Temps de travail: l'ex-directeur de la centrale nucléaire de Gravelines condamné

18/9/2008 - Un ancien directeur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a été condamné jeudi par le tribunal de police de Dunkerque à une amende de 4.550 euros pour une série d'infractions à la législation sur le temps de travail, a-t-on appris auprès de son successeur. Le ministère public avait requis 13.350 euros d'amende à l'encontre de l'ancien responsable, poursuivi pour 44 infractions constatées en mai 2007 par l'inspection du Travail.

Celle-ci avait révélé de multiples dépassements horaires journaliers et hebdomadaires, ainsi que 41 cas d'infractions aux dispositions légales sur le temps de repos minimal entre deux journées de travail. Le directeur mis en cause plaidait que les dépassements d'horaires entraient dans le cadre des dérogations légales prévues pour parer aux "aléas des activités de maintenance". Son avocat avait demandé la relaxe.

L'actuel directeur de la centrale de Gravelines, Jean-Michel Quilichini, en poste depuis août, a souligné que les "procédures de validation" des dépassements d'horaire avaient été revues depuis 2007. "Toute dérogation doit être désormais validée par la direction" selon un système d'astreinte permanente, a indiqué M. Quilichini à l'AFP. "Nous n'avons pas eu de nouvelles infractions constatées alors que nous sommes régulièrement inspectés.

La direction, mais aussi nos syndicats, sont très vigilants", a-t-il ajouté. La centrale de Gravelines fonctionne avec 6 réacteurs capables d'alimenter en électricité toute la région Nord-Pas-de-Calais. Selon EDF, elle est la centrale française qui emploie le plus grand nombre de salariés, soit 1.631 personnes.

 

A lire:

- Santé du travail dans l'industrie nucléaire

- Rationalité instrumentale et santé au travail
dans l'industrie nucléaire

- Rapport d'enquète de psychopathologie du travail au Centre de Production Nucléaire de Chinon

- Les résultats du nouveau management dans le nucléaire (information de la section syndicale FO)

- Nucléaire: sans foi, ni loi! (information de la section syndicale FO)

- Intermittents, les esclaves du nucléaire