Sinistre ministre... ou ministre du sinistre ?

Réseau Sortir du nucléaire 07/07/2004Nicolas Sarkozy, égal de Roselyne Bachelot

 

A l'école ménagère de Mme Bachelot
La ministre de l'Ecologie a livré hier des petits conseils.

12 août 2003 - Le ministère de l'Ecologie est une étuve. On a coupé l'air conditionné pour montrer l'exemple. La clim constitue en effet une dépense d'électricité qui n'est pas souhaitée par ces temps de surchauffe des centrales, a expliqué Roselyne Bachelot, devant des journalistes en nage.

La ministre de l'Ecologie, qui faisait hier un point sur les mesures prises par le gouvernement pour pallier les conséquences des températures «tout à fait exceptionnelles» de cet été, semblait plutôt à l'aise dans son T-shirt noir à manches longues. Si elle n'a pas annoncé de grandes mesures, elle a donné des tas de petits conseils. Pour réduire les pics de pollution à l'ozone, par exemple, elle avoue son impuissance: «Obliger à réduire la vitesse des voitures ne sert pas à grand-chose si les automobilistes ne l'observent pas.» Tout est affaire de comportement individuel. «Je lance un appel solennel au civisme des uns et des autres» a-t-elle donc martelé. En vacances par exemple, la ministre rappelle qu'il n'est pas indispensable d'utiliser sa voiture à tout bout de champ. Tout en rappelant qu'elle s'est vue confier par le Premier ministre le chantier de la «voiture propre», Roselyne Bachelot fait la moue. La tâche semble ardue. Le trafic routier est responsable d'au moins 50% des émissions de gaz polluants. Mais elle ne s'étend pas davantage sur la question.

Sus au sèche-linge. La réduction de la consommation d'électricité et la surchauffe des centrales semblent ses principales préoccupations. Là encore, la ministre regrette que ses conseils- mis en ligne sur le site du ministère - ne soient pas davantage suivis d'effets. Pourtant la ministre ne manque pas d'astuces et tient à les faire partager. Si les gens ne sont pas plus responsables à l'avenir, «des coupures d'électricité sont envisageables», a-t-elle menacé. A chacun donc de faire attention. En préférant les douches aux bains. Ou en éteignant les pièces dès qu'on les quitte. En faisant bon usage de ses appareils électroménagers, «en se passant de sèche-linge». Utiliser des lampes basse consommation est également préférable. Ne pas laisser la télé en veille quand on part en vacances. Surtout, ne pas pousser la climatisation au-delà du raisonnable. «Garer sa voiture à l'ombre évite d'avoir à mettre la clim trop fort» a ajouté la ministre.

Silence. Dans la salle, les questions fusent. «Le gouvernement a-t-il suffisamment pris la mesure de la situation»? Roselyne Bachelot prend l'air outrée: «Le moment n'est pas à la polémique mais à une prise de conscience citoyenne», réplique-t-elle. La menace est pourtant réelle. «Ce que nous vivons aujourd'hui préfigure les évolutions globales climatiques du futur, reconnaît-elle. «Adapter les modes de consommation et de production n'est pas un slogan.» Sur l'adaptation des modes de production, on n'en saura pas plus.

Marie-Joëlle GROS, Liberation.

 

Nicolas Hulot critique sévèrement la ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot

PARIS 26/03/03 -
L'animateur de télévision Nicolas Hulot a vertement critiqué l'actuelle ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot, parlant même à son sujet d'"erreur de casting", selon l'édition de l'hebdomadaire "La Vie" datée de jeudi.
"A l'évidence, c'est une erreur de casting", a estimé Nicolas Hulot à propos de Roselyne Bachelot lors d'une conférence de presse tenue jeudi dernier.
"Ce qui est dramatique, c'est que ce ministère s'enferme dans une vision caricaturale des écologistes, considérés comme archaïques et rétrogrades, et avec qui on ne peut discuter que frontalement", a-t-il ajouté.
Nicolas Hulot, qui a inspiré le programme de Jacques Chirac en matière de protection de l'environnement, a en revanche salué le "remarquable" chemin parcouru par le président de la République sur le sujet. Mais à ses yeux, "le président est tout seul" à défendre cette cause, et les parlementaires de l'UMP font preuve d'une "ignorance abyssale".
Par ailleurs, Nicolas Hulot dénonce la présence de lobbies "installés à demeure dans les ministères". "Dans ce pays, l'agriculture productiviste et le nucléaire sont devenus des vaches sacrées", a-t-il estimé.


 

Mme Bachelot (13/02/03): il faut que la "population soit co-gestionnaire du risque"

 

 

Un projet de loi sur les risques technologiques et naturels pour protéger le nucléaire et non les citoyens.

 

La ministre défend son engagement en faveur du nucléaire (Le Monde du 09/11/02)



Bachelot: une loi sur la transparence nucléaire au 1er semestre 2003

PARIS, 7 nov 02 - La ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot, a annoncé jeudi devant les sénateurs qu'elle présenterait "dans le premier semestre de 2003 un projet de loi relatif à la transparence et à la sécurité nucléaire".

Mme Bachelot répondait à une question du sénateur UMP de Côte-d'Or Henri Revol sur la sécurité des centrales nucléaires françaises face au risque sismique, mise en cause dimanche par le réseau écologiste "Sortir du nucléaire".

La ministre a annoncé qu'elle allait "participer activement au débat énergie qui a été voulu par le Premier ministre dans son discours de politique générale et présenter dans le premier semestre de 2003 un projet de loi relatif à la transparence et à la sécurité nucléaire".

Le projet de loi sur la transparence nucléaire fait figure de "serpent de mer" depuis plusieurs années: la loi initialement annoncée par la ministre de l'Environnement Dominique Voynet n'a jamais vu le jour et le précédent gouvernement s'était borné à une réorganisation de la sûreté nucléaire dans le sens d'une plus grande indépendance.

Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé en juillet, lors de son discours de politique générale, "un grand débat public dans le domaine de l'énergie", avant l'adoption d'un "projet de loi d'orientation".

 


Roselyne Bachelot «La sécurité avant tout» (L'Express 19/09/02)

Mais où est passée Bachelot ? (Le Parisien 19/09/02)


 
La transfiguration de Roselyne (Le Canard enchaîné 12/09)

S'il l'on en croit ses conseillers, Roselyne Bachelot est revenue transfigurée du Sommet de la Terre, à Johannesburg. Elle y a découvert qu'elle maîtrise ses dossiers.

"Je suis vraiment dans mon truc, je commence à tout piger, a-t-elle affirmé à son cabinet, le 5 septembre. Avant je rentrais techniquement dans mes dossiers, mais je n'arrivais pas à faire la différence entre l'essentiel et le superflu. Maintenant, je sais que l'essentiel c'est le réchauffement climatique et les problèmes liés à l'énergie. Et je persiste à penser que l'énergie nucléaire est la moins polluante."

Comme quoi Roselyne n'a pas forcément encore tout "pigé". Notamment le petit problème du retraitement des déchets nucléaires et quelques autres détails.


La Ministre de l'Écologie mélange encore ses fiches.

En trois mois, Roselyne Bachelot a pris le contre-pied de ses prédécesseurs écologistes (Le Monde 02/08)

 

Développement durable et nucléaire: "l'Elysée tronque le débat"

29/07 Le président Jacques Chirac, qui a reçu lundi des représentants d'organisations non-gouvernementales avant le sommet de l'ONU sur le développement durable en septembre à Johannesburg, conduit "une consultation tronquée excluant soigneusement les organisations mobilisées pour la sortie du nucléaire", dénonce dans un communiqué le principal réseau anti-nucléaire français.

"Le gouvernement tente de détourner le concept de +développement durable+ pour protéger l'industrie atomique française dans la perspective du renouvellement du parc de centrales nucléaires", estime le réseau "Sortir du nucléaire", qui fédère plus de 600 associations anti-nucléaires.

Le réseau indique qu'il avait "écrit vainement au chef de l'Etat pour faire partie de la délégation d'associations reçues ce lundi". Il rappelle en outre que "Jacques Chirac avait déjà stigmatisé dans ses déclarations le 14 juillet les +anti-nucléaires primaires+, balayant de façon totalement anti-démocratique les arguments étayés et réfléchis des organisations demandant la sortie du nucléaire".

 


Nucléaire : M. Raffarin annonce à l'avance les conclusions du "grand débat public" !

Vous pouvez dire à Madame Bachelot ce que vous pensez de son opinion sur le nucléaire sur son site internet : http://publi.roselyne-bachelot.com/forum/messages.html

Lettre ouverte du réseau "Sortir du Nucléaire" à Mme la ministre de l'Ecologie et du développement durable : "Roselyne, tu n'as pas fini tes révisions pour l'oral !"


Roselyne Bachelot "persiste et signe" sur le nucléaire

PARIS (22/06/02) - La ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot "persiste et signe" dans une interview au Journal du Dimanche: "du point de vue de l'émission des gaz à effet de serre qui modifient le climat, la production électrique d'origine nucléaire est une bonne solution si on pratique la transparence, si on résout la question des déchets et de la sécurité".

Mme Bachelot a été vivement critiquée par les écologistes, notamment les Verts, pour avoir déclaré le 8 mai dernier que "l'industrie la moins polluante" est le nucléaire.

"Qu'on le donne une meilleure solution que le nucléaire, je prends tout de suite. Mais on n'en est pas là: je veux favoriser les éoliennes", explique la ministre au JDD en notant que ce procédé consistant à utiliser la force du vent pour faire tourner des hélices reliées à un générateur électrique "en est à ses débuts".

Concernant la chasse, Roselyne Bachelot veut "réconcilier les chasseurs et les protecteurs de la nature, leur prouver que leurs intérêts sont les mêmes".

"Notre 'Monsieur Chasse' va rendre son rapport dans quelques jours, un rapport scientifique. Toutes les décisions d'ouverture et de fermeture ne reposeront que sur des bases scientifiques, ni émotionnelles ni idéologiques. D'ailleurs la commissaire européenne à l'environnement, Margaret Wallström, m'a bien dit que dans le cadre de la Directive, chaque pays avait la liberté de fixer ses propres dates", selon la ministre.

Mme Bachelot a ajouté qu'elle allait proposer la création d'un "Observatoire permanent de la faune sauvage" pour permettre de "connaître en continu l'état de toutes les populations", oiseaux ou mammifères.

Le gouvernement Raffarin a annoncé le 13 juin, trois jours avant les législatives, l'abrogation prochaine du décret Cochet sur les dates d'ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs et une révision de la loi Voynet.


Bachelot/nucléaire : "le vrai problème, c'est le traitement des déchets"

LIMEIL-BREVANNES, 22 juin - La ministre de l'Ecologie et du développement durable, Roselyne Bachelot, a réaffirmé samedi que "le vrai problème n'est pas la production d'énergie nucléaire, qui est propre, mais le traitement des déchets tirés de cette production".

"L'abandon du nucléaire équivaudrait à rejeter 300 millions de tonnes de gaz carbonique dans l'atmosphère", a expliqué la ministre, en marge d'une visite d'un centre de tri de déchets à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne).

"Je ne suis ni +nucléocrate+ ni anti-nucléaire, je suis tout simplement pragmatique", a ajouté la ministre, en précisant que "le plus important c'est d'entretenir les 59 sites (nucléaires) existant dans le pays."

Manifestation de Greenpeace devant le ministère de l'Ecologie

PARIS, 19 juin - Une quinzaine de militants anti-nucléaires de Greenpeace ont manifestant mercredi matin à Paris devant le ministère de l'Ecologie où ils ont déposé un fût contenant des matières radioactives, a-t-on appris auprès de la police et de l'organisation écologiste.

Les militants, escortés par une camionnette marquée du symbole du nucléaire, ont déposé un fût renforcé d'une enveloppe de plomb contenant des sédiments radioactifs, prélevés près de l'usine de retraitement de la Cogéma à La Hague (Manche), a indiqué Greenpeace dans un communiqué.

Douze manifestants ont été interpellés et emmenés au poste pour vérification d'identité, a indiqué la police, qui a aussi saisi la camionnette.

"Contrairement à ce qu'affirme Mme Bachelot, le nucléaire est une énergie sale qui crée des déchets mortels et éternels", affirme Greenpeace.

La ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Roselyne Bachelot, avait déclaré peu de temps après sa nomination que l'"industrie la moins polluante, c'est l'industrie nucléaire", en dépit du problème des déchets "qu'il convient de maîtriser". Elle s'était immédiatement attiré les foudres des écologistes.

Des militants de Greenpeace avaient retardé mardi matin un convoi de combustibles nucléaires usés provenant d'Allemagne, en route pour l'usine de traitement de La Hague

 

GREENPEACE 19/06/02

Des déchets propres pour Bachelot

Ce matin à 10h15, une dizaine de militants de Greenpeace, escortés par un camion marqué du symbole du nucléaire, se sont rendus au Ministère de l'Environnement. Les militants souhaitaient rencontrer Madame Bachelot et lui remettre un fût renforcé d'une enveloppe de plomb qui renfermait des sédiments radioactifs, prélevés à l'embouchure du tuyau de l'usine de retraitement nucléaire de La Hague (Cogema-Areva) [vidéo de cette campagne de prélèvement]. Par ailleurs, une banderole clamant Areva, l'arrêt va de soi et des drapeaux flanqués du signe du nucléaire, délimitaient un périmètre de sécurité.

Le fût a été déposé devant le Ministère de l'Environnement, afin que Madame Bachelot se confronte directement aux rejets radioactifs et aux déchets à vie longue engendrés par l'énergie nucléaire. En effet, la nouvelle ministre de l'écologie déclarait, dès sa prise de fonction, que le nucléaire était l'énergie la moins polluante.

Contrairement à ce qu'affirme Mme Bachelot, le nucléaire est une énergie sale qui crée des déchets mortels et éternels. Affirmer le contraire, c'est soit de l'incompétence, soit de la propagande déclare Frédéric Marillier, chargé de Campagne Nucléaire à Greenpeace France. Les rejets radioactifs que l'usine de retraitement Cogema-Areva propulse continuellement dans la mer du Nord, sont un exemple concret de la pollution engendrée par l'énergie nucléaire.

Hier matin, Greenpeace avait déjà retardé un train transportant des déchets nucléaires en provenance de l'Allemagne. Ces transports nucléaires alimentent l'usine de retraitement Areva (exploitée par sa filiale Cogema) à La Hague, en combustibles usés. Pourtant, ce procédé d'extraction du plutonium est reconnu par la quasi-totalité des pays européens comme extrêmement polluant et inutile pour la gestion à long terme des déchets nucléaires. Ainsi, dans le cadre de la convention Ospar , les pays parties l'ont très majoritairement condamné et ont demandé à la France et au Royaume-Uni de gérer autrement leurs déchets.

Sourde à toute contestation, Areva a fait une demande aux autorités françaises en juin 2000, pour apporter des changements visant à augmenter ses activités. Les principaux changements exigés par Areva sont susceptibles d'avoir un effet très important sur la quantité et la nature des rejets radioactifs, ceci en totale contradiction avec l'esprit de la Commission Ospar. Ces changements auraient aussi pour conséquence de multiplier les matières radioactives raitées et les transports nucléaires qui l'accompagnent.

Greenpeace reste très vigilante et s'oppose farouchement à la signature de nouveaux décrets autorisant les changements voulus par Areva. Nous mettons en garde le nouveau gouvernement contre toute volonté de fairepasser ces décrets, particulièrement en catimini pendant l'été prévient Yannick Rousselet, chargé de Campagne Nucléaire à Greenpeace France.

 

Nucléaire: "provocation totale" de Roselyne Bachelot, selon Greenpeace

LORIENT, 11 mai - Le porte-parole de Greenpeace France, Yannick Rousselet, a qualifié samedi à Lorient (Morbihan) de "provocation totale" les propos de la nouvelle ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot, qui a déclaré que le nucléaire était "l'industrie la moins polluante".

"C'est une provocation totale. Soit elle ne connaît rien au problème, et on va se charger de la former rapidement, soit elle est consciente et elle est vraiment devenue la porte-parole d'Areva", la holding nucléaire née de la fusion de Cogema, de Framatome et de FCI, a déclaré à l'AFP Yannick Rousselet.

Le porte-parole de Greenpeace France participait samedi après-midi à Lorient à une manifestation d'environ 200 militants anti-nucléaires contre le parrainage du voilier "Défi français" par Areva, estimant le mariage de la voile et du nucléaire sont "contre-nature".

"Il faut sortir le plus rapidement possible du nucléaire et arrêter le retraitement des déchets à La Hague", a poursuivi M. Rousselet.

Mercredi, au lendemain de la formation du gouvernement, Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie et du Développement durable, avait déclaré que "l'industrie la moins polluante" était "l'industrie du nucléaire", en dépit du problème des déchets "qu'il convient de maîtriser".

 


Transfert 11/05/02

L´énergie explosive de Roselyne Bachelot

Pascal Braud, porte parole du réseau sortir du nucléaire, revient sur les propos de Roselyne Bachelot et apporte quelques éclaircissements sur la probable politique énergétique que mènera l´actuel gouvernement.

Première interview en tant que ministre, première gaffe : Roselyne Bachelot, ministre de l´environnement, n´a pas perdu beaucoup de temps pour commettre une bourde. En déclarant mardi dernier sur les ondes de France Inter que le nucléaire était "l´énergie la moins polluante", elle a réussi à attiser la colère de l´ensemble des opposants au nucléaire, en avançant des arguments pour le moins peu convaincants. Parmi tous ceux qui ont élevé la voix après un tel discours, le réseau sortir du nucléaire a publié, sur son site, un
communiqué critiquant les propos "ahurissants" de Madame Bachelot. Quelques précisions avec Pascal Braud, porte parole du réseau sortir du nucléaire.

Comment Roselyne Bachelot a-t-elle pu tenir de tels propos ?
Il y a deux explications possibles. Soit elle ne connaissait pas bien le dossier, et elle n´a sorti qu´une série de poncifs ; soit elle prépare la mise en place d´un programme centré sur le nucléaire, et elle essaie de convaincre une partie de l´opinion publique qui ne pourra que croire les paroles d´un ministre.

Roselyne Bachelot connaît pourtant les problèmes de pollution provoqués par cette énergie, puisqu´elle a autrefois manifesté contre l´enfouissement des déchets nucléaires...
C´est vrai. Elle a même déclaré, lorsqu´elle a été nommée ministre de l´environnement, "je n´ai qu´un défaut sur ce dossier, je le connais très bien". Mais on peut considérer qu´il y a deux phases chez les ministres : avant le pouvoir, et après le pouvoir. Dominique Voynet a bien manifesté contre les OGM à plusieurs reprises avant d´être ministre...

Après de telles déclarations, à quelle sorte de politique énergétique peut-on s´attendre si le RPR reste au gouvernement ? Le programme du RPR est très clair. Il prévoit la construction de nouveaux réacteurs avant la fin de l´année 2002. Le gouvernement va bientôt mettre à l´ordre du jour la construction d´un nouveau type de réacteur. Conçu conjointement par Framatome et Siemens, ce réacteur franco-allemand est destiné à l´exportation. Mais avant de pouvoir le vendre, il va falloir construire un prototype. Plusieurs lieux sont envisagés en France : soit à côté d´une centrale nucléaire déjà en place, soit sur un terrain vierge, situé entre Nantes et Saint Nazaire. Cet emplacement avait été retenu sous le précédent gouvernement en 1997, mais Jospin avait abandonné le projet. Une autre solution consiste à le construire à l´étranger : le gouvernement finlandais s´est montré intéressé. Tout comme de "grandes démocraties" telles que la Chine ou la Corée du Nord...Il faut de toute façon s´attendre à une politique très "pro-nucléaire".

par Anne Lindivat

 

La dépèche du minuit 10/05/02

Roselyne Bachelot déclenche les foudres
Nucléaire : déjà la polémique

A peine nommée au ministère de l'Ecologie, Roselyne Bachelot fait déjà des vagues. Sa première intervention publique, dans une émission de radio, déclenche les foudres des écologistes.

La ministre vient de déclarer sur France Inter que l'industrie nucléaire est « la moins polluante », en dépit du problème des déchets « qu'il convient de maîtriser ». Et elle juge, en outre, que les énergies renouvelables comme le solaire ou l'éolien « ne sont pas à la mesure des enjeux industriels de notre pays ». Sans nier, toutefois, qu'il convient de promouvoir ces solutions alternatives. La France s'est d'ailleurs engagée sur ce terrain, sous le précédent gouvernement, en faisant voter une directive européenne qui prévoit d'accroître la production électrique à partir des énergie renouvelables.

Quoi qu'il en soit, les déclarations de la nouvelle ministre ont piqué au vif les écologistes de tous bords. A commencer, évidemment, par les plus farouches opposants à l'énergie atomique, les quelque 600 associations du réseau « Sortir du nucléaire » qui qualifient Roselyne Bachelot de « nucléocrate » et ironisent sur « le nouveau concept: le développement durable du risque nucléaire ». Noël Mamère partage cette indignation et n'hésite pas à affirmer que Mme Bachelot est « aux mains du lobby nucléaire ». Corinne Lepage, pourtant peu suspecte de sympathies débordantes à gauche, ne dit pas autre chose en qualifiant la déclaration « d'acte d'allégeance au lobby nucléaire »: des propos qu'elle juge proprement « ahurissants ». Pour faire bonne mesure, la candidate écologiste de droite à la dernière présidentielle se demande s'il faut attendre d'autres « messages forts » de cette nature en direction des grands pollueurs.

« ELLE COMMENCE MAL »

Le ton est donné. Alors que le débat sur la sortie du nucléaire est l'un des grands chevaux de bataille des écologistes, Roselyne Bachelot se prépare, à coup sûr, des jours difficiles. « Elle commence vraiment très mal », renchérit Maryse Arditi, la porte-parole des Verts.

D'autant que plusieurs dossiers délicats se profilent déjà comme l'éventuelle extension de l'usine de retraitement de la Hague ou encore la possible relance du réacteur européen EPR. Deux sujets extrêmement sensibles qui ne pourront être traités par des déclarations à l'emporte-pièce. La ministre de l'Ecologie et du Développement durable est prévenue.

Paul Guillaume

Alain Juppé: les propos de Mme Bachelot sont "sur le fond parfaitement vrais"

10/05/02 Le député-maire RPR de Bordeaux, Alain Juppé, a affirmé vendredi à Bordeaux que "sur le fond", les propos de la ministre de l'Ecologie et du Développement durable Roselyne Bachelot sur le nucléaire sont "parfaitement vrais". "Si la France est un des pays qui rejette le moins de gaz à effet de serre, c'est parce que depuis 20 ou 30 ans notre électricité est pour la plus grande partie d'origine nucléaire", a indiqué Alain Juppé qui participait à un forum "Sud-Ouest/TV7" organisé dans le cadre de la Foire internationale de Bordeaux. Selon l'ancien Premier ministre, "nous ne pouvons pas nous en passer". "Il y a cependant des choses à améliorer" et il faut "développer d'autres formes d'énergie et faire de gros efforts de recherche", a-t-il ajouté. Mercredi, Roselyne Bachelot avait estimé que "l'industrie la moins polluante, c'est l'industrie nucléaire", en dépit du problème des déchets "qu'il convient de maîtriser". Ses propos avaient provoqué un tollé au sein du mouvement écologiste.

- Mr Juppé se trompe de combat en soutenant le lobby nucléaire

- Mr Juppé ferait mieux de s'expliquer sur son rôle au moment du passage du nuage de Tchernobyl sur la France

La Tribune 10/05/02

Bachelot défie les antinucléaires
Roselyne Bachelot, qui possède cette rare capacité en politique de détendre l'atmosphère, a eu tôt fait comme ministre de l'Ecologie et du Développement durable de faire monter la tension sur le nucléaire en déclarant mercredi que "l'industrie la moins polluante est l'industrie nucléaire", malgré les déchets "qui ne sont pas une fatalité" et "qu'il convient de maîtriser". Les Verts ont immédiatement réagi en jugeant que cette déclaration révélait "une méconnaissance totale de la question". Ils ont aussi réclamé le respect la directive européenne prévoyant de faire passer de 15 % à 21 % la part l'électricité produite à partir des énergies renouvelables, alors que la ministre considère ces énergies comme n'étant pas "à la mesure des enjeux industriels de notre pays". Roselyne Bachelot, qui fut porte-parole de Jacques Chirac pendant la campagne de l'élection présidentielle, est connue pour son indépendance d'esprit et sa liberté de parole. Militante de la cause féminine (membre du mouvement des "chiennes de garde") ayant occupé diverses fonctions à l'Assemblée nationale et au RPR pour la défense des droits de la femme, elle a aussi été la seule députée de droite s'engager en faveur du Pacs. Au sein de ce ministère qui perd, par rapport à la période précédente, l'Aménagement du territoire, Roselyne Bachelot s'est fixé deux dossiers prioritaires : rédiger une charte de l'environnement adossée à la Constitution selon une formule préconisée par Jacques Chirac pendant le campagne, et améliorer la protection contre les risques naturels et industriels. Elle sera assistée pour atteindre cet objectif de Tokia Saïfi, secrétaire d'Etat au Développement durable. Elue du Maine-et-Loire, Roselyne Bachelot
devrait aussi tenter de rétablir un dialogue entre les chasseurs et le gouvernement sur les dossiers traitant de l'écologie, une stratégie destinée à marquer des points lors des prochaines consultations électorales.

 

Libération 10/05/02

Les chantiers du gouvernement Nucléaire civil
Une bombe à réactions multiples lâchée sur les écolos

Lorsque Roselyne Bachelot a déclaré mardi sur France Inter que «l'industrie nucléaire est l'industrie la moins polluante», a-t-elle levé un coin du voile sur la politique énergétique du gouvernement ? Ou s'est-elle simplement emmêlée les pinceaux ? Au cours de cette émission, la ministre de l'Ecologie et du Développement durable a rappelé qu'elle avait participé à des actions contre un site de stockage de déchets radioactifs dans le Segréen (Maine-et-Loire). «J'étais à la tête des manifestants face aux gardes mobiles», a-t-elle précisé.

«Ahurissante». Des déclarations plutôt contradictoires. Mais dans lesquelles les environnementalistes ont vu l'annonce d'un retour en force du lobby nucléaire. Corinne Lepage, ex-candidate à l'Elysée et ex-ministre de l'Environnement d'Alain Juppé, a jugé «ahurissante» la «déclaration de Mme Bachelot sans nuance sur la propreté de l'énergie nucléaire». Les écologistes du réseau Sortir du nucléaire ont qualifié la ministre de «nucléocrate» et Noël Mamère, ex-candidat des Verts à l'élection présidentielle, l'a accusée d'être «aux mains du lobby nucléaire». Hier, Roselyne Bachelot refusait de «répondre à cette polémique», qualifiait ces réactions de «politique politicienne» et
promettait qu'elle aurait l'occasion, «en son temps et en son heure, de dire les choses très tranquillement».

Concernant ses choix énergétiques, le programme du RPR est pourtant limpide : «Le nucléaire est indispensable.» Chan gement notable : alors que les membres de l'ancienne majorité plurielle (socialistes et Verts) s'étaient écharpés sur l'opportunité de construire un nouveau type de réacteur, baptisé EPR (European pressurized water reactor, projet auquel EDF tient beaucoup), celui-ci est de retour accompagné du HTR (High temperature reactor). «Un débat doit avoir lieu», concède toutefois le RPR.

«Contrevérités». A peine nommée, Roselyne Bachelot a donc réussi à réveiller toutes les inquiétudes. Le réseau Sortir du nucléaire a prévenu : «Le projet de lancement du second programme nucléaire, dont la décision est prévue avant fin 2002, mérite un véritable débat contradictoire et non une suite de contrevérités ministérielles.» Le bras de fer avec les antinucléaires a commencé.

 

LE PARISIEN 10/05/02

La gaffe de Bachelot

C'est la première bourde du gouvernement Raffarin et elle est... atomique et date de mercredi. Ce jour-là sur France Inter, la nouvelle ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot, déclare très en verve que « l'industrie la moins polluante était l'industrie du nucléaire ». Avec cette petite bombe, la députée du Maine-et-Loire s'est mise à dos brutalement toutes les grandes associations écologistes et les Verts, pour qui le nucléaire a toujours fait office de chiffon rouge. « Le ministère de l'Environnement est désormais aux mains du lobby nucléaire, a tonné Noël Mamère, hier. C'est bien la preuve que les engagements écologiques du président de la République ne valent que pour ceux qui les écoutent. Ce gouvernement, version juppéo-chiraquienne, n'a rien compris à l'environnement. » Tactique, l'ex-candidat des Verts à l'Elysée prend soin dans la foulée de féliciter ostensiblement Gilles de Robien pour sa décision de réexaminer la construction du troisième aéroport. « Aberration totale » Même colère à la puissante fédération écologique Sortir du nucléaire, qui regroupe 600 associations dans toute la France : « Il s'agit d'une aberration totale qui va inciter tous les écologistes à reprendre de plus belle la lutte contre le nucléaire. » Avec, en ligne de mire, la menace d'un réveil du réseau des militants antinucléaires, en retraite depuis les derniers combats des années 1970 contre les implantations de centrales. « Faut-il en rire ou en pleurer ? » s'est interrogée, pour sa part, Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement, qui a toujours été la personnalité la plus en pointe sur ces questions au sein de la droite. Le franc-parler de Roselyne Bachelot risque de voir chuter son capital de sympathie qui s'étendait bien au-delà des rangs de la droite, en particulier grâce à ses prises de position sur le Pacs. Et peut-être, par irradiation indirecte, celui du nouveau gouvernement.

Eric Giacometti

 

Noël Mamère: la ministre de l'Environnement "aux mains du lobby nucléaire"

PARIS, 9 mai - Noël Mamère, ancien candidat des Verts à l'élection présidentielle, a affirmé jeudi que le ministère de l'Environnement est "aux mains du lobby nucléaire", après les premières déclarations de la nouvelle ministre Roselyne Bachelot.

Mme Bachelot "vient d'apporter la preuve que les engagements écologiques du président de la République ne valent que pour ceux qui les écoutent. Elle est plus à sa place lorsqu'elle parle du PACS ou des problèmes de société que lorsqu'elle tente de parler d'environnement", a-t-il ajouté.

"C'est bien la preuve que ce gouvernement Raffarin, version juppéo-chiraquienne, n'a rien compris à l'environnement. Il faut donc le combattre", a-t-il dit.

Mercredi sur France Inter, Mme Bachelot avait estimé que l'"industrie la moins polluante était l'industrie nucléaire", en dépit du problème des déchets "qu'il convient de maîtriser".

Selon Noël Mamère, les propos de Mme Bachelot sont "l'exact contraire des engagements de la France vis-à-vis du protocole de Kyoto et de l'Union européenne, puisque nous avons pris l'engagement de développer des économies d'énergie et les énergies renouvelables".

Les déclarations de la nouvelle ministre sont "une provocation pour tous les écologistes de France et d'Europe. Si le gouvernement avait voulu se mettre à dos tous ceux qui sont attachés au développement durable, il ne s'y serait pas pris autrement".

Noël Mamère a ajouté que "la seule politique possible est la diversification énergétique et l'introduction de la fiscalité écologique".

Le député de la Gironde a précisé qu'il serait le 13 mai "devant le tunnel du Mont-Blanc pour empêcher sa réouverture aux camions de plus de 19 tonnes".

 

Vive réaction du réseau Sortir du nucléaire aux propos de Mme Bachelot

PARIS, 9 mai - Le réseau Sortir du nucléaire, qui réunit plus de 600 associations, qualifie Roselyne Bachelot, la nouvelle ministre de l'Ecologie et du Développement durable, de "nucléocrate" et salue la "naissance d'un nouveau concept: le développement durable du risque nucléaire".

Dans un communiqué diffusé jeudi matin, le Réseau juge "aberrants" les propos de Mme Bachelot, pour qui "l'industrie la moins polluante c'est l'industrie nucléaire".

"A coup sur, poursuit le Réseau, cette prise de position de la ministre ne fait que renforcer la lutte antinucléaire".

Il ajoute qu'actuellement, 90% du budget de la recherche va au nucléaire, que la dernière mine d'uranium française a fermé en 2000 et que 100% de l'uranium utilisé est importé : "L'indépendance énergétique de la France n'est qu'un slogan sans le moindre rapport avec la réalité".

"Le projet de lancement du second programme nucléaire, dont la décision est prévue avant fin 2002, mérite un véritable débat contradictoire et non une suite de contre-vérités ministérielles", déclare encore le réseau Sortir du nucléaire.

Mme Bachelot s'était exprimée mercredi matin sur France inter


Nucléaire: Roselyne Bachelot se met d'emblée à dos le mouvement écologiste

PARIS, 9 mai - A peine installée dans ses nouvelles fonctions de ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Roselyne Bachelot s'est mise à dos l'ensemble du mouvement écologiste avec des déclarations sur le nucléaire, "l'industrie la moins polluante".

"L'industrie la moins polluante c'est l'industrie nucléaire", en dépit du problème des déchets "qu'il convient de maîtriser", a-t-elle déclaré mercredi sur France Inter, au lendemain de la formation du gouvernement.

Prenant décidément à rebrousse-poil les écologistes, Roselyne Bachelot a jugé que les énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire, "qu'il faut certes promouvoir, ne sont pas à la mesure des enjeux industriels de notre pays".

Ex-candidate écologiste à l'Elysée sous les couleurs de Cap 21 et ancienne ministre de l'Environnement d'Alain Juppé, Corinne Lepage a été l'une des plus promptes à réagir, jugeant ces déclarations "ahurissantes".

"Faut-il en rire ou en pleurer?", s'est-elle interrogée, estimant que la ministre avait fait "acte d'allégeance au lobby nucléaire".

Un avis partagé par Noël Mamère, le candidat des Verts à l'élection présidentielle, qui a lui aussi estimé qu'elle était tombée "aux mains du lobby nucléaire", parlant d'une "provocation pour tous les écologistes de France et d'Europe.

Roselyne Bachelot "vient d'apporter la preuve que les engagements écologiques du président de la République ne valent que pour ceux qui les écoutent", a-t-il enchaîné.

Pour le député de la Gironde, ces propos sont "l'exact contraire des engagements de la France vis-à-vis du protocole de Kyoto (sur la réduction des gaz à effet de serre, NDLR) et de l'Union européenne, puisque nous avons pris l'engagement de développer des économies d'énergie et les énergies renouvelables".

Porte-parole nationale des Verts, Maryse Arditi a pour sa part estimé que Roselyne Bachelot "commence vraiment très mal" avec des déclarations qui "montrent une méconnaissance totale de la question".

Quant au réseau Sortir du nucléaire, qui réunit plus de 600 associations, il a taxé la nouvelle ministre de "nucléocrate" et salué la "naissance d'un nouveau concept: le développement durable du risque nucléaire".

Jugeant ses propos "aberrants", il a assuré qu'ils ne feraient "que renforcer la lutte antinucléaire".

Selon ce mouvement, 90% du budget de la recherche va au nucléaire, la dernière mine d'uranium française a fermé en 2000 et 100% de l'uranium utilisé est importé. Conclusion: "l'indépendance énergétique de la France n'est qu'un slogan sans le moindre rapport avec la réalité".

"Le projet de lancement du second programme nucléaire, dont la décision est prévue avant fin 2002, mérite un véritable débat contradictoire et non une suite de contre-vérités ministérielles", a-t-il ajouté.

 

Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs 09/05/02
Le nucléaire, une énergie propre ?
Toujours plus fort !
Premier mensonge de Mme Bachelot
ou habile faux-pas du nouveau gouvernement Chirac ?

A peine élu et mis en place, le nouveau gouvernement emmené par M. Chirac donne le ton en matière de politique énergétique !
Les citoyens opposés aux projets d'enfouissement de déchets nucléaires ont appris avec stupéfaction la position de Mme Bachelot, nouvelle Ministre de l'Ecologie et du Développement durable, en matière de nucléaire : " Cap toujours sur le nucléaire propre, les déchets radioactifs ne sont pas une fatalité ! "
Or, depuis les années 1980, les populations confrontées à la réalité des déchets nucléaires sont bien placées pour affirmer que LE DECHET RADIOACTIF EST INGERABLE PAR NATURE, qu'il représente un grave danger pour nos descendants.

Non, Mme Bachelot, LE NUCLEAIRE N'EST PAS PROPRE !!!

Et le devoir d'un Ministère de l'Ecologie et du Développement durable est de parler honnête aux populations.

Non prise en compte des fortes oppositions levées depuis les années 1980 par les projets d'enfouissement ; non prise en compte des signatures des 300 000 citoyens, rassemblées au printemps 2000 sur les sites granitiques ; non prise en compte des inquiétudes grandissantes des populations près du chantier de BURE.

Les signaux émis dernièrement par les électeurs dans les urnes ne sont-ils pas suffisamment éloquents ? La leçon n'a t-elle pas été entendue ? Est-cela la " nouvelle gouvernance " ?

Nous ne pouvons plus tolérer cette fuite en avant, qui place les intérêts des grands groupes industriels AVANT les intérêts des citoyens, au mépris de la démocratie !!!
De deux choses l'une : soit Mme Bachelot connaît très mal le dossier (et pourtant elle fut concernée dans sa région et militait à Segré en 1989) et nous pouvons lui apporter des éléments d'information significatifs quant à l'impasse que représentent des déchets atomiques ingérables ; soit la Ministre de M. Chirac donne d'emblée le ton pour préparer la relance rapide de nouveaux programmes nucléaires, en désinformant les populations, faisant office de porte-parole des pouvoirs industriels.

(Un porte-feuille au Ministère de l'Industrie n'aurait-il pas mieux convenu à Mme Bachelot ?)
Toujours est-il qu'il faudra compter avec les forces d'opposition grandissante à une industrie nucléaire de plus en plus contestée, en France et en Europe. Nous serons là comme toujours pour rappeler qu'un avenir "durable" ne peut se construire qu'avec des citoyens informés et consultés. Diverses actions d'information ou de protestation sont prévues d'ici fin 2002 avec entre autre l'interpellation des candidats députés aux prochaines législatives ; des actions à Lascaux et à Bure en juin/juillet contre l'enfouissement et à Strasbourg le 20 octobre, " pour une Europe sans nucléaire ".
Contact presse : 06 86 74 85 11 ou 05 55 66 50 24 ou 03 25 04 91 41. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs
/ 33 rue du port - 55000 Bar le Duc - Tél 03 29 45 45 55 - 03 25 04 91 41

 

Mme Lepage juge "ahurissants" les propos de Mme Bachelot sur le nucléaire

PARIS, 8 mai - L'ex candidate écologiste à l'Elysée Corinne Lepage a jugé "ahurissantes" les déclarations de la nouvelle ministre de l'Ecologie et du Développement durable Roselyne Bachelot sur le nucléaire, "l'industrie la moins polluante" en dépit du problème des déchets qu'il faut "maîtriser".

"La déclaration de Mme Bachelot sans nuance sur la propreté de l'énergie nucléaire est ahurissante de la part d'un ministre de l'Environnement", a estimé Corinne Lepage dans un communiqué, s'interrogeant: "Faut-il en rire ou en pleurer?".

"Après cet acte d'allégeance au lobby nucléaire, faut-il attendre des +messages forts+ aux chasseurs, aux grands agriculteurs utilisateurs de nitrates et de pesticides et aux grands pollueurs?", se demande encore l'ancienne ministre de l'Environnement d'Alain Juppé.

Selon l'ex-candidate du mouvement écologiste Cap 21, cette déclaration "laisse présager des jours bien noirs" pour le nouveau ministère de l'Ecologie et du Développement durable.

 

Lemonde 08/05/02

Roselyne Bachelot, écologiste et pro-nucléaire

Ministre de l'écologie et du développement durable

Quand Jean-Pierre Raffarin l'a appelée, mardi, pour lui proposer de devenir ministre de l'écologie et du développement durable, Roselyne Bachelot lui a répondu : "J'ai un seul défaut dans ce dossier, je suis compétente !" La députée RPR du Maine-et-Loire, qui a été porte-parole du candidat Chirac, n'a pas froid aux yeux. Après avoir mené une carrière parfois chaotique au sein du RPR, elle décroche un portefeuille qui lui avait échappé, en 1995, quand elle espérait prendre la relève de Michel Barnier. M. Chirac l'avait alors appelée pour lui dire : "Ce n'est que partie remise." Au creux de la vague il y a quelques années, elle se comparait à la "panthère rose", celle qui fait "un pas en avant, trois pas en arrière".

C'est lors de son déplacement au Mont-Saint-Michel, le 18 mars, que Jacques Chirac a promis "un véritable ministère de l'écologie et du développement durable (...) au carrefour de toutes les décisions économiques et d'aménagement". Cette annonce a été accueillie comme "une chose positive" par Greenpeace. "Reste à voir si Mme Bachelot sera à même d'exercer les compétences transversales", a déclaré à l'AFP Yannick Jadot, numéro deux de l'association, qui "attend" également Mme Bachelot sur le nucléaire.

DIFFICILEMENT CLASSABLE

Sur ce dossier, Mme Bachelot entend suivre "la feuille de route" de l'Elysée : "La France est une grande puissance nucléaire. Tout rejet du nucléaire, tout moratoire, serait une grave menace pour l'avenir et pour l'environnement", a déclaré au Monde, mercredi, la nouvelle ministre, qui précise toutefois qu'elle est "une grande prêtresse de l'énergie éolienne"dans sa région des Pays-de-la-Loire, dont elle est vice-présidente, chargée de l'aménagement du territoire et de l'environnement. "La prévention des risques naturels et industriels me tient à coeur . Ma région a été touchée de plein fouet par l'Erika", ajoute-t-elle.

Si l'environnement rime aussi avec santé, ses "bonnes relations" avec Jean-François Mattei (DL), qui succède à Bernard Kouchner, lui seront utiles. Son parcours professionnel aussi.

La vie de Roselyne Bachelot ressemble parfois à une jolie légende. Née le 24 décembre 1946 "à minuit", à Angers, fille de chirurgiens-dentistes, elle fait des études de médecine, se marie, interrompt ses études, devient visiteuse médicale. Entrée au RPR dès sa création, en 1976, elle démarre sa carrière politique à l'âge de 30 ans, sous l'il de son père, l'ancien député gaulliste Jean Narquin. Ses ennemis politiques critiqueront dès lors la "fille à papa". La pharmacienne est élue conseillère générale en 1982. Battue aux municipales à Angers, en 1995, elle est élue députée en 1988 grâce à son père qui se désiste en sa faveur, au dernier moment. Elle sera réélue en 1993 et en 1997.

Politiquement, elle est difficilement classable. Devenue très médiatique en 1998 pour avoir voté, seule à droite, en faveur du pacs, elle fut la star de la gay pride, en juin 1999, avant de se consacrer, à nouveau, à sa très conservatrice circonscription.

Membre de la commission des affaires sociales de l'Assemblée, elle a toujours eu de bonnes relations avec son président, le socialiste Jean Le Garrec, ou avec Martine Aubry, même si elle a combattu les emplois-jeunes et les 35 heures. Hostile au cumul des mandats, cette femme divorcée, devenue féministe, a soutenu la parité en politique et l'allongement à douze semaines du délai pour l'IVG.

Cela ne l'empêche pas de prôner "la tolérance zéro"en matière de délinquance ou de s'opposer à la dépénalisation des drogues douces. Sa nomination comme porte-parole du candidat Chirac n'a pas fait l'unanimité. A plusieurs reprises, ses déclarations ont été contredites. Parfois, elles ont inquiété. Quand, au tout début de la campagne, Mme Bachelot a loué le septennat "extrêmement riche" de M. Chirac, l'Elysée a redouté que l'adjectif soit mal interprété...