dans un état grave, après avoir été "soumis à une forte irradiation", selon des sources médicales.

Le secrétaire général du gouvernement Hiromu Nonaka a reconnu que les pouvoirs publics avaient sous-estimé la gravité de l'accident.

"Notre réaction face au sérieux de l'accident a été faible", a-t-il déclaré. "Nous devons l'admettre avec franchise". "Mais cela ne signifie pas qu'il faut s'inquiéter pour l'ensemble de notre programme nucléaire", a-t-il ajouté. M. Nonaka a par ailleurs précisé que son pays n'avait pas besoin, en l'état actuel, de l'aide qu'ont proposé jeudi les Etats-Unis et la Russie.

Le président Bill Clinton, qui s'est dit "préoccupé" par cet accident, avait assuré jeudi que les Etats-Unis feraient "tout ce qui est en leur pouvoir" pour aider Tokyo.

Le directeur-général de Sumitomo Metal Mining a présenté ses excuses vendredi matin et a indiqué que l'accident était "vraisemblablement du à une erreur humaine". "Honnêtement, je n'avais jamais pensé qu'une telle chose puisse survenir" dans cet atelier, a-t-il ajouté.

En raison d'une erreur de manipulation ou de fonctionnement de l'installation, une quantité de 16 kg d'uranium a été versée dans une cuve de décantation, habilitée à n'en recevoir que 2,3 kg, a-t-on appris de source informée. Cette mise en présence de matière nucléaire fissile a déclenché une réaction incontrôlée avec une émission intense de rayons gammas et de neutrons.

Les trois employés sérieusement atteints ont alors été en présence de doses d'irradiation très élevées qui, selon certaines informations, auraient été 16.000 supérieures à la normale.

Levée des mesures de confinement à Tokaimura

TOKYO, 1er oct (AFP) - Le gouvernement japonais a levé vendredi après-midi une partie des mesures de sécurité, dont celle de confiner 300.000 personnes dans leurs logements, prises jeudi après l'accident nucléaire survenu dans le complexe expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo.