Note : du fait du
décès brutal de leur avocat Me Philippe Reulet,
les procès de Stéphane Lhomme et de Jean-Michel
Tastet, prévus les 6 et 13 décembre 2006, ont été
renvoyés (et fusionnés) au 21 mars 2007.
Voir les signataires de l'appel à mobilisation et Signez !
Appel :
Les signataires du présent texte
appellent à la mobilisation le mercredi 21 mars 2007
à Bordeaux, en soutien à Stéphane Lhomme
(porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire") et à
Jean-Michel Tastet (membre de l'association antinucléaire
Tchernoblaye).
Le 27 octobre 2006, du fait de l'inertie du Parquet de Bordeaux
(qui refuse depuis 2003 d'instruire une plainte déposée
contre la centrale nucléaire du Blayais), l'association
Tchernoblaye a organisé une action de protestation symbolique
et pacifique.
Deux militants ont ainsi tenté d'occuper un échafaudage
dans la cour intérieure du Palais de Justice de Bordeaux.
Seul Stéphane Lhomme a pu atteindre l'objectif visé,
à 25 m de hauteur. Un Substitut du procureur est monté
à sa rencontre, prétendument pour négocier.
Le Substitut, outrepassant ses missions, a alors tenté,
pour permettre l'intervention de la police, de maintenir ouverte
la trappe d'accès à l'étage de l'échafaudage
occupé par Stéphane Lhomme. Ce dernier, pour éviter
tout risque de chute, a immédiatement refermé cette
trappe.
Stéphane Lhomme est poursuivi pour "avoir commis des violences" sur le Procureur (qui, en réalité, a lui-même mis sa jambe en opposition pour tenter d'empêcher la fermeture de la trappe), et pour "avoir résisté avec violence" à un officier de Police (qui, n'ayant pu accéder à l'étage occupé, s'estime "agressé").
Jean-Michel Tastet, qui assistait pacifiquement à l'action, a été arrêté par des policiers qui l'accusent d'avoir "résisté avec violence".
Les nombreuses initiatives du Réseau "Sortir du nucléaire" et de l'association Tchernoblaye ont toujours été pacifiques et non-violentes. Il est inacceptable que des militants soient subitement accusés d'avoir commis des violences sur des policiers et sur un procureur. Nous demandons la relaxe pour Stéphane Lhomme et Jean-Michel Tastet.
NB : 3 ans après le dépôt de plainte pour avoir fonctionné sans autorisations de rejet, la centrale nucléaire du Blayais n'est toujours pas inquiétée. Par contre, il n'a fallu que quelques jours pour que les militants soient convoqués au Tribunal. Nous dénonçons cette justice à deux vitesses et la criminalisation des actes militants.