Des militants Greenpeace sur le toit d'une centrale nucléaire néerlandaise

18/05/2005  - Des militants du mouvement Greenpeace ont escaladé mercredi la coupole de la centrale nucléaire de Borssele (sud-ouest des Pays-Bas) et y on peint une fissure afin de prouver que les centrales nucléaires sont impossibles à protéger totalement.

"Une trentaine de personnes déguisées en fûts de déchets radioactifs ont pénétré le terrain de la centrale. Quatre ou cinq d'entre eux ont escaladé la coupole de la centrale et y ont peint une fissure", a déclaré une porte-parole des forces de l'ordre locales, Esther Boot.

Les militants qui sont parvenus jusqu'à la coupole seront accusés de "destruction", a-t-elle ajouté. Les autres militants ont déjà quitté le terrain de la centrale.

Les centrales "produisent des déchets qui sont une menace pour la vie, et elles sont une cible possible pour des actes terroristes", a indiqué Greenpeace dans un communiqué.


Centrale de Penly: la CFDT s'inquiète de l'efficacité de la sécurité

05/12/03 - La fédération chimie énergie de la CFDT s'est inquiété de l'efficacité des mesures de sécurité dans la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), après l'intrusion dans le site de 45 militants de Greenpeace, vendredi dans un communiqué. "Face à cette provocation, la FCE-CFDT s'inquiète de la sécurité des installations, des salariés et de la population", indique-t-elle. La fédération "exige d'EDF et des pouvoirs publics des explications afin que de nouvelles mesures soient prises en concertation avec les salariés". Quarante-cinq militants européens de l'organisation écologiste Greenpeace ont réussi jeudi à pénétrer dans la centrale nucléaire de Penly avant d'être interpellés par les gendarmes.

 

 

Le Figaro 14/01/03

Passoire atomique


Greenpeace pénètre à l'intérieur d'une centrale

Une échelle, quelques cordes, du matériel d'escalade et des pinces coupantes : voilà en tout et pour tout l'attirail de bricoleur du dimanche qui suffit pour pénétrer dans une centrale nucléaire britannique. Tel est du moins ce que viennent de démontrer dix-neuf membres de Greenpeace, qui sont entrés hier par effraction dans la centrale britannique de Sizewell B, dans le Suffolk. Après avoir découpé un trou dans le double grillage électrique qui sépare la centrale d'une plage publique, les militants n'ont eu plus qu'à franchir quelques mètres. Dix d'entre eux ont réussi à s'introduire, en gagnant une porte située à dix mètres du sol à l'aide d'une échelle, dans le bâtiment où se trouve le poste de commande mais pas jusque dans la salle de pilotage du réacteur, ce qui serait beaucoup plus grave. Les neuf autres ont grimpé de la même façon sur le toit proche du dôme qui recouvre le réacteur. Aucune alarme n'a sonné au moment de l'effraction et il aura fallu attendre cinq minutes avant que trois gardes de sécurité privés et non armés les accueillent fraîchement. De quoi relancer le débat sur la vulnérabilité des sites nucléaires une attaque terroriste. Nous avons une guerre contre le terrorisme, le secteur nucléaire britannique est censé être en état d'alerte maximal et pourtant cela a été facile comme tout de pénétrer à l'intérieur, s'insurge le militant écologiste britannique Rob Guterbock. Je suis très étonné, ne cache pas pour sa part Didier Lallemand, le haut fonctionnaire de la Défense au ministère de l'Industrie. En France, les choses ne se seraient pas passées ainsi, des patrouilles de gendarmes armés gardant en permanence les centrales. D'ailleurs, rappelle Gérard Wolf, directeur général délégué d'EDF, compte tenu des niveaux de sécurité existants, une intrusion dans la salle des commandes d'une centrale est impossible. Et même dans cette hypothèse, l'arrêt d'un réacteur serait instantané, avance André Maîsseu, président du Conseil mondial des travailleurs du nucléaire (Wonuc). Il reste que si depuis le 11 septembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a émis de nouvelles recommandations en termes de normes de sûreté, chacun de ses membres définit les règles de sécurité comme il l'entend. La Grande-Bretagne n'est, en tout état de cause, pas le seul pays où ont été émises de telles craintes. Une étude réalisée par le Project on Government Oversight (Pogo) un organisme américain qui enquête sur les risques nucléaires et environnementaux avait déjà voici quelques mois tiré la sonnette d'alarme. Un quart seulement des agents de sécurité de centrales américaines estimaient alors qu'ils avaient les moyens de résister à une attaque terroriste, jugeant leur entraînement très insuffisant et leur armement inadapté à une riposte. Et la Nuclear Regulatory Commission (NRC) américaine admet qu'il faudrait une à deux heures avant qu'une aide extérieure ne parvienne sur place pour aider à repousser une attaque terroriste. Peu rassurant.

Caroline de Malet

 

Le gouvernement britannique affirme sa confiance dans la sûreté des centrales nucléaires

14/01/03 - Le gouvernement britannique est satisfait des procédures de sécurité de la centrale nucléaire de Sizewell B, où 30 militants de Greenpeace sont entrés par effraction lundi, a assuré mardi le secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Industrie Nigel Griffiths.

Il a assuré qu'à aucun moment les militants de Greenpeace n'étaient entrés dans des zones sensibles, comme la salle de contrôle, de cette centrale située dans le Suffolk (est de l'Angleterre).

Un rapport sur cet incident sera remis par le bureau de la sécurité du nucléaire civil du ministère et par British Energy, la société qui exploite la centrale. Il servira de base pour passer en revue les dispositifs de sécurité, a précisé M. Griffiths.

Il ne sera pas publié car le gouvernement ne veut révéler de détails sur les dispositifs de sécurité des centrales nucléaires.

Equipés de matériel d'escalade, d'échelles et de pinces coupantes, un groupe d'une trentaine de militants de Greenpeace ont franchi sans difficulté les barrières qui entourent la centrale. Une partie d'entre eux a réussi à s'introduire dans le bâtiment où se trouve le poste de commande de la centrale, les autres ont escaladé le dôme qui recouvre le réacteur à eau pressurisée.

Douze d'entre eux ont été arrêtés par la police lundi et ont été relâchés sous caution mardi.

British Energy a qualifié cette action d'"irresponsable".

"Nous sommes venus avec l'intention de souligner le manque effroyable de sécurité de la centrale", a expliqué Blake Lee-Harwood, directeur des campagnes de l'organisation écologiste.


Mon 13 January 2003

UNITED KINGDOM/Sizewell
http://www.greenpeace.org

Hello, anybody home?
Greenpeace volunteers get into 'top security' nuclear control centre

When a large group of Greenpeace volunteers strolled into a nuclear power station under the early morning cover of darkness, you might expect they would meet some opposition. Shouldn't alarm bells being ringing loudly across the facility, guards running out to greet them, with at least a friendly "hello, what are you doing here?" No, it was an easy task to reach the control building and the reactor dome this morning proving that there is a serious security breach at Britain's flagship nuclear facility. If a large group of activists in bright red suits can get in so easily, so can anyone else.

Just after six this morning 19 Greenpeace volunteers peacefully gained access to British Energy's Sizewell plant by cutting a hole in the two-wire fences, which are all that separate the nuclear facility from a public beach. The fence is just a few metres from the door to the control building, which the volunteers managed to gain access to by using a ladder to reach a door on the side of the building 10 metres off the ground. Nine of these volunteers then used ladders to climb onto the reactor dome. No alarm was heard when the fences were breached and it took five minutes for three unarmed private security guards to appear on the scene.
Disturbingly, this is the second time Greenpeace volunteers have unopposed been able to break into the nuclear site. Last October 140 volunteers including several in life-size Homer Simpson costumes encountered little security as they breached the perimeter fence and occupied rooftops. It took 25 minutes for security guards to arrive at the scene.
Greenpeace volunteer Rob Gueterbock speaking from the reactor dome said, "Sizewell is easier to get into than a Norwich night-club. It is a terrifying thought that if we can do this then anyone can. We wouldn't do anything to interfere with the plant but if terrorists targeted a nuclear power station it would be deadly. These places contain stores of dangerous radioactive waste, nuclear fuel, as well as the reactor itself. Sabotage could spread radioactive fallout for miles around."
After the September 11th attacks, local MP and former Tory environment minister John Gummer called for European countries to work together against nuclear terrorism. This followed an International Atomic Energy Authority warning that a nuclear attack was far more likely and could come in the form of a dirty bomb, or the targeting of nuclear facilities to cause a Chernobyl style disaster. US intelligence reports have said that the fourth hijacked plane on September 11th was heading for the nuclear plant at Three Mile Island. The US based Nuclear Control Institute has pointed to court testimony that Al Qaeda training camps offered instruction in urban warfare at installations including power plants.
Despite a reported stepping up of security around civil nuclear sites, the fact that large numbers of Greenpeace volunteers have twice been able to enter Sizewell with no security to challenge them, has exposed these measures as woefully inadequate.
We want the government to force the nuclear industry to massively improve security at Britain's nuclear power stations with immediate effect. However since nuclear power stations or the radioactive waste they create can never be made 100 percent secure, the safest thing to do is to plan to close all our reactors down and abandon proposals to build new ones.
"Terrorists are unlikely to blow up a wind farm or make a dirty bomb from a solar panel," added Rob.
 

- See images by the activists inside the nuclear plant.

- Watch the flash Greenpeace action plan.

- Help improve nuclear power plant safety.