21 ans après Tchernobyl, poissons et champignons finlandais restent toxiques

HELSINKI (27/08/2007) - 21 ans après l'accident de la centrale ukrainienne de Tchernobyl, poissons et champignons des régions de Finlande les plus exposées aux retombées radioactives restent toxiques, affirme un rapport de l'Autorité finlandaise de sécurité alimentaire, Evira, publié lundi.

La densité maximale de césium-137 recommandée à la consommation par les normes européennes de 600 becquerel par kilo (Bq/kg) était atteinte ou dépassée dans 20% des poissons et dans plus de la moitié des champignons comestibles prélevés et analysés en 2005 par l'Evira et l'Autorité de sûreté nucléaire (Stuk).

Les prélèvements ont été effectués dans les lacs et les environs de Vammala (sud-ouest), à 230 km au nord-ouest d'Helsinki, représentatifs des régions du sud et sud-ouest du pays les plus touchées par les retombées de l'explosion du réacteur numéro 4 de Tchernobyl, le 26 avril 1986.

Les taux de radioactivité relevés sur les poissons, essentiellement des prédateurs, atteignaient un maximum de 2.000 Bq/kg et jusqu'à 5.400 Bq/kg pour les champignons, avec d'importantes variations en fonction des espèces de poisson et des conditions de croissance des champignons.

Par ailleurs 17% des poissons présentaient des taux de mercure anormaux, selon cette étude. Les autorités recommandent de limiter la consommation de poissons lacustres à une ou deux fois par mois (le brochet restant interdit pour les femmes enceintes) et de bien nettoyer les champignons.

 

Tchernobyl: importante radioactivité chez des poissons en Finlande

14/06/2006 - Vingt ans après Tchernobyl, la faune et la flore en Finlande portent toujours les stigmates des retombées radioactives avec des taux de Césium-137 alarmants relevés sur des poissons et des champignons, a annoncé mercredi l'Autorité finlandaise de sûreté nucléaire (STUK).

"La limite maximale de 600 becquerels par kilogramme (fixée par l'Union européenne pour les produits alimentaires, ndlr) est dépassée chez certains poissons prédateurs de lac et quelques espèces de champignons dans des régions où les retombées radioactives ont été importantes", a indiqué le STUK dans un communiqué.

"Certains poissons, en particulier les brochets et les grandes perches, peuvent présenter des taux de plusieurs milliers de becquerels par kg (...) mais les taux de Césium chez d'autres poissons au même endroit peuvent descendre sous les 20 becquerels/kg", précise le STUK.

Ces variations sont notamment dues à l'alimentation des poissons et dépendent de la puissance des courants où ils évoluent.

Le STUK fait néanmoins valoir que sur les 4 millisieverts de rayonnement auxquels est exposé chaque Finlandais en moyenne dans une année, 0,01 millisievert, soit 1% du total seulement, est d'origine alimentaire.

La consommation modérée de brochets (1 à 2 par mois au plus) est cependant recommandée depuis plusieurs années pour les enfants et les personnes âgées.

Les pays nordiques, et en premier lieu la Finlande située la plus à l'est, ont subi les retombées du nuage radioactif créé par l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986.

En Finlande, les retombées ont été les plus denses dans l'ouest et le sud.