Une catastrophe comme celle de Tchernobyl n'est pas bien loin (Novye izvestia)

MOSCOU, 17 octobre - RIA Novosti. Les réacteurs atomiques ont été arrêtés à deux reprises depuis ces derniers jours dans l'important Centre de recherche nucléaire de Dimitrovgrad, deuxième ville par son importance de la région d'Oulianovsk. Au cas où l'incident se reproduirait, il pourrait tourner à la catastrophe, affirment les spécialistes.
Tout le weekend la région est restée paniquée. La rumeur publique a annoncé des émissions puissantes de radioactivité dans l'atmosphère. La population a appris que
vendredi quatre des six réacteurs du centre de recherche avaient été arrêtés parce que les fournisseurs avaient coupé leurs livraisons de gaz à la centrale électrique qui assurait l'alimentation autonome des réacteurs.
Il a été établi que l'accident avait pour cause les dettes des atomistes qui doivent 15 millions de roubles aux fournisseurs de gaz. Mais si auparavant, ces derniers s'étaient contentés de limiter les livraisons de gaz, cette fois ils ont tout seulement fermé le robinet.
Les représentants du Centre de recherche affirment qu'une décision aussi radicale risque d'avoir un piteux résultat. Cette fois, heureusement, les sécurités ont très bien marché. Cependant, de l'avis du directeur exécutif du Centre, Alexandre Barychev, si jamais cela se répète, on ne saurait exclure une catastrophe. Un autre représentant du Centre atomique, qui a préféré rester anonyme, a déclaré qu'une "catastrophe comparable à celle de Tchernobyl n'est pas bien loin".
Au Centre de recherche, on dit que les fournisseurs de gaz n'ont pas le droit d'arrêter leurs livraisons parce qu'ils ont affaire à un site stratégique. Cependant, le chef de l'organisation sociale locale "Centre d'assistance aux initiatives civiques", Mikhaïl Piskounov, est enclin à penser que les atomistes exagèrent le sérieux du problème. "Les gens ont une peur panique d'une nouvelle catastrophe technique. Les dirigeants du Centre de recherche ont probablement voulu attirer ainsi l'attention sur les dettes accumulées et faire honte aux fournisseurs de gaz. En réalité, du point de vue de l'écologie, c'est beaucoup mieux quand les réacteurs sont arrêtés parce qu'il n'y a pas d'émission", estime Mikhaïl Piskounov.