Les Echos, 25/01/2008: 

Recherche: Nîmes se mobilise pour accueillir l'IRSN

En concurrence avec le pôle scientifique d'Aix-Arbois, Nîmes fait jouer tous ses atouts pour accueillir le nouveau pôle de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, un investissement de 82 millions d'euros avec l'emploi de 400 personnes à terme. La communauté d'agglomération Nîmes Métropole, le Conseil général du Gard et la Région font cause commune.

Nîmes mise sur l'implantation d'un des pôles de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). En mars dernier, le gouvernement avait pris la décision de délocaliser dans le sud de la France une partie des laboratoires de cet Institut basé actuellement au Vésinet (Yvelines).

Le projet représente un investissement de 82 millions d'euros avec, dans une première phase, l'emploi de 275 salariés puis 400 à terme. L'objectif est de regrouper les laboratoires de l'IRSN dédiés aux questions environnementales et sanitaires liés aux rayons ionisants aujourd'hui dispersés sur plusieurs sites en France. Ce regroupement permettrait de constituer un pôle scientifique de dimension internationale [et regrouper permet de mieux contrôler la difusion d'information].

Projet consensuel. Jamais un projet n'avait bénéficié d'un aussi large consensus scientifique, institutionnel, économique et politique dans la région. Jean-Pierre Fournier, président UMP de la communauté d'agglomération Nîmes Métropole, a reçu l'appui total des présidents PS du Conseil général du Gard et de la Région.

Les trois collectivités se sont engagées dans le cadre du contrat de projets Etat-Région 2007-2013 à financer le projet à hauteur de 34 millions d'euros. En complément de ces aides, le préfet de région a été sollicité pour un abondement supplémentaire de 6 millions d'euros de l'Union européenne. La demande a reçu un accueil favorable.

Sur le parc Georges Besse, site d'accueil de l'IRSN, Nîmes Métropole offre un terrain de 41.500 m2 extensible. En complément du projet, les trois collectivités proposent de créer un Institut d'Ecotoxicologie. Il s'agit d'un pôle régional pluridisciplinaire santé/environnement de recherche, d'inventaire, d'expertise, d'intervention et de prévention recommandé lors du Grenelle de l'environnement dans le cadre de la table ronde « santé environnement ».

Cette structure sans mur de référence nationale, réunirait une quarantaine de chercheurs des universités de Montpellier et Nîmes et des antennes de l'Ecole des Mines, du CNRS, de l'INSERM et de l'IRSN. Le choix de la localisation du nouveau site de l'IRSN doit être pris dans les tout prochains mois.