Député ukrainien: il existe un risque d'accident à la centrale nucléaire de Tchernobyl

KIEV, 19/01/2005 - RIA Novosti. Il subsiste un risque d'accident à la centrale atomique de Tchernobyl dans la mesure où le combustible nucléaire de la centrale arrêtée en 2000 n'a toujours pas été déchargé des réacteurs, a déclaré le député du peuple de l'Ukraine, Vladimir Yavorivski.
Le service de presse de la fraction parlementaire Notre Ukraine a fait savoir à RIA Novosti que le député du peuple avait adressé une requête appropriée au premier ministre par intérim d'Ukraine, Nikolai Azarov, dans laquelle il demande que ce problème soit résolu.
Vladimir Yarovivski, a déclaré que tous les entrepôts de combustible nucléaire situés sur le territoire de l'Ukraine sont combles et que la mise en oeuvre des projets de construction de dépôts de déchets nucléaires et d'entreprises de recyclage de ces déchets traînait en longueur.
Dans le même temps, la Russie, pays fournisseur de combustible atomique, et tenue, en vertu des dispositions de la législation internationale appropriée, de récupérer les déchets nucléaires, n'honore pas ses engagements en la matière, a relevé le député du peuple.
La centrale atomique de Tchernobyl où, en avril 1986, s'est produite la plus grande catastrophe nucléaire du XXe siècle, a été définitivement fermée le 15 décembre 2000

 

 

L'Express du 06/12/2004

Tchernobyl
La catastrophe à petit feu

Dix-huit ans après, les matériaux radioactifs continuent de chauffer sous la carcasse branlante qui recouvre le réacteur. En attendant la construction d'un deuxième sarcophage... Pour la santé des habitants des zones contaminées, en Ukraine et en Biélorussie, le plus grand accident de l'histoire du nucléaire n'est toujours pas terminé

Rien ne bouge. Rien que le vent qui glisse en silence entre les feuilles dorées, qui caresse les toits de bois des hameaux vides. Il fait beau, cet automne, en Ukraine, du côté de Tchernobyl, à 80 kilomètres de la «révolution orange» qui agite Kiev. Tout est normal. Rien ne l'est. La mort, ici, ne se voit pas. Elle rampe dans la peinture pâle des volets qui s'émiettent. Pousse en buissons vigoureux, en champignons ventripotents. Imprègne la poupée abandonnée sur le sol de la cuisine, le revers des lambeaux du papier peint moisi, derrière le poêle à bois éteint depuis longtemps. Depuis un certain printemps de 1986, un jour où le soleil brillait aussi. Quelques heures plus tôt, le 26 avril 1986, le réacteur n° 4 de la centrale nucléaire voisine avait explosé, engendrant la plus grande catastrophe de toute l'histoire de l'atome civil et faisant au passage 31 morts - «bilan» officiel qui ferait sourire s'il n'était à pleurer.

«Il reste 50 à 80 tonnes de lave, 3 000 mètres cubes d'eau contaminée et des tonnes de poussière»

Bâtie à la hâte, la carcasse d'acier qui abrite le magma à peine tiédi menace ruine un peu plus chaque jour. On l'appelle «sarcophage», mais ce qu'il cuirasse est encore vivant. Le 15 novembre 2004, les entreprises candidates à la construction de la structure qui coiffera ce Meccano fulminant ont déposé leurs dossiers en réponse à l'appel d'offres lancé par la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement). En attendant, des travaux de consolidation commenceront début 2005. Mais comment guérir les gens qui vivent depuis près de vingt ans aux abords du no man's land que les autorités nomment la «zone d'exclusion», au coeur des territoires contaminés par les fumées mortifères de l'incendie? (voir: "Tchernobyl, un alibi en béton", un documentaire de 58mn en Realvideo 19Kb)

En russe, tchernobyl signifie absinthe. Elle pousse partout, la plante de l'oubli, l'herbe qui rend aveugle. «Avant», la centrale nucléaire exemplaire, inaugurée en 1977, portait le très honorifique nom de Lénine. Son buste n'a pas été déboulonné: le père de la révolution bolchevique trône toujours au pied des bâtiments administratifs de la centrale. Les gens de Pripiat, la ville modèle qui dressait ses immeubles ultramodernes, ses équipements sportifs et culturels tout neufs à moins de 10 kilomètres des réacteurs, se souviennent de n'avoir pas compris tout de suite que la radio parlait d'eux, ce printemps-là. Certains se sont même mariés, le samedi 27 avril. Au musée Tchernobyl de Kiev, le film de la noce donne froid dans le dos: les flashs blafards qui parcourent la pellicule trahissent la radioactivité qui régnait ce jour-là. Dix-huit ans après, traverser la zone d'exclusion signifie se soumettre à trois barrages de contrôle, montrer inlassablement ses papiers, ses autorisations. Il y a quelques années, on devait changer de vêtements et passer ses chaussures au compteur.

Dans un rayon de 30 kilomètres - un territoire plus vaste que le Luxembourg - 135 000 habitants ont été évacués dès les premiers jours; 76 villes et villages rayés de la carte de part et d'autre de la frontière ukraino-biélorusse. Pripiat n'est plus qu'une cité fantôme vidée de ses 50 000 âmes, où les peupliers percent le béton pour grandir dans une anarchie d'apocalypse. L'Apocalypse selon saint Jean qui, pour les Ukrainiens, raconte si bien ce qui s'est passé ici. Aucun enfant n'aura jamais pris place à bord de la grande roue de la fête foraine qui devait être inaugurée le 1er mai 1986. Les autos tamponneuses rouillent, les manèges grincent dans le silence épais. Aux alentours, une poignée de vieilles gens, peut-être 300, sont revenues finir leurs jours chez elles, malgré le danger. Chaque semaine, on leur livre un peu de pain, et elles mangent les produits de leur jardin... On dit aussi que le no man's land abrite des fuyards, des clandestins, des délinquants recherchés. On ne peut guère rêver meilleure planque que ces vastes territoires désertés.
Pour entrer dans la centrale, on doit se glisser en sandwich dans des engins de mesure de la radioactivité, porter sur soi le dosimètre qui comptabilise les rayonnements encaissés. Aux abords du sarcophage, l'appareil se réveille. «Ça crache», comme on dit dans le jargon nucléaire. Employée à la centrale, Ioulia Marusich obéit aux mêmes consignes que ses 3 700 collègues travaillant sur le site: quinze jours de travail, quinze jours chez soi, et une surveillance médicale régulière. Dans l'enceinte de la centrale, c'est un peu comme si rien n'était jamais arrivé. La cantine et ses fourneaux précambriens datent de bien avant la catastrophe. Mais, bien qu'âgé d'à peine trois décennies, tout fleure bon les années 1950.

Une forteresse de 20 000 tonnes

La mine un peu blasée, Ioulia récite la sinistre comptabilité du drame, provoqué par une expérimentation mal maîtrisée qui a emballé le réacteur: «Pendant l'incendie, la chaleur est montée jusqu'à 1 000 °C à l'intérieur du réacteur, explique-t-elle. Il y règne toujours une activité de 20 millions de curies. On prend quotidiennement la température des débris. Actuellement, il fait 36 °C à proximité des matériaux radioactifs.» Dehors, on frissonne dans la brise d'octobre. «Le coeur du réacteur a fondu verticalement, et la plus grosse partie s'est figée en forme de pied d'éléphant», décrit Véronique Lhomme, ingénieur en chef du projet sarcophage à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Depuis 1996, avec leurs homologues allemands, des ingénieurs français dressent l'état des lieux de Tchernobyl, afin de constituer une base de données fiable en vue des grands travaux à venir. «On a ainsi pu déterminer une durée d'exposition maximale selon les zones, pour que les ouvriers puissent travailler dans les meilleures conditions possible de sécurité, explique Véronique Lhomme. En lieu et place des 190 tonnes de combustibles, il reste 50 à 80 tonnes de lave, 3 000 mètres cubes d'eau contaminée et des tonnes de poussière.» Le mélange de gravats, de sable et d'eau, provenant pour partie de l'extinction de l'incendie, s'avère loin d'être stable: «Ce sont des matériaux en transformation permanente, précise froidement Ioulia Marusich. Une réaction en chaîne est toujours possible.» D'autant plus que l'eau de pluie ruisselle à travers les plaques d'acier mal jointées du toit, accomplissant inexorablement l'uvre de destruction du bunker déglingué. A l'époque, on avait eu recours à des grues pour assembler, de loin, les tôles arrimées à la va-vite. Trop dangereux pour s'approcher. Aujourd'hui, les fissures de l'édifice poreux laissent filtrer des poussières redoutables.

Il aura fallu attendre le 15 décembre 2000 pour que l'Ukraine accepte d'éteindre le dernier des trois autres réacteurs de type RBMK de la centrale, en échange d'une aide occidentale de 2,5 milliards de dollars. Jusqu'alors, même le réacteur n° 3, adossé à son jumeau détruit, fonctionnait normalement. Pourtant, les grandes manuvres ne font que commencer: il faut maintenant démanteler ce Lego toxique. La Berd et le programme Tacis d'assistance technique de la Commission européenne aux pays de l'ex-URSS financent pour une bonne part les installations: une unité d'entreposage des combustibles usés des trois réacteurs indemnes, une autre destinée à traiter les 25 000 mètres cubes d'effluents liquides contaminés, et un site de stockage des déchets solides. En parallèle commencent, ces jours-ci, les travaux de consolidation du sarcophage effectués par un consortium ukraino-russe.

A 200 mètres de là, des bulldozers s'activent. Il s'agit de raboter, pour les sécuriser, les terrains où sera installé le chantier de l'Arche, autrement dit le sarcophage du sarcophage. Une forteresse de 20 000 tonnes, 150 mètres de largeur, 257 mètres de longueur et 108 mètres de hauteur, la plus grande architecture mobile jamais bâtie: pour limiter l'exposition des ouvriers à la radioactivité, elle sera assemblée à distance, puis on la fera coulisser sur des rails. Un système de monitoring sismique et de contrôle des matières radioactives compléteront le dispositif. Montant estimé de la facture globale: 1,1 milliard de dollars. En 1995, les Etats membres du G 7 s'étaient engagés à financer les travaux à hauteur de 720 millions de dollars, soit l'estimation du prix de la sécurisation du sarcophage à l'époque, en échange de la fermeture de la centrale. Les 380 millions de dollars supplémentaires - inflation oblige - manquent toujours à l'appel. Les travaux devraient débuter en 2007, si tout va bien. Et s'achèveront en 2010, si tout va très bien. L'opération mettra le monde à l'abri du réacteur n° 4 pour un siècle. Mais qui se souviendra alors de ce qui se cache sous ce blindage?

Tchernobyl, l'absinthe, l'oubli: l'amnésie guette, aussi insidieuse que les radiations. Le césium 137 se dégrade au rythme de 2% par an, moins vite que la mémoire. On ne sait déjà plus très bien où sont enterrés les déchets hâtivement enfouis après l'explosion. La terre qu'on a profondément raclée dans un rayon de 10 kilomètres autour de la centrale, les villages qu'on a dû démonter puis ensevelir, les objets, téléviseurs, meubles, véhicules tellement contaminés qu'il a fallu les enterrer dans des fosses. Et même un bois entier, la «forêt rousse», ainsi nommée parce que l'haleine brûlante de l'incendie en avait torréfié le feuillage.

«Réserve radiologique naturelle»

Où sont-elles, ces centaines de tranchées - au moins 800 - qu'on appelle les «tombes» en langage tchernobylien? «Du côté ukrainien, on n'en connaît que la moitié, estime Gérard Deville-Cavelin, ingénieur et chercheur en radioécologie à l'IRSN, qui a identifié leur emplacement. La transmission orale des lieux est en train de disparaître.» Pour en établir une cartographie et prendre des mesures de radioprotection, il a fallu survoler toute la zone en hélicoptère avec des détecteurs gamma, scruter la campagne pour déceler les petits tumulus qui trahissent la présence des fosses, promener des «poêles à frire» dans les zones suspectes. Un travail de fourmi, gêné par le «bruit de fond» généré en surface par la présence de particules chaudes.

La radioactivité migre dans les sols, s'enfonce chaque année un peu plus, contamine les nappes phréatiques. Dans la zone d'exclusion, mais aussi aux abords. Les frontières sont ténues, et la contamination s'est déposée en «taches de léopard»: si «seulement» 5% du territoire ukrainien ont été touchés, la Biélorussie a, elle, été contaminée à 23% - la faute au sens du vent qui a dirigé le nuage vers le nord. Une petite route tient lieu de bornage entre zone habitable et secteur évacué. Délimitation arbitraire et illusoire, surtout pour ce village dont une seule maison se trouvait du «bon» côté de la chaussée, et dont les habitants ont dû tempêter pour être relogés comme les autres. Un peu plus loin, quelques boîtes aux lettres indiquent qu'autrefois un village existait là: contaminé, on a dû le raser.

«Autrefois, on venait ici de Minsk, en villégiature ou en colonie de vacances, se lamente Ludmila, la directrice de l'école du bourg de Komarin. C'était la plus belle région du pays, avec ses rivières et ses lacs.» La «Biélorussie aux yeux bleus» et ses paysages dignes de Tourgueniev ne sont plus aujourd'hui qu'un territoire sinistré, et la moitié du district appartient désormais à la «réserve radiologique naturelle» - douce et ironique dénomination de la zone d'exclusion, de ce côté-ci de la frontière.

Il n'empêche, le coin est toujours aussi charmant, peut-être même encore plus depuis que l'homme ne s'y aventure guère plus. On y croise des animaux à foison, de rares perdrix et cigognes noires, des sangliers, des élans, des chevaux de Prjevalski et des bisons réintroduits d'autres coins du pays, des lynx et même des loups en pagaille, qui vont et viennent sans entraves hors des limites de la réserve. «Les loups nous posent un vrai problème: en 2003, une dizaine de personnes ont été attaquées par des animaux enragés, et ils causent de gros dégâts au bétail, explique le garde de la réserve pour le district, Mikhaïl Rubachenko.
Pour juguler les populations, nous organisons une soixantaine de chasses par an dans l'enceinte de la zone contaminée.» Des chasses en hélicoptère, payantes, qui attirent des chasseurs fortunés amateurs de sensations fortes. Il leur en coûte 300 euros de participation, plus 120 euros pour conserver la dépouille en cas de prise. Cette année, trois Français sont venus tirer du loup de Tchernobyl...

Autrefois prospère, le district de Bragin est aujourd'hui sinistré. De 38 560 en 1986, on est passé à 16 900 habitants. Les riches kolkhozes, qui approvisionnaient tout le pays, sont un souvenir lointain. Beaucoup d'entre eux ont disparu, et ceux qui restent écoulent leur production tant bien que mal. Car, pour continuer à cultiver, il a fallu prendre de drastiques contre-mesures radiologiques: les sols sont amendés avec des engrais spéciaux pour faire baisser leur radioactivité, les légumes, sélectionnés en fonction de leur capacité à absorber ou pas les radionucléides du sol, le bétail est passé au bleu de Prusse... Des méthodes efficaces mais onéreuses. Difficile d'écouler sur le marché des produits de Tchernobyl, surtout s'ils sont plus chers que les autres.

Bilan officiel: 31 morts
(... Mais depuis 1986 sont décédés plus de 25.000 "liquidateurs", ces militaires et civils venus d'Ukraine, de Russie, du Bélarus et d'autres pays faisant alors partie de l'URSS... Quelques 2,3 millions d'Ukrainiens, dont 450.000 enfants, souffrent de maux liés aux radiations, parmi lesquels un nombre important de cancers de la thyroïde, selon le ministère ukrainien de la Santé. [Texte de la commémoration de la catastrophe de Tchernobyl, Ambassade d'Ukraine à Bruxelles le 26/04/2004]. Le bilan final de la catastrophe oscillera entre 40 000 et 560 000 morts, voir davantage, selon les estimations.)

Quant aux habitants de la région, majoritairement des paysans qui cultivent leur propre lopin pour se nourrir, ils n'ont pas les moyens de mettre en uvre ces méthodes. Quand ils en connaissent l'existence. Pis: la plupart d'entre eux, selon une tradition en usage depuis des siècles, se régalent de baies sauvages, de champignons, de gibier, appoint vital de leur maigre revenu. Des denrées particulièrement chargées en radionucléides. «On a le choix: mourir de la radioactivité ou mourir de faim, ironise Svetlana, ingénieur forestier à Komarin. Que voulez-vous qu'on fasse?»

A Krasnoe, Tatiana et Piotr Kotlabay, l'infirmière-chef du petit dispensaire et son époux dosimétriste, font ce qu'ils peuvent pour inculquer un semblant de «culture radiologique» aux habitants. Ce matin d'octobre, on leur a apporté de magnifiques cèpes dont la teneur en césium 137 est dix fois supérieure à la norme admissible. «Nous proposons aux gens de les jeter, mais c'est très difficile pour eux, explique Tatiana. Alors on leur explique comment traiter les produits pour faire baisser la radioactivité. Par exemple, en faisant tremper la viande dans de l'eau salée, puis en la faisant bouillir deux fois dans des eaux différentes avant de la mettre dans la soupe.» L'infirmière raconte le cas d'une famille dont les deux enfants présentaient des résultats anthropogammamétriques très élevés: il s'est avéré que leur père, chasseur, avait tué un sanglier contaminé cet hiver-là. La famille s'était régalée tout l'hiver de viande irradiée...

«Parce qu'elles complètent leur alimentation avec des produits de leur cueillette et de leur chasse, les familles les plus pauvres sont aussi les plus exposées», déplore Catherine Luccioni, médecin français responsable d'un programme Core (Coopération pour la réhabilitation, dont sont partie prenante notamment les Nations unies et la Commission européenne) dans le district de Chechersk. Chaque année, les 450 000 enfants des zones contaminées (1,5 million de Biélorusses au total) sont envoyés faire une cure de quatre semaines dans l'un des sept centres de santé créés spécialement à cet effet. Là, on les soumet à une batterie d'examens.

Quid des résultats? Les enquêtes épidémiologiques laissent songeur: sur la période 1990-1998, 1 800 cas de cancer de la thyroïde ont été dénombrés chez des personnes qui avaient moins de 18 ans en 1986. Rien de probant concernant les autres pathologies cancéreuses, les leucémies, les malformations, si l'on en croit les médecins. Pour avoir affirmé le contraire, le Pr youri Bandajevski a été condamné, en 2001, à huit ans de prison. Après trois années de détention, le savant biélorusse est désormais en résidence surveillée. Son crime? Affirmer depuis des années que l'exposition au césium provoque non seulement des cancers, mais également des lésions cardiaques, des atteintes au foie, aux reins, aux systèmes immunitaire et endocrinien. Des 600 000 «liquidateurs», médecins, pompiers, mineurs, soldats intervenus dans les premiers mois de la catastrophe, on ne sait pas grand-chose. Pas plus qu'on ne connaît le sort des habitants de Pripiat et des villages voisins. Tchernobyl aura fait 31 morts: circulez, il n'y a plus rien à voir.

Marion Festraëts

 

Voir la page spéciale Tchernobyl